Quand l'anodin devient une information

Refus de visite à Aïvo, sélectivité des visites du chef de l’Etat , drame de Dassa : Les clarifications du Porte-parole du Gouvernement

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Le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement, Porte-parole du Gouvernement, Monsieur Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, a tenu sa traditionnelle séance d’échanges hebdomadaire avec la presse le vendredi 10 février 2023 à la salle de rédaction du quotidien de service  public “La Nation”. À cette occasion, le Porte-parole du Gouvernement est revenu sur plusieurs pans de la gestion du drame de Dassa-Zoumè, notamment les mesures sociales du gouvernement, les raisons de la non présence du Chef de l’État au CNHU, le terrorisme, la mesure d’augmentation des salaires…etc.

Sur la toute première préoccupation des professionnels des médias relative au son de cloche du gouvernement sur la visite avortée des Députés du parti Les Démocrates au détenu Frédéric Joël AÏVO, le Porte-parole du gouvernement fait remarquer que ce n’est pas une actualité qui concerne le Gouvernement : « Vous avez lu la réaction de l’Agence pénitentiaire du Bénin. Le plus important, c’est de voir que cette réaction se fonde sur la loi. Et la loi c’est la seule vérité qui oblige tout le monde à se ranger. Est-ce que ce qui est prescrit par la loi est observé par ceux qui entendaient faire une certaine démarche ? À mon avis, non pour avoir lu comme vous le même communiqué de l’Agence pénitentiaire du Benin. Si on est d’accord qu’on est en démocratie et que la démocratie est la dictature de la loi, on s’organise pour respecter les prescriptions de la loi. Il n’y a donc pas de polémique qui vaille », a-t-il ajouté.

Revenant sur la polémique relative à l’absence du Chef de l’État au chevet des rescapés du drame de Dassa au CNHU, Monsieur HOUNGBÉDJI a rappelé les nombreuses mesures sociales du gouvernement sur instructions du Chef de l’État, mises en œuvre à l’endroit des rescapés de ce drame et de leurs familles. Mesures sociales dont entre autres les dispositions nécessaires rapidement prises pour accueillir les blessés, la prise en charge complète des soins des rescapés, la descente des ministres sur le terrain dès les premières heures du drame, la minute de silence observée en Conseil des Ministres, la première depuis 2016, …etc. Toutes ces actions témoignent de la solidarité du Président de la République à l’endroit des compatriotes frappés par ce drame. Le Porte-parole a noté que le peuple a été longtemps habitué à la théâtralisation en de pareilles occasions et c’est pour cela que certains veulent voir le Chef de l’État pleurer au CNHU. Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI se demande ce qui aurait changé si le Chef de l’État s’était rendu au CNHU. Rien. Car toutes les dispositions ont été déjà prises. Mieux, l’état des rescapés nécessite des précautions incompatibles avec des visites intempestives. Toutes choses que le ministre de la santé a rappelées aux familles.

Pour ce qui est de la sélectivité des visites du Chef de l’État à des compatriotes en difficulté ou à des familles éplorées, le Porte-parole a été clair : « Ce n’est pas le Chef de l’État. C’est Patrice TALON le citoyen qui va voir qui il veut en fonction des rapports qu’il a avec. Parce que vous devez noter que, quand il fait ces déplacements, c’est toujours sous le sceau du privé. C’est l’homme dans sa sphère privée qui fait ces déplacements. Et vous avez noté en cela une certaine constance depuis 2016. Il ne m’a jamais appelé pour me dire d’amener caméras ou micros. C’est privé », a-t-il indiqué.

Les professionnels des médias ont voulu savoir alors ce qui a motivé la visite du Chef de l’État aux militaires hospitalisés en 2021. Sur le sujet, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI a fait noter qu’il s’agissait d’un contexte particulier en 2021, où la responsabilité étatique était en jeu : « Le Chef de l’État est le Chef suprême des armées. Et le contexte particulier de 2021 où étaient en jeu la stabilité de notre pays, notre sécurité à nous tous, du fait de l’ambition ou des stratagèmes de certains autres concitoyens qui trouvaient que le moment était pour eux favorable de provoquer un grand déluge dans le pays. Si le Chef suprême des armées n’avait pas eu cette attention pour ceux qui ont donné de leur vie pour préserver l’ensemble de la communauté, vous auriez demandé ce qui se passe à son niveau. La République était en danger, parce que ces soldats étaient envoyés sur le terrain pour veiller à la sécurité de nous tous. Il y a aussi donc une dimension de responsabilité étatique ».

Sur la supposée dynamique de développement concentrée dans les grandes villes au détriment des autres villes comme Dassa-Zoumè par exemple, le Porte-parole, avec des preuves, a démontré que le gouvernement fait du développement équilibré du territoire depuis 2016.

“La chose que nous faisons et qui est établie, à tout le moins, c’est quand même que le gouvernement s’emploie à faire le développement équilibré du territoire. Le gouvernement n’a pas attendu le drame de Dassa-Zoumè pour refaire par exemple l’axe Dassa-Parakou. Un axe qui est en “état de perfection absolue et si on avait les moyens de le dédoubler déjà, on l’aurait fait. Il y a également le Tribunal de Dassa-Zoumè. L’eau potable qui est  désormais disponible, ce qui évite désormais à la population le spectacle des bidons jaunes” entre Dassa et Glazoué. On n’a pas attendu le drame pour décider que 2023 c’est l’année de réhabilitation ou de réfection de tous les centres de santé y compris la mise aux normes de leurs plateaux techniques. On n’a pas attendu ça non plus pour organiser des recrutements massifs dans le secteur de la santé. Au regard de tout cela, vous ne pouvez pas dire qu’on concentre le développement sur Cotonou, Abomey-Calavi et autres”.

Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI s’est également prononcé sur l’équipement des forces de défense et de sécurité. Là-dessus, il a rassuré que la dynamique du gouvernement va se poursuivre pour la sécurité de l’intégrité de notre territoire ainsi que des personnes et des biens.

Source : Gouv Bénin

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