Afrique : La Cédeao désigne Bassirou Diomaye Faye et Faure Gnassingbé comme ses facilitateurs auprès de l’AES

La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédeao) a tenu sa 65 ème session ordinaire le 7 juillet 2024 à Abuja, en République Fédérale du Nigéria. La Conférence a désigné Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal comme Facilitateur de la CEDEAO dans les discussions de la Communauté avec l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger), en collaboration avec Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise.

La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédeao) a tenu sa 65 ème session ordinaire le 7 juillet 2024 à Abuja, en République Fédérale du Nigéria. La Conférence a désigné Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal comme Facilitateur de la CEDEAO dans les discussions de la Communauté avec l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger), en collaboration avec Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise. En outre, .E. Bola Ahmed  Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigeria a été réélu Président  de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour  un mandat d’un an. Lire ci-dessous le communiqué final de la 65ème session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédeao.

SOIXANTE-CINQUIÈME (65ÈME) SESSION ORDINAIRE DE LA CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT 7 juillet 2024, Abuja, République Fédérale du Nigéria 

COMMUNIQUÉ FINAL 

1. La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la  Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a  tenu sa soixante-cinquième (65ème) Session ordinaire le 7 juillet 2024 à  Abuja, en République Fédérale du Nigéria, sous la présidence de S.E. Bola  Ahmed Tinubu (GCFR), Président de la République Fédérale du Nigéria et Président de la Conférence.

2. Les Chefs d’État ci-après, ou leurs représentants dûment mandatés, ont participé au Sommet :

S.E. Adama Barrow, Président de la République de Gambie.

S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République  du Ghana.

S.E. le Général Umaro Sissoco Embaló, Président de la République  de Guinée-Bissau.

S.E. Joseph Boakai, Président de la République du Libéria.

S.E. Bola Ahmed Tinubu, Président de la République Fédérale du  Nigéria. 

S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République  du Sénégal.

S.E. Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone

S.E. Tiémoko Meyliet Koné, Vice-Président de la République de  Côte d’Ivoire.

S.E. Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères de  la République du Bénin.

S.E. Dr. Rui A. Figueiredo, ministre des Affaires étrangères du Cabo  Verde

S.E. Prof Rober Dussey, ministre des Affaires étrangères de la  République Togolaise.

3. Ont également participé à la session, les personnalités ci-après :

S.E. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la  CEDEAO ;

S.E. Abdoulaye Diop, Président de la Commission de l’UEMOA ; S.E. Leonardo Santos Simão, Représentant Spécial du Secrétaire  Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel  (UNOWAS).

S.E. Amb. Bankole Adeoye, Commissaire aux Affaires Politiques, à la  Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine.

4. Lors de la cérémonie d’ouverture, des allocutions ont été prononcées  par S.E. Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO  et S.E. Bola Ahmed Tinubu, Président de la République fédérale du Nigéria et Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la  CEDEAO, lequel a prononcé le discours d’ouverture.

5. Par la suite, S.E. Leonardo Santos Simão, Représentant Spécial du  Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel  (UNOWAS) et S.E. Amb. Bankole Adeoye, Commissaire aux Affaires  Politiques, à la Paix et à la Sécurité de l’Union Africaine ont délivré des  messages d’amitié.

6. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont pris note du Rapport  intérimaire 2024 du Président de la Commission de la CEDEAO sur l’état de  la Communauté, des rapports de la 52ème réunion ordinaire du Conseil de  Médiation et de Sécurité et de la 92ème Session ordinaire du Conseil des  Ministres de la CEDEAO. 

7. La Conférence se félicite des progrès réalisés au cours du premier  semestre de l’année et des recommandations pertinentes contenues dans  le rapport, dont le but est d’approfondir le processus d’intégration  économique et monétaire et de consolider la stabilité politique, la paix et la  sécurité dans la région.

8. En vue de consolider les acquis du processus d’intégration et de  promouvoir une région inclusive ou règnent la paix, la sécurité et la prospérité, la Conférence prend les décisions ci-après :

A. QUESTIONS LIÉES À L’INTÉGRATION RÉGIONALE ET AU  DÉVELOPPEMENT 

Au titre des performances économiques 

9. La Conférence a pris note du contexte économique mondial marqué  par la persistance des tensions géopolitiques et la détente des pressions  inflationnistes en lien avec le resserrement de la politique monétaire par la  plupart des banques centrales. Dans ce contexte, elle se félicite des bonnes  perspectives économiques au sein de la CEDEAO en 2024, avec une  accélération de la croissance économique qui ressortirait à 4,3 % et des  efforts de consolidation budgétaires. Toutefois, elle note la persistance des  pressions inflationnistes et l’accroissement du taux d’endettement public au  sein de la région.

10. Le Sommet invite les États membres à poursuivre la mise en œuvre  de politiques économiques et financières porteuses de croissance  économique durable et inclusive, avec une saine gestion des finances  publiques conduisant au respect des critères de convergence  macroéconomique.

Au titre de la monnaie unique de la CEDEAO 

11. Afin de permettre à la Commission de dresser régulièrement le sentier  de convergence macroéconomique des États membres et de la Communauté, la Conférence rappelle l’importance pour les États membres de transmettre régulièrement à la Commission leurs Programmes  Pluriannuels de convergence (PPC) pour les périodes concernées. A cet  effet, elle invite l’ensemble des États membres à élaborer et transmettre à la  Commission leurs PPC pour la période 2025-2029, au plus tard le 31 octobre  2024. La Commission est tenue de lui faire le point de transmission lors de  sa prochaine Session ordinaire. 

12. Les Chefs d’État ont pris note des conclusions de la deuxième réunion  du Comité de Haut Niveau sur les modalités pratiques pour la création de  l’ECO. Après avoir félicité le Comité pour la qualité du rapport, la Conférence  décide de maintenir le Pacte de stabilité et de convergence  macroéconomique entre les États membres de la CEDEAO en l’état et à  inviter la Commission à lui soumettre un projet d’acte additionnel définissant  les modalités de participation des États membres à l’Union monétaire à sa  première session ordinaire de 2025.

13. En outre, la Conférence instruit :

a. la Commission, en collaboration avec l’AMAO, de procéder à  l’évaluation des coûts, à l’identification des sources et des  modalités de financement de la mise en place des institutions  nécessaires pour la création de l’ECO à lui soumettre lors de sa  première Session ordinaire de 2025 .

b. le Comité de Haut Niveau de lui soumettre un rapport à sa  prochaine Session ordinaire.

