Plainte de Nadine Okoumassoun contre Louis Vlavonou : la date de l’audience à la Cour constitutionnelle connue

Nadine Okoumassoun a saisi la cour constitutionnelle dans le dossier  prolongation des indemnités des députés de la 8ème législature. La militante du parti Les Démocrates demande des explications à Louis Vlavonou sur les raisons de cette décision, mais également son refus d’autoriser l’honorable Léon Basile Ahossi  à prendre connaissance du document ayant consacré cet accord de prorogation des indemnités aux législateurs de la précédente législature. La date du face-à-face est désormais connue.

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Nadine Okoumassoun a saisi la cour constitutionnelle dans le dossier  prolongation des indemnités des députés de la 8ème législature. La militante du parti Les Démocrates demande des explications à Louis Vlavonou sur les raisons de cette décision, mais également son refus d’autoriser l’honorable Léon Basile Ahossi  à prendre connaissance du document ayant consacré cet accord de prorogation des indemnités aux législateurs de la précédente législature. La date du face-à-face est désormais connue.

La requérante a annoncé que l’audience à la « Cour constitutionnelle pour le recours est programmée pour le Mardi 21 mars à 10h ». Nadine Okoumassoun et Louis Vlavonou seront donc interrogés par les conseillers de la haute juridiction sur la supposée prolongation des indemnités accordée aux députés de la 8ème législature.

Lire ci-dessous la requête de la militante du parti d’opposition Les Démocrates.

Cotonou le lundi 06 mars 2023

Requête au Président de la cour constitutionnelle

Objet : Illégalité de la prolongation des indemnités des députés en fin de mandat de la 8 ème législature

À

Monsieur le Président de la cour constitutionnelle

Monsieur le Président Razaki Amouda Issifou,

Je viens très respectueusement auprès de votre haute autorité solliciter votre expertise pour que lumière soit faite sur une situation atypique qui échappe à la compréhension de plus d’un.

Nous avons appris la prorogation des primes aux députés de la 8 ème législature pour trois mois supplémentaires.

Si au cours de leur mandat, ils ont été régulièrement payés pour le service rendu en tant que législateurs, qu’est-ce qui pourrait justifier une telle prorogation !?

Au nom de quoi doit-on indemniser les employés qui ne sont plus en fonction ?

L’ordre démocratique a voulu pour une République organisée, que les pouvoirs soient décentralisés. C’est ce qui justifie l’existence de parlementaire qui en réalité n’est rien d’autres qu’un siège qui abrite les élus (députés) à qui le peuple confère son pouvoir pour qu’ils le représente.

C’est fort de cette autorité conférée à nos élus de la neuvième législature, que l’honorable AHOSSI Basile du parti Les Démocrates a eu la hardiesse de demander au Président de l’assemblée nationale, le sieur Louis VLAVONOU de lui permettre de prendre connaissance du document ayant consacré cet accord de prorogation des indemnités aux législateurs de la précédente législature. Ceci pour comprendre non seulement des tenants et aboutissants de ce document, mais aussi et surtout pour pouvoir rendre compte aux béninois qui n’ont de cesse que de se questionner sur le bien-fondé de cet acte.

Il s’est fait malheureusement que le président de l’Assemblée Nationale a opposé un non radical à cette demande pourtant justifiée. Lui notifiant que le document appartient à l’ancienne législature dont il n’est pas membre.

Le rôle du législateur étant de contrôler l’action du gouvernement, s’il n’est pas capable de contrôler l’institution dont il est membre, comment pourra-t-il contrôler l’action gouvernementale?

Pour une transparence dans la gestion de nos ressources, le président VLAVONOU a-t-il le droit de cacher un document de telle portée ?

Peut-on refuser la délivrance d’un document qui engage pour le paiement de primes à un législateur qui ne cherche qu’à comprendre ?

Je me suis vue obliger de vous soumettre ces inquiétudes pour que lumière soit faite sur le sujet afin que nous soyons informés dans le cas où l’acte serait fondé. Ou que soit annulé cet accord dans le cas contraire.

Nous ne pourrions accepter que d’autres soient payés plus qu’ils ne le méritent pendant que de milliers de jeunes sombres dans le chômage.

Nadine Okoumassoun

 

M.A

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