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Démocratie et bonne gouvernance : Ouorou contredit Talon, Houngbédji vient à la rescousse, le politologue enfonce le clou

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Après la diffusion de l’entretien de Patrice Talon sur la télévision française LCI, Richard Boni Ouorou a exprimé sa colère noire, avouant que c’est « avec peine » qu’il a « écouté le chef de l’Etat ».

Sur les notions de bonne gouvernance et démocratie abordées par le président Talon où il a exprimé son  admiration pour la Chine, le politologue a indiqué que cela « relève d’un manque de culture démocratique », car avance-t-il « prétendre qu’il peut subsister un conflit apparent entre démocratie et bonne gouvernance est une carence ».

Pour Richard Boni Ouorou, le chef de l’Etat  « voulait », en réalité « justifier le virage autoritaire de sa gouvernance en vidant la démocratie de sa substance pour faire croire qu’il peut y avoir bonne gouvernance sans démocratie et que la Chine est une autocratie comme il l’expérimente au Benin, mais que la Chine prône la bonne gouvernance ».

 Le porte-parole du gouvernement répond à Boni Ouorou

Cette critique du politologue est visiblement parvenue aux oreilles du Porte-parole du Gouvernement. Et de passage sur la télévision nationale, Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas tardé à apporter la réplique.

« (…) son mentor dira lui –même que nous étions dans une démocratie nescafé. Son mentor dira que la solution à nos maux, c’était la dictature du développement désormais. Parce que nous avons fait une telle démocratie, une telle gouvernance que de 1960 à 2016, il y avait encore 60% de béninois qui n’avait pas d’eau potable. Nous n’avions pas un kilowattheure en production propre. Nous avions encore nos écoles qui la moitié de l’année scolaire étaient fermées pour fait de grève et on appelle ça la démocratie », a rétorqué Wilfried Léandre Houngbédji d’après des propos rapportés par La Météo.

Le porte-voix du gouvernement a soutenu que « Patrice Talon est un homme d’Etat soucieux du bien-être de ses populations, soucieux du développement ».

Richard Boni Ouorou revient à la charge et dénonce « un discours empreint de lapsus d’ontologie »

Acte 3. Richard Boni Ouorou revient à la charge. A travers un message publié sur son canal officiel, il réagit aux déclarations du porte-parole du gouvernement. Entre ironie, clash, il n’a pas loupé ce dernier.

Extrait : « J’ai lu par presse interposée le discours sur ma personne de celui qui porte la parole officielle de Patrice Talon, un discours empreint de lapsus d’ontologie (autoritarisme, démocratie nescafé …).

Je me refuse néanmoins de m’en prendre à ce dernier comme je le fais avec son patron, parce que Wilfried est un monsieur pour qui j’avais de l’admiration pour le rapport qu’il avait avec sa profession par le passé; il est bien déplorable qu’il ai choisi délibérément d’abandonner la raison sociale pour une raison économique, mais il reste pour moi ce journaliste là plein de bonne volonté par le passé.

J’ai aussi lu, qu’il nous attribuait un parrain en la personne de l’ancien président Le docteur Thomas Boni Yayi, qui suis-je pour ne pas l’accepter, quand on sait que l’ancien président a été à un moment donné le parrain de M Patrice Talon et quand on voit ce qu’il est devenu même s’il refuse d’ouvrir la bible pour être meilleur, il faut croire que tout ce que touche le docteur devient quelqu’un c’est donc volontiers que nous acceptons qu’il soit notre parrain et d’autres aussi nos bras sont ouverts pour les parrainages n’est-ce pas cher.e.s ami.e.s.

Merci à Wilfried pour avoir confirmé que nous sommes, sous le régime dont il porte la parole officielle, dans une démocratie nescafé et que la fonction enseignantes est « esclavagisée » au mépris de tout bon sens, ce qui régresse la qualité de leur prestation donc de l’enseignement de façon générale et sacrifie l’avenir de notre pays sur le plan professionnel.

Je n’attendais pas plus des collaborateurs de M Patrice Talon après que Orounla ai dit sur le plateau de Golf Tv que le taux d’abstention de l’élection de 2021 qui a connu la victoire non méritée de Patrice, serait élevée.

Pour des aveux, les collaborateurs de Patrice Talon savent le faire et c’est pourquoi je conseillerai à mon cher président, qu’il est peut-être temps d’ouvrir cette foutue bible pour conjurer le sort …

Nous concernant et au cas ou l’ancien président Yayi Boni voudrait nous offrir quelque chose dans les memes proportions, qu’il se souvienne d’ajouter un coran à la bible que nous accepterons avec joie et les exploiterons en collégialité avec l’héritage de nos ancêtres ».

M.A

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