Au titre de la sécurité alimentaire 

14. La Conférence prend note des inquiétudes que suscite la crise  alimentaire préoccupante prévalant dans la région et a instruit la Commission  de prendre toutes les mesures nécessaires pour aider les États membres de  la CEDEAO à en atténuer l’impact sur les personnes les plus vulnérables.  En outre, elle appelle tous les partenaires techniques et financiers à rallier  leur soutien au profit des États membres de la CEDEAO et à s’attaquer  conjointement aux problèmes de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition  dans la région.

Au titre du Transport routier 

15. Au regard des dommages excessifs que la surcharge a causé aux  routes communautaires, la Conférence invite les États membres à veiller au  respect des limites de la charge à l’essieu définies aux termes du nouveau texte communautaire harmonisé (Acte additionnel SA.3/07/22) sur les  camions de transport surchargés, afin d’éviter la détérioration prématurée  des routes construites avec les ressources financières limitées des États  membres. 

16. Les Chefs d’État et de Gouvernement instruisent par ailleurs les  ministres des Infrastructures routières et du Transports des États membres  de veiller à la mise en œuvre de la nouvelle politique de sécurité routière  adoptée par la Conférence lors de sa session de décembre 2021, à travers  l’Acte additionnel A/SA.4/12/21, en vue de réduire le nombre de moitié le  nombre de décès sur les routes d’ici 2030, comme le prévoit l’Organisation  mondiale de la santé dans la 2e Décennie mondiale d’action pour la sécurité  routière.

Au titre du transport aérien 

17. La Conférence s’est dite préoccupée par le coût élevé du transport  aérien dans l’espace CEDEAO, considéré comme l’un des plus élevés du  continent, et de son impact sur le développement du tourisme, du commerce  et de la libre circulation des personnes et des services. Elle demande aux  ministres du Transport aérien et aux autorités de l’aviation civile des États  membres de travailler avec la Commission pour mettre en œuvre la politique  commune de la CEDEAO en matière de redevances, de taxes et de droits  d’aviation, afin de mettre effectivement le transport aérien au service du  développement économique, et d’approfondir le processus d’intégration  régionale.

S’agissant des obstacles à la libre circulation des marchandises  

18. La Conférence charge la Task Force du Schéma de Libéralisation des  Échanges de la CEDEAO (SLEC) d’accélérer, avec l’appui de la  Commission, la mise en œuvre des mesures visant à faciliter la libre  circulation des personnes et des biens le long des corridors régionaux.

19. La Conférence salue l’opérationnalisation du Système interconnecté  de gestion des marchandises en transit (SIGMAT), qui constitue un outil  efficace pour sécuriser la circulation des marchandises le long des corridors,  lutter contre la fraude et améliorer sensiblement la mobilisation des recettes  douanières. A cet égard, elle invite tous les États membres à faire usage de  cette plateforme numérique. La Commission est également invitée à fournir  une assistance technique aux États membres en vue du déploiement effectif du Système SIGMAT. 

B. PAIX, SÉCURITÉ ET DÉMOCRATIE  

Au titre de la paix, de la sécurité et de la gouvernance dans la région 

20. La Conférence salue les efforts louables déployés par les États  membres et la Commission de la CEDEAO en vue de consolider la  démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. Elle note, en  particulier, les élections réussies et pacifiques tenues dans le courant de  l’année au Sénégal et au Togo. Elle se félicite de l’issue pacifique du  dialogue entre le Congrès de tous les peuples (APC) et le Gouvernement de  la République de Sierra Leone, qui témoigne des efforts collectifs déployés  en faveur de la paix et de la stabilité.

21. La Conférence note que le terrorisme, l’extrémisme violent, la  criminalité transnationale organisée, les changements anticonstitutionnels  de gouvernement, la désinformation, qui sèment la méfiance et  compromettent les valeurs et les normes régionales, continuent de poser  des défis à la sécurité et à la stabilité de la région. Elle se dit préoccupée par  le spectre des guerres par procuration dans la région, résultant de la  concurrence géopolitique et géostratégique renouvelée qui y prévaut.

22. À cet égard, la Conférence a pris les décisions ci-après : Au titre de la Démocratie et de la bonne gouvernance

23. La Conférence réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la  bonne gouvernance et de l’ordre constitutionnel.

24. La Conférence félicite la Commission pour la diligence dont elle a fait  preuve en impliquant les États membres dans des consultations en vue de  la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la démocratie et la bonne  gouvernance. Elle charge la Commission de poursuivre les consultations  avec les États membres, en vue de finaliser la révision pour examen lors de  sa prochaine session.

25. Pour ce qui est de la Gambie, la Conférence exhorte le  Gouvernement et les parties prenantes à accélérer l’adoption de la nouvelle  Constitution.

26. S’agissant du Ghana, la Conférence prend note des préparatifs des  élections générales du 7 décembre 2024 et encourage le Gouvernement et  les parties prenantes au processus électoral à continuer d’accorder la priorité  à l’inclusivité, à la transparence et à la recherche de consensus en vue de la  conduite pacifique des élections, afin de renforcer davantage la culture démocratique et la stabilité enviables du pays. À cet égard, la Conférence charge la Commission d’entreprendre une mission d’information  préélectorale au Ghana et d’accompagner les initiatives visant à renforcer  un processus électoral participatif et pacifique. 

27. Concernant la Guinée-Bissau, la Conférence exhorte le  Gouvernement d’accélérer le processus d’organisation de nouvelles  élections législatives afin de rétablir l’Assemblée Nationale Populaire et de  permettre l’élection des membres de la Commission électorale nationale.  Elle réitère son appel à tous les acteurs politiques pour qu’ils accordent la  priorité au dialogue et à la recherche du consensus afin d’améliorer la  cohésion sociale et de renforcer la stabilité et le progrès du pays. La  Conférence charge la Commission d’accompagner la Guinée-Bissau dans  la consolidation de la démocratie, de la paix et de la stabilité.

28. La Conférence félicite le Gouvernement et le peuple du Sénégal pour  le déroulement pacifique de l’élection présidentielle du 24 mars. Elle adresse  ses félicitations à S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour son élection  historique en tant que Président et lui souhaite un mandat couronné de  succès. Elle félicite le peuple et les institutions pour leur remarquable  résilience et leur adhésion aux traditions démocratiques exemplaires du  pays.

