Dossier Hounvi : Et si on allumait la flamme du patriotisme (Opinion)

J’observe ces derniers jours, une levée de boucliers élitiste sinon parcellaire face à ce qu’il convient d’appeler Steve Amoussou Thriller. Tant pis pour ceux qui peinent à reconnaitre qu’il s’agit d’un enlèvement ou de kidnapping.

Ne pas l’appeler ainsi revient à déclarer une guerre aveugle à la justice béninoise et togolaise et au Droit en général, car ici, le lexique est bien précis et ne s’accommode guère de l’à peu près. Que des ravisseurs reconnus et identifiés comme tels, soient jugés et condamnés pour certains et relaxé pour le cas Ouanilo Fagla, le vin est tiré et seuls ceux qui voient le verre à moitié rempli, peuvent le boire.

Qu’importe ! Que mandat d’arrêt soit décerné contre X ou Y ; le même Traité qui consacre Interpol a prévu les conditions d’extinction du mandat et bien grincheux qui peut voir déjà entre le Togo et le Bénin, matière à faire distendre davantage une relation qui n’était déjà pas des plus directes et franches. Bien tendancieux et risqué d’affirmer urbi et orbi que l’affaire Steve Amoussou supplante des affaires déjà plus corsées et qui n’ont pas poussé les deux pays à une escalade diplomatique.

Depuis mi-Aout que l’opinion a été alertée de l’enlèvement, du kidnapping de Steve Amoussou au Togo au quartier Adidogonmè, que n’avions-nous pas entendu ?

Que d’expertises ! que de débats ! que d’élucubrations !

Justice expéditive pour des ravisseurs, oui ! Le Procureur spécial s’est autosaisi du dossier – certainement pour donner un coup de frein au mandat d’arrêt international émis par la justice togolaise – ceux qui clament que le mandat d’arrêt est inextinguible devrait tenir compte des relations bilatérales entre les deux pays en matière de coopération policière, parce que l’effacement de noms de cette liste rouge, est également prévu suivant une procédure spéciale. Laquelle procédure a bien été appliquée dans certains pays où la Justice bénéficie pourtant d’une certaine crédibilité.

Justice expéditive, oui ! Mais que dire du déroulé de l’audience ? Quand la partie civile soulève dans un premier temps, l’incompétence de la CRIET devant des prévenus, mais n’en fait pas un scandale judiciaire au point d’ameuter l’opinion publique puis vient plaider une condamnation civile des ravisseurs, pour l’enlèvement de Steve Amoussou constitué lui aussi partie civile dans ce procès.

Et que dire enfin, de tous ces Experts patentés qui, pour nous apprendre les règles en matière de procédure policière, comme si toute leur carrière durant, toutes les procédures se sont déroulées dans les règles de l’art… Qui, en oublient de rappeler que Steve Amoussou a été inculpé pour des faits que lui reprochent des victimes.

Pour rappel, dans un dossier jugé en Cour d’assises, l’accusé a déclaré et soutenu devant la Cour, avoir été conduit au Commissariat, pour tentative de vol de moto, sur clameur publique. Et jamais, il n’a été exigé que la prétendue moto soit montrée à l’audience, parce que les faits pour lesquels comparaissait cet accusé, n’avaient aucun lien avec un prétendu vol de moto.

Bien au contraire, le cahier de PV de Police ne comportait même pas cette mention. Et justice a été rendue contre l’accusé, pour le crime de Disparition mise à sa charge, lequel croupit encore en prison, alors même que la Cour constitutionnelle du Bénin a déclaré cette détention arbitraire et contraire à la Constitution.

Je comprends que la liberté d’expression soit défendue bec et ongle, par nombre de citoyens, mais que répondre à cette importante frange de la population taiseuse, indifférente voire agacée, qui en a marre de voir leur pays subir l’opprobre d’une série de dénonciations sans fin, si bien entendu la Justice parvenait à établir l’unicité de la personne inculpée.

Que répondre à cette importante minorité choquée exacerbée et révoltée par les dénonciations et les humiliations de leurs parents, au nom d’une hypothétique liberté d’expression, principe par ailleurs sacro-saint en régime démocratique, même si en Démocratie, être libre, c’est connaitre la liberté de l’autre…

Allumons un peu cette fibre patriotique et arrêtons de claironner sur ce qui n’arrange guère les deux pays voisins. Il y a comme une volonté de voir les pistes entre le Togo et le Bénin s’embrouiller. Mais l’oiseau qui appelle la pluie, sera le premier sans abri, quand l’orage inespéré, fera danser grands et petits arbres…

A bon entendeur… j’ai dit !!!

