Sévère réquisitoire de Karim da Silva contre Nicéphore Soglo, lire sa lettre ouverte

Karim da Silva a envoyé une virulente lettre ouverte  à Nicéphore Soglo dans laquelle il dénonce les agissements de l’ancien président au sujet de la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés. Détails à travers le contenu …

Karim da Silva a envoyé une virulente lettre ouverte  à Nicéphore Soglo dans laquelle il dénonce les agissements de l’ancien président au sujet de la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés. Détails à travers le contenu …

LETTRE OUVERTE DU DOYEN KARIM URBAIN ELISIO DASILVA AU PRÉSIDENT NICEPHORE SOGLO:

À propos de l’OBLIGATION DE RESERVE d’un ancien président de la République, lettre ouverte du

Doyen du Conseil des Sages de la Ville de Porto-Novo, Papa Karim Urbain da SILVA au Président Nicéphore SOGLO

Monsieur Nicéphore SOGLO,

Votre dernière sortie, concernant des personnes jugées et condamnées, par la justice de notre pays, appelle, de la part de tout démocrate, à une prise de conscience qui ne peut être du domaine de l’émotionnel, mais du cercle de la raison, celle-là qui est produite par le sens des responsabilités.

Parce que, tout simplement, vous êtes un ancien Président de la République du Bénin, et que les responsabilités qui sont les vôtres vous interdisent rigoureusement de jeter de l’huile sur le feu, au nom d’un apanage démocrate dont vous vous revendiquez, et qui oblige à plusieurs et diverses interrogations puisque, vous n’aviez pas fait mieux !

En effet, celui qui vient de faire la dernière déclaration qu’on vous a attribuée sur des personnes jugées et condamnées et sur le président de la république que vous n’arrivez plus à joindre, est-il le même personnage qui réclama, à cor et à cri, une amnistie après qu’il eut achevé d’abîmer son avenir présidentiel dans la débâcle de 1996, sans que jamais il n’en révèle les motifs, et qu’on en connaisse les raisons, jusqu’à ce jour ?Qu’avait-il donc fait de si grave?

S’agit-il bien de celui-là qui voulut terminer son mandat, par l’aventure d’un 18 brumaire, ou d’un autre 26 Octobre ?

S’agit-il de celui dont la fin de règne connut la tentative d’assassinat sur Maurice AHANHANZO GLELE ?

S’agit-il du président dont l’irresponsabilité et l’exercice hasardeux du pouvoir conduisit à la rébellion de 1992 contre le fils de KABA, le capitaine Pascal TAWES ?

S’agit-il de ce président sous le règne duquel un sous-préfet, Pamphile HESSOU, Commis de l’Etat Béninois, disparut alors qu’il était en fonction à BOUKOUMBE ?

S’agit-il du même personnage, ou d’un autre, sous le pouvoir duquel on vit une horde d’hommes de main, en provenance de ZAKPOTA, marcher sur la Cour Constitutionnelle ?

Le Président Patrice TALON fait-il mieux que vous, son prédécesseur qui avait mis aux arrêts un ancien président de la république, je veux nommer, Feu Iropa Maurice KOUANDETE ?

Quelle leçon voudriez-vous nous donner aujourd’hui ?

Vous-mêmes, Nicéphore SOGLO, pour avoir arrêté un ancien chef d’Etat, pensiez-vous être à l’abri d’une interpellation, lorsque des actes inconsidérés et commis à la louche sont désormais devenus des prétextes au nom de la démocratie et que leur réalité pratique, palpable, est bien de foutre le désordre, troubler l’ordre public, en définitive ?

Est-ce bien vous, l’homme qui gouverna ce pays, par ordonnances, du temps où un garde du corps de votre défunte épouse était allé chercher, main à main, dix millions de l’argent public, chez le ministre des finances, sans aucune formalité et impunément ?N’aviez-vous pas de salaire à l’époque?

À moins qu’il ne s’agisse de celui qui, pour ne pas répondre à une convocation chez le juge d’instruction, s’accommoda d’une foule dans le but d’empêcher son audition par la justice de son pays. Qu’avait-il fait de si dramatique, au point où sa conscience, en vacance de toute évidence, n’avait-elle pu lui rappeler qu’il est un ancien chef d’Etat ?

Est-ce le même homme qui, aujourd’hui, voudrait, manifestement, faire courir à notre pays le risque du soulèvement en créant du ressentiment contre l’actuel Président de la République, coupable, de toute évidence, à ses yeux, (il faut le dire) d’avoir mis fin à la traite de Cotonou par une famille dont un des membres qui, faute, de pouvoir, comme son auteur, jadis, mobiliser la populace contre la justice, a dû prendre la clef des champs ?

Sinon, qu’est-ce qui pourrait justifier la légèreté et la vindicte d’une personne ressource de

votre envergure qui, régulièrement, ou chaque fois qu’elle en a l’occasion, déverse, atrabilaire, son venin pour troubler la sérénité du Président de la République et l’exposer au risque d’une explosion

sociale que Dieu et les mânes de nos ancêtres ne permettront jamais que notre pays connaisse.

Et puis, faisant une lecture saine de certains de vos agissements, n’y-a-t-il pas lieu de se demander si nous avons à faire à un véritable enfant d’Abomey, ou un JOHNSON d’outre Mono, votre ressemblance avec Polycarpe JOHNSON et sa lignée étant des plus frappantes ? Je le dis, sans rien insinuer, relevant un simple constat que tout le monde pourrait être appelé à faire avec moi.

En tout cas, il me plaît, pour votre gouverne, de vous rappeler brièvement ceci : le Président Patrice TALON est l’actuel Président de la République du Bénin. Il faut d’abord lui reconnaître cette qualité et, lui donner la considération qui lui revient. M’en excuserais-je ?

Ensuite, il est le père de la Nation, et notre ultime recours, à tous, tant que nous sommes Béninois. Il n’est pas sourd. Il sait, au moment opportun, pour notre pays, donner la solution qui s’impose à chaque problème. I l’a maintes fois prouvé.

Cette manière de faire pression sur le président de la république est lamentable parce que, chantage et menace, elle est indigne d’un ancien chef d’Etat, et ne vous sied pas, d’autant plus que, d’une part, et je le répète, vous vous êtes illustré, autrefois, par la mise aux arrêts de votre prédécesseur, Feu Iropa Maurice KOUANDETE et que, par votre statut, vous êtes astreint au respect d’une obligation de réserve.

Vous, plus que quiconque, ne devriez pas troubler l’action de votre successeur, connaissant la particularité de sa tâche, ses difficultés et ce qu’est la raison d’Etat.

Alors, que faites-vous donc, M. Nicéphore SOGLO, et que recherchez-vous obstinément ?

Concrètement, où voulez-vous en venir ?

Ne faites-vous pas l’intéressant ? Celui qui veut de tout cœur faire libérer des personnes de

prison, se fait patient discret et efficace, vous ne pouvez l’ignorer. Pourquoi tout ce tintamarre enfantin et cette prétendue hyper activité pour attirer la couverture vers vous seul ? Tenez-vous à la liberté de ces opposants plus que leur parti ?

De même, celui qui est en prison ne sait jamais tout ce que fait l’autre pour le sortir du trou.

Au Bénin, nous n’avons eu que des présidents astucieux, excepté l’autre, suivez mon regard qui n’a jamais su gagner une élection. La première fois qu’il a été élu ce sont ses partisans qu’il a tous remercié avec force ingratitude, du revers de la main, qui ont fait campagne pour lui, afin qu’il soit élu.

Mais, la deuxième fois où il se présenta à l’élection présidentielle, tout fanfaronnant et redondant, comme à son habitude, il fut sévèrement battu. C’est le mouton noir de notre histoire politique.

En effet, tous les autres présidents de la République ont été élus et réélus. Aujourd’hui, c’est le plus astucieux et le plus inspiré d’entre eux qui est aux commandes. Pensez-vous, M. SOGLO, que le Président de la République, son Excellence M. Patrice TALON a besoin d’entendre des inepties, ou des jérémiades, avant de savoir ce qu’il a à faire si, par exemple, il y avait matière à faire libérer Pierre, Paul, ou Jacques ?

Et dans ce cas, cette agitation inutile qui est la vôtre n’est-elle pas de nature à jeter du sable dans l’engrenage ? Ou, doit-on vous obéir, au doigt et à l’œil, vous, l’ancien président de la République du Bénin qui a réussi à accéder à une Dignité, chez sa mère, au TOGO, mais qui n’y est pas arrivé au

royaume des fils de HOUEGBADJA, chez son père ?J’en connais large sur vos origines… Faudra-t-il que j’en parle avant que vous compreniez que votre devoir c’est de vous comporter en sage et non en pyromane?

Ce qu’il faut savoir, c’est que, ceux qui, du temps de leur splendeur, parlaient de petit Adja, de Kaï-Kaï, de Somba, ou de petit Mussolini de Porto-Novo, n’ont pas de leçon de démocratie à nous donner, ici, au Bénin.

