C’est un mardi décisif pour le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’administration centrale des finances (Syntracef). Gardé à vue depuis le samedi 18 novembre 2017 avant d’être placé sous mandat de dépôt le jeudi 23 novembre par le procureur du tribunal de Cotonou dans la supposée affaire de placement de fonds « hasardeux » contre une retro commission, Laurent Mètognon sera face à son destin ce 19 décembre 2017. En effet, l’ex président du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité (CNSS), casquette dans laquelle il est interpellé, comparait en audience de flagrant délit pour « corruption et abus de pouvoir ». Retrouvera t-il sa liberté pour passer les fêtes de fin d’année au milieu des siens à l’issue de cette comparution ? Retournera t-il en prison?
En tout cas du côté de l’opposition, on attend avec beaucoup d’impatience le verdict du tribunal de Cotonou dans une affaire qualifiée d’acharnement politique. Dès l’interpellation de Laurent Mètognon, le Parti communiste du Bénin (PCB), le Front pour le sursaut patriotique (FSP) et d’autres partis d’opposition sont montés au créneau pour dénoncer un procès politique.
Dans la même lancée, les militants du Syntracef ont organisé un sit-in, et ont déclenché une grève de 24 heures pour apporter leur soutien à leur secrétaire général.
C’est dire que la comparution de Laurent Mètognon est un rendez-vous très attendu de part et d’autre.
Et en cela, il est à espérer que le droit soit dit.
Manassé AGBOSSAGA/Le Quotidien