Richard Boni Ouorou a vu juste sur la chute politique de Joseph Djogbénou après sa démission de la Cour constitutionnelle. Dès l’annonce du départ de l’ancien député et ministre de la Justice de la Haute juridiction, ce mardi 12 juillet 2022, le Politologue avait prédit un retour politique de l’homme. Et à ce niveau, Richard Boni Ouorou a fait deux observations.
Comme pressenti par Richard Boni Ouorou, Joseph Djogbénou a annoncé son retour en politique, notamment son come-back à l’UP, ce mercredi 13 juillet 2022 lors d’une sortie médiatique après avoir passé le témoin au vice-président de la Cour constitutionnelle dans la matinée,
« …un pas en arrière… »
Pour le Politologue, la première option qui s’offre à Joseph Djogbénou, est une candidature pour les législatives de 2023 afin de succéder à Louis Vlavonou. Mais, pour lui ce serait un pas en arrière pour le président démissionnaire de la Cour constitutionnelle.
« Soit Monsieur Djogbénou démissionne pour se présenter à une élection législative et prendre le perchoir… ce qui est à mon avis serait fait preuve de peu d’ambition de sa part parce que quand on a de l’ambition dans la vie, on ambitionne gravir des échelons, on n’ambitionne pas reculer. La cour constitutionnelle a plus de prestance que le perchoir de l’assemblée nationale du moment où la cour constitutionnelle est le dernier rempart en matière de juridiction dans notre pays. Donc, laisser la présidence de la cour constitutionnelle pour aller chercher le perchoir de l’assemblée nationale, ce serait reculer de mon point de vue. Mais comme monsieur Djogbénou est le promoteur de la ruse et de la rage, certainement que s’il décidait de faire ce pas en arrière, ce serait certainement pour une autre sorte de ruse et de rage », ironise t-il, d’après des propos rapportés par nos confrères du journal Le Béninois Libéré.
« Nous ne lui laisserons pas le choix de nous imposer un candidat ou de s’imposer lui-même».
Il y a ensuite cette seconde option, la plus probable, celle de la présidentielle de 2026. Et là-dessus, il prévient que les Béninois ne se laisseront pas à nouveau dévorer par la « ruse » et la « rage ».
« Maintenant, l’option la plus probable ce serait d’aller chercher un mandat national donc d’aller se positionner pour une élection présidentielle. Eh bien à ce moment là aussi, on l’attend de pied ferme parce que pour 2026, nul ne sera en manque comme pour 2021. Le chef de l’Etat je me rappelle, Monsieur Patrice Talon avait dit lui-même en élection pendant les campagnes ou semi-campagnes qu’ils ont fait en marge de l’élection de 2021, il avait dit: même si ceux qui ne pourront pas aller à l’élection en 2021, je leur promets d’aller à l’élection en 2026… Ça veut dire qu’il savait déjà lui-même en tant que Monsieur Patrice Talon, il savait très bien que pour 2021 il avait déjà filtré les choses. Il faisait en sorte que personne n’aille à l’élection, que ce soit lui seul.
Aujourd’hui, nous prenons acte de ça et nous avons même décidé de l’accompagner pour qu’il puisse très bien finir son mandat. Donc, nous faisons beaucoup de choses dans ce sens. Mais pour 2026, ce ne sera pas la même chose. Nous ne lui laisserons pas le choix de nous imposer un candidat ou de s’imposer lui-même. Donc, nous sommes très aguerris pour 2026 et nous l’attendons de pieds fermes pour que l’élection de 2026 soit une élection démocratique, ouverte à tous les Béninois. Et si Monsieur Djogbénou veut faire partie de cette élection, Eh bien il viendra faire la promotion de la ruse et de la rage et d’autres candidats viendront faire la promotion de la bonne gouvernance et du développement. », a-t-il prévenu.
Evoquant la démission de Joseph Djogbénou de la Cour constitutionnelle, Boni Richard Ouorou souligne que cette décision est intervenue tardivement. Pour lui, le président démissionnaire de la Cour constitutionnelle a commis « beaucoup de gaffes ».
Djogbénou appréciera !!!
Manassé AGOSSAGA