La valeur d’un Homme

En vérité, la valeur d’un Homme ne se mesure pas à sa couleur de peau, ses avoirs matériels et numéraires, ses titres, ses diplômes, son parcours. Ne regardez même pas à ce qu’il dit ou ce qu’il prêche.

En vérité, la valeur d’un Homme ne se mesure pas à sa couleur de peau, ses avoirs matériels et numéraires, ses titres, ses diplômes, son parcours. Ne regardez même pas à ce qu’il dit ou ce qu’il prêche.

La véritable valeur d’un homme se mesure plutôt dans sa façon de traiter LES AUTRES.

Mais c’est qui LES AUTRES ?

Les AUTRES, c’est le mari que tu traites de bon-à-rien aujourd’hui parce qu’il n’a plus beaucoup d’argent comme avant ; c’est la femme que tu méprises parce qu’elle n’est pas soi-disant  » à la mode « , parce qu’elle n’a pas beaucoup de fesses, beaucoup de seins.

Les AUTRES, c’est ta ménagère, ton chauffeur, ton gardien, ces gens-là qui par leur travail, améliorent la qualité de ta vie, mais que tu ignores, méprises, maltraites parce que tu penses que parce que tu as un peu aujourd’hui pour les embaucher, tu es déjà arrivé.

Les AUTRES, c’est le portier de l’hôtel qui t’a bien accueilli à l’entrée de l’hôtel mais à qui tu n’as même pas voulu donner ton sourire parce que tu pensais qu’il voulait de ton argent.

Les AUTRES, c’est…

toutes ces personnes que tu as privées de ton pardon parce qu’à un moment donné, ils t’ont fait quelque chose qui ne t’a pas plu.

Les AUTRES, c’est aussi le chien que tu prives de nourriture, c’est la fleur que tu n’arroses pas, c’est aussi la plante sur qui tu urines parce que tu penses qu’elle ne sert qu’à décorer.

Alors, si tu penses que parce que Dieu t’a fait grâce d’avoir quelque chose qu’ils n’ont peut-être pas, tu es plus important qu’eux…tu n’as rien compris de la vie.

Car, avant toute chose, le même Dieu qui vit en toi est le même Dieu qui vit en eux. Et, Dieu n’écrase pas Dieu, Dieu n’humilie pas Dieu, Dieu n’ignore pas Dieu !

C’était Coach Patrick Armand POGNON, 𝙡𝙚 𝘿𝙚́𝙢𝙚́𝙣𝙖𝙜𝙚𝙪𝙧 𝙈𝙚𝙣𝙩𝙖𝙡.

« Il n’y a qu’une seule solution pour apaiser le climat d’insurrection des grandes villes du Sénégal », selon Claudy Siar

Claudy Siar s’invite dans la crise sénégalaise. A travers une tribune publiée sur sa page Facebook, l’animateur de l’émission ‘‘Couleur tropicale’’ a condamné les décès enregistrés suite aux violences après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Claudy Siar propose un ..

Claudy Siar s’invite dans la crise sénégalaise. A travers une tribune publiée sur sa page Facebook, l’animateur de l’émission ‘‘Couleur tropicale’’ a condamné les décès enregistrés suite aux violences après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Claudy Siar propose un nouveau dialogue national pour une sortie de crise. Ci-dessous l’intégralité de son appel.

 PROTÉGER LA VIE HUMAINE ! #FreeSenegal

Dans cet enfer préélectoral qui n’a causé que trop de morts depuis 2 ans, les voix appelant au respect de la vie humaine sont essentielles, telle une urgence.

Dans un premier tweet, j’ai appelé Ousmane Sonko à un appel au calme.

Ce n’était pas pour le désigner comme le responsable des troubles. Il est évident que ses partisans sont visés, que les autorités répriment les débordements car la loi leur permet le recours à la force.

Et donc, comme lorsque des personnes sont menacés par des rivaux plus nombreux et mieux armés, que le rapport de force n’est pas en votre faveur, vous préconisez qu’ils restent à la maison pour ne pas perdre leur bien le plus précieux ; LA VIE.

Une évidence pour qui a lu « SUN TZU, l’Art de la guerre ».

Il s’agissait nullement d’une prise de position politique.

D’ailleurs, sur la question du troisième mandat, et après le référendum de 2016, je laisse aux citoyens sénégalais le choix de leur avenir et je n’ai pas à le commenter.

En revanche, quand on tire sur des jeunes JE NE GARDE PLUS LE SILENCE !

Je demande à ceux sur qui on tire, de ne pas s’exposer à la brutalité de la répression et à ceux qui donnent l’ordre de tirer, je rappelle que les manifestants sont tous des sénégalais, que l’histoire s’écrit au présent et que chacun devra assumer ses actes.

Certes parmi les manifestants il y a des pilleurs… mais méritent-ils de mourir ?

Mon humanisme peut interpeller certains en pareille circonstance. Et pourtant, prôner la violence, faire des martyrs, détruire le pays ne sont jamais des solutions. Juste une colère certes légitime, mais une impasse.

L’histoire ne vous reprochera jamais la recherche de la paix, du dialogue pour éviter qu’il y ait plus de morts encore.

Cette posture ne veut pas dire être passif. Au contraire.

L’extrême brutalité du pouvoir peut-être dénoncé avec force et véhémence. Et après ?

La force publique est du côté de l’Etat.

Il y a plusieurs façons de s’opposer à une décision politique.

Prendre du recul, c’est prendre de l’élan. La sagesse n’est pas pacifique. Elle permet de poser le problème de façon plus rationnelle quand l’instant est critique.

Il y en aura toujours, à l’extérieur et à l’intérieur pour pousser les sénégalais à l’affrontement.

Mais ils ne seront jamais en première ligne avec eux.

Ceux qui meurent sont de jeunes sénégalais, appartenant aux couches sociales les plus modestes.

Est-ce toujours les mêmes qui doivent payer l’addition des plus ambitieux ?

Ce 3 juin, n’est pas propice à la nuance des opinions ni à l’appel au dialogue. Tous veulent en découdre…et nous comptons les morts et des deux côtés.

