Un rwandais pour gérer les données personnelles des béninois : il vaut mieux « arrêter la réforme du système partisan » et « fermer l’ENA », selon Djankaki (Opinion).

La gestion de l’état civil de mon point de vue convient à un Administrateur civil, de préférence un Préfet ou un Ancien Préfet qui a prouvé par le passé sa compétence, sa probité et son intégrité.

Mon avis sur le 20 è anniversaire de la Décentralisation et la polémique en cours sur la direction de l’ANIP.

Vous êtes très nombreux à me solliciter pour une interview écrite, une émission radio ou télévisée.

Ne pouvant pas vous satisfaire, je m’en voudrais de ne pas faire la mise au point suivante:

1/Depuis bientôt quatre (4) ans je suis devenu le régent de ma collectivité c’est à dire le plus âgé d’un ensemble d’une dizaine de familles qui composent la collectivité. C’est une grâce et je remercie Dieu à travers mes ancêtres.

Dans notre culture, dieu le créateur est si dense et immense que, seuls les divinités et les ancêtres jouent entre nous le rôle de la médiation.

Pour assurer au mieux cette fonction, je me suis reconverti dans la recherche du savoir et le savoir être en matière de gardien des traditions ancestrales.

C’est à ce titre que beaucoup de personnes ont pu bénéficier des recettes grand-mère pour se soigner à peu de frais.

Des témoignages de satisfactions et de guérison nous sont adressés au quotidien.

Comprenez donc mon recul. Surtout que, après 30 ans de carrière et des années de retraite, je ne me suis senti aussi utile à la société étant Expert en Finances Publiques et Décentralisation.

Le Chef de collectivité, Gardien de la tradition ancestrale, tire sa légitimité des ancêtres, les premiers pharaons noirs d’Égypte, berceau de l’humanité.

C’est pourquoi, je partage les recettes grand-mère à toute l’humanité, étant donné que la vie est sacrée et inaliénable sans distinction de race, de sexe, de religion ou toute autre situation.

2/Revenant à l’actualité en cours (Décentralisation et la gestion de l’ANIP)

Disons d’entrée que je note une conception médiocre des enjeux de la Décentralisation. Le gouvernement ne se préoccupe pas de l’équilibre le mieux approprié entre centralisation et Décentralisation. Revenir encore sur cette question me semble peine perdue.

Dans un pays souverain, l’on note des ministères, des Institutions, des directions et services de souveraineté.

Au départ, nous avions quatre (4) ministères de souveraineté.

-le ministère de l’intérieur de la sécurité et de l’administration territoriale.

-le ministère de la Défense

-le ministère des Finances

-le ministère de la Justice

Tous les autres ministères ne sont que les démembrements des tâches assignées au ministère de l’intérieur.

Le poste du Ministre de l’intérieur était si convoité que, sous la révolution du 26 octobre 1972, c’est le capitaine Michel Aïkpé, l’un des co leaders du coup d’Etat avec le Commandant Mathieu Kerekou qui prend ce poste.

Un pays souverain gère le contrôle des entrées du territoire: les frontières, les aéroports, les ports, les Institutions et les directions de souveraineté.

Dans la société pré coloniale, c’est le To-Hossou qui veut dire roi du village qui rend compte au roi le souverain par voie hiérarchique en passant par le Togan, chef de province qui se réfère au Migan, ministre de l’intérieur.

Tout est stratifié au point où, le To-Hossou roi du village dans l’administration du royaume de Danhomè, commandaient les Sranon, chef de quartier, lesquels administraient directement les sujets à l’aide des Chefs de recensement appelés Hagan.

Il faut donc étudier les problèmes de la nation suivant une approche systémique et non bâtir une société en ayant une gomme à la main, et ce, pour effacer tout un pan de l’histoire.

La gestion de l’état civil de mon point de vue convient à un Administrateur civil, de préférence un Préfet ou un Ancien Préfet qui a prouvé par le passé sa compétence, sa probité et son intégrité.

Si le Bénin est incapable d’identifier un tel cadre au sein du personnel politique et administratif du système au pouvoir, autant arrêter la réforme du système partisan et fermer l’ENA.

Car, les données personnelles des béninois comme partout dans le monde, relèvent des tâches et fonctions de souveraineté que l’on ne saurait confier à des étrangers.

Nous devons apprendre à tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne pour éviter de décapiter l’administration du territoire et, par ricochet les secrets d’un État souverain.

Dah Claude Cossi Djankaki

Administrateur à la retraite

-Ancien Directeur de l’administration Territoriale(DAT) sous la Révolution

-ancien Directeur des Études et de la Planification (DEP) sous la révolution

-ancien DIRECTEUR des affaires financières et Administratifs (DAFA) sous la révolution

-ancien Directeur des affaires intérieurs (DAI) par intérim, sous la révolution, chargé entre autres de la gestion de l’état civil.

Délégué à la conférence nationale.

Etc……

 

Nomination d’un rwandais à la tête de l’ANIP : « les élections générales de 2026 ont été lancées avec cet acte », selon Lionel Chobli (Opinion)

Dans le second, c’est la notion de responsabilité qui m’a secoué l’esprit . Qu’est-ce qui est querellé ? La compétence de l’étranger ? Je ne pense pas. La nomination d’un non béninois ? C’est dépassé depuis un bon moment. Des présidents dahoméens ou béninois ont eu des marabouts ordonnateurs de budgets ou des conseillers venus d’ailleurs.