29. En ce qui concerne le Togo, la Conférence prend note de l’adoption  d’une nouvelle Constitution par l’Assemblée nationale. Elle félicite le  Gouvernement et le peuple pour le bon déroulement des élections  législatives et régionales. La Conférence encourage les autorités et les  parties prenantes togolaises à continuer à privilégier le dialogue en faveur  de la cohésion sociale et de l’unité nationale.

30. En ce qui concerne la Sierra Leone, la Conférence félicite le  Gouvernement et le Congrès de tout le peuple (APC) pour la signature de  « l’Accord pour l’Unité Nationale » et les invite à s’engager à le mettre en  œuvre dans les délais prévus et à persévérer dans la résolution de tous les  différends dans le cadre de l’accord. La Conférence exhorte en outre toutes  les parties prenantes à s’engager dans la mise en œuvre du rapport du  Comité tripartite et à s’abstenir de recourir à des moyens violents pour éviter  d’aggraver la situation politique déjà tendue dans le pays. Elle demande à la  Commission de la CEDEAO d’accompagner le Gouvernement et le peuple  de Sierra Leone dans la mise en œuvre de « l’Accord pour l’Unité Nationale » et des recommandations du rapport du Comité tripartite. Elle  appelle les partenaires au développement à continuer à soutenir le  Gouvernement et le peuple de Sierra Leone dans la consolidation de la  démocratie, de la paix et du développement socio-économique. 

31. En ce qui concerne le déploiement prévu de la Mission de  stabilisation de la CEDEAO en Sierra Leone, la Conférence se félicite des  préparatifs effectués jusqu’à présent et charge la Commission et le Comité  des Chefs d’État-major d’accélérer les arrangements avec les pays  contributeurs de troupes (PCT) en vue du déploiement de la Mission.

Au titre de la lutte contre le terrorisme et des autres menaces pesant  sur la sécurité  

32. La Conférence réaffirme son engagement à éradiquer le terrorisme et  les autres menaces pesant sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région.  À cet égard, elle se félicite des propositions faites par les Ministres de la  Défense et des Finances en vue d’activer une force régionale pour lutter  contre le terrorisme, notamment la mise en place d’une force de 5 000  hommes, en commençant par une brigade de 1 650 hommes qui pourrait  être progressivement renforcée dans un délai précis. La Conférence charge  le Président de la Commission de faciliter de nouvelles consultations sur les  modalités et les options de mobilisation des ressources financières et  matérielles internes sur une base obligatoire pour soutenir l’activation de la  force régionale de lutte contre le terrorisme, y compris la convocation d’une  réunion technique des ministères compétents.

33. La Conférence charge le Président de la Commission d’explorer  d’autres possibilités de mobilisation de ressources avec la Commission de  l’Union africaine, notamment dans le cadre de la Résolution 2917 du Conseil  de Sécurité des Nations Unies du 21 décembre 2023 et des résultats du  Groupe de Haut Niveau sur la sécurité et le développement au Sahel conjointement facilité par l’UA, l’ONU et la CEDEAO.

34. La Conférence charge la Commission de renforcer les synergies et la  collaboration avec les initiatives sous-régionales, notamment les groupes de  travail conjoints multinationaux de l’initiative d’Accra et du bassin du lac  Tchad.

35. En ce qui concerne la sécurité maritime dans la région,

la Conférence charge la Commission de la CEDEAO d’élaborer un cadre  régional renforcé pour lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non  réglementée (INN) et d’entamer des discussions avec des partenaires  extérieurs pour lutter contre la pêche INN et le déversement de déchets  toxiques qui y est associé dans le domaine maritime de la région.  

Au titre des opérations de soutien à la paix 

36. La Conférence charge la Commission de déployer une mission pour  évaluer les implications financières de la Mission de la CEDEAO en  Gambie et de la Mission de Soutien à la Stabilisation de la CEDEAO en  Guinée-Bissau et d’évaluer la situation sécuritaire et politique actuelle en  Gambie et en Guinée-Bissau relativement au statut et aux opérations des  missions.

37. En ce qui concerne le processus de transition en Guinée, la  Conférence se félicite des progrès relatifs réalisés, parmi lesquels figure la  tenue prévue d’un référendum constitutionnelle en 2024. Elle se félicite des  interactions en cours entre la Commission et les autorités de transition et  félicite les autorités guinéennes pour avoir réaffirmé leur appartenance  indéfectible à la Communauté de la CEDEAO. La Conférence demande à la  Commission de dépêcher une mission technique pour approfondir la  collaboration avec la Guinée dans le cadre de la transition. Elle exhorte les  Autorités de transition à accorder la priorité à la facilitation d’un dialogue  inter-guinéen inclusif impliquant tous les acteurs politiques afin d’assurer un  processus de transition consensuel et pacifique.

38. En ce qui concerne la situation avec l’Alliance des États du Sahel  (AES), la Conférence exprime sa déception face au manque de progrès  dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger  et instruit le Président de la Commission de faciliter une approche plus  vigoureuse conformément aux décisions du Sommet Extraordinaire du 24  février 2024. En outre, la Conférence demande à la Commission d’élaborer  un plan d’urgence prospectif à son intention pour faire face à toutes les  éventualités dans les relations avec les pays de l’AES, en tenant compte des  exigences de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO de 1993. En outre,  la Conférence instruit la Commission de soutenir tous les efforts de  médiation en cours en vue de mettre fin aux tensions entre la République du  Bénin et la République du Niger.

39. La Conférence désigne S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye,  Président de la République du Sénégal comme Facilitateur de la CEDEAO  dans les discussions de la Communauté avec l’AES (Burkina Faso, Mali,  Niger), en collaboration avec S.E. Faure Essozimna Gnassingbé,  Président de la République Togolaise. 

40. La Conférence se félicite de l’offre de S.E. le Général Umaro Sissoco  Embaló, Président de la République de Guinée Bissau, de soutenir les  discussions, en particulier avec le Burkina Faso.

41. La Conférence déplore le maintien en détention et la levée de  l’immunité de l’ancien Président de la République du Niger, S.E. Mohamed  Bazoum, et exige sa libération sans condition.

