Kpakpato du 229, bienvenue à bord de votre rubrique préférée ‘‘Kpakpatotiquement parlant’’. Dans ce quatrième numéro, comment ne pas évoquer l’actualité qui a fait le buzz au pays du 10 au 12 octobre dernier. Vous devinez évidemment qu’il s’agit du dialogue politique.
Pour un kpakpato, ce n’est sans doute pas palabre des frères cauris, la pertinence de ce rendez-vous où ce qui est dit, n’est jamais mis en application qui sera développé.
Ce qui est important dans cette affaire, c’est que dialogue politique, il y en a eu dans deux sens. Dans la même période. Dans la même ville. Et puis pour couronner le tout avec deux différents présidents du Bénin.
Je n’invente rien si je vous dis qu’il y a eu le dialogue de l’actuel locataire de la marina, mais également celui du premier président de l’ère démocratique du Bénin.
Au palais des congrès, pourtant en rénovation, Patrice Talon a, dans son style vestimentaire préféré, (vous-mêmes savez que c’est veste non), lancé le jeudi 10 octobre son dialogue politique. Il y avait à l’occasion ses lieutenants et ses « bons petits ». Ne comptez pas sur moi pour donner nom de quelqu’un.
Et après son discours d’ouverture, à l’image se son ancien slogan de campagne (surgir, agir, disparaître), il s’est éclipsé, laissant les délégués poursuivre les travaux. Quelques jours plus tard, soit le samedi, ‘‘Agbonnon’’, toujours en veste, a refait surface pour clôturer les assises. Je n’ai pas eu accès à la salle, mais il paraît qu’ils ont même entonné l’aube nouvelle. Hum, politiciens béninois, façon ils se jouent les grands patriotes.
Loin de ce jeu d’hypocrisie, le premier président de l’ère démocratique du Bénin faisait également de même.
Le jeudi 10 octobre au Chant d’oiseau de Cotonou, Nicéphore Soglo, en mode traditionnel, lançait également son dialogue dénommé les premières assises de la Résistance nationale. Comme Talon, Soglo s’est aussi retiré pour refaire surface le samedi au Codiam pour mettre fin aux travaux des assises. Et ce, toujours dans habit traditionnel.
Dans les deux cas, les deux présidents ont félicité les participants pour la qualité des travaux.
Kpakpatotiquement parlant, sans dire qui a triché qui, ce double dialogue montre à quel point le Bénin est doux (vivi). Même si ça donne l’impression d’un pays à deux présidents.
Manassé AGBOSSAGA