Ces derniers jours, deux événements m’ont donné à réfléchir :

La fin dramatique de Christian ATSU, l’international ghanéen qui aurait pu/du quitter la Turquie la veille du séisme et a annulé son billet pour respecter davantage ses engagements contractuels;

La nomination controversée d’une personne étrangère a un poste de grande responsabilité et d’extrême sensibilité au Bénin et les débats houleux qui s’en suivent.

Dans le premier, c’est la notion de choix et de destin qui m’a turlupiné. Renoncer à aller retrouver sa famille parce qu’on a un contrat et que son équipe a besoin de vous quand bien même vous n’êtes pas indispensable … Et rencontrer la mort. Que vaut l’homme devant le temps et les événements ? Que valent les hommages devant l’absence et la dévastation ?

Vivre c’est savoir donner à chaque miette de l’existence une valeur précieuse.

Jacques Attali parlait cette semaine de la mithridisation de la vie. C’est à dire la propension à s’empoisonner au quotidien de petites doses de fatalisme, de sorte que les grandes catastrophes ne deviennent des évidences. La résignation à vivre s’installe et l’inquiétude ronge toute espérance.

Redonnons à nos vies, la joie et la noblesse qu’elles méritent car il est déjà demain.

Dans le second, c’est la notion de responsabilité qui m’a secoué l’esprit . Qu’est-ce qui est querellé ? La compétence de l’étranger ? Je ne pense pas. La nomination d’un non béninois ? C’est dépassé depuis un bon moment. Des présidents dahoméens ou béninois ont eu des marabouts ordonnateurs de budgets ou des conseillers venus d’ailleurs.

C’est plutôt la responsabilité de la haute autorité qui doit incarner la nation et guider la république qui inquiète. Dans un contexte où le chef de l’état parle de son pays à l’étranger comme d’un désert de compétences, avec un passé récent où les listes électorales et les élections ont manqué de semer du désordre (2011) et fait couler du sang (2019), beaucoup s’inquiètent qu’au moment où l’opposition est revenue dans le champ politique institutionnel et à trois ans d’un cycle électoral et très déterminant, une sorte de fait du prince ne vienne troubler les esprits et raviver les inquiétudes. Les béninois ne doivent pas avoir l’impression que le premier responsable du pays n’aime pas la paix et la quiétude. Je ne le crois pas mais certaines décisions sont inutilement polémiques et techniquement trop discutables. Les grandes compétences béninoises autour même du président de la république, que je connais qualifiées pour cette mission, doivent se sentir gênées qu’aucune d’elles n’ait été considérée éligible à cette fonction.

En réalité, les élections générales de 2026 ont été lancées avec cet acte du gouvernement. Consciemment ou inconsciemment, cela reviendra sur le tapis.

La responsabilité. Le choix. Le destin.

Nous y serons tous confrontés de manière déterminante.

En attendant, occupons de nos oignons … Ils nous piquent les yeux mais au moins ce sont les nôtres !

Bon week-end …

Lionel Chobli

« L’Afrique est malade de ses faux thérapeutes du changement, vendeurs de poudres de perlimpinpin », Tomèty (Opinion)

Un diagnostic sans exploration approfondie de la réalité de l’objet ou du sujet débouche sur une thérapie qui aggrave la vraie pathologie.

L’homme, cette carcasse qui refuse de passer à la casse : l’histoire des fausses réformes

Un problème mal posé est toujours sans solution.

Un diagnostic sans exploration approfondie de la réalité de l’objet ou du sujet débouche sur une thérapie qui aggrave la vraie pathologie.

L’ anamnèse ne doit pas être amnésique. Rien ne remplace le dialogue entre le médecin et le patient.

L’impatience du médecin est un crime contre le malade, son impatience faisant de lui le grand patient qui ignore ses propres pathologies et vulnérabilités.

Qui est le vrai malade en définitive ? Est-ce le faux médecin ou le malade imaginaire ?

Un médecin qui empêche son patient de faire un retour à la mémoire du passé vécu a trahi son serment et ne mérite plus la confiance de la société des hommes.

L’incompétence est la pire des pathologies. Elle ne produit que de l’inefficacité et de l’impertinence.

Pour en guérir, au lieu de faire semblant qu’on a la solution à tout, il vaut mieux modestement pratiquer la méthode de la fertilisation croisée parce qu’ensemble on est plus fort que tout seul.

Un problème bien posé s’analyse aisément par la convergence des intelligences, et par le choc des idées, la science refait surface, la lumière rejaillit des ténèbres et se produit le miracle réformateur. Alors tout commence petitement par changer, l’espoir d’une guérison renaît et les progrès s’enchaînent.

L’Afrique est malade de ses faux thérapeutes du changement, vendeurs de poudres de perlimpinpin.

Produisons des valeurs pour au moins faire rêver. Sortons du piège des fantasmes car la vie est trop courte.

