‘‘Exclusion’’ des partis de l’opposition aux législatives: Une « démolition de l’article 4 de la constitution», selon Narcisse Tomèty
Sauf changement de dernière minute, le scrutin législatif du 28 avril se tiendra sans les partis de l’opposition. Cette élection qui mettra aux prises l’Union progressiste et le Bloc républicain, tous deux, membres de la mouvance présidentielle, est un acte de démolition de l’article 4 de la constitution, selon le professeur Simon Narcisse Tomèty.
Manassé AGBOSSAGA
C’est lors de la sortie médiatique conjointe du Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et du Front démocratique du salut (FDS), le mercredi 24 avril dernier que Simon Narcisse Tomèty a mis en exergue la conséquence directe du « match amical » ou encore du « derby » du dimanche prochain, entre l’Union progressiste et le Bloc républicain.
Pour l’Institutionnaliste des reformes publiques, la constitution de février 1990, notamment à travers l’article 4 qui stipule « Le peuple exerce sa souveraineté par ses représentants élus et.. » donne le droit à chaque citoyen de choisir, en toute liberté, le parti qui traduit ses aspirations. Il ajoute qu’à travers ce parti, le citoyen veille à ce qu’il y ait des représentants capables d’incarner les valeurs qu’il croit.
Pour Simon Narcisse Tomèty, les mots, peuple, souveraineté, représentants, élus, présents dans l’article 4, sont à analyser en profondeur pour comprendre que le caractère inclusif des élections législatives prend assise dans cette disposition.
Pour le Défenseur de la sacralité des acquis démocratiques, le scrutin du 28 avril qui pour une première fois dans l’histoire du renouveau démocratique, met aux prises deux partis de la mouvance présidentielle et attachés au président de la république constitue une violation de l’article 4. « On a démolit l’article 4 de la constitution », fustige t-il, avant de lancer « le caractère inclusif devient une prescription que le peuple béninois doit revendiquer ».
L’ancien délégué de la conférence de février 1990 appelle alors le peuple béninois à la résistance. Il confie d’ailleurs que les membres du Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et du Front démocratique du salut (FDS) qui restent des pacifistes se battront pour la restauration des acquis démocratiques.
« …le FDS et le Gerddes, nous sommes des pacifistes, mais des pacifistes exigeants pour réhabiliter la plénitude de la conférence, de la démocratie », avance t-il.
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