42. Afin de renforcer la cohérence dans l’application des dispositions du  Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne  gouvernance et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de  la gouvernance, la Conférence appelle à un renforcement de la coopération  et de la collaboration entre le Conseil de Médiation et de Sécurité (CMS) de  la CEDEAO et le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA pour assurer  une synergie dans les décisions prises aux niveaux régional et continental.  À cette fin, la Conférence se félicite du démarrage d’interactions  consultatives régulières entre le CPS de l’UA et les organes correspondants  des Communautés Économiques Régionales et des Mécanismes  Régionaux.

43. Au regard de l’évolution de la dynamique politique et sécuritaire  régionale et mondiale, la Conférence charge la Commission de convoquer  un Sommet Spécial sur l’Avenir de l’Intégration Régionale en Afrique de  l’Ouest, en tenant compte de la situation en matière de gouvernance, de paix  et de sécurité et du projet d’intégration régionale. En outre, la Conférence instruit la Commission de faciliter une réflexion approfondie sur les relations  entre les processus électoraux, la démocratie et le développement, et de  prendre des mesures visant à intensifier les efforts en vue d’atteindre les  objectifs de la Vision 2050.

C. QUESTIONS INSTITUTIONNELLES 

44. La Conférence approuve les conclusions de la 92ème Session ordinaire du Conseil des Ministres.

S’agissant du Parlement de la CEDEAO 

45. La Conférence se félicite de l’élection de l’Honorable Memounatou  Ibrahima de la République Togolaise en tant que première femme  Présidente du Parlement de la CEDEAO.

Au titre des performances relatives au prélèvement communautaire 

46. La Conférence se dit préoccupée par le problème récurrent du non paiement du prélèvement communautaire par les États membres, situation  qui affecte les performances des institutions et des programmes de la  Communauté, et exhorte les États membres à honorer leurs obligations en  lien avec le prélèvement communautaire en veillant à ce que les produits  perçus soient reversés sans délai à la Commission.

47. À cet égard, le Président de la Conférence instruit le Président de la  Commission de lui fournir des informations détaillées sur la question, et de  préparer des correspondances de rappel à adresser aux États membres  défaillants. Il a par ailleurs chargé le Président de la Commission  d’entreprendre, en collaboration avec le Président du Conseil des ministres,  des missions de haut niveau dans les États membres concernés, en vue de  les amener à effectuer les versements attendus.

Au titre de la coopération internationale 

48. En ce qui concerne les élections à des postes statutaires à la  Commission de l’Union africaine en février 2025, la Conférence a approuvé  la candidature de l’Ambassadeur Bankole Adeoye pour sa réélection en tant  qu’unique candidat masculin pour la région. La Conférence a également pris  note des candidatures de deux femmes des Républiques du Bénin et du  Ghana.

49. La Conférence exprime sa gratitude aux partenaires au développement de la CEDEAO pour leur soutien continu à l’atteinte des  objectifs de la Communauté et pour l’intérêt qu’ils portent au développement  de la région ouest africaine.

D. AUTRES QUESTIONS 

Sur la proposition d’un Sommet spécial sur l’avenir de la  Communauté

50. Après avoir délibéré sur l’objectif du Sommet spécial proposé, qui  comprend entre autres le renforcement de la paix et de la sécurité régionales,  de la bonne gouvernance et de l’ordre constitutionnel ainsi que  l’approfondissement du processus d’intégration régionale, la Conférence  charge la Commission de travailler avec le ministère des Affaires étrangères  du Nigéria, qui assure la présidence du Conseil, pour en définir le format et  le calendrier. 

Hommages et Remerciements 

51. Les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur profonde  gratitude au Président et au Gouvernement de la République Fédérale du  Nigéria pour leur hospitalité et les commodités mises à leur disposition en  vue d’assurer le bon déroulement de la session.

Concernant l’élection du Président de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO 

52. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont élu S.E. Bola Ahmed  Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigeria comme Président  de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour  un mandat d’un an.

53. La Conférence a rendu un hommage chaleureux à S.E. Bola Ahmed  Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigéria et Président de la  Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour son  leadership et son engagement en faveur de la région de l’Afrique de l’Ouest  durant son mandat.

Date et lieu du prochain sommet 

54. La Soixante-sixième Session ordinaire de la Conférence des Chefs  d’État et de Gouvernement se tiendra à une date à déterminer, en  consultation avec le Président de la Conférence.

Fait à Abuja, le 7 juillet 2024

Législatives en France : les résultats du second tour, Attal va remettre sa démission, les grandes leçons

Le second tour des législatives en France a livré son verdict dimanche 07 juillet. Désormais, place aux grandes leçons à retenir.

Le second tour des législatives en France a livré son verdict dimanche 07 juillet. Désormais, place aux grandes leçons à retenir.

Le scénario du premier ne s’est pas répété. Arrivé en tête au premier tour des législatives en France avec 33,15% des voix, le Rassemblement national n’a pas réussi à répéter sa performance. La faute à l’union des gauches et à la stratégie de désistement des candidats en mauvaise posture.

Autre fait à retenir, aucun parti n’a réussi à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une cohabitation s’impose.

Juste à l’annone des premiers résultats, le premier ministre a annoncé son départ de Matignon. Gabriel Attal a déclaré qu’il va remettre sa démission au président Emmanuel Macron dans la matinée de ce lundi 08 juillet 2024.

L’ancien président pourrait siéger au Parlement. François Hollande a été élu député dans la 1ère circonscription de Corrèze, avec 43,29 % des voix, devant la candidate RN Maïtey Pouget.

Côté résultat, la gauche devient la première force dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. D’après les estimations Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune dimanche, le Nouveau Front populaire obtiendrait 182 députés.

Le camp présidentiel arriverait en deuxième position, avec 163 sièges (contre 245 dans l’Assemblée sortante). Les « macronistes » perdent ainsi la majorité relative.

En tête au premier tour des législatives,  le Rassemblement national et ses alliés pourraient obtenir 143 sièges et seraient classés comme la troisième force à l’Assemblée nationale.