Simon-Narcisse Tomety

Institutionnaliste de réformes publiques

Protéger l’audiovisuel béninois (Une tribune de l’ancien directeur de TVC Bénin)

Ça y est, après plus de 10 ans de retard sur le calendrier initial, la Télévision Numérique Terrestre (TNT) béninoise va être officiellement lancée. La TNT, c’est un système de diffusion qui rend possible, la réception d’un groupe de chaînes de télévision (et même de radios) de qualité numérique grâce à un système de réception composé des antennes dites « râteau » et de décodeurs externes ou intégrés aux nouvelles générations de téléviseur. En un mot, comparativement aux technologies conventionnelles de diffusion, la TNT a deux avantages majeurs que sont la très bonne qualité de réception et la possibilité d’avoir un nombre quasi illimité de chaînes de TV et radios. De plus, elle permet de développer des services à valeur ajoutée et de mettre en place des services de Médiamétrie efficaces. C’est donc ce dispositif qui est à l’essai depuis environ 4 ans chez nous qui sera officiellement lancé d’ici quelques jours. Mais notre TNT me pose un problème !

Ça y est, après plus de 10 ans de retard sur le calendrier initial, la Télévision Numérique Terrestre (TNT) béninoise va être officiellement lancée. La TNT, c’est un système de diffusion qui rend possible, la réception d’un groupe de chaînes de télévision (et même de radios) de qualité numérique grâce à un système de réception composé des antennes dites « râteau » et de décodeurs externes ou intégrés aux nouvelles générations de téléviseur. En un mot, comparativement aux technologies conventionnelles de diffusion, la TNT a deux avantages majeurs que sont la très bonne qualité de réception et la possibilité d’avoir un nombre quasi illimité de chaînes de TV et radios. De plus, elle permet de développer des services à valeur ajoutée et de mettre en place des services de Médiamétrie efficaces. C’est donc ce dispositif qui est à l’essai depuis environ 4 ans chez nous qui sera officiellement lancé d’ici quelques jours. Mais notre TNT me pose un problème !

Je n’ai en effet jamais compris pourquoi des chaînes étrangères, France 24, TV5 et TIVI 5 pour ne pas les citer, doivent faire partie de la TNT nationale du Bénin. Rappelons-le, la TNT, c’est le bouquet de chaînes numériques qu’un État met à la disposition de ses citoyens pour remplir les trois fonctions essentielles de ce média que sont Informer, Éduquer et Divertir par l’image et le son.

Dans mes précédentes fonctions – j’étais jusqu’en novembre 2021 directeur d’une télévision privée béninoise – j’ai eu l’occasion, en synergie avec plusieurs autres professionnelles de télévision, de sensibiliser les personnes en charge de la mise en place de la TNT dans notre pays sur le fait que la télévision était un sujet trop sérieux pour être traité sans prospective; qu’il n’était pas possible pour un pays qui se veut ambitieux de penser son audiovisuel autrement que comme une arme, si modeste soit-elle, mais une arme tout de même dans cette compétition farouche que se livrent les États sur l’échiquier mondial. Ça peut paraître politiquement incorrect de le dire, mais le type de contenus médiatiques que les États « mettent à la disposition » de leurs populations renseigne sur le type de citoyen qu’ils ont préalablement défini pour leurs ambitions. Le conflit en Ukraine et les mesures informationnelles prises de part et d’autre par les protagonistes témoignent tragiquement de l’importance stratégique des médias.

On me rétorquera que d’une certaine façon, les médias querellés faisaient déjà partie du paysage audiovisuel béninois. La vérité est que leur accès ne relevait pas d’un choix politique de l’Etat béninois. France 24, c’est le regard de la France sur le monde, idem pour TV5 qui exprime le consensus de la France, de la Suisse, de la Belgique et du Canada sur les affaires du monde. Quant à TIVI 5, sa première mission est de promouvoir la culture occidentale auprès des adultes de demain. Il s’agit donc de puissants outils  d’influence, comme le sont toutes les chaînes publiques du monde. Les intégrer à l’offre télévisuelle nationale, qui plus est gratuite, est un choix politique aux conséquences trop lourdes pour être décidé de façon unilatérale.

Attention, mon propos n’est pas de bannir ces médias de notre espace. Chaque béninois qui souhaite regarder l’une de ces chaînes sait comment et où les trouver. Je soutiens en revanche avec force qu’il ne revient pas à l’état béninois, donc à nous les contribuables, de financer la diffusion chez nous des outils d’influence d’un État mille fois plus riche et plus puissant que le nôtre.  Il ne viendrait par exemple jamais à l’esprit des autorités françaises de prendre sur les impôts des français pour diffuser en France la BBC, la Deutsche Welle ou la CNN sans exiger la réciprocité, et ceci malgré la proximité culturelle et stratégique de la France avec chacun de ces pays.

On ne peut pas dire qu’on ne savait pas.

Bertrand Houmènou MEGBLETHO

Expert en Industries Culturelles et Créatives 

Ancien directeur de TVC BENIN

Angela Kpeidja fustige les propos du Doyen-d ’âge (Opinion)

Je suis restée bouche bée à mesure que les applaudissements sont montés dans la salle. J’ai aussi sculpté, déçue, la réaction de ces femmes pourtant valeureuses qui encadraient le doyen d’âge. Mais je peux comprendre mes deux sœurs.

Rires et applaudissements à l’Assemblée Nationale hier…

Je suis restée bouche bée à mesure que les applaudissements sont montés dans la salle. J’ai aussi sculpté, déçue, la réaction de ces femmes pourtant valeureuses qui encadraient le doyen d’âge. Mais je peux comprendre mes deux sœurs.