J’ai été frappé, choqué qu’il n’y ait aucune compassion pour les victimes.

Sur Twitter, lorsque j’ai présenté mes condoléances aux familles endeuillées, certains m’ont raillé ! Comment expliquer cette perte soudaine des valeurs sociales élémentaires ?

Tout cela pour une histoire de troisième mandat.

L’Afrique s’est laissée piéger dans cette histoire de la limitation des mandats. Maintenant, certains voudraient ici et là interpréter à leur manière, au gré de leur intérêt, une constitution gravée dans le marbre.

À force d’imiter les autres on se noie dans le marigot.

L’Afrique n’a pas atteint un niveau de développement satisfaisant pour le bien-être des populations. Encore faut-il avoir une idée claire de ce qu’est le développement afin de ne pas tomber dans le modèle économique occidental éculé et destructeur pour la planète et le vivant.

Lorsque je me suis adressé à Ousmane Sonko dans mon tweet, j’avais tout ça en tête.

Comme je l’ai dit voilà plus d’un an dans vos colonnes, il est déjà dans l’histoire.

Le Président Sénégalais également. L’un gouverne encore, l’autre attend son tour. Faut-il qu’il y ait des morts pour l’alternance ? Quelle mentalité nous anime pour manquer à ce point d’humanité et de respect des plus humbles ?

Je le répète, ces jeunes que l’on tue ne sont-ils pas des citoyens sénégalais ?

Sur la conscience de qui ces cadavres vont-ils peser ?

Les jours à venir risquent d’être plus violents encore.

À moins que la répression cesse et que le dialogue s’instaure. J’en connais qui aimeraient voir l’armée prendre le pouvoir.

Désormais, à mon humble avis, il n’y a qu’une seule solution pour apaiser le climat d’insurrection des grandes villes du Sénégal;

UN NOUVEAU DIALOGUE NATIONAL IMMÉDIAT organisé par tous et pas uniquement par l’Etat, réunissant les partis politiques du pays. La libération des opposants politiques doit aussi être un préalable.

Il faut que le Président Macky Sall soit à nouveau ouvert à un dialogue inclusif avec toutes les forces politiques du pays de la Teranga.

De plus, la vie politique sénégalaise ne peut se cristalliser autour de deux personnalités. Il y a d’autres talents, des femmes et des hommes d’envergure sur l’échiquier national.

Le pouvoir ne peut se bâtir sur un bain de sang.

Je pense aux vies humaines perdues.

J’invite les sénégalaises et les sénégalais de toutes conditions sociales, en leurs grades et qualités, à ne jamais créer les conditions d’une contestation violente et meurtrière.

Ce sont les premiers ingrédients d’une guerre civile.

Chaque vie préservée c’est le Sénégal que l’on protège.

Claudy Siar

Comme Guy Mitokpè, Nadine Okoumassoun appelle à la destitution de Louis Vlavonou

Il y a quelques jours je faisais cette dénonciation. Plus poignant et réaliste, mon aîné Mitokpe Dossou Guy MDG demande simplement la destitution du président Louis G. Vlavonou ou si rien n’est fait pour le respect des lois fondamentales de la République.

Je suis pour la destitution du président Louis VLAVONOU. Trop c’est trop

Il y a quelques jours je faisais cette dénonciation. Plus poignant et réaliste, mon aîné Mitokpe Dossou Guy MDG demande simplement la destitution du président Louis G. Vlavonou ou si rien n’est fait pour le respect des lois fondamentales de la République.

J’ai les larmes aux yeux au vu de tout ce qui se trame dans mon cher pays le Bénin

La cour constitutionnelle a été constituée par le président Patrice Talon et le président VLAVONOU comme s’il s’agissait de la constitution du gouvernement.

Censée être une institution de contre-pouvoir, l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, elle se retrouve être une machine aux ordres d’une seule personne.

Il faut craindre ce qui pourrait advenir des décisions de cette cour aux ordres. Au lieu de garantir les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques, elle ne servirait plus qu’à répondre aux attentes du président Talon.

Ceci dénote d’une violation de la constitution qui dispose dans son article 115 que la cour constitutionnelle est composée de sept membres dont quatre sont nommés par le bureau de l’Assemblée Nationale et trois par le président de la République.

En effet, au lieu que ce soit le bureau de l’Assemblée qui nomme les 4 membres, le président VLAVONOU par manœuvre s’est donné à lui tout seul ce rôle en écartant les autres. L’honorable AHOSSI Basile s’est alors malheureusement vu refuser de jouer son rôle étant membre du bureau de l’Assemblée Nationale. La loi est pourtant claire, tous les membres du bureau de l’Assemblée Nationale ont le droit de participer à cette nomination.

Pourquoi écarter les démocrates lors de cette nomination?

Encore que nous savons que le seul parti à l’assemblée jouant le rôle de contre-pouvoir est le parti Les Démocrates.

On se retrouve comme si l’opposition n’était pas représentative, à une cour monocolore aux ordres.

Nous disons non à cette violation de la constitution et exigeons que le droit soit respecté. La loi est faite pour être respectée et nul n’est au-dessus de la loi.

Nous refusons que notre pays soit divisé en deux où une partie minoritaire peut se passer de la loi alors que l’autre partie majoritaire est obligée de la respecter.

Nadine Okoumassoun

Membre du parti Les Démocrates

Assemblée nationale : Guy Mitokpè réclame la tête de Louis Vlavonou (Tribune)

Si les membres de la prochaine Cour Constitutionnelle sont installés, malgré la dénonciation des conditions actuelles de désignation, alors nous devrons assumer que nous venons de semer les graines de la discorde et de la contestation.

IL FAUT DESTITUER LOUIS VLAVONOU…

Si les membres de la prochaine Cour Constitutionnelle sont installés, malgré la dénonciation des conditions actuelles de désignation, alors nous devrons assumer que nous venons de semer les graines de la discorde et de la contestation.

Les Députés de la majorité parlementaire, avec à leur tête Louis VLAVONOU sont nostalgiques de la législature de sang, celle qu’ils ont appelé « la 8ème législature « . C’est au cours de cette « législature de sang », qu’ils agissaient comme dans une monarchie, ils faisaient ce qu’ils voulaient et comme bon leurs semblaient.

Le vendredi 26 mai 2023, les responsables du Parti Les Démocrates au cours d’un point de presse, ont alerté l’opinion publique nationale et la communauté internationale des irrégularités constatées dans la désignation des prochains membres de la Cour Constitutionnelle.

Après ce point de presse, un Huissier a été commis afin de saisir le Président de l’Assemblée Nationale sur les anomalies constatées lors de la désignation des quatre membres de la prochaine Cour Constitutionnelle que devrait proposer le Bureau de l’Assemblée Nationale.

Jusqu’à cette heure où je m’adresse à nos compatriotes, je ne crois pas que nous ayons reçu un retour de courrier.

Après le Bureau de l’Assemblée Nationale, notre parti a saisi les membres actuels de la Cour Constitutionnelle afin de constater les irrégularités dénoncées, silence radio.

Je dénonce avec force et avec moi tous les compatriotes animés de justice et soucieux de la stabilité de notre pays, ce énième forcing de la part du régime.

Les sept (7) prochains sages de la Cour Constitutionnelle ne peuvent et ne doivent en aucun cas, être tous désignés par le Président de la République et sa majorité imposée.

Les Députés de la minorité parlementaire doivent impérativement opposer à ce qui se prépare un refus catégorique et cela peut passer par le boycott de toutes les activités parlementaires jusqu’à ce que les propositions de la minorité parlementaire soient prises en compte dans la désignation des prochains membres de la Cour Constitutionnelle.

Le silence du parlement sur les dérives de cette désignation du Bureau de l’Assemblée Nationale doit se matérialiser par la destitution de Louis VLAVONOU.

Oui, nous n’avons certes pas la majorité qualifiée pour procéder à cette destitution mais il faudrait pour cela que même les Députés de la majorité parlementaire comprennent que Louis VLAVONOU met en mal les fondements de notre prochaine Cour Constitutionnelle.

Nommer les prochains sages de la Cour Constitutionnelle ne doit pas être confondu à nommer des chargés de missions du Président de l’Assemblée Nationale.

Nous protestons contre ce qui se prépare et nous exigeons la reprise des désignations conférées au Bureau de l’Assemblée Nationale.

Guy MITOKPE

Député 7ème législature

Membre du Parti Les Démocrates

Assises nationales sur la croissance démographique et le développement : La position du Dr Aymard Aguessivognon, (Tribune)

La population mondiale a triplé de 1950 à 2015. Pendant ce temps, celle du Bénin s’est multipliée par 7 alors que la création de la richesse nationale n’a pas suivi le même rythme. Pour reculer la pauvreté qui en résulte, l’État décide de questionner le génie béninois pour repositionner la démographie dans le sens du développement du pays. Cependant, ce débat prévu pour septembre prochain suscite déjà des antagonismes. Mais est-ce qu’un débat national sur la croissance démographique est-il moralement justifié?

La population mondiale a triplé de 1950 à 2015. Pendant ce temps, celle du Bénin s’est multipliée par 7 alors que la création de la richesse nationale n’a pas suivi le même rythme. Pour reculer la pauvreté qui en résulte, l’État décide de questionner le génie béninois pour repositionner la démographie dans le sens du développement du pays. Cependant, ce débat prévu pour septembre prochain suscite déjà des antagonismes. Mais est-ce qu’un débat national sur la croissance démographique est-il moralement justifié?

Une date, septembre 2023! Nous débattrons de notre qualité de vie à l’aune de la croissance démographique. La procréation et le bien-être familial seront mis en débat public. Un sujet sensible relevant, à priori, de la vie privée.

Aux assises, l’on évoquera la taille du ménage, la pauvreté, la régulation des naissances, le bonheur familial; notions subjectives qui peuvent cliver et fâcher. D’ailleurs, certains esprits s’échauffent déjà. Des accusations et thèses complotistes fusent. Pourtant, à en croire M. Wilfried Houngbédji, Porte-Parole du Gouvernement; l’État convoque moins un match de catch qu’une rencontre où les Béninois mutualiseront leurs réflexions afin de concilier dynamique démographique et qualité de vie.

Dans cette tribune, je rappelle quelques faits historiques susceptibles de nuancer notre positionnement par rapport au lien entre la démographie et le développement. L’exercice pourrait nous aider à tirer le meilleur parti des prochaines assises indépendamment de nos postures doctrinaires sur les approches de développement.

Avant tout, admettons que le fait de rechercher un équilibre entre la taille d’une population et les ressources disponibles pour satisfaire à ses besoins; est un réflexe aussi vieux que l’humanité. Dans « Histoire de la contraception de l’antiquité à nos jours », McLaren démontre que la planification familiale est une pratique bien ancienne. Selon cet auteur, Égyptiens, Grecs et Romains anciens utilisaient déjà l’allaitement prolongé, la magie, le coït interrompu à titre de moyens de contrôle des naissances. Aussi, recouraient-ils aux méthodes radicales telles que l’homosexualité, l’infanticide et l’abandon d’enfants pour maitriser l’accroissement de la population. La question de maitrise de la démographie était si importante dans la Grèce antique qu’Aristote proposa « qu’il faut, de fait, avoir fixé une limite au nombre d’enfants à procréer; et si, par la suite de l’union de tel ou telle malgré ces règles, quelque enfant est conçu, on doit, avant qu’il y est sensibilité et vie, pratiquer l’avortement ». Et ce, pour éviter la dispersion de l’héritage. Donc, le contrôle des naissances poursuit explicitement un but matérialiste.

Ces faits renseignent bien sur l’existence de la planification familiale dans l’antiquité et la détermination qu’on y mettait pour parvenir à ses fins. De ce fait, l’on peut retenir que la volonté d’adapter la croissance démographique aux ressources disponibles a traversé toutes les civilisations et cultures sans égard pour les moyens de la concrétiser. C’est un réflexe ancien et existentiel. Le fait nouveau est, sans doute, la bataille idéologique autour de l’ordre de priorité entre la maitrise de la démographie et les investissements dans le processus de développement. Ainsi, la question serait : faut-il ralentir le rythme d’accroissement de la population pour améliorer la qualité de vie ou créer davantage de richesses pour y parvenir? Il est, certes, difficile d’y répondre. Néanmoins, nous devons dépasser la confrontation idéologique qui s’y associe afin de trouver la réponse adaptée à notre contexte.

Fécondité et développement, une corrélation qui incite à la retenue

Depuis l’annonce des assises nationales sur la fécondité, l’on assiste à une prolifération d’éléments audiovisuels sur les réseaux sociaux où certaines personnes condamnent l’idée. Pour les uns, on n’a pas besoin de limiter les naissances avant de développer un pays. Il suffit juste d’investir. Pour d’autres, c’est un complot de l’Occident mis en œuvre par ses relais locaux parce que les pays d’Asie sont plus peuplés que le nôtre mais ils se développent. Donc, la croissance démographique ne peut pas être un frein au développement etc… Pourtant, l’analyse de la relation entre la fécondité et le développement exige plus de subtilité et j’y reviendrai. Mais avant, commençons par dédramatiser les critiques formulées au sujet de l’initiative gouvernementale; celle d’ouvrir le débat sur la perspective d’arrimer notre croissance démographique au processus de développement national.

En réalité, l’opposition à l’idée de réguler les naissances à des fins de développement remonte à plusieurs décennies. Elle date de l’époque où les occidentaux ont posé, de façon inappropriée, les problèmes de développement en termes démographiques. Depuis lors, deux blocs idéologiques se font face. D’un côté, se rangent ceux qui souhaitent un contrôle délibéré des naissances pour revigorer le processus de développement. Et de l’autre, leurs opposants pour lesquels; la baisse de fécondité devrait être une conséquence du développement économique d’où le slogan « la meilleure pilule, c’est le développement ». L’on a ainsi deux visions opposées du développement, soit l’approche de développement reposant sur la maitrise démographique et celle fondée sur les investissements. Pour les besoins de la cause, admettons la façon dont je formule la seconde approche tout en ayant à l’esprit qu’on a besoin d’investissements pour le développement, peu importe l’approche considérée.

Cette opposition d’approches a atteint son point culminant à la conférence internationale sur la population et le développement tenue à Bucarest en 1974. La conférence programmée initialement pour adopter un plan mondial d’action sur la population et le développement a très vite tourné à l’affrontement politique entre les pays capitalistes emmenés par les États-Unis et les autres notamment la Chine, les pays non alignés et les pays sous influence de l’URSS. Les premiers apeurés à l’idée de devoir partager leurs ressources avec 6 à 7 milliards d’âmes en 2000, réclamaient un plan mondial d’action pour réduire les naissances tandis que les autres pays demandaient plus de justice sociale dans la répartition des ressources de la planète. Finalement, le plan d’action adopté à la fin des assises n’était qu’une pâle copie du document issu des travaux harassants des comités préparatoires thématiques de la Conférence. Néanmoins, l’unanimité était faite sur l’interdépendance de la démographie et du développement quitte à ce que chaque pays décide de l’ordre de priorité selon ses réalités contextuelles. Cependant, les choses n’en restèrent pas là. Dix ans plus tard, coup de théâtre, les antagonismes autour de l’idée de réduire les naissances à des fins de développement se sont réduits à la Conférence de Mexico. Entretemps, la Chine avait réalisé sa transition démographique en passant de près 6 enfants par femme à 2,7 entre 1967 et 1978. Une prouesse historique! De plus, les délégués chinois arrivèrent à Mexico en ayant en poche la politique de l’enfant unique implantée en 1980 par le Parti Communiste. Ce revirement inédit de la Chine qui proclamait, en 1974 à Bucarest, « l’avenir radieux » des peuples prolifiques; surprit plus d’un. Les Américains, pour leur part, reconnurent finalement que la baisse des naissances n’est pas une condition suffisante pour le développement avant qu’un plan mondial d’action sur la population et le développement soit adopté en 1994 à la Conférence du Caire. Le plan mondial d’action du Caire met l’accent sur les droits à la santé reproductive des couples et des individus. Aussi, incite-t-il les gouvernants à mobiliser les moyens nécessaires pour permettre aux personnes désireuses de planifier les naissances en vue d’améliorer leur qualité de vie.

A posteriori, la Chine a validé l’approche de développement basée sur la réduction des naissances même si l’on conteste sa stratégie de planification familiale. Une chose est sûre. La transition démographique a sérieusement profité à l’économie chinoise. Parce que l’essor économique de ce pays coïncide avec l’époque des plus bas taux de fécondité de son histoire récente. Alors qu’elle implantait sa politique de l’enfant unique, la Chine s’est pratiquement développée en une génération. Son économie a fait un bond qualitatif de 1980 à 2010 avec une croissance moyenne de 10% par an et un quadruplement du revenu par habitant. Mais face aux perspectives de ralentissement de l’économie chinoise et au vieillissement de la population, le Parti Communiste revient sur la politique de l’enfant unique en l’assouplissant en 2013 avant d’y mettre un terme deux ans plus tard. Toutefois, les gains en termes de relèvement du taux de fécondité restent encore très modestes. La propension matérialiste et le coût d’opportunité élevé des enfants liés à l’émergence économique; ont sans doute modifié l’ordre des priorités chez les Chinois. Ironie du sort, la Chine a maintenant besoin de bébés pour son économie. De quoi requinquer ceux qui estiment que le développement est le meilleur contraceptif. Toutefois, il est intéressant de constater qu’à long terme; les deux approches de développement conduisent à la baisse de fécondité. Et l’on ne peut plus raisonnablement accuser ceux qui réclament moins de naissances pour relancer le développement; d’être responsables du déclin démographique à long terme. Parce que le développement économique demeure un outil de réduction des naissances jamais égalé. Un examen rapide du nombre d’enfants par femme dans les pays développés démontre éloquemment que l’amorce du déclin démographique à laquelle les Chinois sont confrontés aujourd’hui, n’est pas une exclusivité de leur pays. À cette étape, retenons qu’à long terme; les deux approches de développement révèlent une parité d’effet en ce qui regarde le déclin démographique. Examinons dès à présent l’approche de développement par les investissements.

Les défenseurs de cette approche dénient à la croissance démographique toute responsabilité dans les problèmes économiques. Selon eux, le sous-développement d’un pays est la faute des dirigeants politiques qui manquent à leurs obligations de consentir les investissements nécessaires. Il s’agit d’une thèse classique, des éléments de langage pour les campagnes électorales dans la mesure où l’approche pose plus de défis de mobilisation de ressources surtout dans un contexte de forte fécondité. Nous pouvons tester la validité de cette affirmation au moyen des arguments suivants.

D’abord, admettons que très peu de pays sous-développés ont amorcé leur essor économique dans un contexte de forte fécondité. Presque tous ont coché la case de réduction des naissances avant de déclencher le processus de développement. Ce préalable non suffisant mais essentiel induit la transformation de la structure d’âge de la population avec un avantage numérique en faveur de la population active. Ainsi, la réduction des coûts de prise en charge des personnes dépendantes notamment des enfants et des personnes âgées; permet aux ménages et à l’État d’épargner et de contribuer substantiellement au financement du développement. De plus, la bonne capacité de mobilisation des ressources intérieures crédibilise l’État dans son élan de recherche des financements additionnels à l’extérieur. Et ce, parce que nul ne prête son argent à une personne morale ou physique qui est incapable d’épargner. Du coup, les défenseurs de l’approche de développement par les investissements doivent être les premiers à se féliciter de la capacité d’épargne associée à la réduction des naissances. Malheureusement, leur approche de développement se prive de l’opportunité de profiter de l’épargne intérieure du fait de maintien d’une fécondité élevée; la rendant trop dépendante des financements extérieurs. Un choix extrêmement risqué du fait de son impact sur la dette publique si l’on parvient à mobiliser les financements.

D’autre part, à la faible capacité d’épargne intérieure liée à la fécondité libre vient s’adjoindre l’assujettissement de l’État et des ménages aux dépenses contraintes sans cesse grandissantes pour maintenir l’accès aux services sociaux dont la santé, l’éducation, l’eau etc… Une situation qui compromet davantage la possibilité de l’épargne nationale, et remet constamment en cause les efforts de structuration de l’économie. Aussi, savons-nous que le développement nécessite des investissements structurants conséquents dans les infrastructures de transports, les télécommunications, l’énergie etc… Or une fécondité incontrôlée peut anéantir de façon cyclique les efforts étatiques dans certains domaines. Prenons, par exemple, le cas de l’énergie qui est un facteur clé de développement. Au Bénin, nous n’avons pas encore atteint l’autosuffisance énergétique. Cependant, la pression démographique nous oblige à transférer une partie de l’énergie disponible pour répondre aux besoins des nouvelles infrastructures sanitaires, éducatives et résidentielles. Ainsi, nous réduisons la quantité d’énergie mobilisable pour les unités de production quitte à saper l’attractivité de notre pays aux yeux des investisseurs potentiels. On peut mobiliser à souhait les faiblesses de l’approche de développement par les investissements. Toutefois, le but de l’exercice n’est pas de mettre une approche de développement en face de ses propres contradictions. Je veux simplement nous rappeler la délicatesse de la corrélation entre fécondité et développement afin que nul ne soit voué aux gémonies en raison de sa préférence pour une approche. D’où l’importance d’avoir un débat serein et franc pour trouver les moyens d’améliorer notre qualité de vie.

Inquiétudes et débats sur le taux de fécondité au Bénin, historique et pertinence

Environ 12,6 millions d’âmes vivent aujourd’hui dans notre pays. En 1950, elles n’étaient qu’un million et demi avant de passer à dix millions et demi en 2015. En d’autres mots, entre 1950 et 2015, la population béninoise s’est multipliée par 7. Pendant ce temps, celle du monde a seulement triplé. Au Bénin, l’indice synthétique de fécondité est actuellement 5,7 enfants par femme. Du coup, notre pays se retrouve parmi les 15 pays ayant les plus forts taux de fécondité dans le monde. Néanmoins, est-ce qu’à 12 millions seulement; nous sommes si nombreux au point de discuter pour trouver un point d’équilibre entre le rythme d’accroissement de la population et les ressources auxquelles nous pourrions prétendre?

En effet, nul n’ignore que nous n’exploitons aucune ressource minière. De plus, notre économie est moins robuste que la pression démographique. Pour lutter contre la pauvreté qui en découle, notre pays a adopté en 1996 une déclaration de politique de population. Et l’un des objectifs principaux de l’initiative est de réduire les naissances pour améliorer la qualité de vie dans notre pays. À l’époque, on s’attendait à une chute du nombre moyen d’enfants par femme à 4,8 en 2015 puis à 3,9 à l’horizon 2027 alors qu’il était à 6; un niveau désespérément élevé.

Pour ce faire, la nécessité de mener des actions pertinentes afin de réduire les naissances a été réaffirmée lors de la relecture de la politique en 2006 puis en 2013. C’est dans ce cadre qu’a été implanté le plan national de repositionnement de la planification familiale de 2011 à 2015. Un autre plan est en cours d’exécution. Cependant, l’utilisation des moyens contraceptifs a été augmentée de manière marginale. La pression démographique n’a jamais été aussi forte. Et la pauvreté devient un adversaire plus redoutable parce que nous sommes de plus en plus nombreux. Dans l’absolu, il est choquant d’entendre cela parce qu’à 1,4 milliard d’âmes de chaque côté, Chinois et Indiens vivent de mieux en mieux. Donc, nous pouvons prétendre à une meilleure qualité de vie sans qu’il soit besoin de baisser la fécondité. Un tel raisonnement est tout à fait erroné dans la mesure où les effectifs impressionnants des Chinois et Indiens cachent une réalité économique qu’il faut savoir lire. D’abord, soulignons que quatre pays du groupe des BRICS font partie des 10 pays les plus peuplés du monde. Je pense à la Chine, à l’Inde, au Brésil et à la Russie. N’est-ce pas chose étonnante? Des pays populeux qui se développent avec des taux de pauvreté en deçà du nôtre. De plus, il n’échappe à personne qu’ils sont traversés par des systèmes politiques différents allant de la « démocratie » à « l’autocratie ». La taille de la population est également très variable dans ces pays, soit 1,4 milliard pour la Chine et l’Inde; 143 millions pour la Russie et 214 millions pour le Brésil. Chaque pays a aussi ses propres caractéristiques. Toutefois, si l’on part de la prémisse selon laquelle les mêmes causes produisent les mêmes effets; il y a fort à parier que l’émergence économique de ces pays dépende d’une cause commune à l’ensemble. Là-dessus, il n’y aucun mystère. La faible fécondité est la caractéristique commune à tous ces pays. Du coup, ils bénéficient du dividende démographique c’est-à-dire de la croissance économique liée au renforcement de la population active au détriment de celle à charge. Avec des taux de fécondité faibles, 1,3 enfant par femme pour la Chine, 1,7 pour le Brésil, 1,5 pour la Russie; la population active dépense moins pour l’entretien des enfants et augmente ses revenus en consacrant plus de temps au travail productif. Logiquement, la qualité de vie augmente et la pauvreté recule. Avec ses 5,7 enfants par femme, le Bénin n’est pas en mesure d’offrir une qualité de vie élevée parce que la population à charge est plus importante que celle qui crée la richesse. Pour cette raison, il faut vraiment discuter pour trouver les moyens d’inverser la tendance. La convocation des assises nationales est une exigence sociale et non un caprice de nos gouvernants. Nous devons anticiper sur les difficultés qui se profilent. Nous vivons dans un monde qui devient de moins en moins sûr. Les grandes puissances accroissent leurs budgets militaires en prélude aux conflits armés en perspective. De plus, les résultats des programmes économiques nationaux dépendent désormais moins du sérieux que nos gouvernants y mettent que des turbulences internationales. Dans un contexte international aussi fragile, nous devons repenser sérieusement notre mode de production et de reproduction.

Dr Aymard Aguessivognon, PhD

 Spécialiste des questions de population

Désignation des prochains membres de la cour constitutionnelle : lire le coup de gueule de Nadine Okoumassoun

La cour constitutionnelle a été constituée par le président Patrice TALON et le président VLAVONOU comme s’il s’agissait de la constitution du gouvernement.

J’ai les larmes aux yeux au vu de tout ce qui se trame dans mon cher pays le Bénin

La cour constitutionnelle a été constituée par le président Patrice TALON et le président VLAVONOU comme s’il s’agissait de la constitution du gouvernement.

Censée être une institution de contre-pouvoir, l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, elle se retrouve être une machine aux ordres d’une seule personne.

Il faut craindre ce qui pourrait advenir des décisions de cette cour aux ordres. Au lieu de garantir les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques, elle ne servirait plus qu’à répondre aux attentes du président Talon.

Ceci dénote d’une violation de la constitution qui dispose dans son article 115 que la cour constitutionnelle est composée de sept membres dont quatre sont nommés par le bureau de l’Assemblée Nationale et trois par le président de la République.

En effet, au lieu que ce soit le bureau de l’Assemblée qui nomme les 4 membres, le président VLAVONOU par manœuvre s’est donné à lui tout seul ce rôle en écartant les autres. L’honorable AHOSSI Basile s’est alors malheureusement vu refuser de jouer son rôle étant membre du bureau de l’Assemblée Nationale. La loi est pourtant claire, tous les membres du bureau de l’Assemblée Nationale ont le droit de participer à cette nomination.

Pourquoi écarter les démocrates lors de cette nomination?

Encore que nous savons que le seul parti à l’assemblée pourtant jouer le rôle de contre-pouvoir est le parti Les Démocrates.

On se retrouve comme si l’opposition n’était pas représentative, à une cour monocolore aux ordres.

Nous disons non à cette violation de la constitution et exigeons que le droit soit respecté. La loi est faite pour être respectée et nul n’est au-dessus de la loi.

Nous refusons que notre pays soit divisé en deux où une partie minoritaire peut se passer de la loi alors que l’autre partie majoritaire est obligée de la respectée.

Nadine Okoumassoun

Membre du parti Les Démocrates

Chine, régime autoritaire, modèle de succès économique ? Réponse dans cette analyse limpide de Ouorou (Réflexion, dernière partie)

La Chine a connu une croissance économique rapide et impressionnante au cours des dernières décennies, ce qui amène certains à la considérer comme un modèle pour le développement économique dans les régimes autoritaires. Attention à ne pas tomber dans le simplisme car il y a bien des aspects du modèle économique chinois qui soulèvent de grosses inquiétudes.

Ci-dessous la cinquième et dernière partie de mes propos sur la relation que l’économie entretient avec la démocratie. Dans ce débat, certains brandissent l’argent selon lequel la démocratie empêcherait le développement en prenant pour exemple la République Populaire de Chine. Mais représente-t-elle réellement un modèle de succès économique ? Bonne lecture et prenez soin de vous.

𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟓/ 𝐂𝐡𝐢𝐧𝐞, 𝐫é𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞, 𝐦𝐨𝐝è𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐜𝐜è𝐬 é𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 ?

La Chine a connu une croissance économique rapide et impressionnante au cours des dernières décennies, ce qui amène certains à la considérer comme un modèle pour le développement économique dans les régimes autoritaires. Attention à ne pas tomber dans le simplisme car il y a bien des aspects du modèle économique chinois qui soulèvent de grosses inquiétudes.

D’une part, la Chine a réussi à stimuler sa croissance économique en adoptant des politiques économiques favorables à l’investissement et à la production, ainsi qu’en tirant parti de son avantage comparatif dans la production de biens manufacturés. Mais, cela a également entraîné des coûts sociaux et environnementaux importants, tels que la pollution, les inégalités économiques et l’exploitation des travailleurs.

D’autre part, le gouvernement chinois contrôle étroitement la vie politique et les libertés civiles des citoyens, ce qui soulève des inquiétudes quant aux droits de l’homme et à la démocratie. Les dissidents politiques sont souvent réprimés, la liberté d’expression est limitée et la surveillance de la population est très répandue.

En fin de compte, il faut garder à l’esprit que le développement économique ne doit pas être considéré comme la seule mesure du succès d’un régime politique, et qu’il est essentiel de prendre en compte les aspects politiques, sociaux et culturels dans l’évaluation de tout modèle de développement.

Par ailleurs, peut-on dire qu’une prospérité économique sous un régime autoritaire est fragile comparativement à un régime démocratique ?

Il est difficile de généraliser et de dire de manière définitive que la prospérité économique sous un régime autoritaire est fragile comparée à un régime démocratique. Cependant, il existe des arguments pour soutenir que les économies dans les régimes démocratiques sont généralement plus stables et résilientes que sous les régimes autoritaires.

Dans une démocratie, les citoyens ont un pouvoir de contrôle sur les politiques économiques et les décisions prises par les gouvernements, ce qui peut aider à éviter les erreurs économiques coûteuses et à promouvoir une plus grande stabilité à long terme. De plus, les régimes démocratiques ont tendance à offrir un environnement plus favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat, ce qui peut favoriser la croissance économique et la création d’emplois.

En revanche, les régimes autoritaires peuvent être plus susceptibles de favoriser les intérêts personnels des dirigeants plutôt que ceux de la population en général, ce qui peut conduire à des politiques économiques instables et à une plus grande incertitude économique comme nous l’avions rappelé dans les parties précédentes. De plus, la répression politique et la restriction des libertés civiles peuvent décourager l’investissement étranger et la coopération internationale, ce qui peut nuire à la croissance économique.

En conclusion, la relation entre le régime politique et l’économie est complexe et dépend de nombreux facteurs. Les régimes démocratiques et autoritaires ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients en ce qui concerne la gestion de l’économie. La stabilité économique sous un régime autoritaire est un leurre et un gros risque que prennent ceux et celles qui soutiennent de telles absurdités. Néanmoins, il est essentiel de trouver un équilibre entre les considérations économiques et les principes démocratiques pour assurer un développement économique durable et une société juste et équitable. Pour nous, il faut une démocratie qui porte certes des valeurs universelles de droits et de libertés, mais qui puise sa force dans l’histoire et la culture des populations et s’oriente en fonction de leur niveau et des différents points de vue.

#ProspéronsEnsemble

𝐈𝐬𝐬𝐚 𝐑𝐢𝐜𝐡𝐚𝐫𝐝 𝐁𝐨𝐧𝐢 𝐎𝐮𝐨𝐫𝐨𝐮

 

Conflit de priorité entre économie et démocratie : l’analyse de Richard Boni Ouorou (Réflexion, partie 4)

Aujourd’hui, le débat sur la place accorder à la démocratie et au développement se fait plus présent. Dans la première partie de mes propos, j’évoquais les conditions sociales qui permettent à la démocratie de se déployer plus facilement. Ci-dessous, j’analyse le conflit de priorité entre économie et démocratie. Bonne lecture.

Aujourd’hui, le débat sur la place accorder à la démocratie et au développement se fait plus présent. Dans la première partie de mes propos, j’évoquais les conditions sociales qui permettent à la démocratie de se déployer plus facilement. Ci-dessous, j’analyse le conflit de priorité entre économie et démocratie. Bonne lecture.

Partie 4/ Conflit de priorité entre économie et démocratie

Il est absolument fondamental de considérer les aspects économiques dans le processus d’instauration de la démocratie, car la stabilité économique peut jouer un rôle important dans la stabilité politique. Cependant, cela ne doit pas être considéré comme une priorité absolue.

Il est essentiel de reconnaître que la démocratie ne se limite pas à un système économique, mais englobe également des valeurs telles que la liberté, l’égalité, la participation citoyenne et la transparence. Il serait donc utile de trouver l’intelligence parfaite entre les considérations économiques et les principes démocratiques.

Dans le processus d’instauration d’un système démocratique, il est recommandé de reconnaître ou d’identifier les défis économiques auxquels le pays pourrait être confronté et de mettre en place des politiques économiques qui s’y adaptent afin de favoriser la croissance et le développement économique, tout en garantissant la protection des droits et des libertés des citoyens.

En fin de compte, l’instauration d’un système démocratique doit être considérée comme un processus holistique impliquant la prise en compte de divers facteurs, notamment les aspects économiques, politiques, sociaux et culturels.

Mais nous pourrions nous poser une autre question afin de mener une réflexion comparative : une économie dans une démocratie est-elle plus solide que sous un régime autoritaire ?

Il n’y a pas de réponse simple à cette question, car la relation entre la démocratie et l’économie est complexe et dépend de nombreux facteurs. Cependant, il y a des arguments pour soutenir que les économies dans les démocraties ont tendance à être plus solides que dans les régimes dictatoriaux.

En premier lieu, dans une démocratie, les citoyens ont un plus grand pouvoir de contrôle sur les politiques économiques et les décisions prises par les gouvernements. Cela signifie que les politiques économiques sont plus susceptibles de refléter les intérêts et les besoins des citoyens, plutôt que ceux d’une élite au pouvoir. Cela peut conduire à une plus grande stabilité économique à long terme.

Segundo, dans les démocraties, il y a souvent une plus grande transparence et une plus grande responsabilité dans les politiques économiques, ce qui peut aider à prévenir la corruption et les abus de pouvoir. Les régimes dictatoriaux, quant à eux, peuvent être plus susceptibles de favoriser les intérêts personnels des dirigeants plutôt que ceux de la population en général, ce qui peut conduire à des politiques économiques instables et à une plus grande incertitude économique.

Enfin, les démocraties ont tendance à offrir un environnement plus favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat, car elles sont souvent plus ouvertes et tolérantes envers les idées nouvelles et les perspectives diverses. Cela est un facteur de la croissance économique et de la création d’emplois.

Néanmoins, il est important de noter que la relation entre la démocratie et l’économie n’est pas absolument intangible, car il y a des exemples de régimes autoritaires qui ont réussi sur le plan économique. En fin de compte, la relation entre la démocratie et l’économie est complexe et dépend de nombreux facteurs, y compris le contexte historique, culturel et économique d’un pays donné.

Prenez soin de vous.

#ProspéronEnsemble

Issa Richard Boni Ouorou

Richard Boni Ouorou démontre par A+B le rôle de l’économe dans le développement de la démocratie (réflexion, partie 2)

L’économie joue également un rôle très important dans le développement de la démocratie dans nos sociétés africaines post-dictature. En effet, une économie saine et prospère peut contribuer à renforcer la stabilité et la légitimité des institutions démocratiques. Pour ça, voici quelques éléments à considérer :

𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲 𝟮/ 𝗟𝗲 𝗿ô𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹’é𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲

L’économie joue également un rôle très important dans le développement de la démocratie dans nos sociétés africaines post-dictature. En effet, une économie saine et prospère peut contribuer à renforcer la stabilité et la légitimité des institutions démocratiques. Pour ça, voici quelques éléments à considérer :

Tout d’abord, une économie dynamique pour favoriser la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, ce qui contribue à renforcer la participation citoyenne et la stabilité sociale. Une économie en croissance peut également permettre de financer les politiques publiques nécessaires pour garantir la justice sociale, comme l’accès à l’éducation et à la santé pour tous.

Ensuite, une économie ouverte pour favoriser la transparence et la responsabilité des gouvernants. Les échanges commerciaux avec d’autres pays peuvent encourager les gouvernants à adopter des politiques économiques saines et à éviter la corruption, afin d’attirer les investisseurs étrangers. De plus, une économie ouverte peut encourager la société civile et les différents lobbys à se mobiliser et à surveiller les activités des gouvernants, ce qui peut contribuer à renforcer la transparence et la responsabilité politique.

Enfin, une économie diversifiée pour contribuer à réduire la dépendance aux ressources naturelles, qui sont souvent à l’origine de conflits et de la gouvernance autoritaire dans nos sociétés africaines. La diversification de l’économie peut également favoriser la création d’opportunités économiques pour les populations marginalisées, ce qui peut contribuer à renforcer la participation citoyenne et la stabilité sociale.

En somme, l’économie joue un rôle important dans le développement de la démocratie dans nos sociétés africaines post-dictature, en favorisant la création d’emplois, la réduction de la pauvreté, la transparence et la responsabilité des gouvernants, ainsi que la diversification économique. Cependant, il est indispensable de noter que la démocratie ne peut pas être réduite à des considérations économiques. D’autres conditions sociales, telles que l’éducation, la liberté d’expression, la participation citoyenne et la justice sociale, comme nous l’avions indiqué dans la première partie, sont tout aussi importantes pour garantir le développement d’une démocratie solide et durable.

Prenez soin de vous.

Issa Richard Boni Ouorou

 

Economie et Démocratie : Les 4 conditions sociales essentielles pour favoriser son développement (Réflexion, partie 1)

La démocratie est un système politique qui repose sur la participation citoyenne, la transparence et la responsabilité des gouvernants. Dans nos sociétés africaines post-dictature, la démocratie est souvent fragilisée par des défis sociaux, politiques et économiques. Cependant, des conditions sociales sont nécessaires pour favoriser son développement.

Sujet : Economie et Démocratie

Partie 1/ Conditions sociales et développement de la démocratie.

La démocratie est un système politique qui repose sur la participation citoyenne, la transparence et la responsabilité des gouvernants. Dans nos sociétés africaines post-dictature, la démocratie est souvent fragilisée par des défis sociaux, politiques et économiques. Cependant, des conditions sociales sont nécessaires pour favoriser son développement.

Des conditions sociales :

La première condition sociale nécessaire au développement de la démocratie dans nos sociétés est l’éducation. Car l’éducation est la clé pour former des citoyens informés, capables d’exercer leur citoyenneté de manière responsable et éclairée. Une population éduquée est plus à même de comprendre les enjeux politiques et de participer activement à la vie démocratique de leur pays. L’éducation doit donc être accessible à tous, notamment aux femmes et aux minorités, afin de construire une base solide pour la démocratie.

La deuxième condition sociale nécessaire est la liberté d’expression. En effet, la liberté d’expression est un droit fondamental des citoyens et un pilier de la démocratie. Dans nos sociétés africaines, la liberté d’expression est souvent bafouée par des régimes autoritaires et des lois restrictives. Les citoyens doivent pouvoir exprimer leurs opinions sans crainte de représailles, que ce soit dans les médias, sur les réseaux sociaux ou dans la rue. La liberté d’expression permet de dénoncer les abus de pouvoir, de critiquer les gouvernants et de proposer de solutions alternatives.

La troisième condition sociale nécessaire est la participation citoyenne. Elle représente le moteur de la démocratie. Les citoyens doivent pouvoir participer activement à la vie politique de leur pays, que ce soit en votant, en s’organisant en associations, en mouvements ou en partis politiques, ou encore en manifestant pacifiquement. La participation citoyenne permet de renforcer la légitimité des institutions démocratiques et de rendre les gouvernants responsables devant les citoyens.

La quatrième condition sociale nécessaire est la justice sociale. La justice sociale est un pilier de la démocratie, car elle permet d’assurer l’égalité des chances et la protection des droits de tous les citoyens. Dans nos sociétés africaines, la justice sociale est souvent mise à mal par des inégalités économiques, sociales et territoriales. Les gouvernants doivent garantir l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la sécurité pour tous les citoyens, sans discrimination et sur tout le territoire.

En conclusion de cette première partie, nous pouvons dire que le développement de la démocratie dans nos sociétés africaines post-dictature nécessite des conditions sociales telles que l’éducation, la liberté d’expression, la participation citoyenne et la justice sociale. Ces conditions sociales sont interdépendantes et se renforcent mutuellement. Les gouvernants doivent donc s’y engager.

#ProspéronsEnsemble

Issa Richard Boni Ouorou