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Bénin-Sécurité : Alassane Séidou justifie la mise à la retraite forcée des agents des FDS et rassure

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Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique réagit à la mise à la retraite forcée des agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) et assimilés du Bénin. Au mirco du journal Le Matinal, Alassane Séidou a laissé entendre que c’est “une mesure qui a été prise pour améliorer la compétence et l’efficience de la Police”, avant de rassurer sur les dispositions prises pour permettre aux concernés de vivre une retraite aisée. Lire ci-dessous les propos du ministre de l’Intérieur rapportés par Le Matinal.

Alassane Seidou, « Il ne s’agit pas d’une mesure punitive encore moins d’une volonté du gouvernement de réduire les effectifs de la Police”

« Il ne s’agit pas d’une mesure punitive encore moins d’une volonté du gouvernement de réduire les effectifs de la Police. Il ne s’agit pas d’une mesure punitive parce que cela ne découle pas d’une procédure disciplinaire. Il est vrai dans la procédure disciplinaire, au nombre des sanctions de second degré, cela est prévu, la retraite d’office, mais ce n’est pas le cas cette fois-ci. On fait des recrutements de 2000 agents par an depuis près de deux ans et la dynamique sera maintenue pendant des années. C’est dire que l’intention n’est pas de diminuer les effectifs.

Aujourd’hui, parmi les agents de la Police, nous avons des agents qui n’ont pas une capacité de rendement appréciable. Nous avons des agents qui ont occupé des postes de responsabilités qui sont telles que aujourd’hui, il est difficile de les remettre dans l’organigramme parce qu’ils risquent d’être commandés par des gens qu’ils avaient commandé par le passé et dans une structure aussi hiérarchisée, dans un corps aussi hiérarchisé que la police, c’est difficile de les faire commander par des gens qu’ils avaient commandés par le passé. Souvent, ils sont sans poste, sans attribution. Ce sont tous ces gens que nous avons voulu passer à la retraite d’office. Au niveau de la Police, il y a plusieurs corps. Il y a le corps des agents de Police, le corps des brigadiers, des officiers et le corps des inspecteurs généraux.

Par rapport à l’effectif global, chaque corps doit représenter une certaine proportion. Lorsque le corps qui est supérieur à une proportion est trop importante, les agents qui sont au niveau du corps inférieur, ne peuvent pas avancer normalement parce qu’on doit respecter ces proportions-là. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui au niveau de la Police. Nous avons beaucoup d’officiers, des officiers de différents grades, ce qui fait que ceux qui sont au niveau inférieur, ont du mal à évoluer et si on ne les fait pas avancer, ils seront démotivés. Il y a en a qui démissionnent. Or, nous avons besoin d’eux pour moderniser la Police. Le gouvernement ne peut pas laisser les agents aller à la retraite sans mesures d’accompagnement. Donc, des mesures ont été prises.

La première mesure, c’est que lorsque vous êtes admis à la retraite d’office, la pension que vous percevez, c’est exactement la pension que vous devriez percevoir si vous aviez eu une carrière qui s’est déroulée normalement jusqu’à la fin.

En dehors de cela, au cours de l’an 1 de la mise à la retraite d’office, vous avez une allocation mensuelle compensatrice qui représente la différence entre votre pension et votre dernier Salaire sans les primes et les indemnités.

Au cours de l’an 2, il est prévu une allocation complémentaire qui représente la différence entre la pension et le salaire et à partir de l’an 3, vous avez aussi une allocation complémentaire, mais qui représente la moitié de la différence entre la pension et le salaire jusqu’à la date normale de votre retraite. Donc, il y a quand même des mesures d’accompagnement, qui permettent d’atténuer les effets et de toutes les façons, il y a des mesures d’accompagnement pour que cela ne soit pas trop ressenti par les agents qui vont à la retraite tant attendue que ce n’est pas une mesure punitive.

C’est une mesure qui a été prise pour améliorer la compétence et l’efficience de la Police ».

Source : “Le Matinal”/Abdourhamane Touré

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