En effet, le doyen d’âge qui a présidé les travaux d’installation des élus du peuple, a d’abord avoué être « gâté » parce qu’il s’est retrouvé au milieu de deux collègues femmes. Plus tard, il s’est encore félicité d’être encadré par deux belles dames et a demandé à l’Assemblée des applaudissements pour elles !

Si je me réjouis et félicite ces 28 femmes qui ont pu se hisser à ce niveau, je ne suis pas contente de ces traitements dont elles font déjà l’objet.

On me dira que je cherche la petite bête, mais l’assujettissement d’un individu se joue dans les détails ! Sont-elles des gâteaux pour qu’un homme se targue d’être gâté parce qu’elles l’encadrent ? Est-ce parce qu’elles sont belles qu’elles se retrouvent à la même table que les hommes ?

Nous devons arrêter de croire que le seul atout de la femme est sa beauté et son corps ! Ce réflexe doit disparaître pour laisser place à l’admiration que peut susciter une femme riche de son intelligence, de sa force, de son courage, de sa détermination …

Et nous femmes aussi devrions commencer à nous illustrer beaucoup plus par notre travail !!!

Angela Kpeidja

La toilette de l’esprit : la dette de simplicité envers la Nature (Opinion)

Le jour où on lui raconte ce qu’il fut, il découvre les limites de ce qu’il est devenu. Le petit mortel qui ne pourra pas déménager pour sa tombe ses privilèges éphémères. Le savait-il? Alors, pourquoi tant d’agitations et de faux émerveillements?

La toilette de l’esprit : la dette de simplicité envers la Nature

L’homme est trop vaniteux quand il a une parcelle de pouvoir ou occupe une position dominante.

Le jour où on lui raconte ce qu’il fut, il découvre les limites de ce qu’il est devenu. Le petit mortel qui ne pourra pas déménager pour sa tombe ses privilèges éphémères. Le savait-il? Alors, pourquoi tant d’agitations et de faux émerveillements?

Tout est fongible dans la vie de tout homme et rien n’est tangible avec le temps. Tout s’évapore et tout pouvoir devient un gaz d’échappement. Il faut s’y attendre donc s’y préparer.

Dans la métamorphose des manipulateurs, les masques finissant toujours par tomber, se révèlent le vrai visage et la réelle nature de celui qui, dans son déguisement et sa fausseté, prenait l’habitude de blanchir son paraître, ne pouvant rien modifier dans sa vraie nature donc son Être.

Une seule leçon de vie qui donne du sens à toute existence humaine est de considérer comme son postulat vital que c’est en faisant du bien à ses adversaires qu’on se libère soi-même de ses propres vulnérabilités parce que seuls vos adversaires vous élèvent.

Simon-Narcisse Tomety

Institutionnaliste de réformes publiques

Installation de la 9ème législature ce dimanche : lire la lettre ouverte de Régis Donald Vidégla

Au Bénin, les députés de la 9ème législature seront installés dimanche 12 février prochain au palais des gouverneurs à Porto-Novo. A quelques jours de leurs installations, Régis Donald Vidégla s’adresse aux 109 députés, toutes tendances confondues. A travers une lettre ouverte, le Consultant en communication et stratégies et Acteur politique insiste sur les 4 priorités pour la prochaine législature.

Au Bénin, les députés de la 9ème législature seront installés dimanche 12 février prochain au palais des gouverneurs à Porto-Novo. A quelques jours de leurs installations, Régis Donald Vidégla s’adresse aux 109 députés, toutes tendances confondues. A travers une lettre ouverte, le Consultant en communication et stratégies et Acteur politique insiste sur les 4 priorités pour la prochaine législature. Lire sa lettre ouverte pour plus de détails.

Lettre ouverte de Régis Donald VIDÉGLA aux députés de la 9ème législature*

Cotonou le 10 février 2023 ;

Madame, Monsieur le Député,

Vous avez bénéficié de la confiance des électeurs béninois à l’occasion des élections législatives du 08 janvier dernier. Toutes mes félicitations.

J’ose espérer que vous savez l’honneur, la passion mais aussi l’exigence qui s’attachent à votre mandat qui s’ouvre ce dimanche 12 février 2023.

En vous élisant, le peuple béninois venait ainsi de partager avec vous ses inquiétudes mais aussi ses espoirs : chômage, pouvoir d’achat, santé publique, éducation, sécurité, services publics, agriculture, changement climatique

Vous êtes élus pour proposer et voter des lois pour le peuple et non contre le peuple. Vous êtes élus pour contrôler les actions du gouvernement et non pour être une caisse de résonnance pour le gouvernement.

Dans le cadre de l’indépendance de l’institution parlementaire et de la séparation des pouvoirs, vous devez décider et agir seuls. Ce n’est pas au gouvernement de décider ou de faire le travail qui vous incombe à votre place.

Dans votre circonscription électorale, chacun de vos électeurs, et j’en suis sûr, ne souhaite pas vous voir devenir spectateurs, dormeurs, tam-tameurs, mangeurs d’arachides en pleine session, trafiquants, prédateurs sexuels, arrogants, insolents et j’en oublie.

Sachez que c’est en assumant, en expliquant, en débattant, en restant humbles et solidaires que vos électeurs et par dessus « futurs électeurs » pourront trouver l’envie d’être fiers de vous et de renouveler leur confiance.

