Patrice Talon critique sévèrement RFI et donne des cours de journalisme au média français

L’axe Paris Cotonou a, beau être, au top depuis sa réélection en 2021 avec des aller–retour à l’Elysée, Patrice Talon n’a pas hésité à dire ses quatre vérités au média français RFI. Interrogé par le correspondant de la chaîne au Bénin ce 13 mars en marge de la conférence de presse co-animée dans le cadre de la visite de travail du président du Niger, il a dénoncé le traitement fait par RFI sur le terrorisme dans son pays.

Talon règle ses comptes avec RFI

L’axe Paris Cotonou a, beau être, au top depuis sa réélection en 2021 avec des aller–retour à l’Elysée, Patrice Talon n’a pas hésité à dire ses quatre vérités au média français RFI. Interrogé par le correspondant de la chaîne au Bénin ce 13 mars en marge de la conférence de presse co-animée dans le cadre de la visite de travail du président du Niger, il a dénoncé le traitement fait par RFI sur le terrorisme dans son pays.

« Bonjour monsieur le président. Jean-Luc Aplogan de RFI. Ma première question s’adresse à vous deux. Où en est la situation de la menace terroriste aujourd’hui dans vos deux pays ? Et est-ce-que, ce que vous avez mis en place comme plan de riposte a porté les résultats escomptés ? L’accord militaire qui lie les deux pays, est- ce-que cet accord va évoluer ?  Ensuite, j’ai une question de politique intérieure pour le président Talon. Après les législatives, est-ce-que vous allez remanier votre gouvernement ? », a lancé notre confrère après la déclaration à la presse  à l’issue de la visite du président du Niger lue par le ministre des Affaires étrangères et les propos introductifs du président béninois.

Et si la deuxième question du journaliste a déclenché le rire, voire la bonne humeur de Patrice Talon, celle relative au terrorisme a semblé provoquer l’ire du président du Bénin. Car le chef d’Etat est apparu un peu agacé, au point de s’en prendre ouvertement à RFI.

S’il  s’est dit satisfait de la coopération entre le Bénin et le Niger, notamment au plan du renseignement militaire, avançant que le parc W subit moins d’attaques, Patrice Talon a beaucoup plus dénoncé le traitement de RFI sur la question. Il accuse le média français de se « réjouir des déconvenues réelles ou imaginaires ».

« (…) depuis quelques temps, notre action porte des fruits…les attaques et les menaces sont plutôt rares.  Je ne dirai pas que nous avons la paix définitive,  je ne sais même pas s’il en existe quelque part dans le monde,  mais ces manifestations dans cette région sont plutôt maîtrisées.  Et je peux dire que nous sommes relativement satisfaits de ce qui se fait  au grand dam de RFI qui ne manque aucune occasion de se réjouir de nos déconvenues réelles ou imaginaires.  Nous avons tous entendu ce matin sur vos antennes que le Parc W fait l’objet d’attaques régulières. Je ne sais pas si le mot régulier veut dire la même chose que sporadique  ou plutôt rare… nous constatons, nous savons  que c’est plutôt rare maintenant.  Mais, pour vous c’est régulier.  Je ne sais pas quel sens vous donnez à cela.  Mais, c’est dommage que ce qui vous intéressent et dont vous faîtes l’apologie, ce n’est que les choses très mauvaises ou qui parfois n’existent que dans votre imagination. Je suis désolé de le dire ainsi », a, sans faux fuyant, déclaré Patrice Talon.

L’ex magnat du Coton devenu président du Bénin en 2016 en profite pour donner quelques leçons de journalisme au très célèbre média français. Patrice Talon rappelle que le journaliste se doit de relayer les informations avérées.

« La presse a l’obligation d’apprécier les choses telles qu’elles sont et d’utiliser les mots appropriés », recommande Patrice Talon.

Et de conclure « Nous sommes dans une situation difficile, il faut reconnaître les efforts, les points de satisfaction et de succès. Et c’est cela qui encourage les uns et les autres à faire davantage ».

Attention à RFI, sinon la hache risque d’intervenir pour couper les ondes de la 90.0 FM.

Manassé AGBOSSAGA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *