Richard Boni Ouorou : son précieux conseil à ceux qui comptent sur la communauté internationale pour sauver le Bénin des griffes de la rupture
Concernant la situation politique et quand les gens parlent de pression internationale sur Patrice Talon, je pense qu’ils sont loin de savoir de quoi ils parlent.
Car, nous avons en face un monsieur qui a eu le courage de mettre, pour des faits nébuleux, en prison la plus propre ou même très proche conseillère d’un collègue frontalier doyen et puissant dans la sous-région sans aucun scrupule depuis bientôt 3 ans.
Et, on nous parle de la pression de la communauté internationale, cette même communauté qui malgré le taux d’endettement ahurissant du bénin continue de lui offrir des faveurs « notatives » a travers ses mécanismes de surveillance et d’évaluation de la soutenabilité de la dette ?
Bien que la question de la pression internationale sur un dirigeant soit complexe et peut varier en fonction des acteurs impliqués, de leurs intérêts et de leurs objectifs parce que la communauté internationale est constituée de différents acteurs, chacun ayant ses propres priorités et intérêts. Patrice Talon ne fait face à, encore, aucune pression sérieuse pour ses intérêts économiques et ceux de sa communauté proche.
Parlant de pression , il est important de noter que la pression internationale peut prendre différentes formes : sanctions économiques, condamnations diplomatiques, isolement sur la scène internationale, etc. Cependant, il faut noter que Chacune de ces mesures peut avoir un impact variable sur les dirigeants en question et Patrice n’est pas le genre de dirigeant qui se soucie d’un semblant d’isolement diplomatique et politique.
Dans le cas de Patrice Talon, vous remarquerez qu’aucune des autres mesures solides n’ont été officiellement prises à part quelques condamnations nuancées et sans soutien publiquement affichés et assumés comme c’est l’habitude de la communauté internationale.
Dans ce contexte, il est donc essentiel que les citoyens eux-mêmes prennent leurs responsabilités —s’il est vrai qu’ils souffrent—et que les organisations de la société civile continuent de plaider pour une plus grande responsabilité et transparence de la part de Patrice Talon et qu’ils travaillent ensemble pour affaiblir ses soutiens institutionnels les plus radicaux.
Un petit conseil de fin,
Patrice Talon apparaît peut-être, aujourd’hui, comme un ours qui traverse un été long et chaud. Il semble à la fois très diminué mais est encore capable de bondir avec son dernier souffle sur quiconque s’amusera trop proche.
Pour atteindre un pareil animal, il faut l’épuiser continuellement jusqu’à ce qu’il tombe de son dernier souffle. Je reste solidaire de la peine des prisonnier.e.s politiques et des exilé.e.s dont Mr Djenontin et ma dada Affodjobo.
Issa Boni Richard Ouorou
