Au Bénin, la proposition de loi portant révision de la constitution est sur toutes les lèvres. Dans la presse et sur les réseaux sociaux, d’aucuns préfèrent parler d’une « énième » révision après celle opérée en 2019. Un mot que n’apprécie visiblement pas Orden Alladatin.
Interrogé par un média de la place, le député de l’Union progressiste le renouveau a désapprouvé le groupe de mot « énième révision de la constitution ». « Il ne s’agit pas d’une énième révision de la constitution », martèle t-il.
Pour lui, la constitution n’a subit qu’une seule révision depuis son adoption en 1990.
Rappelant que la constitution n’est pas la Bible ou le Coran, le président de la commission des lois soutient qu’un toilettage de la loi fondamentale peut s’avérer nécessaire. C’est ce qui justifie la révision de la constitution de 2019 opérée par un parlement acquis à 100% à la cause du président Talon, soutient le député de l’UP le Renouveau.
Orden Alladatin en profite pour mettre en avant les bienfaits de la consitution revisée. Sans être exhautif, il cite : l’instauration de la discrimination positive au profit des femmes pour le poste de député, l’abolition de la peine de mort, la réduction des mandats de député à trois, l’institution des élections générales, …
Et de lancer « nous n’avons rien fait de mal ».
S’agissant de l’initiative du député Assan Séibou, le président de la commission des lois a avancé que cela se justifie par le réajustement du calendrier électoral, ayant sa source dans la constitution.
Pour balayer les craintes liées à l’éventualité d’un troisième mandat, il assure que ce réajustement n’ouvre pas la voie à une nouvelle république, avant d’ajouter que la disposition « nul ne peut faire plus de deux mandats dans sa vie » est maintenue dans le texte proposé.
Toutefois, le député de la mouvance présidentielle dit comprendre les « agitations politiques’ sur la question ».
A la question de savoir ce qui sera fait si l’initiative ne recevait pas l’aval de la majorité nécessaire, Orden Alladatin lâche » si nous n’avons pas le consensus, à l’impossible, nul n’est tenu ».
M.A