Manassé AGBOSSAGA

Détail des résultats selon les projections Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune dimanche

Extrême gauche (Lutte ouvrière et autres): 0 siège

Nouveau Front populaire: 182 sièges

Divers gauche et dissidents NFP: 11 sièges

Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, etc.): 163 sièges

Les Républicains (LR), Divers droite et UDI: 68 sièges

Rassemblement National et alliés (dont LR Ciotti): 143 sièges

Divers souverainistes et Extrême droite: 0 siège

Reconquête: 0 siège

Autres (divers, divers écologistes, régionalistes, etc.): 10 sièges

Élections législatives en France : résultats, parallèle avec la politique béninoise et les perspectives (Tribune)

En France, la situation politique post-législatives révèle une dynamique complexe et incertaine. Emmanuel Macron, bien qu’ayant perdu sa majorité absolue, semble vouloir adopter une stratégie pragmatique de compromis et d’alliance, ce qui lui permettra de continuer à gouverner malgré un Parlement fragmenté. La nouvelle coalition de gauche, bien que renforcée en termes de sièges, risque de se retrouver marginalisée dans les débats et les décisions législatives.

Élections législatives en France, résultats et perspectives.

En France, la situation politique post-législatives révèle une dynamique complexe et incertaine. Emmanuel Macron, bien qu’ayant perdu sa majorité absolue, semble vouloir adopter une stratégie pragmatique de compromis et d’alliance, ce qui lui permettra de continuer à gouverner malgré un Parlement fragmenté. La nouvelle coalition de gauche, bien que renforcée en termes de sièges, risque de se retrouver marginalisée dans les débats et les décisions législatives. Cette marginalisation pourrait conduire à une fatigue et une désillusion parmi leurs électeurs, surtout si leurs initiatives législatives se heurtent systématiquement à une opposition ou à un manque de soutien.

La capacité de Macron à pouvoir neutraliser les propositions de la gauche sur des questions cruciales comme la reconnaissance de la Palestine et le pouvoir d’achat, en s’appuyant sur le soutien du Front National, est une illustration de sa stratégie politique habile. En effet, en s’alliant de manière opportuniste avec des forces politiques antagonistes, il parviendra à maintenir un contrôle sur l’agenda législatif et à affaiblir ses adversaires.

Parallèle avec la Politique Béninoise

Ce scénario rappelle la stratégie politique de Patrice Talon au Bénin. Talon, en permettant aux démocrates d’obtenir des sièges au Parlement tout en les rendant inefficaces, a réussi à neutraliser une opposition potentielle. Cette tactique de « diviser pour mieux régner » affaiblit la crédibilité et l’influence des démocrates, malgré la présence d’un ancien président charismatique qui tente de maintenir le parti en vie. Le peuple, face à une opposition incapable de remporter des victoires significatives, pourrait finir par se désintéresser ou se lasser de cette opposition, renforçant ainsi le pouvoir en place.

Perspectives pour l’Avenir de la Gauche en France

Pourtant, l’avenir de la gauche en France n’est pas nécessairement sombre. Si elle parvient à jouer ses cartes avec sagacité, elle pourrait bénéficier de plusieurs facteurs externes et internes pour regagner du terrain. La crise humanitaire en Israël, si elle perdure, pourrait exacerber les tensions internationales et rendre les politiques étrangères de Macron impopulaires. De plus, la montée de l’extrême droite en Europe, avec son discours xénophobe et nationaliste, pourrait provoquer une réaction de rejet parmi une partie de l’électorat, créant ainsi un espace politique et une fenêtre d’opportunité pour une gauche unie et renouvelée.

Continue de suivre cette belle actualité et à en tirer des leçons conséquentes.

Excellente semaine et très belle journée de lundi.

Prenez soin de vous.

Boni Richard Ouorou 

Politologue

France : l’ancien président François Hollande élu député

Le Bénin a connu le président-maire, la France va, à son tour, connaître le président-député. L’ancien président François Hollande a été élu ce dimanche 07 juillet 2024 député de Corrèze.

Le Bénin a connu le président-maire, la France va, à son tour, connaître le président-député. L’ancien président François Hollande a été élu ce dimanche 07 juillet 2024 député de Corrèze.

Au second tour des législatives, il s’est imposé dans la 1ère circonscription de Corrèze, avec 43,29 % des voix, devant la candidate RN Maïtey Pouget, qui obtient 31,43 %.

François Hollande retrouve le siège qu’il avait déjà occupé de 1997 à 2012, avant d’assurer la fonction présidentielle de 2012 à 2017.

M.A

Voici le communiqué final du premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel

Le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel a eu lieu samedi 06 juillet dernier à Niamey.

Le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel a eu lieu samedi 06 juillet dernier à Niamey. Lire ci-dessous le communiqué final pour un aperçu des décisions prises à l’occasion.

PREMIER SOMMET DES CHEFS D’ETAT DE L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL 

NIAMEY, LE 06 JUILLET 2024 

COMMUNIQUE FINAL 

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1. Le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) s’est tenu le 06 juillet 2024 à Niamey, sous la présidence de S.E. le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, placé sous le thème : « L’Alliance des Etats du Sahel : un espace souverain, de sécurité et de prospérité ».

2. Etaient présents:

Pour le Burkina Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat ; 

Pour la République du Mali, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat ; 

Pour la République du Niger, Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat. 

3. Les trois (03) Chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon du contexte géopolitique de la sous-région ouest-africaine et examiné la situation sécuritaire dans l’espace de l’Alliance. Ils se sont également penchés sur l’opérationnalisation de l’Alliance des Etats du Sahel ainsi que sur les questions de développement.

Sur le contexte géopolitique de la sous-région ouest-africaine 

4. Les Chefs d’Etat ont rappelé la lourde responsabilité de la CEDEAO dans l’effritement des valeurs de fraternité, de solidarité et de coopération entre les Etats et les peuples concernés.

5. Ils ont souligné à cet égard, l’impact néfaste des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines et des menaces d’agression contre un Etat souverain. Les Chefs d’Etat ont salué la résilience des populations des trois pays de l’AES qui a été déterminante dans la levée des sanctions prises par l’UEMOA sur instigation de la CEDEAO.

6. Les Chefs d’Etat, se sont félicités de leur retrait irrévocable et sans délai, de la CEDEAO. Ils ont également-réaffirmé la pleine souveraineté de chacun des pays membres de l’AES dans les choix stratégiques concourant au bien-être de leurs populations.

Sur la situation sécuritaire dans l’espace de l’Alliance 

7. Les Chefs d’Etat ont fait le point des attaques terroristes indiscriminées perpétrées dans les trois (03) Etats par des obscurantistes instrumentalisés et téléguidés. Ils ont également évalué les conséquences du phénomène de terrorisme sur les plans économique, social et humanitaire.

