Avis aux diplômés qui se contentent d’un petit job pour joindre les deux bouts. Débrouillard oui, mais tout sauf chômeur. C’est le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) qui le dit.
Expliquant le concept de chômage, Urbain Amégbédji a apporté cette clarification.
« Vous avez un Master, mais vous exercez une activité dans une cabine téléphonique, vous considérez vous-mêmes que vous êtes au chômage, mais vous n’êtes plus chômeur. Nous, on ne vous compte pas dans les chômeurs parce que vous exercez une activité économique, quoique ne correspondant pas à vos compétences », a-t-il expliqué sur le plateau de l’émission 5/7 Matins de l’ORTB, ce mercredi 27 juillet 2022.
Le DG ANPE précise que le mot approprié dans ce contexte est celui de sous-emploi.
Urbain Amégbédji a aussi ajouté que « ce qui est considéré dans les statistiques comme chômeur, c’est la personne qui les deux dernières semaines de l’enquête est restée totalement au chômage, n’a pas pu exercer une activité économique mais qui a recherché activement de l’emploi et qui si on lui en proposait, il prendrait ».
Par contre, si vous « êtes restés sans activité économique les deux dernières semaines de l’enquête, mais vous n’avez pas cherché de l’emploi activement, vous n’êtes pas considérés comme un chômeur » où alors vous n’êtes plus chômeur si vous avez « cherché activement de l’emploi, mais si on vous propose une activité économique, vous n’êtes pas prêts à prendre », a-t-il poursuivi.
S’il reconnaît que ces différentes définitions sont sources de « mal entendu », Urbain Amégbédi souligne toutefois que « cette définition n’est pas du Bénin », mais plutôt du Bureau international du travail.
Sur cette base, le DG ANPE réaffirme que le taux de chômage au Bénin est de 2,3% contre un taux de sous- emploi de 72%.
Manassé AGBOSSAGA