Un peu de tenue s’il vous plaît;

Un peu de retenue s’il vous plaît;

C’est, ce que je me permets de vous demander.

Maintenant, si vous ne voulez plus de tels rappels, rejoignez votre statut, respectez-le, et sortez de l’arène politique, ce serait plus sage !

Finalement, qu’avez-vous donc oublié d’emporter de la présidence de la république, vous qui, à l’époque, étiez parti, avec la voiture de fonction propriété de l’Etat, et que, contraint par le Général KEREKOU, vous avez dü restituer ; vous, l’amer et mauvais perdant, qui aviez refusé de jouer le jeu démocratique en passant service à votre successeur, pourtant élu du peuple Béninois…

Lorsque j’étais, lorsque j’étais, et lorsque j’étais… etc, etc. Quoi d’autre encore ?

Et franchement, rien que ça, mais tant que ça ! Qui avait besoin de ces ordinateurs volés à la présidence de la république à votre départ ? Vous ?

Vous n’avez jamais été bon à rien que pérorer.

Vous faîtes honte à ce pays qui vous a éduqué, élevé, promu, révélé et continue de prendre soin de vous.

Qui, en 1967, a rédigé votre lettre de démission du gouvernement de votre oncle ? Vous en souvenez-vous ?

À qui devez-vous d’être allé représenter le Bénin à la Banque Mondiale, vous qui n’y aviez jamais été recruté sur dossier, à qui le deviez-vous ?

Et, comment avez-vous remercié celui-là, sinon en parfait ingrat, depuis la Conférence Nationale, jusqu’à votre discours en décembre 1995, lors du sommet de la Francophonie tenu à Cotonou, et en présence du Président Jacques CHIRAC qui qualifiera  » d ‘ a v a n i e votre offense au

Général KEREKOU, cet homme auquel vous devez beaucoup, sinon tout ce que vous êtes devenu aujourd’hui?

Le Général KEREKOU aurait pu vous casser à plusieurs reprises, et en mettant vos fesses en l’air, mais c’était un homme véritablement sage, qui aimait son peuple. Vous, aujourd’hui, continuez de vous employer à mettre le feu au Bénin, où donc iriez-vous vous réfugier ? Au TOGO ?

Ressaisissez-vous, il faut en finir, ça suffit, sinon le Président TALON devra trouver une solution pour vous empêcher de nuire !

En définitive, ce pays ne vous a fait que du bien. Vous y avez trouvé épouse, enfants, emploi, situation, élévation et même fortune. Pourquoi viser sa destruction ?

A quoi bon la ramener encore, aujourd’hui, et d’une façon aussi déplorable qu’indigne ?

Ça suffit, vraiment, il y a un temps pour tout, M. SOGLO !

Urbain Karim Elisio Dasilva

« La justice béninoise doit se ressaisir car il y a un temps pour faire la volonté d’un pouvoir éphémère et… » (Opinion)

Quand l’injustice devient un jeu banal dans les palais de justice au Bénin, l’Etat de droit se transforme en un rêve lointain et la cohésion sociale en prend un sérieux coup avec des blessures qui ne se cicatrisent jamais. L’infertilité morale d’une société devient un blocage collectif lorsque la justice fait semblant d’être impartiale.

Le pouvoir d’Etat n’est qu’un gaz d’échappement

Quand l’injustice devient un jeu banal dans les palais de justice au Bénin, l’Etat de droit se transforme en un rêve lointain et la cohésion sociale en prend un sérieux coup avec des blessures qui ne se cicatrisent jamais. L’infertilité morale d’une société devient un blocage collectif lorsque la justice fait semblant d’être impartiale.

Alors, la république disparaît, l’Etat s’embourbe dans des rapports de force, la devise nationale est pulvérisée et le pays amorce une succession sans fin des règlements de comptes dans la succession des régimes politiques, surtout quand celle-ci s’opère par l’ingénierie des fraudes électorales dans but de conserver et confisquer durablement l’exercice du pouvoir d’État pour protéger ses arrières au lieu de protéger le peuple et d’affronter les contradictions avec ce peuple.

La contradiction principale, c’est ceux qui profitent de l’autocratie pour démolir les socles de l’Etat de droit dont la vocation est de protéger tout le monde et d’abord les faibles. En criminalisant les libertés fondamentales, c’est resolument faire le choix de rejeter la démocratie pour faire l’éloge du pouvoir personnel hyper concentrationnaire. C’est également prendre les Béninois pour des moutons qui doivent suivre bêtement la volonté d’un régime fortement décrié. Cette forme d’impopularité choisie n’est qu’un leurre. Chaque autocrate a ses peurs, aussi puissant soit-il!

La colère d’un peuple commence par gronder dans son cœur et quand la conscience récupère cette montée d’adrénaline collective, il faut éviter les débordements et craindre le retour du bâton car aucun peuple ne supporte indéfiniment l’injustice et la torture. Un régime qui abuse du langage des armes pour dicter sa seule volonté, que ce régime sache que seul le peuple pourra le sauver quand sa descente aux enfers s’amorcera. Toutes les dictatures finissent par un triste sort.

L’intelligence est un bon parfum qui fait des jaloux et appelle la haine.

Condamnée à 10 ans d’emprisonnement, cette icône de la combativité citoyenne, madame Reckya Madougou, serait la première femme terroriste, après son cursus politique d’ancienne ministre de la justice, garde des sceaux.

J’ai eu de la gêne et une grande honte pour l’appareil judiciaire de mon pays, le Bénin, quand j’ai appris que l’objet de sa condamnation est le terrorisme. J’avais alors demandé qu’on ferme pour quelques années les facultés de droit de toutes les universités publiques du Bénin. La science n’existe pas sans la clarification des concepts qui est le minimum d’exigence en sciences juridiques pour qualifier les faits avant de prononcer une décision de justice. Est-ce qu’on enseigne l’art divinatoire dans une faculté de droit pour facilement jouer avec ce mot terrorisme dans les tribunaux ?

La justice béninoise doit se ressaisir car il y a un temps pour faire la volonté d’un pouvoir éphémère et tout le reste du temps servir son peuple, dire le droit en son nom. Le droit qui éduque à l’injustice est un droit déshumanisant et il est un droit indigne.

Au nom de mon droit de revendiquer la vérité pour que la justice soit réhabilitée au bénéfice du peuple souverain, je ne saurais faire confiance à cette justice injuste qui adore humilier et broyer. Elle m’inspire insécurité, impertinence et imprudence dans ses décisions.

 » Je ne prends pas de libertés avec les faits  » Professeur Cheikh Anta Diop, égyptologue perpétuel.

L’injustice délégitime l’injuste, décrédibilise l’institution qui la produit ou la cautionne et ne grandit que la haine.

Simon Narcisse Tomèty

Proposition de loi d’amnistie : Richard Boni Ouorou favorable, mais …

Je sais que ce que je dirai fera polémique et que des personnes même dans mon camp, s’armeront contre moi et diront qu’elles m’attendront au tournant. Mais je voudrais que ces personnes mettent l’émotion de côté et réfléchissent à être cohérent, ne pas se contredire et supporter des actions qui contredisent notre combat et la personnalité que nous nous donnons pour paraître crédible dans ce combat vis-à-vis des populations.

Benin 2023, proposition de loi d’amnistie.

Terrien,ne,s

Je sais que ce que je dirai fera polémique et que des personnes même dans mon camp, s’armeront contre moi et diront qu’elles m’attendront au tournant. Mais je voudrais que ces personnes mettent l’émotion de côté et réfléchissent à être cohérent, ne pas se contredire et supporter des actions qui contredisent notre combat et la personnalité que nous nous donnons pour paraître crédible dans ce combat vis-à-vis des populations.

Concernant la proposition de loi d’amnistie qui circule et qui est attribuée au parti Les Démocrates, je suis fermement partisan pour une telle loi mais avec des conditions et des propositions.

Je suis Issa Richard Boni Ouorou, partisan et soutien pour une loi d’amnistie pour les personnes jugées dans le cadre des événements des événements liés à l’élection présidentielle de 2021.

Je suis aussi et surtout partisan et soutien pour une loi suspensive des poursuites entamées contre les personnes en lien avec les événements qui ont lieu aux dates sus-mentionnées, dont la plupart sont des jeunes dont le sort en prison et ailleurs, est beaucoup plus lamentable que celui des personnes médiatisées.

Mais je proposerais, que pour les autres qualités de condamnées et d’exilées en dehors de ceux et celles sus-citées et que la proposition de loi d’amnistie inclut maladroitement de mon point de vue, qu’une commission parlementaire et judiciaire soit mise sur pied pour faire la lumière sur les crimes et délits pour lesquels les personnes sont inculpées, jugées et condamnées, avant d’émettre l’idée de loi d’amnistie ou non selon les rapports des commissions.

Une loi d’amnistie générale pour tous les crimes, est de mon point de vue, dans le contexte où les des jeunes gens sont emprisonnés pour des délits de faciès, dans un contexte de lutte contre la corruption qui scelle l’avenir des jeunes gens, dans un contexte de précarité générale où les ressources de l’état déjà très peu doivent être mobilisées et gérées à bon escient pour créer de l’emploi, soigner les populations et éduquer la jeunesse, dans ces contextes là, il serait risqué de mon point de vue, que se basant sur l’émotion des populations et pour la communication, que le pouvoir législatif honore (flibustiers) et aumôniers de la même couronne.

Le destin d’unir, de créer des conditions de paix et de prospérité pour tous, ne doit pas être confondu à celui de faire croire à la relève, que l’opposition est un refuge …

Ne pas punir au motif qu’il faut la paix, est un autre motif pour punir la pensée des laxistes.

Je n’ai pas d’amis, je n’ai qu’une vision et c’est le peuple dans sa globalité.

Issa Boni Richard Ouorou

Trahison des hommes politiques béninois : Djènontin règle ses comptes avec des anciens soutiens de Yayi, prévient Talon, et appelle à la libération des prisonniers politiques (tribune)

Durant toute ma nuit blanche, il me venait continuellement à l’esprit « la fidélité à l’épreuve du syndrome de l’apôtre Pierre »

J’AI EU UNE INSOMNIE

Président Patrice Talon

Autorités politiques, judiciaires, militaires, policières, administratives.

Durant toute ma nuit blanche, il me venait continuellement à l’esprit « la fidélité à l’épreuve du syndrome de l’apôtre Pierre »

Ces dernières semaines, l’actualité au Bénin est caractérisée par les débats relatifs à la vente aux enchères des biens de Monsieur Sébastien AJAVON et les lettres ouvertes de Madame Reckya MADOUGOU et du Professeur Joël AIVO respectivement au Chef de l’Etat, Patrice TALON et au garde des Sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation, Sévérin QUENUM.

La réprobation populaire a été vive sur les réseaux sociaux et dans les rues du Bénin à l’annonce de la vente aux enchères des biens de Monsieur Sébastien AJAVON, faiseur du Roi TALON et grand opérateur économique connu pour ses actions sociales au profit des couches défavorisées.

Dans leurs lettres, les prisonniers politiques MADOUGOU et AIVO ont chacun crié leur détresse face à l’humiliation, aux brimades, traitements cruels et inhumains dont ils sont victimes dans les geôles du Bénin.

Fort traumatisé par les injustices faites à ces compatriotes et les centaines d’autres dans les prisons et maisons d’arrêt dans le pays, je suis interpellé devant le tribunal de ma conscience en tant qu’humain et de surcroît chrétien.

J’ai compris à travers cette perte de sommeil l’urgence de m’adresser à vous Chef de l’Etat, Patrice TALON, autorités politiques, judiciaires, militaires, policières et administratives pour attirer votre attention sur la fragilité, la temporalité du pouvoir politique, la vulnérabilité de l’être humain et surtout la versatilité et l’opportunisme des hommes politiques béninois.

En attendant, je mets sous boisseau les mêmes injustices faites à des centaines de béninois contraints à l’exil dont entre autres Komi KOUTCHE, Sébastien AJAVON, Simplice CODJO, Léhady SOGLO, Fatouma DJIBRIL, Sévérin ADJOVI, Martin RODRIGUEZ, Léonce HOUNGBADJI, et moi-même, Valentin DJENONTIN-AGOSSOU, etc.

Monsieur le Chef de l’Etat, Patrice TALON, je voudrais humblement attirer votre attention sur un fait de société : Ne vous faites pas l’illusion aujourd’hui d’avoir beaucoup d’amis ou de soutien. « En quelque lieu que soit le cadavre, là s’assembleront les aigles » Matthieu 24 : 28

La troupe autour de vous n’est que l’effet du pouvoir du moment. A peine avez-vous dix hommes loyaux parmi ces milliers de courtisans. Quand le pouvoir finit, tout finit. Vous serez même surpris du silence de votre téléphone.

Pour illustrer la fidélité à l’épreuve du syndrome de l’Apôtre Pierre, je voudrais partager avec vous le récit rapporté par l’évangile selon Matthieu au chapitre 26.

L’apôtre Pierre fut l’un des premiers apôtres appelés par Jésus-Christ. Il est donc l’un de ses fidèles disciples. Mais lorsqu’il a été livré pour accomplir sa mission messianique, la bible nous relate une histoire pathétique qui traduit l’esprit humain face à l’épreuve de la fidélité.

En effet, alors qu’approchait l’heure où Jésus-Christ devra être livré par Judas pour être crucifié, le Seigneur déclara sur la montagne des Oliviers,

« Alors, Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersés » (Verset 31)

« Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi » (Verset 33)

« Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. » (Verset 34)

« Pierre lui répondit : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose. » (Verset 35)

« Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m’éloignerai pour prier. » (Verset 36)

« Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. » (Verset 37)

« Comme il parlait encore, voici, Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d’épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple. » (Verset 47)

« Celui qui le livrerait leur avait donné ce signe : celui que je baiserai, c’est lui ; saisissez-le. » (Verset 48)

« Aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Salut, Rabbi ! Et il le baisa. » (Verset 49)

« Jésus lui dit : Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s’avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent. » (Verset 50)

« En ce moment, Jésus dit à la foule : Vous êtes venus, comme près un brigand, avec des épées et des bâtons pour vous emparer de moi. J’étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas saisi. » (Verset 55)

« Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l’abandonnèrent, et prirent la fuite. » (Verset 56)

« Ceux qui avaient saisi Jésus l’emmenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés. » (Verset 57)

« Pierre le suivit de loin jusqu’à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s’assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait. » (Verset 58)

« Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s’approcha de lui et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. » (Verset 69)

« Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire. » (Verset 70)

« Comme il se dirigea vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ; celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth. » (Verset 71)

« Il le nia de nouveau, avec serment : Je ne connais pas cet homme. » (Verset 72)

« Peu après, ceux qui étaient là, s’étant approchés, dirent à Pierre : certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître. » (Verset 73)

« Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta. » (Verset 74)

« Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » (Verset 75).

Monsieur Patrice TALON, Chef d’Etat béninois. En relatant ce récit, loin de moi toute idée de semer en vous la peur au point de commencer à douter des gardiens de votre sécurité, de votre armée, de votre police, de votre service de renseignements, de vos Ministres, Députés, de vos collaborateurs, de vos parents et proches, ni de vos inconditionnels.

Néanmoins, « Ce qui a été, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. » Ecclésiastes 1 : 9.

Je sais que vous serez insensible à ces récits bibliques comme étant la parole de Dieu.

Dans ma profonde quête de vous aider à mieux appréhender la volatilité du pouvoir politique et la quasi absence de loyauté ou de fidélité chez les hommes politiques qui vous entourent, qui sont tous des opportunistes dépourvus de dignité et qui vous donnent l’illusion de puissance et de pouvoir de vie ou de mort sur vos adversaires et la population, je vous propose quelques exemples concrets, immédiats, contemporains que vous maîtrisez bien.

Le parallèle le plus illustratif et édifiant entre le récit relatif à l’attitude de l’apôtre Pierre vis-à-vis de son Maître Jésus, est celui de ce Ministre béninois tout puissant sous le régime du Président YAYI Boni qui exprimait de la forte manière le sens de la fidélité en ces termes : « Quand il dit à gauche, nous irons à gauche. Quand il dit à droite, nous irons à droite. Quand il va changer le gouvernement, nous serons dedans. Quand il va changer, changer et rechanger, nous serons toujours dedans. C’est ça la fidélité. »

Monsieur le Président TALON, vous savez mieux que moi, que ce Ministre qui a séjourné des années durant au Gouvernement du Président YAYI et qui professait à la face du monde sa fidélité a toujours été votre lieutenant dans le gouvernement et que le Président YAYI n’était que dans une illusion d’avoir un collaborateur fidèle à ses côtés. La preuve patente, c’est qu’avec votre accession au pouvoir, il n’a pas hésité à désavouer publiquement son mentor dans l’Atacora en disant qu’il n’a rien fait pour le développement du département et que vous (TALON) êtes désormais le dieu qui fera le miracle de développement dans cette région du pays. Mieux, il fait partie de la première vague des cadres et députés, anciens soutiens du Président YAYI à monter dans le navire de la rupture à vos côtés pour mieux arborer les couleurs de la ‘’fidélité’’ !

Aujourd’hui, Vice-Président de l’Assemblée Nationale, ses objectifs sont sûrement partiellement bien atteints. Dans les coulisses, il travaille déjà pour être le colistier de votre dauphin le cas échéant.

Pour illustrer mon récit biblique afin que vous en tiriez la leçon si vous le voulez ou pouvez, je reste au Bénin dans l’histoire politique très récente avec vos prédécesseurs (KEREKOU et YAYI).

Qu’il vous souvienne que le Président Mathieu KEREKOU, après 18 ans de pouvoir révolutionnaire à la tête du Bénin, malgré la promotion de milliers de cadres, la présence des camarades militants révolutionnaires, les partisans du PRPB avec ses organisations de masse de femmes, de jeunes, les mouvements scolaires et universitaires, il ne lui est resté pendant le break de 1991 à 1996 que quelques rares collaborateurs fidèles dont le plus emblématique fut Monsieur Pierre OSHO.

Revenu aux affaires sous le renouveau démocratique (1996-2006), le Président Mathieu KEREKOU a géré le pays avec une puissante coalition politique, Union pour le Bénin du Futur (UBF).

A la fin de ses deux mandats, il a quitté la scène. De sa puissante machine politique UBF, il ne lui est resté que de rares fidèles à l’avènement du régime de Boni YAYI.

Je voudrais revenir sur un exemple plus récent que vous connaissez fort bien pour avoir été au cœur du système YAYI durant 7 années sur 10 avec un puissant pouvoir sous-marin de décision et de nomination à des postes stratégiques.

Le Président Boni YAYI en 10 ans de gestion du Bénin a nommé une centaine de Ministres, des centaines de Directeurs Généraux, des dizaines d’Ambassadeurs, des dizaines de Généraux dans l’Armée, la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts, la Marine, les Sapeurs-pompiers, etc.

Il avait promu des milliers de cadres.

Des centaines d’opérateurs économiques ont bénéficié de ses largesses sans oublier les Rois, Notables, Pasteurs, Evêques et Prêtres.

Avec la coalition Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), le Président YAYI avait bénéficié de l’accompagnement de dizaines de députés à l’Assemblée Nationale pour soutenir sa politique gouvernementale.

A l’atterrissage en 2016, cette armada de collaborateurs et jouisseurs s’est réduite en peau de chagrin.

La preuve, à la première réunion de la coordination nationale de FCBE élargie aux cadres, tenue dans une salle de l’INFOSEC après la présidentielle de 2016 qui a consacré votre élection (Patrice TALON) au détriment de Monsieur Lionel ZINSOU, candidat de YAYI, nous n’étions que 17 (10 + 7) présents. De mémoire, il y avait entre autres les Ministres Amos ELEGBE, Allassani TIGRI, Félicien ZACHARIE CHABI, le Coordonnateur National Eugène AZATASSOU, le TGA Prospère ADOUKONOU, Messieurs Paulin DOSSA, Victor ADIMI, moi-même, etc.

La deuxième réunion, malgré toutes les relances n’a connu que la présence de 70 participants environ.

Rapidement et très rapidement alors, les fous du Roi ont disparu, les journalistes, activistes et autres propagandistes du régime YAYI ont tôt fait de retourner leurs vestes pour les louanges du nouvel homme fort que vous fûtes.

Comme l’on devrait s’y attendre, les attaques contre le régime YAYI Boni qui ont commencé quelques mois avant la présidentielle de 2016 se sont poursuivies avec plus de véhémence. Le champ est libéré, plus de griots pour défendre les acquis du régime YAYI.

La descente aux enfers a été libre avec des injures sur les réseaux sociaux, les persécutions et menaces du régime TALON contre les anciens collaborateurs du régime YAYI.

Les privilégiés, les dignitaires et jouisseurs du régime YAYI; ceux-là qui ont rendu impopulaire le deuxième mandat du Président YAYI avec de supposés scandales financiers fondés ou non ont été les premiers à l’abandonner pour vous rejoindre (TALON) en commençant par son cercle familial le plus immédiat, les militants de sa région natale et alentours.

Pour faire face à cette avalanche de dénigrement du régime YAYI, je m’étais lancé presque seul dans la bataille de communication sur les réseaux sociaux, dans des émissions et débats contradictoires sur les chaînes de radio et télévision à travers tout le Bénin.

Très tôt, le Ministre Gustave SONON DEPO m’a rejoint dans la difficile tâche de défense des acquis du régime YAYI.

Malheureusement, il s’était vite retiré quand la pluie de répression des voix discordantes a commencé à s’abattre sur nous pour rejoindre votre camp (TALON) comme beaucoup d’autres milliers de militants FCBE.

Le Ministre Komi KOUTCHE ne manquait aucune occasion de monter au créneau pour défendre le bilan économique du régime YAYI.

A quelques encablures du congrès constitutif du parti politique FCBE à Parakou, l’honorable Nourénou ATCHADE était monté sur le terrain de la communication pour nous appuyer dans la défense des acquis du régime YAYI contre le camp adverse dans lequel se retrouvaient curieusement ceux qui étaient qualifiés par vous, quelques mois plus tôt, de pilleurs de l’économie nationale aux côtés du Président YAYI.

Il me plaît également de rappeler à votre mémoire Monsieur le Président TALON, que pour les 100 premiers jours de votre prise de service à la Marina en 2016, la Coalition FCBE a organisé dans la salle polyvalente du Palais des congrès de Cotonou, une conférence de presse pour apprécier vos premiers actes à la tête du Bénin.

Lors de la préparation de cette conférence, il a été recommandé à quelques anciens Ministres le développement de certaines thématiques liées à leur récent portefeuille ministériel.

Quelle n’a pas été la surprise de remarquer d’une part que certains ont décliné la proposition, et d’autre part, que certains qui avaient accepté la mission, ont brillé par leur absence le jour de la conférence. J’ai encore en mémoire la raison avancée par une ancienne Ministre, originaire des collines et proche parent du Président YAYI pour justifier son absence : la veille du jour de la conférence, elle a fait une diarrhée. Elle est aujourd’hui membre de votre Gouvernement.

Je m’étais retrouvé seul avec le Ministre Gustave SONON appuyé par le doyen Amos ELEGBE et peut-être le Ministre Ruffin NANSOUNON pour animer ladite conférence.

Le combat a été âpre. Nous avons été seulement quelques uns, les mains nues, sans soutien et sans moyens logistiques à faire face à la puissante machine de communication, de manipulation et d’intoxication du régime de la rupture pour défendre le bilan politique du Président Boni YAYI après son départ du pouvoir.

C’est dans cette tourmente que la majorité des députés qui soutenaient les actions du Président YAYI s’est fissurée : plus de la moitié a rejoint le camp de la rupture pour constituer désormais la nouvelle majorité présidentielle contre nous qui devenions désormais minorité parlementaire.

Monsieur le Président TALON, vous n’avez certainement pas oublié qu’à votre prise de pouvoir en Avril 2016, les premières personnes à abandonner le Président YAYI pour vous rejoindre furent celles de son cercle familial immédiat, de son village, de sa région, ses proches collaborateurs au gouvernement, au palais, ses collaborateurs dans l’armée, dans la police voire les hommes de sa garde rapprochée dont certains n’ont pas hésité à tirer sur sa maison en Mai 2019 et à le garder prisonnier dans ladite maison pendant 52 jours sur vos ordres .

Ils ont été nombreux à se rallier à vous au détriment de leur mentor de la veille.

Je n’oublie pas mes chers ‘’frères en Christ’’, qui étaient nombreux à prier avec nous, à nous appeler frères et à nous soutenir. Le changement de main du pouvoir a montré où étaient leurs vrais intérêts. Rapidement transformés en soutien du régime dit de la Rupture, ils n’ont pas hésité, pour les uns à voter pour la levée injuste et arbitraire de notre immunité parlementaire, pour les autres à nous dénigrer et renier le Président Boni YAYI au domicile de qui ils allaient régulièrement prier se réclamant de la même foi chrétienne évangélique que lui, pour se garantir une place au sein du nouvel appareil d’Etat.

Voilà la réalité du pouvoir sous les tropiques.

Ne l’oubliez jamais !

Monsieur le Président TALON, je me permets de rappeler à votre souvenir nos échanges suite à votre premier message sur l’état de la Nation devant l’Assemblée Nationale en décembre 2016. Pendant que vous me serriez la main, au Président Adrien HOUNGBEDJI, vous aviez dit et je cite : « DJENONTIN est un ange que YAYI a transformé en diable »

Non ! Monsieur le Président, je ne suis pas un diable. Vous le savez bien et vous pouvez en témoigner de diverses manières dans de multiples situations que vous connaissez bien avec moi. Je suis simplement loyal et fidèle. J’aime mon pays, et comme tous, je souhaite son développement dans la justice et surtout dans l’unité de tous ses fils.

Monsieur le Président TALON, ces rappels historiques récents, juste pour attirer votre attention sur le fait que vous n’avez personne sinon que peu de personnes dans votre entourage qui soient réellement attachées à vous et au pays pour son développement.

La plupart ne sont là, zélés pour les sales besognes que vous leur commandez parce qu’ils ont un titre (honneur oblige), des avantages matériels et financiers dont vous êtes aujourd’hui l’exclusif distributeur. Au premier chant du coq, ils seront les premiers à vous abandonner et prendre la fuite vers le nouvel arrivant, le nouveau détenteur des postes de nomination et autres opportunités d’affaires ou des marchés publics.

L’histoire va se répéter jusqu’à la fin des temps.

Vous n’allez pas échapper à cette trahison des hommes politiques béninois. Avec vous, ceux qui seront atteints du syndrome de l’apôtre Pierre seront encore plus nombreux que sous le Président YAYI.

Monsieur le Président TALON

Autorités judiciaires, militaires, policières, administratives.

Je voudrais respectueusement poser une question au Chef de l’Etat, ses Ministres, Procureurs, Juges, Commissaires et collaborateurs qui distribuent allègrement dix, vingt ans de condamnation ferme d’emprisonnement aux compatriotes innocents : en ajoutant respectivement 20 ans à vos âges actuels, où et que serez-vous en 2041 ou 2043 ?

Si vous n’avez pas de réponse à cette question, je vous supplie Monsieur le Président TALON de libérer Monsieur Joël AIVO, Madame Reckya MADOUGOU et tous les autres prisonniers et otages politiques gardés dans vos prisons et maisons d’arrêt. Ce sera soulagement et paix pour vous-même d’abord et ensuite pour les détenus, leurs femmes, maris, enfants, familles et pour tout le peuple béninois. Ce sera le début de la pacification du pays.

Vous détruisez inconsciemment ou non des vies humaines sur plusieurs générations avec votre pouvoir éphémère et incertain du moment.

A LA MEDITATION DE TOUS CEUX QUI ONT UNE PARCELLE DE POUVOIR TEMPOREL.

1- « Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même. Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui ; car chacun portera son propre fardeau. » Galates 6 : 3-5

2- « Vous qui ne savez pas ce qui arrivera demain ! car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît. »

Jacques 4 : 14

Paris, le 24 Mars 2023

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin

Madougou et Aïvo : Yayi interpelle le ministre de la justice et fait une demande à Talon (Tribune)

Du rapport que m’a transmis Me Renaud AGBODJO, Avocat de Madame la Ministre Reckya MADOUGOU et de certains membres du Parti les Démocrates arbitrairement détenus depuis près de deux ans à la prison de Missérété du Bénin, il ressort les points suivants :

La situation Pénitentiaire des détenus Politiques dans notre Pays le Bénin.

Du rapport que m’a transmis Me Renaud AGBODJO, Avocat de Madame la Ministre Reckya MADOUGOU et de certains membres du Parti les Démocrates arbitrairement détenus depuis près de deux ans à la prison de Missérété du Bénin, il ressort les points suivants :

  • Depuis plusieurs semaines, l’administration pénitentiaire de la prison civile d’Akpro-Missereté inflige une série de mesures punitives à l’encontre de l’ancienne Ministre de la Justice Reckya MADOUGOU et membre du parti LES DÉMOCRATES, arbitrairement détenue.
  • Cette série de mesures punitives s’est vue aggravée depuis quelques heures par l’interdiction pour elle d’accéder à son conseil et de discuter librement avec lui.
  • L’isolement d’un détenu, privé de toute possibilité de communiquer, de toute possibilité de s’informer, de toute possibilité d’appeler sa famille et de surcroît d’accéder à son avocat est constitutif d’acte de torture.
  • Le Bénin est partie à la convention contre les tortures et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et a d’ailleurs à ce titre internalisé dans son dispositif pénal, le crime de torture.
  • Le Comité contre la torture des Nations-Unies a rappelé avec insistance lors de son dernier rapport sur le Bénin que la désobéissance à l’ordre donné est un devoir lorsque cet ordre tend à la violation d’un droit fondamental.

J’en appelle donc en ma qualité d’Ancien Président du Bénin au sens de la responsabilité des autorités judiciaires et pénitentiaires de mon pays afin que Madame Reckya MADOUGOU, le Professeur Joël AÏVO et tous les autres détenus retrouvent automatiquement l’ensemble de leurs droits fondamentaux qui leur sont garantis par la constitution et les traités internationaux de protection des droits humains.

J’invite urgemment le Ministre de la Justice et de la législation à instruire le directeur de l’agence pénitentiaire du Bénin pour que les mesures punitives exercées contre les intéressés, constitutives d’actes de torture, cessent immédiatement au nom de la dignité humaine et les victimes puissent de nouveau accéder librement à leurs conseils.

J’invite également le Ministre de la Justice à s’approprier les conclusions de l’avis numéro 51/2022 du Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et à les mettre à exécution pour faire cesser la détention arbitraire de Madame Reckya MADOUGOU et consorts.

Enfin, je lance un appel au Président Patrice Talon à répondre aux aspirations du Peuple béninois de bien vouloir libérer sans conditions les intéressés, dans le cadre d’une loi d’amnistie, y compris le Professeur AÏVO et tous les autres détenus et exilés politiques afin que notre patrie recouvre sa Paix sans laquelle elle ne saurait réussir son émergence économique et sociale.

Dès mon retour au pays, je ne manquerai pas de poursuivre avec le Président Talon, à sa convenance, le dialogue sur la question du respect des libertés fondamentales indispensables à la bonne gouvernance des affaires de notre Patrie commune pour le bonheur de tous.

Que Dieu bénisse notre pays et exauce nos prières en ce mois béni du Ramadan et à l’approche de la fête de Pâques où notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ressuscité nous a réconciliés avec notre Créateur.

Dr Boni YAYI

Gayman, policiers, gouvernants: Richard Boni Ouorou met chacun devant ses responsabilités, lire sa pertinente analyse sur la lutte contre la cybercriminalité

D’un côté, nous avons un crime justifiable et à l’opposé, nous allons inéluctablement vers des crimes excusables.

Mardi 21-03-2023 sur le phénomène dit de Gayman ou cybercriminalité.

Terrien,ne,s Bonjour.

Il me Plait de discuter avec vous Concernant le phénomène ci-dessus mentionné et de la répression subséquente.

De mon point de vue, Nous allons vers deux crimes de natures différentes.

D’un côté, nous avons un crime justifiable et à l’opposé, nous allons inéluctablement vers des crimes excusables.

Toutefois, si le premier est encore, dans le contexte des arrestations rapportées, un crime absolument présumé malgré la nature de la répression à laquelle les sujets sont soumis, le second lui est définitif et définitivement perçu comme tel. Le délit de faciès étant un crime discriminatoire, nous conviendrons que les faits sur lesquels se basent les policiers pour procéder aux arrestations, sont discriminatoires et que la répression peut constituer un délit en ce que les arrestations, dans les contextes rapportés, reposent uniquement sur le comportement, l’aspect social et la nature physique des personnes inculpées.

Cela dit, sur le fond, devrait-on céder au fait que de telles arrestations n’enfoncent plus davantage les populations et la jeunesse surtout dans un état de psychose permanent, ne détruise encore plus le tissu social déjà fragile, pour laisser le germe s’implanter définitivement?

A l’évidence, ce phénomène s’il n’est pas éradiqué, produira des effets multiples et divers sur non seulement l’économie qui manquera de forces productrices, mais en se professionnalisant comme le phénomène tant à l’être ; C’est-à-dire, en constituant et étant considéré pour des familles, comme une source de revenu d’emploi, le phénomène de Gayman sera dès lors perçu par une partie de la population comme une activité lucrative dont un emploi permanent avec l’illusion que chaque gain est mérité car étant une —*rémunération*—

Dès lors, que la pratique s’installera dans la perception générale comme une profession et chaque gain comme une rémunération, sans des mécanismes efficaces d’insertion en
Amont ou de réinsertion après ou pendant que le sujet soit entrain de purger une peine pour ce délit, la répression sera perçue comme une méthode brutale visant d’autres objectifs et les forces de répression seront prises à partie ce qui par extension peut amener à un désaveu des politiques.

Donc, il ne faut pas seulement réprimer, mais il faut que l’état prévienne, anticipe en orientant ou réorienter.

Attention ça risque d’être long, mais si vous avez déjà commencé la lecture il vaut mieux la finir.

En attendant de parler de l’orientation ou de la réorientation, voyons pourquoi le crime (le gay) est un délit ou un crime justifiable comme discuté plus haut.

A l’évidence, aucun crime ni délit n’est justifiable me direz vous.

Mais vous avez tout faux et je ne cherche pas des circonstances atténuantes , parce que je devrais pour ça, pouvoir vous convaincre qu’en commentant le délit, que les prévenus n’avaient pas l’intention de nuire ou porter atteinte diversement. Mais ce serait faux, ils savent ce qu’ils font.

Cependant, pourquoi le crime est quand même justifiable ?

A partir de maintenant, si vous me lisez attentivement, vous percevrez l’idée de l’orientation et de la réorientation.

Le délit ou le crime d’abus de confiance et ce spécifiquement ce qui concerne le gayman, est justifiable au sein de notre société sous deux angles.

Le premier constat est lié a l’orientation scolaire et à l’insertion professionnelle.

Il faut dire tout de suite et sans ambages, que le parcours scolaire dans notre pays est trop long et n’aboutit généralement à rien ou pas à grand chose. Il est temps de revoir le processus de « diplomation » afin de réduire le parcours scolaire de certains qui pourront très rapidement aller sur le marché de l’emploi.

Mais plus important encore, il faudra réduire l’accès à certaine filière telle que le droit par exemple ou à peine 2% de la population ont recours aux services d’un juriste. Il y a aussi les disciplines linguistiques ( espagnol et autres) dont le nombre d’apprenant augmente à chaque année, mais qui ne fournit aucun emploi à la fin et la liste est longue.

Le second constat est l’absence de professionnalisation des méthodes de production et de transformation de nos ressources de consommation, car, les filières agricoles générales ne répondent pas aux besoin spécifique. Nous avons beaucoup de produits à la consommation, mais dont les méthodes de transformation ne sont pas professionnalisées pour ouvrir de nouveaux marchés et de nouveaux emplois. Par conséquent, il devient urgent compte tenu de l’augmentation démographique, de mettre en place des mécanismes d’orientation scolaire, de fixer un quota annuel pour l’accès à plusieurs autres formations académiques et professionnaliser nombre de méthodes de production et de transformation des ressources à la consommation en interne. Là, il s’agit de l’orientation.

Concernant la réorientation et permettez moi de limiter les détails, il est 2:52 mn ici à Montréal donc j’essaie d’aller plus vite pour pouvoir rentrer dans les bras de ma femme qui ronfle déjà à côté de moi et m’endormir. Elle me tuera si elle sait que j’ai écrit ça (lol).

Pour que la répression soit efficace et si c’est la seule méthode qui est choisie par le régime en place qui adore la brutalité pour ne pas trop réfléchir à des solutions durables, pour que la répression soit efficace, il faut des mécanismes d’insertion sociale pendant et après l’emprisonnement, pour éviter la récidive spontanée et même le besoin de récidive obligatoire.

Mais en dehors des mécanismes sociaux spécifiquement mis en œuvre pour les sujets inculpés, il faut des mécanismes sociaux d’équilibre économique ou d’accompagnement social, de façon à éviter la croissance du phénomène par l’implication de plusieurs autres sujets sociaux.

Tout ce qui précède, rend le délit ou le crime justifiable socialement, politiquement et économiquement.

Concernant le caractère excusable du crime, ce dernier est lié aux forces de l’ordre qui se verront excusées de leurs crimes, malgré, que la répression sans fondement juridique pourrait être la cause de plusieurs effets sociaux négatifs comme la psychose généralisée, le discrédit sur l’Etat de droit, et même qu’une répression brutale et incontrôlée pourrait juste suspendre le mal sans l’endiguer.

Mais vu que l’Etat est le seul qui a le droit d’exercer la violence qui devient légitime à son actif, tout crime commis par les forces de l’ordre pourraient être excusées sans que les populations n’aient aucun moyen de recours et c’est à déplorer.
Ceci doit faire l’objet d’un rapport de plusieurs pages afin de développer aussi le lien entre le phénomène de gay et la corruption d’agent, mais permettez-moi d’être concis et de vous promettre d’espérer que nous le ferons au moment venu.

Prenez soin de vous et excellente journée de travail.

#Prosperonsensemble.

Issa Boni Richard Ouorou❤️

3è mandat : Nadine Okoumassoun dit que Jacques Migan « rêve » en plein midi et prévient, « plus rien de ce qui est anticonstitutionnel ne sera toléré » (Opinion)

Sur l’émission politique d’ESAE TV le dimanche 12 mars 2023, monsieur Jacques Migan aurait dit que les béninois souhaiteraient un 3ème mandat pour le président Patrice Talon.

Jacques Migan et le peuple qu’il s’est trouvé dans un rêve

Sur l’émission politique d’ESAE TV le dimanche 12 mars 2023, monsieur Jacques Migan aurait dit que les béninois souhaiteraient un 3ème mandat pour le président Patrice Talon.

Si ce n’était pas un rêve, d’où pourrait-il tirer une révélation aussi funeste ?

Le peuple béninois qui crie tous les jours, son ras-le-bol de la gouvernance ‘‘talonniste’’ qui affame, opprime , emprisonne, contraint à l’exil et dans ses choix priorise les relations extérieures plutôt que ses propres citoyens… Ce même peuple aurait il la hardiesse de demander un autre mandat de ses bourreaux au mépris même de son bien-être ?

Il faut être qui il est pour affirmer une telle absurdité.

Dites-lui qu’il vaut mieux ne rien dire quand on nous tend le micro, que de prononcer des balivernes à chaque fois qu’on en a l’occasion.

Dites-lui que 2026 est trop risqué pour se donner le vilain luxe de barbier.

Dites-lui aussi que le peuple a soif de ce moment là où les résultats des urnes seront véritablement proclamés après les élections et que l’alternance sera assurée pour le bien de tous.

Dites-lui que plus rien de ce qui est anticonstitutionnel ne sera toléré. Et que nous avons à l’œil, ces soi-disant parlementaires qui prendraient le risque de la révision constitutionnelle pour un éventuel retour au pouvoir du président Patrice Talon après la fin de ce mandat.

Nadine Okoumassoun

Membre du parti Les Démocrates

Les propositions de Réckya Madougou pour la promotion des femmes en politique (Tribune)

Cependant des efforts considérables méritent d’être encore entrepris. En dehors des 336 candidates aux 24 sièges réservés pour les femmes aux législatives 2023 grâce à une réforme du code électoral, seules 91 femmes ont été positionnées sur l’ensemble des 1190 candidatures pour les sièges réguliers. Soit 15,3% de candidates sur les listes soumises à la CENA. C’est bien trop peu. Il s’agira donc à l’avenir d’éviter de cantonner la promotion des femmes députés, à ces 24 sièges d’office puisque, résultats des courses, seulement 6 femmes ont été déclarées élues sur 109 parlementaires, en plus des 24 sièges à elles réservés. Une telle réforme ne devrait donc aboutir à exonérer les partis politiques de leur responsabilité dans les positionnements (gagnants) des femmes sur les listes électorales.

TRIBUNE : MA CONTRIBUTION ET MES PROPOSITIONS POUR LES DROITS DES FEMMES BÉNINOISES

Le 8 mars 1910, à Copenhague, l’Internationale socialiste des femmes crée lors d’un congrès, la journée internationale des femmes. L’ONU l’officialisera près de sept décennies plus tard, en 1977.

Nous célébrons donc en ce jour les droits des femmes, une occasion de rendre hommage aux luttes passées et présentes pour l’égalité entre les genres.

S’orienter plutôt vers une journée de revendications

J’ai souvent pensé que le 8 mars ne devrait pas constituer une journée de festivités. Mais plutôt nous renvoyer, à travers un miroir honnête, le reflet non édulcoré du fossé qui nous sépare de l’atteinte des objectifs genre ciblés en matière de droits de la femme. Les célébrations fastueuses à l’excès maquillent malheureusement ce devoir de vérité que nous devons à nous-mêmes femmes et à la société toute entière.

Il est donc impérieux de conférer un sens revendicatif à cette journée, en marge de la politique, et surtout en veillant à ce que lesdites revendications ne se limitent à une journée calendaire. Au demeurant, nous sommes engagés dans une lutte de tous les jours. Comme l’a souligné Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive de ONU Femmes : « Nous ne célébrons pas simplement une journée, nous faisons campagne pour une vie entière. « C’est cela le sens même de mon propre engagement depuis plus de deux décennies. Démontrer que les femmes, quelles que soient leurs conditions de vie, sont valables et éligibles dans les organes de prise de décision économiques, politiques, sociaux et culturels.

Le 8 mars à coup sûr n’est en définitive pas la fête de la femme; il ne saurait d’ailleurs être question de fête lorsque le chemin restant à parcourir est si parsemé d’embûches.

Des impacts socio-économiques de l’égalité genre

L’égalité des genres et les droits des femmes sont non seulement fondamentaux pour le développement inclusif et durable, la paix, la sécurité et les droits humains, mais ils sont également judicieux d’un point de vue économique.

Selon la Banque mondiale, si les femmes participaient pleinement à l’économie, cela pourrait ajouter 12 000 milliards de dollars à la croissance économique mondiale d’ici 2025. De plus, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de réinvestir leurs revenus dans leur famille et leur communauté. D’après ONU Femmes, par exemple, pour chaque dollar gagné par une femme, 90 centimes (donc 90%) sont réinvestis dans l’éducation, la santé et la nourriture pour sa famille, contre 30 à 40 centimes (30 à 40% pour les hommes). Pour le traduire en CFA, disons que sur 1.000F CFA gagnés par une femme, 900F CFA sont alloués aux domaines clé de l’épanouissement de sa famille cités supra. Contre 300 à 400F CFA pour un homme. Ces chiffres soulignent à souhait l’importance de l’inclusion économique des femmes pour le développement économique et social, ainsi que la nécessité de lutter contre les inégalités économiques entre les sexes.

Quelques expériences personnelles

À l’aune de mes propres expériences conduites dans différents pays, l’autonomisation des femmes à travers des mécanismes structurants est l’outil de développement le plus efficace. Le regretté Kofi Annan l’a exposé ainsi: « Aucune autre politique n’est aussi susceptible d’accroître la productivité économique ou réduire la mortalité infantile et maternelle. Aucune autre politique ne réussit aussi mieux à améliorer les chances d’éducation de la prochaine génération. » Il est donc essentiel de continuer à agir au quotidien pour défendre les droits des femmes, leur faciliter l’accès aux opportunités économiques et aux postes-clés de décision, dénoncer l’impunité dont profitent leurs bourreaux et sensibiliser les opinions publiques.

Au-delà de l’inclusion économique des femmes, des dizaines de milliers de filles sont encore privées de leurs droits chaque jour, subissant des mutilations génitales, des mariages forcés et d’autres obstacles. Nous ne devons pas céder un pouce du terrain conquis depuis des décennies sur ces fléaux.

De même, la participation politique des femmes est un enjeu déterminant pour un développement qualitatif dans le monde entier. En Afrique notamment, bien que des progrès aient été accomplis ces dernières années, les femmes restent sous-représentées en politique.

Dans un registre anecdotique, courant 2010, alors que j’étais au gouvernement, j’ai le souvenir d’avoir initié avec le soutien du président Boni Yayi, un projet de loi portant promotion de l’accès des femmes aux fonctions électives et nominatives, qui devrait accroître de façon substantielle la participation des femmes aux organes de décision. Finalement certains de nos députés avaient jugé bon de porter l’initiative par eux-mêmes. Dès lors, une proposition de loi avait été introduite dans ce sens, avec une fortune bien drôle. Au sein de la commission des lois dont j’avais participé aux débats pour soutenir une telle proposition salutaire, une levée de bouclier des parlementaires masculins de tous les bords politiques a fini de me convaincre grandeur nature que le combat de la parité est une course de fond, d’endurance. Le ridicule de l’histoire en était que même certains députés porteurs de l’initiative en faisaient des développements rédhibitoires ce jour-là.

Les avantages d’une participation conséquente des femmes sont nombreux, notamment une plus grande prise en compte des droits, des priorités, des besoins et des intérêts des femmes.

Des cas d’espérance

Selon certaines études, une prise en compte de l’approche genre mène également à une plus grande réactivité face aux besoins des citoyens, une coopération accrue entre partis politiques et une paix plus durable. «Lorsque les femmes participent pleinement à la vie politique, économique et sociale de leur pays, elles peuvent apporter une contribution unique et précieuse à la création d’un monde plus juste et plus égalitaire» avait notamment affirmé Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’Etat américaine. Allégation d’ailleurs corroborée par une étude de l’Organisation des Nations unies (ONU) réalisée en 2015, qui montre que les pays ayant les taux de participation des femmes les plus élevés dans la politique ont également les meilleurs scores en matière de développement humain.

Par exemple, au Rwanda, après avoir conquis 56% des sièges au parlement en 2008, les femmes ont formé le premier groupe parlementaire interpartis pour travailler sur des questions controversées telles que le droit foncier et la sécurité alimentaire. Elles ont également formé un partenariat tripartite pour coordonner des mesures législatives réceptives et assurer que les services de base soient fournis.

Les femmes élues sont plus susceptibles de transcender les appartenances politiques sur des questions de droits humains, même dans des environnements hautement partisans. Notre pays gagnerait beaucoup à promouvoir des unions sacrées de politiques, notamment des femmes politiques, au-delà des chapelles politiques, sur des questions de droits fondamentaux, pour un environnement politique plus harmonieux et productif. Christine Lagarde l’a fait remarquer en ces termes, « Les femmes ne cherchent pas le pouvoir pour le pouvoir, mais pour être en mesure de changer les choses.».

La mère que je suis a particulièrement apprécié un exemple au Koweït. Cinq ans seulement après que le mouvement pour le suffrage des femmes ait acquis les droits pour les femmes de voter et de se présenter aux élections, les femmes parlementaires nouvellement élues se sont coalisées pour introduire des amendements au code du travail qui garantira des pauses d’allaitement obligatoires aux mères qui travaillent et fournira des services de garderie sur le lieu de travail pour les entreprises ayant plus de 200 employés.

Quid du Bénin?

Au Bénin également, il y a eu progrès avec le taux de femmes sorti des urnes aux dernières législatives de 2023…Progrès Certes !

Mais avant tout, j’avoue que j’ai le cœur serré en m’efforçant d’évoquer pour les besoins de l’analyse, ce progrès obtenu aux forceps par une réforme mise en place par la 8ème législature à la suite d’une élection chaotique sans précédent dans l’histoire politique de notre pays depuis l’historique conférence nationale des forces vives de 1990 . Élection ayant engendré, après l’exclusion et les protestations de l’opposition, des pertes en vies humaines dans diverses localités du pays: Cadjehoun, Savè, Kilobo, Parakou, etc. Je m’incline humblement devant la mémoire de toutes celles et tous ceux qui ont été emportés par cette crise électorale et je prie que le Seigneur leur accorde un repos éternel tout en pardonnant à leurs bourreaux comme le recommande notre Créateur.

Toutefois, une question me turlupine: a-t-on besoin, pour obtenir une réforme, quelle que puisse être son importance pour la société, de pousser l’intolérance jusqu’à ôter la vie des citoyens dans un État démocratique ?

Je pense personnellement que rien et absolument rien au monde ne vaut plus que la vie humaine. La vie de nos semblables est aussi chère que la nôtre.

Après cette parenthèse utile, revenons à notre analyse du cas du Bénin.

Au Bénin également il y a eu quelque avancée avais-je indiqué plus haut. Le taux de femmes élues pour la 9ème législature (2023-2026) est de 25,69 %, contre 7,23 % pour la 8ème législature (2019-2023). Selon les statistiques, depuis l’avènement de la démocratie au Bénin, le taux de représentativité des femmes au parlement n’a jamais atteint les 10%. De 1991 à 2019, les taux ont été respectivement de 4,69%, 7,32%, 6,02%, 7,23%, 7,23%, 9,63%, 8,43%, et 7,23%. Il y a donc effectivement eu progrès à ce niveau à mettre à l’actif de l’exécutif actuel.

Cependant des efforts considérables méritent d’être encore entrepris. En dehors des 336 candidates aux 24 sièges réservés pour les femmes aux législatives 2023 grâce à une réforme du code électoral, seules 91 femmes ont été positionnées sur l’ensemble des 1190 candidatures pour les sièges réguliers. Soit 15,3% de candidates sur les listes soumises à la CENA. C’est bien trop peu. Il s’agira donc à l’avenir d’éviter de cantonner la promotion des femmes députés, à ces 24 sièges d’office puisque, résultats des courses, seulement 6 femmes ont été déclarées élues sur 109 parlementaires, en plus des 24 sièges à elles réservés. Une telle réforme ne devrait donc aboutir à exonérer les partis politiques de leur responsabilité dans les positionnements (gagnants) des femmes sur les listes électorales.

De même cette réforme du code électoral obligeant les partis à positionner au moins une femme par circonscription électorale dans le cadre de la députation est partielle en ce qu’elle reste étonnamment muette au niveau de la décentralisation et du sommet de l’Etat. En effet, elle n’a pas apprehendé la vieille pratique du pouvoir décentralisé. Sur les 77 Maires, seulement 4 sont des femmes (5,19%). Pas plus qu’aucune femme n’a accédé à la tête d’une commune à statut particulier (à l’instar d’une certaine Anne Hidalgo, maire de la capitale française, Paris, depuis 2014).

Il en est ainsi également de la plus haute marche de l’État. La loi ne fait pas obligation aux partis politiques, dans le cadre de l’élection présidentielle, de proposer un ticket équilibré en genre.

À l’échelle du gouvernement actuellement, sur les 12 préfets, seule une femme répond à l’appel (8,33%). De même on dénombre 5 femmes sur 23 ministres, soit 21,73%. Sous Boni yayi, le quota de 30% de femmes au gouvernement a même été atteint. Une progression là aussi est possible jusqu’à la parité.

Au regard de tous ces défis, beaucoup reste à faire dans notre pays, au-delà des bonnes intentions affichées, afin d’obtenir des effets tangibles, à savoir garantir l’égalité des chances pour les femmes devant la loi et une meilleure participation aux échéances électorales.

Mes propositions au chef de l’Etat

C’est pourquoi, je suggère, au chef de l’Etat, l’organisation d’un atelier technique (non politisé, non partisan) en vue d’une évaluation d’étape de la mise en œuvre de la réforme du code électoral relative à l’amélioration de la participation des femmes aux législatives. La séance de restitution des conclusions dudit atelier serait quant à elle élargie à des politiques aussi bien de la mouvance que de l’opposition. Les recommandations utiles qui en émaneront permettront d’évoluer vers des orientations stratégiques plus pertinentes et des politiques publiques plus exhaustive et donc plus fructueuses en matière de genre et développement.

Mieux, je me propose, depuis mon lieu de détention arbitraire, de rédiger bénévolement pour notre pays, les termes de référence techniques relativement aux travaux préparatoires et à l’organisation de cet atelier d’experts.

Les recommandations de cet atelier, pourraient aussi inspirer une réforme judicieuse ciblant l’accroissement significatif de la représentativité des femmes aux élections communales et locales ainsi que présidentielles.

Le Président de la République, sur la même lancée, pourrait nommer au moins 30% à 50% de préfètes et de femmes ministres dans son prochain gouvernement, assorti d’une signature de contrats de performances pour toute l’équipe. Ce qui permettra d’évaluer à terme, l’apport d’une telle politique dans la machine gouvernementale. L’exercice mériterait d’être étendu au décret portant attributions, organisation et fonctionnement des ministères aux fins d’insister auprès des ministres pour des proportions de nomination de cadres féminins.

Par ailleurs, des mesures concrètes peuvent être prises pour encourager la participation politique des femmes, notamment en mettant en place à la fois une parité horizontale et verticale sur les listes électorales. La parité horizontale implique que toutes les listes électorales devront comporter un nombre égal de femmes et d’hommes et la parité verticale promeut, quant à elle, une alternance entre hommes et femmes sur la liste.

En outre, les environnements politiques doivent être exempts de discrimination et de violences basées sur le genre, car ces actes d’agression sexiste ont des répercussions au-delà de la cible initiale, effrayant les femmes déjà actives politiquement et décourageant celles qui envisagent de s’engager.

Il s’avère également indispensable de garantir la reconnaissance des femmes occupant des postes décisionnels comme étant un droit humain, ainsi que de faire progresser leurs droits à occuper des fonctions de leadership. Les médias ont un rôle catalyseur à y jouer en soulignant les contributions positives des femmes en politique et en évitant de perpétuer les stéréotypes de genre négatifs (matchisme, misogynie, phallocratie, complexes divers etc).

Efforçons-nous d’impacter

Pour finir, je félicite toutes les femmes élues au titre de la 9ème législature. Je ne reviendrai pas sur l’absence de transparence et d’équité subi par le parti Les Démocrates lors du processus électoral. Mesdames, chères honnorables, votre voix est importante pour la construction d’une société plus équitable et inclusive. Vous pouvez contribuer à la consolidation de la paix, à la promotion de l’égalité des genres et à la réalisation de progrès significatifs dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures de développement.

Évertuez-vous à marquer votre passage à l’Assemblée nationale et à faire entendre votre voix, loin du brouhaha des calculs politiciens. Vous contribuerez ce faisant à transformer une roue/route secondaire en boulevard et autoroute pour la gente féminine à l’occasion des prochaines législatives. L’impact ne tarderait pas à se faire ressentir sous forme d’effet d’entraînement dans bien d’autres secteurs.

Chères héroïnes, où que nous nous trouvions, nonobstant les inévitables tribulations, osons lutter, innovons, inspirons, impactons dans la résilience.

#LesHeroinesImpactent

Reckya Madougou

8 mars 2023

« Avec le gouvernement de la rupture, nous voyons un Bénin de type nouveau » Juste Agnoro

Avec le gouvernement de la rupture, nous voyons un Bénin de type nouveau , un Bénin où la fatalité vaincue n’est pas quelque chose qu’on dit mais  quelque chose qui se vit.

BENIN   CHAMP DES POSSIBLES

Avec le gouvernement de la rupture, nous voyons un Bénin de type nouveau , un Bénin où la fatalité vaincue n’est pas quelque chose qu’on dit mais  quelque chose qui se vit.

Dans tous les secteurs, l’excellence est de mise et l’on s’aperçoit que ceux à qui on confie une responsabilité ont l’obligation de travailler jusqu’à épuisement. La quête de résultats quantifiables, appréciables et palpables constitue l’objectif principal et ultime de toute personne ayant une charge publique. Le défaitisme et la sclérose qui caractérisaient le régime défunt ont été répudiés par une bonne dose de confiance en un avenir nourri d’osmose et de métamorphose. Dans les secteur de l’éducation, de l’énergie, du sport, de l’inclusion sociale, de l’autonomisation des femmes ,  de l’agriculture , il y a une nouvelle animation de la donne politique , il y des changements qualitatifs , il y a du neuf.  L’hydre affreux de la corruption est traqué et matraqué. La lutte implacable contre la cybercriminalité est un bonus important pour notre pays car elle enracine et affermit notre crédibilité dans le monde entier. Tous les obstacles physiques et psychologiques sont quotidiennement démantelés pour que nous puissions adopter l’allure convenable sur l’autoroute de la prospérité et de la coconstruction.

Nous sommes désormais dans un Bénin où les citoyens rêvent de rêves, un Bénin qui se dresse comme un vaste champ des possibles . Plus rien ne stagne, plus rien n’est figé. Tout est dynamique car avancer au Bénin n’est plus perçu comme un choix mais comme une NÉCESSITÉ. Et la nécessité, c’est bien  ce qui ne peut pas ne pas être.

Essotiqué Juste AGNORO

Motivation : Voici pourquoi tu n’as toujours pas ce que tu veux malgré tous tes efforts (Par Coach Patrick Armand Pognon)

Parmi nous ici, il y a des personnes qui ont voulu porter un de leurs pantalons habituels un jour, qui ont eu beaucoup de mal au niveau des cuisses mais qui ont voulu forcer pour porter. Résultat, c’est la fermeture qui s’est éclatée ou c’est le pantalon qui s’est déchiré avec un bruit sonore qui semblait dire  » Imbécile « .

Parmi nous ici, il y a des personnes qui ont voulu porter un de leurs pantalons habituels un jour, qui ont eu beaucoup de mal au niveau des cuisses mais qui ont voulu forcer pour porter. Résultat, c’est la fermeture qui s’est éclatée ou c’est le pantalon qui s’est déchiré avec un bruit sonore qui semblait dire  » Imbécile « .

Parmi nous ici, il y a des personnes qui parce qu’elles ont entendu leur entourage dire qu’à leur âge, il n’était pas normal d’être encore célibataire, ont forcé en se jetant dans la gueule du premier venu. Résultat, ils/elles sont malheureuses aujourd’hui.

Parmi nous ici, il y a des hommes ou des femmes qui parce qu’ils voulaient coûte que coûte épouser cet homme/cette femme qu’ils aimaient mais qui ne les aimaient pas, sont partis faire maraboutage pour amener ce dernier à les aimer.

Aujourd’hui, combien parmi ceux-là peuvent dire qu’ils sont heureux d’avoir forcé cette relation ?

Parmi nous ici, il y a de gens qui ont eu à forcer en brûlant le feu tricolore sous-prétexte qu’ils étaient pressés. Résultat, par la suite, ils ont payé les conséquences soit par une tentative d’accident ou soit  en se faisant arrêter par un policier devant.

Les amis, si je vous dis tout ça, c’est pour vous montrer combien il est dangereux de forcer les choses.

Car…forcer c’est persister dans le mauvais chemin, c’est se compliquer soi-même la vie, c’est empêcher Dieu d’agir, c’est un peu comme donner des coups de marteau à une montagne en espérant la fendre.

Forcer, c’est prendre le risque de ne plus avoir la protection de Dieu et pire, parfois, c’est quitter dans le plan de Dieu pour aller dans un plan dont Dieu n’est pas le Maître.

COMMENT SAVOIR QUE JE FORCE

Toutes les fois où vous sentez que vous faites plus d’effort que d’habitude pour avoir quelque chose, sachez que vous forcez.

Aussi, Dieu nous donne constamment des signaux pour nous notifier que nous forçons. Il informe toujours. Soit, c’est par l’augmentation des problèmes, un malaise qui surgit dans le corps, les tensions dans nos interactions avec les autres, la moto qui se met en panne subitement alors qu’il y a d’essence, les difficultés pour trouver l’argent, etc.

ET QUE FAUT-IL FAIRE LORSQUE JE PRENDS CONSCIENCE QUE JE SUIS ENTRAIN DE FORCER

J’arrête de suite, je mets mon front parterre et je m’en remets à Dieu en lui disant : Seigneur, pardonne mon entêtement, pardonne-moi d’avoir voulu diriger les choses par moi-même. C’est bon, je te redonne le Commandement. Guide-moi, oriente-moi et conduis-moi vers les verts pâturages, vers les eaux paisibles que tu as prévues pour moi.

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent ce que l’Esprit de Dieu dit à l’esprit de chacun !

C’était Coach Patrick Armand POGNON, 𝙡𝙚 𝘿𝙚́𝙢𝙚́𝙣𝙖𝙜𝙚𝙪𝙧 𝙈𝙚𝙣𝙩𝙖𝙡.