La 8ème législature qui vient de s’achever n’a affronté aucune contradiction, aucune intrigue politique. Je souhaite vivement que la 9ème soit animée à travers des débats pertinents et que l’intérêt général prime sur tout le reste. Une nouvelle législature plus ouverte que celle qui s’achève au regard de la présence de l’opposition.

Oui ! de la divergence naît la discussion, et de la discussion jaillit la lumière. C’est pourquoi, chers élus, débattez, enquêtez, mais surtout consultez et informer le peuple notamment au nom de sa souveraineté.

À titre personnel et pour finir, je voudrais vous inviter à vous pencher sur certains dossiers :

1- Œuvrez pour la prise en charge totale ou à défaut à 80% par l’État béninois des frais de la dialyse pour tous les citoyens béninois.

2- La situation des prisonniers dits politiques et les exilés notamment les créateurs de richesse qui s’y trouvent ;

3- Mettez la pression sur le gouvernement pour que les 2KP ainsi que les autres régions très enclavées bénéficient des infrastructures routières et de la présence de l’État ;

4- Œuvrez pour la revue des choix en matière fiscale, d’orientation de la dépense et du soutien de l’activité économique etc…

Et parce que les temps qui viennent sont graves, notamment les élections de 2026, mon vœu est que chaque parti politique représenté dans ce parlement milite véritablement pour l’unité, la fraternité, la justice, la cohésion, la réconciliation et la paix.

Quant à moi, je ne refuse aucune invitation formelle ou informelle, soit pour partager des idées avec vous, chers députés, soit pour conseiller.

Bonne chance à tous et heureux mandat !

Régis Donald VIDÉGLA

Consultant en communication et stratégies/Acteur politique

 

Décès de René Derlin Zinsou : l’émouvant message de Valentin Djènontin

Le professeur René Derlin Zinsou  est décédé, le samedi 04 février 2023 au CNHU de  Cotonou, à l’âge de 97 ans. A travers un message,  Valentin Djènontin rend un vibrant hommage à l’illustre disparu. Lire le témoignage de l’ancien ministre de la Culture.

Le professeur René Derlin Zinsou est décédé, le samedi 04 février 2023 au CNHU de  Cotonou, à l’âge de 97 ans. A travers un message publié ce 08 février, Valentin Djènontin rend un vibrant hommage à l’illustre disparu. Lire le témoignage de l’ancien ministre de la Culture.

HOMMAGE AU PROFESSEUR RENÉ DERLIN ZINSOU

Pépé s’en est allé. L’Afrique francophone a perdu un cadre d’exception. J’ai perdu un modèle et un ami.

Cher pépé, vous avez été un témoin privilégié de l’histoire politique de l’Afrique des indépendances jusqu’aux temps incertains que nous vivons actuellement en passant par le renouveau démocratique. Aux côtés des grands du continent vous avez été un grand acteur de l’ombre.

Lors de notre dernière entrevue le 1er Août 2022, j’ai eu l’opportunité de m’abreuver une fois de plus de l’histoire politique du Bénin et de l’Afrique sans soupçonner que c’était la dernière fois que je vous verrais, tant la vivacité de votre esprit me rassurait que vous avez encore de nombreuses années à passer avec nous.

C’était autour d’un copieux menu pâte de maïs accompagnée de sauce gombo que vous aviez accueilli mon aîné et collègue, Ministre Saliou AKADIRI, mon ami journaliste Léonce HOUNGBADJI, mon épouse et moi à votre domicile à Paris pour célébrer le 62ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale.

Depuis notre première rencontre par l’entremise du Président Boni YAYI à la veille de l’élection présidentielle de 2016 au Bénin, mon respect et mon admiration pour votre personne n’ont cessé de croître.

Je n’oublierai jamais votre visite à mon domicile à Abomey-Calavi aux lendemains de la levée abusive de mon immunité parlementaire en juillet 2018. Malgré le poids de l’âge, c’est sous une pluie battante que vous étiez arrivé chez moi accompagné de Thomas et de Robert pour me consoler et m’encourager.

C’était un grand honneur pour ma modeste personne. Ce jour, je vous avais dit, Pépé, vous auriez dû m’inviter à aller vous voir à votre domicile que de vous déplacer en personne. Vous m’aviez répondu: « Honorable, j’ai tenu me déplacer vers toi pour te témoigner mon admiration. J’ai écouté avec grande émotion ton discours à l’Assemblée Nationale lors de la séance plénière qui a consacré la levée de ton immunité parlementaire. J’ai été ému par ta densité et ton courage. Je me suis demandé s’il y a encore au Bénin de ces jeunes intègres, intrépides et courageux. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à faire le déplacement vers toi pour te manifester mon soutien. Sois fort. »

Cette démarche paternelle et patriotique a été et continuera d’être pour moi une source de motivation.

Nos nombreuses entrevues qui ont suivi ont été pour moi autant d’occasions pour mieux connaître notre pays à la lumière des détails de son histoire.

Vous nous laissez la lourde tâche de mettre à la lumière vos valeurs, votre sens du travail, votre humilité et votre humanisme qui confortent votre grandeur.

Ma gratitude renouvelée Pépé.

Allez en paix!

Que vos œuvres vous accompagnent!

