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Burkina-Faso : Radio Omega autorisée à reprendre la diffusion de ses programmes après sa suspension pour avoir donné la parole à un soutien de Bazoum

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Radio Oméga peut reprendre ses activités. Le gouvernement du Burkina-Faso a, à travers un communiqué en date du 10 septembre, annoncé la levée  de la mesure de suspension de la diffusion de ses programmes à compter du 11 septembre 2023. Le 10 août dernier, le gouvernement burkinabais avait annoncé, la suspension jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio Oméga après un entretien réalisé avec le porte-parole du mouvement ‘‘restaurer la démocratie’’  au Niger, Ousmane Abdoul Moumouni. Lire ci-dessous le communiqué.

 COMMUNIQUE

Le Gouvernement a décidé de suspendre la diffusion des programmes de Radio Omega depuis le 10 août 2023, au nom de l’intérêt supérieur de notre Nation. Cette décision prise en toute responsabilité a également été motivée par les manquements de ce média aussi bien au plan de l’éthique que de la déontologie qui gouvernent l’exercice du journalisme. La mesure de suspension a fait l’objet d’un #recours de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) qui, dans une correspondance à l’attention du Ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, a demandé de « plaider auprès des plus hautes autorités pour la levée de la suspension des émissions de la station ».

Le Gouvernement a examiné avec beaucoup d’attention la requête formulée par l’OBM à la demande de Radio Oméga et entendu l’argumentaire selon lequel « l’équipe de la radio a tiré les leçons de cette sanction » dont elle a fait l’objet. Il n’a pas de raisons de douter de la noblesse de la démarche de l’OBM et donne une suite favorable à la requête de l’observatoire par la levée de la mesure de suspension de la diffusion des programmes de Radio Oméga à compter du 11 septembre 2023.

Le Gouvernement demeure attaché à la liberté d’opinion et de presse ainsi qu’à l’exercice responsable du métier de journaliste. Cependant, il réaffirme son opposition ferme à toute conception étriquée, qui consacre le droit de porter dans l’espace public, la justification intellectuelle de l’asservissement et de la barbarie contre les peuples en lutte pour leur dignité et leur souveraineté au nom d’un principe paradoxal de liberté, qui in fine assassine la liberté.

Le Gouvernement n’entend pas transiger sur la défense des intérêts vitaux de notre peuple principalement sur ceux liés à la sauvegarde de la paix et de la sécurité.

Il interpelle les organisations professionnelles des médias sur l’exigence d’un discours médiatique qui ne compromette pas les chances de notre victoire collective contre les forces du mal et de domination des peuples du Sahel en lutte pour la liberté et l’indépendance totale.

Le Porte-parole du Gouvernement 

R. Jean Emmanuel Ouédraogo

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