Quand l'anodin devient une information

Le MPL de Expérience Tébé et Richard Boni Ouorou: Pas de discours mielleux, mais des actes forts qui renforcent le capital humain, selon Joseph Perzos Anago

(Lire les arguments du journaliste)

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Au Bénin, les Citoyens iront aux urnes le 08 janvier 2023 pour élire les députés de la 9 législature. Mais, à la veille de cette grande échéance électorale, l’on assiste à une mutation dans la classe politique Béninoise avec des démissions et des adhésions, loin des sujets essentiels touchant au quotidien du peuple. Face à cette triste situation malgré la réforme du système partisan, Pesce Hounyo de la Télévision en ligne Reporter Bénin Monde pose le débat de la qualité de l’Homme politique.

 Au cours de son émission ‘’Entretien Analyse’’, en date du 07 septembre, elle a demandé à son invité, le journaliste et analyste politique Joseph Perzos Anago, s’il ne fallait pas désormais penser à investir dans le capital humain pour une meilleure qualité d’homme politique à l’avenir.

 Tout en répondant par l’affirmatif, le Directeur de publication du journal ‘‘Dépêche Afrique Info’’ va faire savoir que certains leaders l’ont d’ailleurs compris et posent déjà des actes dans ce sens. L’invité de Pesce Hounyo cite l’exemple de Expérience Tébé du parti Mouvement Populaire de Libération (MPL) qui a octroyé 231 bourses à des étudiants et le politologue Richard Boni Ouorou via son programme Top Entrepreneur. Lire l’extrait de son analyse.

Reporter Bénin Monde : Devra-t-on de plus en plus penser à un investissement dans le capital humain pour une meilleure qualité des hommes politiques ?

 Joseph Perzos Anago : Je suis parfaitement de votre avis sur cet aspect pour dire ceci : Vous observez un peu, certains ont pris la politique comme du chantage, comme un langage mielleux où on va au-devant des populations, on leur raconte des histoires à dormir debout et puis ça fait à la prochaine échéance. Il y a cette mauvaise qualité d’homme politique, il faut l’avouer qui, ne s’accroche d’aucune éthique et qui fonce.

Parlant de capital humain, aujourd’hui, qu’est-ce qui constitue la richesse des peuples qui ont évolué. C’est le capital humain. Ceux qui investissent aujourd’hui dans ce capital humain, on voit et ce ne sont pas forcément le politique ou les politiques. Moi, quelque chose a attiré mon attention ces derniers jours. C’est le MPL, le Mouvement Populaire de Libération qui a octroyé 231 bourses aux étudiants dont deux filles et un garçon dans chaque commune. Pour moi, il s’agit d’un investissement dans le capital humain. Ils m’ont émerveillé. Parce que, c’est de ça qu’il s’agit. Contrairement à certains hommes politiques qui périront toute la journée, qui crie à se fendre le gosier et qui n’apportent rien en termes de valeur ajoutée. Là par exemple, moi j’ai aimé.

Je peux faire un parallèle. Ils ne sont pas seuls. Il y en a d’autres. C’est comme Richard Boni Ouorou qui s’est découvert des vertus de politicien et qui arrive à lier la réalité qui s’impose aujourd’hui à notre pays à savoir améliorer son capital humain. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il a lancé une multitude d’opérations qui ne se porte pas si mal que ça. En mars dernier, il disait au détour d’une conversation que j’ai suivie : Je voudrais porter un financement en apport personnel de 50 millions de FCFA par exemple à ces jeunes qui vont se distinguer grâce à leur initiative. Je trouve que c’est merveilleux et mieux encore, depuis vous observez dans pratiquement tous les départements et la plupart des communes, il organise des activités qui tendent à renforcer les capacités. C’est ça aussi, investir dans le capital humain des jeunes ou des entrepreneurs. Il le fait inlassablement. Il le fait, je l’observe, je dis voilà quelqu’un qui ambitionne de devenir un homme politique et qui ne perd pas de temps pour regarder les réalités en face. Libérez les hommes, offrez-leur la connaissance, offrez-leur des possibilités de se prendre en charge et vous aurez bâti une nation.

C’est ce que j’observe aussi bien au niveau du MPL qu’au niveau de Richard Boni Ouorou. J’admire ces genres de geste.

Pensez-vous que nos populations sont prêtes pour ce type de politicien ?

Malheureusement non. Malheureusement celui qui ne s’embarrasse d’aucune éthique, vous allez voir, il y a une flopé de genre qui l’accompagne et se rende compte après. Parce que, lui il vient avec un bol de riz. Vous préparez le riz que vous mangez deux jours, c’est fini. Vous pouvez crever après. Ça ne lui dit rien il a déjà le pouvoir.

Par contre, prend un parti politique comme le MPL qui octroie 231 bourses sur trois ans si je ne m’abuse. C’est à vie !  Et à l’opposé, on observe un certain Richard Boni Ouorou qui depuis des mois s’ingénie à former des gens en entrepreneuriat. C’est extraordinaire (…) Voilà par exemple des gens qui peuvent impacter leur environnement. Créer de la valeur ajoutée à leur communauté et cette jeunesse en a besoin et non de parole mielleuse. C’est ce qui m’amène à dire que la classe politique aujourd’hui est infestée de plus de caïmans que de dauphins. »

Joseph Perzos Anago vient ainsi de planter le décor d’un débat sur un sujet qui semble ne pas préoccuper. Vivement un autre son de cloche.

 Par Christophe KPOSSINOU

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