Paris le 08 février 2023

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin

Eloge de la rigueur : le sacrifice pour une cause (Opinion)

Tout devient catastrophique sans la rigueur. Là où la négligence tue, la rigueur sauve. C’est la rigueur qui fait la conscience professionnelle, la conscience tout court. Sans cette rigueur, les gouvernants d’un pays oublient que leur raison d’être, c’est de répondre, avant toute chose, aux besoins de leurs peuples.

Eloge de la rigueur : le sacrifice pour une cause

Tout devient catastrophique sans la rigueur. Là où la négligence tue, la rigueur sauve. C’est la rigueur qui fait la conscience professionnelle, la conscience tout court. Sans cette rigueur, les gouvernants d’un pays oublient que leur raison d’être, c’est de répondre, avant toute chose, aux besoins de leurs peuples.

Sans cette rigueur, les hôpitaux deviendraient des abattoirs, les écoles seraient des viviers d’élevage de clochards et des égarés, les administrations publiques serviraient leurs chefs et propres intérêts avant de songer à ceux des populations.

La rigueur est l’expression manifeste de l’amour que vous mettez dans les actes que vous posez afin de vous rendre inutile car nul n’est une île, et chaque acte doit être considéré comme la part de ses dettes envers Dieu, sa patrie et son continent.

La rigueur est le sens que l’homme donne à sa vie et aux relations humaines; elle est la première valeur éthique de l’homme et de tout homme. C’est par la rigueur que se jouent les permissions, les restrictions et les interdictions, surtout dans ce monde de tricheurs, d’accaparateurs et de manipulateurs dans lequel nous évoluons et où la vérité est combattue pour que prospère la fausse vérité des menteurs et des méchants.

Que vaut alors la rigueur sans méthodes et outils, sans déconstruction, construction et reconstruction?

La rigueur n’est pas une pathologie à comparer au laxisme et au sentimentalisme qui sont les causes premières de tout système en déclin ou en faillite.

La rigueur n’est pas, non plus, le comportement de ces personnes qui cherchent à dominer, écraser, humilier, violenter, vouloir de l’échec des autres.

La rigueur est humaniste car mue par le bon sens, la triangulation, la recherche de compromis mais jamais la compromission. Malheureusement, beaucoup prennent les gens haineux et méchants pour des personnes rigoureuses. A la limite, il s’agit là d’une rigueur malsaine.

Lorsque vous choisissez d’appliquer la loi aux autres, donnez à vous-même l’exemple que cette loi, de par son impartialité est opposable d’abord à vous-même. C’est par là que vous serez compris et suivi, alors vous devenez un vrai guide éclairé, un leader faisant du peuple ses compagnons, et de ses besoins, un portefeuille de réponses prioritaires et la raison d’être de l’Etat.

Oui, nous rêvons dirait-on et pourtant, la qualité d’un chef par rapport à son intégrité commence par la rigueur et non par la jouissance du pouvoir.

La rigueur c’est le postulat que seules l’organisation et la planification sur la base d’un but précis permettent à l’homme de mobiliser ses énergies pour relever ses niveaux d’efficacité impactante.

La rigueur méthodologique n’est pas à assimiler aux errances cafouilleuses et rigueurs capricieuses sans but et sans résultat.

Chacun doit apprendre à faire violence sur lui-même pour sa culture de la rigueur. La rigueur est l’arme inséparable de celui qui a des principes de vie saine et pour qui, la parole d’honneur est sacrée : son oui est non substituable à son non. Il déteste la tricherie intellectuelle et matérielle. Il assume ses responsabilités et ne cherche pas à plaire là où il est impérieux de déplaire. Il ne vit pas pour le regard des autres mais pour son propre regard sur la base de la contradiction et d’une force de proposition.

Le premier protecteur de l’homme c’est sa rigueur portée par une foi inébranlable. Toute autre considération est fausse. Partout où la rigueur est banalisée et piétinée, c’est la cour du roi Pétaud et ça pète dans tous les sens; quand le chat n’est pas là, les souris se mirent à danser, c’est l’anomie totale.

Quand il s’agit d’un Etat, sans la rigueur, pas de puissance publique donc pas de qualité d’offres de services publics.

Vouloir combattre la rigueur, c’est opter pour la promotion d’un Etat voyou. Si tel est votre choix, détruisez la rigueur et prospèrera l’anomie par la stratégie de contournement des textes et l’enlisement dans les jonglages, l’amateurisme, la tricherie, l’echec des politiques publiques, l’enrichissement illicite, la faillite institutionnelle généralisée, l’embrasement de chaque pays et du continent, l’utilisation de l’argent public afin d’acquérir des armes pour les guerres fratricides au lieu d’investir dans le développement humain.

Bonne chance au laxisme et rendez-vous à l’heure du bilan sans résultats probants.

La rigueur c’est le chemin des prouesses et cette voie est interdite à ceux qui n’ont pas leurs permis de conduire et de construire.

Simon-Narcisse Tomety

Institutionnaliste de réformes publiques

Les grandes dates des élections en 2026, parrainage des candidats à la présidentielle 2026, … Valentin Djènontin en parle dans cette analyse (Opinion)

Un débat fait polémique depuis quelques semaines dans les médias et sur les réseaux sociaux au Bénin et dans la Diaspora. Il s’agit de savoir, qui des députés élus en 2023 ou en 2026 seront les parrains aux candidats à l’élection présidentielle de 2026 ?