8. Les Chefs d’Etat ont exprimé leur compassion aux victimes des actes terroristes ainsi qu’à leurs familles et se sont engagés à leur apporter tout le soutien nécessaire.

9. Ils ont, en outre, adressé leurs vives félicitations et exprimé leurs encouragements aux Forces de Défense et de Sécurité des trois (03) Etats pour leur professionnalisme, leur courage exemplaire, leur combativité légendaire et leur sens élevé du patriotisme.

10. Les Chefs d’Etat ont exprimé leur satisfaction pour les succès enregistrés grâce à la mutualisation des moyens des trois (03) Etats dans la lutte contre le terrorisme. A cet effet, ils se sont félicités de toutes les victoires dans l’espace de l’Alliance, notamment celle de la libération de la ville de Kidal, symbole de la souveraineté et de l’unité retrouvées pour la République du Mali, étape charnière dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

11. Les Chefs d’Etat ont réaffirmé leur détermination à combattre et à éradiquer ensemble le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace de l’Alliance. Ils ont rendu un vibrant hommage à toutes les victimes civiles et militaires du terrorisme et de l’insécurité au sahel.

Sur l’opérationnalisation de la Confédération AES 

12. Les Chefs d’Etat se sont réjouis des résultats obtenus grâce à la synergie d’actions entre les trois (03) Etats dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace de l’Alliance. Aussi, ont-ils décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les pays membres. A cet effet, ils ont adopté le traité instituant une Confédération entre le Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger dénommée Confédération << Alliance des Etats du Sahel », en abrégé Confédération AES. 

13. Ils se sont félicités de la mise en place d’une Force Conjointe des Etats du Sahel (FC/AES) lors de la réunion des Chefs d’Etat-major tenue à Niamey du 05 au 06 mars 2024. Cette Force a pour mission de mettre en œuvre un plan à caractère trilatéral permanent de lutte contre les groupes armés terroristes, la criminalité transnationale organisée et les autres menaces auxquelles ces pays font face.

14. Sur les questions politiques, les Chefs d’Etat ont souligné la nécessité d’une coordination de l’action diplomatique ainsi que l’importance de parler d’une seule voix.

15. S’agissant de la libre circulation des personnes et des biens, les Chefs d’Etats ont instruit les Ministres compétents d’élaborer dans l’urgence, des projets de protocoles additionnels y relatif en vue de faire face aux implications liées aux retraits des Etats de l’AES de la CEDEAO.

Sur les questions de développement 

16. Les Chefs d’Etat ont souligné la nécessité de mutualiser leurs moyens en vue de mettre en place des projets structurants et intégrateurs dans les secteurs stratégiques, notamment :

⚫ l’agriculture et la sécurité alimentaire ;

• l’eau et l’environnement ;

⚫ l’énergie et les mines;

⚫ les échanges commerciaux et la transformation industrielle;

les infrastructures et les transports;

la communication et les télécommunications;

⚫ la libre circulation des personnes et des biens;

⚫ l’économie numérique

17. Les Chefs d’Etat ont décidé également d’avoir une attention particulière pour :

• La cohésion sociale;

• Le relèvement et la stabilisation;

⚫ la jeunesse, le sport et la culture;

⚫ l’éducation et la formation professionnelle;

⚫ l’emploi et;

⚫ la santé.

18. Les Chefs d’Etat ont décidé de la création d’une Banque d’Investissement de l’AES et de la mise en place d’un Fonds de stabilisation. Ils ont, à cet effet, instruit les Ministres chargés des Affaires Etrangères et ceux en charge du Développement de prendre les dispositions pour leur opérationnalisation.

19. Au titre de la communication de l’AES, les Chefs d’Etat ont instruit les Ministres de mettre en place une stratégie de communication efficace pour une information saine des populations à travers l’utilisation accrue des langues nationales sur les médias publics et privé. Ils ont, en outre décidé de la mise en place de plateformes numériques certifiées et alimentées par un narratif conforme aux aspirations des peuples.

20. Les Chefs d’Etat ont passé en revue la situation politique internationale marquée par des tensions multiples aux conséquences néfastes sur leurs économies, la paix et la sécurité internationales.

21. Les Chefs d’Etat ont entériné les conclusions des réunions ministérielles de Bamako, le 25 novembre 2023, les 30 novembre et 1er décembre 2023, de Ouagadougou, le 15 février 2024 et de Niamey le 17 mai 2024. Ces rencontres ont en effet, permis de renforcer l’architecture institutionnelle de l’AES et de jeter les bases de construction d’un espace de prospérité économique et sociale. A cet effet, ils ont instruit les Ministres concernés d’élaborer une Feuille de route.

22. Les Chefs d’Etat ont exprimé leur profonde gratitude à l’ensemble des partenaires, qui continuent de demeurer aux côtés des peuples résilients du Sahel dans leur lutte contre le terrorisme, leur quête légitime de bien-être et de sauvegarde de leur souveraineté.

23. Les Chefs d’Etat ont souligné l’importance d’assurer une meilleure coordination dans le suivi et la mise en œuvre des décisions issues des différentes sessions du Collège des Chefs d’Etat. Ils ont salué, par ailleurs, la mise en place de Comités nationaux AES dans les trois (03) pays en vue d’assurer une meilleure coordination.

24. Les Chefs d’État du Burkina Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE et de la République du Mali, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA ont exprimé leur profonde gratitude à Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, au Gouvernement et au Peuple nigériens pour la chaleureuse hospitalité ainsi que toutes les commodités mises à leur disposition afin d’assurer le bon déroulement du premier Sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etat du Sahel.

25. Les Chefs d’État ont convenu de tenir la prochaine session du Collège en 2025

à…..au….à une date qui sera fixée de commun accord par voie diplomatique.

FAIT A NIAMEY, LE 06 JUILLET 2024 

Le Sommet

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Intégralité du discours du Général Abdourahamane Tiani à l’ouverture du premier sommet des Chefs d’Etat de l’AES

C’est un grand honneur pour moi de vous souhaiter la chaleureuse bienvenue chez vous en terre sahélienne du Niger. L’événement qui nous réunit est solennel et historique en ce qu’il constitue une étape importante dans la consolidation des liens séculaires, géographiques et culturels qui unissent nos peuples. 

Discours DE S.E. LE GENERAL DE BRIGADE ABDOURAHAMANE TIANI, PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL POUR LA SAUVEGARDE DE LA PATRIF, CHEF DE L’ETAT DE LA REPUBLIQUE DU NIGER A L’OUVERTURE DU PREMIER SOMMET DES CHEFS D’ETAT DE L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL (AES) 

Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’État;

Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État de la République du Mali;

Monsieur le Premier Ministre;

Mesdames et Messieurs les membres de délégations du Burkina Faso et du Mali;

Mesdames et Messieurs les membres du CNSP et du Gouvernement;

Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey;

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de Missions Diplomatiques et Représentants des Organisations Internationales;

Mesdames et Messieurs;

C’est un grand honneur pour moi de vous souhaiter la chaleureuse bienvenue chez vous en terre sahélienne du Niger. L’événement qui nous réunit est solennel et historique en ce qu’il constitue une étape importante dans la consolidation des liens séculaires, géographiques et culturels qui unissent nos peuples.

Le Sommet, objet de notre retrouvaille aujourd’hui, est l’aboutissement de notre farouche volonté commune de reconquête de notre souveraineté nationale et de réhabilitation de notre dignité légendaire.

Il se situe dans la droite ligne de l’adoption le 16 septembre 2023 de la Charte du

Mesdames et Messieurs, 

L’approbation formelle du Traité portant création de la Confédération << Alliance des États du Sahel (AES)» consacrera ainsi l’aboutissement des aspirations de nos populations à sceller sur le socle de notre espace sahélien, une union d’Etats partageant les mêmes défis et les mêmes ambitions, en un mot, le même destin.

En effet, la formation de l’Alliance des Etats du Sahel a déjà permis d’édifier autour du Burkina, du Mali et du Niger, une coalition solide basée sur une architecture de défense commune et une mutualisation des moyens nourris par une solidarité fusionnelle à l’image de celle manifestée par les autorités et les peuples du Burkina et du Mali face à l’agression armée projetée par la CEDEAO contre le Niger. La constitution de ce front a dissuadé les velléités de déstabilisation de notre pays et je tiens à réitérer mon sentiment de profonde gratitude à l’endroit de mes frères Ibrahim TRAORE et Assimi GOITA pour cette preuve manifeste de solidarité agissante.

Mon pays vous rend un vibrant hommage pour cette prise de position.

Aujourd’hui, ce front constitue le rempart contre lequel s’écrasera tout projet d’agression contre la Confédération AES. A cet égard, il me plait de constater que le volet Défense Sécurité de l’AES connait déjà des avancées significatives avec la mise en place de la Force conjointe (FC/AES). Au demeurant, sur le théâtre des opérations, nos armées mènent des opérations conjointes concluantes dans le Liptako-Gourma.

Messieurs les Présidents GOITA et TRAORE, 

La Confédération << Alliance des Etats du Sahel (AES) >> va s’édifier donc sur un substrat qui assure la protection des populations contre toute menace d’agression terroriste, de rébellion, de banditisme armé ou tout acte hostile venant de l’extérieur.

Je demeure convaincu, que dans le contexte géopolitique actuel, l’AES constitue le seul regroupement sous régional efficient dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la CEDEAO ayant brillé par son déficit d’implication dans cette lutte. De ce fait, l’AES

seule nous permet de faire face aux menaces terroristes comme aucune autre structure régionale ou internationale ne l’a fait auparavant.

Chers collègues Chefs d’État, 

Tout en consolidant cet axe stratégique, il est nécessaire, dans le contexte géopolitique actuel, de coordonner nos actions diplomatiques tant au plan bilatéral qu’au sein des organisations multilatérales et harmoniser nos politiques extérieures pour garantir au mieux les intérêts de notre Confédération AES dans l’arène internationale. D’ores et déjà, des succès diplomatiques significatifs sont enregistrés, comme en témoignent le retour en force de nos Etats sur l’échiquier international, la reprise de la coopération avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que la conclusion de partenariats stratégiques nouveaux.

Concernant l’axe Développement, il urge de créer les conditions d’une véritable Sécurité alimentaire dans les pays de l’Alliance et mettre en place le dispositif économique, financier et monétaire nécessaire au financement du développement et à l’investissement productif dans l’espace AES.

L’essor économique de nos Etats réside également dans l’industrialisation en vue de la transformation sur place de notre riche potentiel en ressources naturelles.

De même que la solidité de notre Confédération repose sur notre capacité à édifier les infrastructures d’interconnexion (routes, compagnie aérienne, réseau ferroviaire…) ainsi que des projets structurants dans les domaines de l’agro-alimentaire, des industries extractives et de l’énergie…

Dans cette marche, nos populations sont en avance sur les États, en témoigne l’engouement suscité, chaque jour, par l’AES auprès de nos jeunes et de nos femmes. Cet élan populaire constitue le meilleur gage de construction d’une confédération des peuples et non un édifice bureaucratique.

Chers collègues Chefs d’État, 

Nos délibérations permettront assurément d’adopter l’armature juridique et institutionnelle permettant de donner corps et identité à la Confédération << Alliance des États du Sahel (AES)>>

Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO. Il nous appartient, aujourd’hui, de faire de la Confédération AES une alternative à tout regroupement régional factice en construisant une Communauté souveraine des peuples; une Communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères; une Communauté de paix, de solidarité et de prospérité basée sur nos valeurs africaines.

Les hauts fonctionnaires et les Ministres des Affaires Etrangères ayant finalisé et adopté le Projet de Traité, c’est avec un réel plaisir que je marque mon accord solennel à la Création de la Confédération <<< Alliance des Etats du Sahel (AES) >». J’approuve également le projet de Règlement intérieur du Collège des Chefs d’Etat de la Confédération AES.

Le Niger, par ma voix, s’engage à œuvrer inlassablement à la bonne marche de notre Confédération.

C’est sur ces notes d’engagement et d’espoir que je déclare ouvert le premier Sommet des chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Je vous remercie.

Niamey le 06 juillet 2024

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Europe : Nomination d’un nouveau premier ministre à la tête du Royaume-Uni

Rishi Sunak n’est plus le premier ministre du Royaume-Uni, le Roi Charles III vient de procéder à la nomination de l’actuel leader du parti travailliste à sa place. Ceci après la publication des résultats des dernières élections législatives dans le pays.

