Quand l'anodin devient une information

Bénin : Colère noire de Richard Boni Ouorou après la suspension du groupe de presse ‘‘La Gazette du Golfe’’

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A travers une décision en date du mardi 08 août 2023, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a annoncé la « suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les moyens de communication de masse du groupe de presse ‘‘La Gazette du Golfe’’ (Golfe Télévision, Golfe FM, l’hebdomadaire Gazette du Golfe et leurs canaux digitaux), en raison de la violation  des dispositions des articles 29, 36 et 211 du code de l’information et de la communication, celles des articles 2 et 10 du code de déontologie de la presse béninoise. Une décision qui a rapidement provoqué l’ire de Richard Boni Ouorou.

Colère noire de Richard Boni Ouorou après la suspension du groupe de presse ‘‘La Gazette du Golfe’’ pour non respect des recommandations de la HAAC sur la « publication et la diffusion du Communiqué N° 003- 23/HAAC/PT/SG/SCS du 03 août 2023 invitant les acteurs des médias à faire preuve de plus de professionnalisme et au respect scrupuleux des dispositions constitutionnelles et légales dans le traitement de l’information relative à l’apologie des coups d’Etat en Afrique et dans la sous-région ». A travers un message, le Politologue a vivement critiqué l’institution en charge de régulation des médias.

« Ce qui se déroule actuellement au Bénin est plus que déplorable et consternant, c’est tout simplement honteux. La suspension de la presse pour avoir évoqué l’impérialisme français représente une humiliation pour notre nation, et surtout pour tous ceux qui ont cru, ne serait-ce qu’un instant, que le président Patrice Talon possédait la dignité nécessaire pour se libérer d’une tutelle déséquilibrée devenue un fardeau », déplore Richard Boni Ouorou.

Désapprouvant les raisons avancées par la HAAC, il soutient « que ce qui est mis devant pour suspendre le média n’est que grotesque et qu’en réalité, c’est l’évocation des termes : francafrique et impérialisme qui lui a valu une suspension ». Pour Richard Boni Ouorou, cette « suspension  jusqu’à nouvel ordre » est « grotesque et arrogante ».

Il interpelle le peuple Béninois pour le respect de la liberté de presse.

M.A

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