Une lettre d’adieu à notre chère première dame inégalée et inégalable
Restez fidèles à vos serments, loyaux envers la république, dignes envers Dieu, respectueux en souvenir des ancêtres et compassionnels à l’endroit de la personne humaine. Ce fut votre leitmotiv.
L’Honorable V. Rosine Soglo a incarné son Honorabilité et ce titre d’appellation contrôlée lui convient parfaitement. Je ne sais si 1% de ceux et celles qui nous imposent de les appeler Honorables sont dignes sur le plan de la morale et de l’éthique de porter et d’incarner ce titre de noblesse.
Grande Dame, je salue votre engagement patriotique, votre intelligence de qualité positive, votre constante souci de la solidarité nationale au profit des pauvres. Vous n’êtes pas une chasseuse d’immunité pour vous réfugier au parlement afin d’être assise comme une ventouse sur le banc de l’impunité.
Je vous ai rencontré une seule fois à votre bureau aux 40 logements à l’époque, juste par curiosité pour voir qui est cette brave grande dame qui secoue tous les cocotiers durant le mandat présidentiel remarquable de son cher époux, le Président Nicephore Dieudonné Soglo pour qui je nourris une considération particulière. Celle-ci est liée à ses qualités intellectuelles multidimensionnelles et au redressement économique et social du Bénin de 1991 à 1996. J’ai eu le privilège d’y consacrer un opuscule d’analyse comparée.
Les mots me manquent pour vous décrire et vous peindre Honorable Rosine Soglo; vous avez donné et tout donné jusqu’à votre dernier souffle de vie.
Je m’incline devant votre combativité et votre mémoire.
Vous êtes incomprise parce que vous avez de l’avance sur la plupart des « intellectuels » et politiciens Béninois. Vous n’êtes pas venue à la politique pour faire des affaires mais pour servir la république. Je salue votre citoyenneté responsable.
Deux choses comptent pour l’homme ou la femme vertueux : image et héritage.
Devoir parfaitement accompli et nous sommes fiers du leg. Nous n’avons pas besoin d’un million de femmes de votre genre humain mais juste une centaine pour humaniser ce pays de barbarie, de jalousie et de sournois. Hélas, malgré votre combat sur les droits civils et politiques, vous avez laissé un Bénin où les faux intellectuels pullulent comme des mouches tsé-tsé afin d’endormir tout le monde.
Que la paix éternelle soit sur vous et que toutes les forces positives de la Nature fleurissent votre part du jardin céleste.
Que nos prières vous accompagnent et de là-bas, veillez sur ce peuple meurtri privé du droit de pensée
Avec mes respects
Dr Ir Simon-Narcisse Tomety
Institutionnaliste