BENIN : PARRAINAGE DE LA PRESIDENTIELLE DE 2026

Un débat fait polémique depuis quelques semaines dans les médias et sur les réseaux sociaux au Bénin et dans la Diaspora. Il s’agit de savoir, qui des députés élus en 2023 ou en 2026 seront les parrains aux candidats à l’élection présidentielle de 2026 ?

A la lumière des textes actuels et disponibles (non consensuels et crisogènes bien sûr), je voudrais apporter ma modeste contribution pour éclairer l’opinion.

Deux textes de loi serviront de soubassement à ma réflexion. Il s’agit de :

– Loi N° 2019-40 du 07 novembre 2019 portant révision de la Loi numéro 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin. (Constitution révisée).

– Loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral. (Code électoral).

Dans cet exercice, j’ai souhaité de façon pédagogique aller terre à terre et de façon progressive pour faciliter la compréhension du sujet à tout le monde.

L’année 2026 est annoncée comme l’année des élections générales.

Le Titre X-1 nouveau de la Loi N°2019-40 du 07 Novembre 2019 portant révision de la Loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin traite des élections générales.

« A titre d’élections générales, sont organisées dans une même année électorale, les élections législatives et communales simultanément, puis l’élection du président de la République….. ». Article 153-1 alinéa 1.

Dès cet instant, à l’aide de la constitution et du code électoral, nous pouvons commencer à faire les décomptes pour connaître les dates des prochaines élections au titre de l’année électorale 2026 et par ricochet, définir qui peuvent être les parrains potentiels ou probables des candidats à l’élection présidentielle de 2026.

Quand auront lieu les élections couplées législatives et communales de 2026 ?

L’article 153-2, constitution révisée dispose : « les élections couplées, législatives et communales, sont organisées le deuxième dimanche du mois de janvier de l’année électorale… ». Autrement dit, les députés de 2026 seront élus le dimanche 11 janvier 2026. (Voir aussi Article 7 Loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral).

« …. Les députés élus à l’Assemblée Nationale entrent en fonction et sont installés le deuxième dimanche du mois de février de l’année électorale…. ». Autrement dit, les députés élus en 2026 entreront en fonction le dimanche 08 février 2026.

« …. Les conseillers communaux élus entrent en fonction et sont installés entre le premier et le troisième dimanche du mois de février de l’année électorale. ». Autrement dit, les maires élus en 2026 entreront en fonction du dimanche 1er au dimanche 15 février 2026.

Quelle est la date de l’élection du président de la République en 2026 ?

L’article 153-3, alinéa 1, constitution révisée dispose : « L’élection du président de la République est organisée le deuxième dimanche du mois d’Avril de l’année électorale… ». Autrement dit, en 2026, le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le dimanche 12 avril 2026. (Voir aussi Article 8 du code électoral).

Article 153-3 Alinéa 4 : « Dans tous les cas, le président de la République élu entre en fonction et prête serment le quatrième dimanche du mois de mai ». Autrement dit, le nouveau président de la République qui sera élu en 2026 entrera en fonction le dimanche 24 mai 2026.

Ces différentes dates étant connues, nous allons progressivement, par déduction et sur la base des dispositions de la constitution révisée et du code électoral, déterminer les autres dates afin de répondre à la question, lesquels des députés de la 9ème ou de la 10ème législature seront les parrains des candidats à l’élection présidentielle de 2026 ?

Quelles sont les dates de la campagne électorale comptant pour la présidentielle de 2026 ?

L’article 46 de la Loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral dispose : « La campagne électorale est déclarée ouverte par le président de la CENA. Elle dure quinze (15) jours. Elle s’achève la veille du scrutin à zéro (00) heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin ». Autrement dit, la date de l’élection présidentielle de 2026 étant le dimanche 12 avril 2026, la campagne électorale prendra fin le vendredi 10 avril 2026 à minuit. En d’autres termes, la campagne électorale au titre de l’élection présidentielle de 2026 couvrira la période allant du vendredi 27 mars à zéro heure au vendredi 10 avril 2026 à minuit.

Quelle est la date limite de dépôt du dossier de candidature à la présidentielle de 2026 ?

L’article135 de la Loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral dispose : «Les dépôts de candidature sont faits cinquante (50) jours avant l’ouverture de la campagne électorale pour le premier tour du scrutin… ». Autrement dit, le début de la campagne électorale pour l’élection du président de la République en 2026 étant le 27 mars 2026, cinquante (50) jours avant cette date tombe alors au jeudi 05 février 2026.

Il ressort donc de ces différentes dispositions et des décomptes que le dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle de 2026 est le jeudi 05 février 2026.

Qui sont les personnes habilitées à parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026 ?

L’article 44 nouveau de la constitution révisée dispose : « Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice-président de la République s’il n’est dûment parrainé par des élus dans les conditions et suivant les modalités fixées par la loi » (10ème et dernier tiret dudit article).

A l’article 132 du code électoral de préciser : « Nul ne peut être candidat aux fonctions du président de la République ou de vice-président de la République s’il n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou maires correspondant à au moins 10% de l’ensemble des députés et des maires ». (8ème tiret dudit article).

Combien faut-il de députés et/ou maires pour parrainer un candidat à l’élection présidentielle de 2026 ?

Suivant les nouvelles lois en vigueur, le Bénin dispose désormais de :

– 77 Maires désignés (nommés).

– 109 Députés élus (supposés élus).

Le nombre total de parrains potentiels fait donc 77 + 109 soit 186 élus (ou nommés).

