« Deux mois déjà (15 avril-15 juin) qu’un jeune et brillant professeur d’université, expert près les nations unies, est détenu arbitrairement par un régime qui n’a pas supporté qu’il lui tienne tête et qu’il ait mis à nu sa mascarade électorale.
60 jours que, du fait du prince du moment et sur des chefs de prévention aussi fictifs qu’inexistants, un homme, un patriote, est privé de sa liberté et de ses droits pour avoir osé se dresser face à l’arbitraire et pour avoir dénoncé les dérives d’une gestion opaque et nocive.
Si la place d’un opposant est en prison, alors ma place est à ses côtés. Aujourd’hui et demain.
Comme FJA, je dénonce les reculs démocratiques orchestrés par les puissants illégitimes du moment.
Comme lui, je fustige le discours consistant à opposer Démocratie et Développement, posture de facilité politique et de paresse intellectuelle pour ceux qui excècrent la liberté et l’adversité.
Avec le professeur AÏVO, je pense, j’affirme même, que l’on peut faire mieux pour les béninois, tous les béninois, en garantissant le respect de leurs droits, l’ancrage de la démocratie et une gestion rigoureuse de la chose publique sans complaisance ni favoritisme.
Le Bénin appartient aux béninois seuls.
Ce pays ne sera pas l’instrument des privilèges de quelques uns au détriment de la majorité à qui l’on présente de la cosmétique infrastructurelle comme des avancées, alors que leur quotidien est de plus en plus difficile.
C’est pour avoir eu ce courage de dénoncer cette imposture politique et ce mirage économique que Frédéric Joël AÏVO est aujourd’hui détenu.
Ce n’est pas pour autre chose.
Par Fatiou Ousmane