Rishi Sunak n’est plus le premier ministre du Royaume-Uni, le Roi Charles III vient de procéder à la nomination de l’actuel leader du parti travailliste à sa place. Ceci après la publication des résultats des dernières élections législatives dans le pays.

Keir Starmer, le Chef du parti des Travailleurs est désormais le premier ministre du Royaume-Uni. Sa logique nomination a été actée ce vendredi 5 juillet 2024 par le Roi Charles III conformément aux résultats des dernières élections législatives.

En effet, le parti des Travailleurs après 14 ans dans l’opposition est revenu à travers le scrutin du jeudi 4 juillet 2024 au-devant de la scène politique anglaise en remportant une large victoire soit 412 sièges du parlement. En tant que président de cette formation politique, le portefeuille du premier ministre revient à Keir Starmer.

Keir Stamer va donc s’installer à la primature du Royaume Uni c’est-à-dire le Dowing Street, former son gouvernement et mettre sa politique en jeu. « Cela prendra un certain temps, mais n’ayez aucun doute sur le fait que le travail du changement commence immédiatement. N’ayez aucun doute que nous reconstruirons la Grande-Bretagne en créant de la richesse dans chaque communauté », a-t-il déclaré après sa nomination nous apprend Rfi.fr

Agé de 61 ans, Keir Stamer fut un avocat spécialiste des droits humains. Il devient le troisième premier ministre du Roi Charles III après Liz Truss et Rishi Sunak

Par Christophe KPOSSINOU

Afrique : Goïta et Traoré attendus à Niamey pour le premier sommet des Chefs d’Etat de l’AES

Niamey accueille un important rendez-vous demain. Le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel, à savoir le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, se tient le samedi 06 juillet 2023 sur le sol nigérien.

Niamey accueille un important rendez-vous demain. Le premier sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel, à savoir le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, se tient le samedi 06 juillet 2023 sur le sol nigérien.

En prélude à cette rencontre, les présidents Assimi Goïta et ibrahim Traoré sont attendus dans la capitale nigérienne ce jour. Les autorités nigériennes invitent à cet effet les populations de Niamey et environs « à sortir massivement le vendredi 05 juillet 2024, après la prière de vendredi pour réserver un accueil chaleureux, digne de l’hospitalité légendaire du peuple nigérien, aux Chefs d’Etat de l’AES et à leurs délégations.

La création de l’Alliance des États du Sahel. a été annoncée par Abdoulaye Diop, Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération international, lors d’un point de presse, le samedi 16 septembre 2023.  L’objectif est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice de des populations.

M.A

Tchad : Le président Mahamat Déby dans le viseur de la justice Française

Encore des ennuis judiciaires pour un président Africain en France. Fraichement élu à la tête du Tchad après avoir conduit une transition, Mahamat Idriss Déby Itno est visé par une enquête judicaire au pays de Emmanuel Macron.

Encore des ennuis judiciaires pour un président Africain en France. Fraichement élu à la tête du Tchad après avoir conduit une transition, Mahamat Idriss Déby Itno est visé par une enquête judicaire au pays de Emmanuel Macron.

Les dépenses vestimentaires de Mahamat Idriss Déby Itno en France inquiètent les autorités judiciaires du pays qui ont jugé important d’ouvrir une enquête nous apprend Rfi ce 3 juillet 2024.  Le fils de Feu Idriss Déby Itno devenu président de la République du Tchad à la mort de son père est donc au cœur d’une saga judicaire.

En effet, selon les révélations du journal Médiapart relayée par Rfi, Mahamat Idriss Déby Itno a déboursé en France une somme de 915.000 Euros pour l’achat de costume, de chemises et de vêtement de luxe au près d’un célèbre tailleur parisien. Ceci avec « des versements opérés depuis une mystérieuse société baptisée MHK Full Business, enregistrée à Ndjamena et disposant d’un compte au sein de la Banque commerciale du Chari (BCC) », précise le Médiapart.

Au courant de ces révélations, les autorités judicaires du pays de Macron ont procédé à l’ouverture d’une enquête pour ‘’détournement de fonds publics et recel’’ contre l’actuel numéro un Tchadien.

Le président Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno qui parle déjà de cabale doit néanmoins s’apprêter à se défendre devant la justice Française qui prend tout son temps pour juger des affaires pareilles.

Les familles présidentielles Bongo au Gabon et Obiang Nguema en Guinée Equatorial ont fait une fois les frais.

Par Christophe KPOSSINOU

Tunisie : Kaïs Saïed annonce la date de la prochaine élection présidentielle

En Tunisie, on connait désormais la date de la prochaine élection présidentielle. Le président Kaïs Saïed a pris un décret le 2 juillet 24 à cet effet.

En Tunisie, on connait désormais la date de la prochaine élection présidentielle. Le président Kaïs Saïed a pris un décret le 2 juillet 24 à cet effet.

6 octobre 2024. C’est la date à laquelle se tiendra la prochaine élection présidentielle en Tunisie. Elu en 2019, le mandat de 5ans du président Kaïs Saïed étant arrivé à terme l’organisation d’une nouvelle élection s’impose et le pays prend donc des dispositions à cet effet.

A trois mois donc de cette grande échéance, 16 candidats sont sur la ligne de départ nous informe Rfi. Mais le nom de Kaïs Saïed le président sortant n’y figure pas. Va-t-il tenter de briguer à nouveau mandat ? Telle est la grosse interrogation au sein de l’opinion publique Tunisienne.

Constitutionnaliste de renom, Kaïs Saïed âgé de 66 ans pour le rappeler a surpris plus d’un au cours de son mandat. Présenté comme le leader politique qui viendra bâtir un système démocratique fiable depuis la chute de la didacture Ben Ali, l’homme va s’arroger les pleins pouvoir en faisant adopter une nouvelle constitution qui bascule la Tunisie dans un régime présidentielle.

Nombreux sont ces leaders de l’opposition qui sont placés sous mandat de dépôt par le régime de Kaïs Saïed marqué également par une restriction des libertés.

C’est dans ce contexte que la prochaine élection présidentielle sera organisée et Kaïs Saïed est annoncé largement favoris au cas où il va se lancer dans la course.

Par Christophe KPOSSINOU