Chassé du parti Restaurer l’Espoir, le député Patrice Nobimè s’est enfin trouvé une chute. Plus de huit mois après son exclusion du parti présidé par Candide Azannaï, Patrice Nobimè a atterri au Parti des démocrates indépendants (PDI). Un néo parti teinté des fidèles de l’église du christianisme céleste, à laquelle il appartient.
Manassé AGBOSSAGA
C’était l’une des grandes interrogations après son exclusion, le 7 octobre 2017, du parti Restaurer l’Espoir pour « ses prises de parole contraire à la ligne idéologique et politique du parti sur les questions d’intérêts national ». Et plus de huit mois après, l’honorable Patrice Nobimè a mis un terme au suspense en adhérant au PDI, un parti nouvellement créé. Du moins, un rassemblement des ‘‘Célestes’’. En effet, comme sans aucune conviction politique et idéologique, le PDI s’enracine dans l’église du christianisme céleste. Les premiers responsables de ce parti sont des hauts dignitaires de l’église, à l’image du président du parti, Omer Adétonah, du porte-parole du parti, vice-président et président des chorales de l’église, Patrice Nobimè, du président d’honneur du parti, Valère Kakaï Glèlè.
A cela s’ajoute le logo du parti. Le logo du PDI est un lion. Selon les explications données par le président du PDI, il s’agit du lion de la tribu de Juda assis sur un rocher.
Comme si ce méli-mélo était cautionné par les patrons de l’église, des responsables de la congrégation céleste du Littoral habillées dans les tenues de l’église étaient à ce meeting politique, où des chants à la gloire de l’Eternel ont résonné.
Et la présence de Valère Glèlè au poste de 2ème vice- président et président d’honneur du parti est plus qu’inquiétante. Lors de la présidentielle de 2016, ce dernier qui avait annoncé sa candidature avant de se désister avait, sans aucune honte, ouvertement dit miser sur ses frères célestes et les étudiants de son université pour gagner les élections. En s’associant avec Valère Glèlè et autres pour créer le PDI, Patrice Nobimè entend donc jouer sur la foi des fidèles de l’église du christianisme céleste pour retourner à l’Assemblée nationale, lui l’inconnu qui doit son élection à Candide Azannaï.
Après le scandale financier Icc-services, orchestré par des hauts responsables de cette église, on est en passe de connaître une autre escroquerie. Cette fois-ci, politique.
Vigilance donc !