Quand l'anodin devient une information

Armand Zinzindohoué raconte son limogeage en 2010 : 13 ans plus tard, il jure ne pas en vouloir à Yayi

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Le 07 juillet 2010, Boni Yayi se séparait de son ministre de l’intérieur Armand Zinzindohoué. Très proche collaborateur de l’ancien président, celui-là que les  béninois ont surnommé ‘‘la haute autorité’’ quittait la barque du régime du changement en plein scandale  de détournement d’épargne, ICC Services. 13 ans plus tard, l’ancien ministre est revenu sur son limogeage et jure ne pas en vouloir à Boni Yayi.

Armand Zinzindohoué a raconté son limogeage sur les antennes de Bip Radio. Au cours d’une émission organisée dans le cadre du remaniement ministériel opéré par le président Talon, il est revenu avec beaucoup de réserves sur son départ du gouvernement en 2010. Et ce sur insistance de notre consœur qui était à la manette.

« (…) dans mon cas, le chef de l’Etat m’a appelé. Il a évoqué un sujet (…), moi, je lui ai dit non, moi je ne connais pas ce sujet …je ne sais pas de quoi ça retourne. Je ne suis mêlé à rien, ni d’Adam ni d’Eve…Il a dit d’accord qu’il a pris bonne note. C’est terminé… Après, il a pris sa décision… 2 jours, 3 jours après, j’ai constaté que c’est la décision qu’il a prise », a confié l’ancien ministre.

Interpellé sur le sujet en question, Armand Zinzindohoué a lancé que cela « n’a pas d’importance ».

« ni regret, ni rancœur  »

Interrogé sur son sentiment après son limogeage, Armand Zinzindohoué dit n’avoir eu  ni « regret », ni « rancœur ».

« (…) Il y a un temps pour toute chose, c’est mon approche de la vie…Je me suis dit dans ma tête, comme je sais que ce n’est pas un mandat et à tout moment donné,  on peut te remercier, j’ai pris ça de manière très sportive, sans rancœur, ni rancune, sans regret sans remord », a-t-il confié.

En revanche, l’ancien ministres des Transports dit avoir remercié Boni Yayi pour lui  avoir « permis de faire cette expérience ministérielle ».

Il a invité chaque  ministre à comprendre que la fonction ministérielle « n’a pas de mandat ».

« C’est d’abord ça qu’il faut comprendre. Le ministre doit comprendre qu’à tout moment, il est appelé à partir », a insisté Armand Zinzindohoué.

Après son départ du gouvernement, il a pris ses distances avec Boni Yayi et la FcBe, parti au pouvoir à l’époque.

Manassé AGBOSSAGA

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