Le nombre minimum de parrains exigé par le code électoral étant de 10%, il faut 186 : 100 * 10 soit 19 députés et/ou maires par candidat pour être parrainé.

Le nombre minimum de parrains par candidat étant connu, intéressons-nous à présent aux députés qui pourraient parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026.

Récapitulatif

– Dimanche 08 janvier 2023 : Election Députés 9ème législature

– Dimanche 12 février 2023 : Installation Députés 9ème législature

– Dimanche 11 janvier 2026 : Election Députés 10ème législature et conseillers communaux 5ème mandature.

– Dimanche 08 février 2026 : Installation Députés 10ème législature

– Dimanche 1er au dimanche 15 février 2026: Installation Conseillers/Maires 5ème mandature.

– Jeudi 05 février 2026 : Fin dépôt dossiers de candidature à l’élection présidentielle de 2026.

– Vendredi 27 mars au vendredi 10 avril 2026 : Campagnes électorales pour présidentielle 2026

– Dimanche 12 avril 2026 : Premier tour scrutin élection président de la République.

– Dimanche 24 mai 2026 : Installation et prestation de serment du président de la République élu.

CONCLUSION

La date limite de dépôt de dossier de candidature à l’élection du président de la République de 2026 étant fixée au jeudi 05 février 2026 conformément aux dispositions de la Loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral ; en l’état actuel des choses et sans tenir compte de la fantaisie de la CENA et de la prochaine révision de la constitution et du code électoral, les députés habilités à parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026 sont bel et bien ceux élus le dimanche 08 janvier 2023 et dont l’installation est prévue pour le dimanche 12 février 2023.

Les députés qui seront élus le 11 janvier 2026 et dont l’installation est prévue pour le 08 février 2026 ne pourraient être habilités à parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026 dont la clôture du dépôt des dossiers est pour le jeudi 05 février 2026, car la date de leur prise de fonction est postérieure à la date de clôture du dépôt des dossiers.

Au total et en tout état de cause, les potentiels parrains des candidats à l’élection présidentielle de 2026 sont :

– Les députés élus et installés le 12 février 2023,

– Une partie des maires nommés de 2020 encore en exercice jusqu’au 05 février 2026,

– Une partie des nouveaux maires installés entre le 1er et le 05 février 2026.

Voilà qui est clair. Mon exposé n’est que la traduction des lois votées et imposées au peuple souverain par les députés nommés par l’exécutif en 2019.

Tout autre lecture ou interprétation n’est que ruse et manipulation.

Néanmoins, je ne suis pas naïf pour croire que ce régime est capable du moindre respect de ses propres lois. Désormais au Bénin, plus de justice, plus de droit, plus de respect des lois par ceux qui sont pourtant chargés de veiller à leur application, plus d’institutions républicaines crédibles indépendantes du pouvoir exécutif.

Chaque jour, le pouvoir exécutif et toutes les institutions de la Républiques s’emploient à le prouver à travers les décisions les plus abjectes, ridicules, horribles et bouleversantes particulièrement lorsqu’il s’agit d’élection.

– 2019 : certificat de conformité d’exclusion de l’opposition des élections législatives ; nomination des députés d’un seul parti politique bicéphale dans un parlement monocolore ; tuerie massive de la population à balles réelles ; emprisonnement massif de citoyens.

– 2020 : exclusion de l’opposition des élections communales, vote de loi interprétative en plein processus d’installation des conseils communaux pour la nomination des maires (postes pourtant électifs).

– 2021 : prorogation anti constitutionnelle du mandat du président en exercice ; exclusion de l’opposition de l’élection présidentielle ; auto proclamation du président de la République ; arrestation, emprisonnement en masse des opposants réclamant l’application stricte de la Constitution de 1990 que le peuple souverain s’est librement donné, puis condamnation de certains à de lourdes peines. Beaucoup continuent de croupir en prison.

– 2023 : chicaneries diverses administratives et fiscales (certificat de résidence et quitus fiscal) sur les candidats de l’opposition aux élections législatives ; semblant d’ouverture, d’inclusion avec la censure et le contrôle de la liste de candidature du parti d’opposition. Malgré le vote massif du peuple au profit du parti d’opposition Les Démocrates qui sort largement majoritaire avec les résultats des urnes, l’attribution des sièges a été faite d’autorité et de façon arbitraire pour fabriquer une majorité fictive de façade au Chef de l’Etat. Les feuilles de dépouillement et les procès verbaux malgré les fraudes massives connues et vues de tous sur les réseaux sociaux, les votes multiples, les bourrages d’urnes, ces documents sont classés secret défense avec pour conséquence l’énoncé de la caducité des documents électoraux par la CENA devant la Cour Constitutionnelle alors que celle-ci continue encore d’étudier le contentieux électoral. Le seul but recherché, c’est empêcher la manifestation de la vérité des chiffres sortis des urnes.

Dans ces conditions, sans préjuger de la prochaine révision de la constitution et de toutes les lois électorales subséquentes avec leur lot de surprise, croire à une quelconque application correcte des textes dans le cadre des élections de 2026 pour en assurer la crédibilité et la transparence serait la pire des naïvetés si les forces vives de la Nation ne s’organisaient autrement pour faire respecter par les autorités la voix du peuple souverain.

Dieu sauve le Bénin.

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin