De nouvelles informations dans le dossier Réckya Madougou. Détenue à la prison de Missérété depuis le mois de mars dans une affaire d’« association de malfaiteurs et terrorisme », l’opposante a pu échanger avec l’un de ses deux avocats français.
Selon Rfi, l’avocat français Maître Antoine Vey était au chevet de sa cliente en fin de semaine à la prison civile de Missérété.
Il a notamment pu voir deux fois l’opposante, candidate recalée à la présidentielle du 11 avril 2021, avec l’accord du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
« Les deux rencontres, entre sa cliente et son conseil ont duré 4 heures et demi au total, dans un parloir particulier et sous surveillance stricte… Une vitre le séparait de sa cliente », confie Rfi par le biais de son correspondant au Bénin, Jean-Luc Aplogan.
Me Antoine Vey a malheureusement constaté que sa cliente « partage une cellule pour quarante pensionnaires avec huit codétenues », et ne dispose plus d’un réfrigérateur, d’un micro-ondes, d’un poste radio, car tout lui aurait été retiré.
Offensives
Ses avocats ont alors entrepris des démarches pour l’amélioration des conditions de détention de Réckya Madougou.
« Avec son confrère béninois, Me Renaud Agbodjo, Me Vey a déposé à la fin de son séjour, et a formulé plusieurs demandes au procureur spécial en faveur de sa cliente, il souhaite qu’on lui restitue tous ses appareils électroménager et qu’on l’autorise à avoir accès à ses proches », confie Rfi.
En outre, l’avocat français plaide pour un placement sous contrôle judiciaire, car, estime t-il, « le dossier est vide ».
En attendant la date du procès, Me Antoien Vey annonce pour la fin de la semaine prochaine, un document qui présentera pour la première fois la version des faits de Reckya Madougou, mais aussi compte saisir le groupe de travail sur la détention arbitraire à Genève pour signaler le cas Madougou », rapporte Rfi Afrique.
Manassé AGBOSSAGA