Hermann Parfait Aniambossou

Leçon de vie : Dah Djankaki révèle le secret pour avoir une longue vie

En ce jour d’anniversaire et surtout de mes 18 ans d’admission à la retraite,je m’en voudrais de ne pas donner la recette qui pourrait être le secret de vie et de longévité.

En ce jour d’anniversaire et surtout de mes 18 ans d’admission à la retraite,je m’en voudrais de ne pas donner la recette qui pourrait être le secret de vie et de longévité.

Rien que la vérité,la franchise et la sincérité dans les relations humaines.

J’ai accumulé un certain nombre d’années d’expériences dans ma vie professionnelle.

En Mars 1990 au lendemain de la conférence nationale, j’occupais le poste de Directeur des Affaires Financières et Administratives dans un ministère de souveraineté.

A l’époque, certains ministres n’avaient pas de véhicule de fonction en raison de l’austérité en cours sous les négociations avec le FMI.

Dans ces conditions le Ministre nommé en 1989 était obligé d’aller négocier avec le ministre des finances un véhicule du Pool administratif pour en faire son véhicule de fonction.

Mais voilà,, à l’avènement du régime de transition,le Ministre déchu, avant de passer service,a pris le soin d’ aller logiquement déposer ce véhicule au ministère des finances.

Un mois environ plus tard,le nouveau ministre m’appelle dans son bureau pour me demander de l’aider à faire rendre gorge à ce ministre sous la révolution,en contrepartie d’une haute fonction après l’adoption du nouvel organigramme des ministères.

Ma réponse fut catégorique : le véhicule objet de cette tractation ne figure pas sur la liste des biens matériels du ministère dont je suis le gestionnaire.

La semaine suivante,je suis affecté au ministère de la fonction publique sans autre forme de procès.Je n’ai pas compris comment j’ai été nommé Chef de cabinet du ministère.

Un an plus tard, je fus nommé à nouveau par le remplaçant de ce ministre en courroux,à une fonction encore plus élevée.

Moralité de cette histoire,

le ministre qui voulait rendre gorge à cette époque n’est plus de ce monde depuis plusieurs années,alors que le ministre qu’on voulait coûte que coûte culpabiliser et moi sommes encore en vie .

N’y a-t-il pas vraiment une vie après le pouvoir.

Au ministère de l’intérieur, Président de la commission des débets.Je pouvais brutaliser tous ceux qui sont mis en débets par l’État comme l’exigeait la révolution.

J’avais à l’occasion,le pouvoir de la force à la commande, avec les officiers de gendarmerie et de Police sous ordre,mais ma méthode était le dialogue et la persuasion.

Tout ceci pour enseigner à la jeune génération :

En matière de gestion administrative au niveau de l’Etat,si l’on vous envoie,il faut savoir envoyer.

Dah Missigbè Djankaki III

Chef de la Collectivité Ayatovi -Ganmènou

Dossier Hounvi : Une certitude (Opinion)

A mesure que les nuages se dissipent, la ténébreuse affaire relative à l’arrestation du compatriote béninois Steeve Amoussou révèle les dessous d’un dossier à forte connotation diplomatique.

C’est une première en effet, hormis les interventions de l’hyperpuissance américaine, qu’un pays tiers intervient dans un autre pays, pour enlever un de ses concitoyens qu’il estime en froid avec des règles déontologiques et juridiques.

Si on se réfère au cas Hamani Tidjani, le Nigéria fort de sa puissance militaire et économique, ne s’est pas bombé le torse pour venir l’enlever au Bénin. Il a fallu l’arrestation de ce dernier par la Police béninoise et son transfèrement aux autorités nigérianes, pour y être jugé suivant le corpus législatif et judiciaire du Nigéria.

Pour les autres cas, nous évoquerons le dossier Disparition de Dangnivo. Pour rappeler aussi que lorsque la Justice béninoise a décerné mandat d’arrêt contre Codjo Cossi Alofa, qui aurait pris la fuite de la très haute et sécurisée prison civile d’Akpro Missérété, ce dernier a soutenu mordicus, s’être rendu de son propre chef aux autorités policières du Togo, pour être finalement extradé vers le Bénin, afin dit-il, d’éviter de se faire éliminer par course poursuite. Pour rappel, et devant le juge, Alofa Codjo a soutenu n’avoir jamais fugué de prison, si ce n’était un coup savamment monté pour l’extraire de cette maison d’arrêt. Soit !!!

Un dernier cas qui illustre la parfaite coopération transfrontalière entre le Bénin et le Togo en matière de criminalité, c’est le dossier KGB. Ce dernier arrêté au Togo, a été transféré à la Police béninoise, pour répondre des faits qui lui sont reprochés.

On comprend alors aisément cette levée de boucliers et l’incompréhension que suscite ce qu’il convient d’appeler Enlèvement de Frère Hounvi, que dis-je, Steeve Amoussou.

Une constance dans ce dossier : Celui qui se trouvait dans le viseur de la Police béninoise, c’est Frère Hounvi. Un prête nom qui ne figure nulle part dans les livres officiels du Togo.

Le Bénin pouvait-il de ce pas, demander et obtenir l’arrestation puis l’extradition de Frère Hounvi et l’obtenir ? Impossible, puisque le Togo a beau jeu d’affirmer qu’un tel nom est inconnu de ses services civils.

Le Bénin pouvait-il demander et obtenir l’arrestation puis l’extradition de Steeve Amoussou ? Pas évident, puisque Steeve Amoussou ne peut être poursuivi pour des faits qu’on pourrait reprocher à Frère Hounvi, lequel n’existe pas civilement, en tout cas, pas au Togo.

Et le Togo serait en droit d’exiger qu’on lui notifie clairement les éléments qui justifieraient la poursuite contre Steeve Amoussou et comment il a pu se faire identifier tel.

D’où l’option Enlèvement qui s’imposait aux autorités béninoises pour emmener Steeve Amoussou alias Frère Hounvi à répondre de ses affirmations. Comme quoi, « A malin, malin et demi ».

Maintenant que le jeu est fait, l’autre confusion née de la dénégation de Steeve Amoussou à reconnaitre que c’est lui, Frère Hounvi, se justifie bien. Parce qu’il va falloir aux autorités béninoises, prouver que Frère Hounvi est bien Steeve Amoussou.

Chose pas assez difficile tout de même, quand on se réfère aux technologies de pointe actuellement en vogue et aux mains des autorités de tout pays sérieux.

Autre indice qui pourrait confondre le prévenu, c’est l’arrêt de diffusion de nouvelles chroniques depuis son arrestation.

Pour le reste, le Togo est en droit de rougir, sauf à reconnaitre que le Bénin a dû faire usage de moyens appropriés et souverains, pour dénicher un citoyen béninois qui semait quelque peu, la confusion dans les cœurs.

Une chose est certaine : Jamais au Bénin, il n’a été possible et permis à un citoyen togolais sur ce sol, de déblatérer autant sur la gouvernance pas trop catholique d’une Dynastie au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle.

A bon entendeur… J’ai dit

Par Hermann Parfait Aniambossou

La plume de midi : Possible erreur sur la personne ?(Opinion)

Qu’un citoyen, fut-il béninois, togolais ou même réfugié d’un tiers pays vivant au Togo soit kidnappé ou enlevé, nul n’en savait rien ; si ce n’était l’alerte rapide et rageuse donnée par le sieur Martin Rodriguez. Dans cette vidéo devenue virale, l’homme d’affaires menaçait vertement les instigateurs dudit enlèvement, pointant du doigt accusateur le régime Talon, qu’il présumait en être à l’origine.

De là est partie la fumée qui annonçait la prise du joker dont nombre de béninois y compris moi, ignoraient l’existence sinon l’identité réelle, et les réelles motivations de ses chroniques acerbes et très critiques contre le régime en place. Ce n’est qu’une fois au Bénin, que l’identité Steve Amoussou sera connue et collée à l’homme qui serait kidnappé au Togo, au quartier populeux d’Adidogonmè, et présenté plus tôt comme Frère Hounvi.

Très tôt et sans grande précaution, les pourfendeurs du régime Talon et des acteurs de la société civile emboucheront la trompette de la dénonciation, exigeant sans condition et sans délai, la libération immédiate de Frère Hounvi, dont les chroniques alimentaient si bien la polémique et les débats.

Le suspect sera écouté et mis sous mandat de dépôt, avant même que ne surgisse une autre polémique. L’un des Avocats du mis en cause soutient que son client Steve Amoussou, ne se reconnaitrait pas comme étant Frère Hounvi. Très belle parade. Belle ruse !!!

De fait, frère Hounvi n’avait aucune existence légale.

Dans une telle hypothèse, les chroniques de frère Hounvi devraient continuer de fleurir sur les réseaux sociaux sans interruption, malgré la détention de Steve Amoussou.

Dans une telle hypothèse, ceux qui avaient soutenu le rapt de Frère Hounvi, se doivent de revenir rapidement et sans délai, sur leurs propos pour un démenti formel.

Car, entrainer tout un peuple dans un tel doute, c’est insulter le savoir-faire des services de renseignements qui ont certainement usé de moyens de bord y compris ceux illégaux et illégitimes, pour dénicher celui qui est présenté aujourd’hui comme Frère Hounvi et se trouve aux mains de la justice béninoise.

L’avocat a peut-être oublié de relire ses propos, aux premières heures de l’interpellation du Sieur Steve Amoussou, lequel lui aurait narré le déroulement de l’enquête et les autres personnes interpellées.

La rumeur propagée par certaines langues et qui consiste à soutenir une erreur sur la personne aux mains de la justice béninoise et présentée comme Frère Hounvi, pourrait être une cause d’aggravation sinon d’alourdissement de la procédure, si par mégarde l’interrogatoire ou des faits et les confrontations à la barre, corroboraient l’unicité de la personne.

Les nombreuses langues qui disent soutenir et prêter mains fortes au Frère Hounvi incarcéré, pourraient se taire et se décourager à jamais, si ce qui est présenté aujourd’hui comme erreur monumentale et grotesque, finit par révéler l’unicité de la personne écrouée.

En Afrique et le dicton le dit si bien, la faute avouée est à moitié, pardonnée.

Le dilatoire ne marche pas à tous les coups.

A bon entendeur, j’ai dit…

Hermann Parfait Aniambossou

Tournée gouvernementale de reddition de comptes : les réserves de Narcisse Tomèty (Tribune)

Les enfilades de sentiments flatteurs d’autosatisfaction  n’autorisent personne à se poser de bonnes questions sur l’endettement financier du pays. Ce mode de gouvernance cache les gaspillages et les déperditions de ressources publiques de plus en plus rares. Il traduit à n’en point douter l’impuissance d’un parlement cabaleur qui vote le budget général de l’État et les lois de règlement, reçoit chaque année le discours d’autosatisfaction sur l’état de la Nation présenté par le président de la république à cette représentation nationale reconnue pour sa faillite du contrôle politique de l’action gouvernementale.

Normo-communication et grandiloquence : quand les réalisations ne suffisent plus pour témoigner par la loi de l’omerta!

Les enfilades de sentiments flatteurs d’autosatisfaction  n’autorisent personne à se poser de bonnes questions sur l’endettement financier du pays. Ce mode de gouvernance cache les gaspillages et les déperditions de ressources publiques de plus en plus rares. Il traduit à n’en point douter l’impuissance d’un parlement cabaleur qui vote le budget général de l’État et les lois de règlement, reçoit chaque année le discours d’autosatisfaction sur l’état de la Nation présenté par le président de la république à cette représentation nationale reconnue pour sa faillite du contrôle politique de l’action gouvernementale.

– Dans la culture administrative africaine, aucune initiative visant l’analyse d’impact de la réglementation ne se réalise dans nos pays, et le peuple est souvent soumis aux  rétropédalages opportunistes lorsqu’une loi pêche par immaturité, incompétence et tricherie flagrante.

– Les rapports d’audit sur l’action publique sont cachés et ne sont exhibés qu’à compte-gouttes quand il s’agit de sacrifier un bouc qui ne veut pas se comporter comme un mouton de panurge sinon, les loups ne se mangent pas entre eux.

A quoi sert une obligation de rendre compte des mandats et de leurs politiques publiques quand le peuple ne compte pas dans les choix opérés par leurs dirigeants au sommet de l’État et quand ces derniers méprisent le sacrifice proportionnel?

A quoi sert de faire une reddition de compte quand le peuple a élu démocratiquement des gens qui transforment en cours d’exercice leur mandat en pouvoir autocratique, messianique,  concentrationnaire et répressif avec de vastes opérations de chasse à l’homme?

Le peuple doit choisir entre serrer ses ceintures, pratiquer la sagesse japonaise (*ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire*), opter pour la prison, l’exil ou la mort.

– Est-ce que le caractère éphémère de la vie peut être un prétexte pour se taire face aux abus?

– Les 3 singes sages sont certes un symbole culturel japonais qui résonne aussi dans les consciences collectives africaines, seulement qu’en appliquant ce référentiel à la lettre, l’élite africaine toupilleuse continuera le braconnage des valeurs et il n’y aura plus de sages singes dans les forêts africaines.

Les Africains imbibés d’un d’un amour franc pour leur patrie doivent lutter contre la méchanceté systémique en osant combattre *le mal qui est vu, le mal qui est entendu et le mal dont on parle* qui menacent la stabilité et la performance de l’État, le vivre-ensemble et bien-être de tous.

Dès lors, quelle reddition de comptes fait-on sans visibilité sur les salaires politiques et les coûts de réalisation privant le peuple de son pouvoir souverain de questionner la pertinence, l’efficacité, l’efficience et les impacts des comportements des dirigeants et de l’offre de services publics ?

Dans l’opacité absolue des données, l’évaluation populaire est inutile.

Comment un peuple peut-il se réconcilier avec (…) de citoyenneté qui  interdisent l’expression libre de l’opinion publique ?

La reddition de compte n’est pas une séance de rattrapage pour corriger une gouvernance autocratique en phase terminale d’un régime politique qui a tout le temps étouffé son peuple  par des menaces et la peur .

– Elle doit être un  mécanisme de gouvernance participative de toute action publique du premier au dernier jour du mandat du régime.

En somme, on ne corrige pas une gouvernance autocratique par une gouvernance démocratique en organisant un carnaval de reddition de comptes à un peuple qui n’a jamais été un acteur de la chaîne décisionnelle de l’Etat.

– Comme quoi, ce n’est pas le jour de la chasse qu’il faut élever son chien. Lorsque, seuls les rapports de force fondent votre compréhension de la puissance publique et des politiques publiques, il ne sert à rien de faire la publicité de vos réalisations, il faut conserver votre élan d’exclusion et la normo-communication jusqu’aux élections.

Quand vous dictez la loi, sachez que dan l’isoloir, c’est le peuple qui dicte sa volonté, sa loi et ses préférences après l’évaluation non complaisante de vos pratiques du pouvoir à travers vos réalisations et vos abus.

– Cette fois-ci, les usurpateurs de la souveraineté du peuple ont intérêt à faire attention à leurs abus car personne n’acceptera le vol de citoyenneté. Chat échaudé craignant l’eau froide, assez de vigilance!

Seuls comptent pour un peuple la qualité et la continuité de l’offre de services publics avec son témoignage de satisfaction ou d’insatisfaction. Voilà ce à quoi sert le bulletin de vote  d’un citoyen.

Respecter l’opinion publique et c’est la vraie voix du peuple qui vous indique vos qualités et vos défauts.

Quand un peuple siffle la fin de votre règne, faites vos bagages et retirez-vous pour ne pas ramasser un flot d’humiliations à force de jouer aux saprophytes.

Aucun peuple n’est ingrat, il n’y a que des dirigeants ingrats quand ils confondent ces deux verbes d’action dans l’exercice du pouvoir d’État : servir ou profiter.

Simon-Narcisse TOMETY

Affaire bases militaires françaises au Bénin : Richard Boni Ouorou fait une mise au point à l’AES et interpelle le Gouvernement Béninois

Richard Boni Ouorou se prononce sur la polémique de l’existence ou non de bases militaires françaises au Bénin. Sur la question, le Politologue a d’abord fait une mise au point aux Etats accusateurs, notamment le Niger ou encore le Burkina-Faso, avant d’inviter le Gouvernement béninois à la transparence.

Richard Boni Ouorou se prononce sur la polémique de l’existence ou non de bases militaires françaises au Bénin. Sur la question, le Politologue a d’abord fait une mise au point aux Etats accusateurs, notamment le Niger ou encore le Burkina-Faso, avant d’inviter le Gouvernement béninois à la transparence. Détails ci-dessous.

« Chers amis,

Sur la question de l’établissement de bases militaires françaises au Bénin , il est impératif de souligner que le Bénin exerce son droit souverain de prendre des décisions stratégiques en matière de sécurité nationale et de lutte contre le terrorisme, sans avoir à se justifier auprès de ses voisins.

Cette indépendance décisionnelle est comparable à celle du Niger, qui a engagé une coopération avec la Russie sans consultation préalable du Bénin.

Ainsi, le respect mutuel de la souveraineté nationale est essentiel et exigible de par et d’autre.

Par ailleurs, il est crucial que la population béninoise, en raison de son histoire complexe avec l’ancienne puissance coloniale, exige une transparence totale de la part de son gouvernement concernant toute forme de coopération militaire notamment avec la France pour éviter les dérives semblables à celles de la république sœur de Cote-d’Ivoire.

Une telle transparence est non seulement un droit démocratique, mais également une nécessité pour garantir la légitimité et l’acceptabilité de ces initiatives au sein de notre nation.

Prenez soin de vous et excellente semaine ».

Boni Richard Ouorou

Présidentielle 2026 au Bénin : Tomèty invite chaque Béninois à faire cet exercice (Tribune)

Patrice Talon à son investiture comme chef de l’Etat du Bénin disait avec grand enthousiasme : « Je ferai de mon mandat unique, une exigence morale ». Dans moins de deux ans, il épuisera ses deux mandats parce que le premier mandat était insuffisant pour terminer le job et faire des miracles comme il l’a déclaré à l’Elysée devant François Hollande, chef de l’Etat français. Il a promis aux Béninois d’être très actif pour les élections générales de 2026. Alors, plusieurs questions se posent : 

En 2026, qui et quel profil métier pour gouverner en rassembleur les Béninois ?

Patrice Talon à son investiture comme chef de l’Etat du Bénin disait avec grand enthousiasme : « Je ferai de mon mandat unique, une exigence morale ». Dans moins de deux ans, il épuisera ses deux mandats parce que le premier mandat était insuffisant pour terminer le job et faire des miracles comme il l’a déclaré à l’Elysée devant François Hollande, chef de l’Etat français. Il a promis aux Béninois d’être très actif pour les élections générales de 2026. Alors, plusieurs questions se posent :

– sera-t-il le vice-président dans un duo présidentiel à partir 2026 en imitation du modèle des va-et-vient à la Poutine?

– Seront-ils deux hommes d’affaires amis à la tête du Bénin à partir de 2026?

– Prendra-t-il la décision de se retirer sur la base de candidatures issues de l’organisation des  primaires au sein de chaque groupe politique de sa mouvance présidentielle ou imposera-t-il un duo sans base idéologique ?

– Aura-t-il le courage politique d’ouvrir les élections avec la transparence totale afin que le peuple souverain fasse librement le choix de ses prochains  dirigeants ?

– Aura-t-il le courage patriotique de ne pas songer à ses arrières en exigeant des garanties pour être totalement blanchi de toutes les fautes lourdes commises par lui-même et ses alliés dans sa position de chef de l’Etat ?

Le colon et l’homme d’affaires ont un même dénominateur commun dit-on :

imposer sa domination par des rapports de force et les deux s’en donnent les moyens pour atteindre leur but.

– Comme le spécifie le  président Nicéphore D. SOGLO : « L’homme d’affaires ne regarde que ses affaires, il ne regarde pas l’État. » Ceci pour dire qui veut dominer est forcément un affairiste qui ne tient pas compte de l’État d’en face.

Dans son ouvrage L’impossible éthique des affaires, Olivier VASSAL (2011) fait le constat d’évidence suivant :

Le capitalisme ne sera jamais moral, il ne lui revient pas de l’être. Ce n’est pas dans sa mission. Entretenir l’idée inverse, c’est faire de la communication et illusionner les personnes. Aucune morale ne peut être contenue dans le système lui-même. Le débat mérite d’être posé.

Le moment est venu de faire sans complaisance, sans corruption, sans démagogie et sans  hypocrisie le BILAN GÉNÉRAL (i) de la qualité de la gouvernance publique, (ii) des réalisations physiques, (iii) de la sécurité intérieure et de la géopolitique régionale (iv) de la réforme du système partisan et de la liberté pour chaque citoyen de choisir les personnes qui répondent à ses aspirations pour gouverner le Bénin et les collectivités territoriales (v) et du sentiment de satisfaction des Béninois par rapport l’amélioration de leurs conditions de vie.

il s’agit pour chaque Béninois, chaque groupe social et chaque mouvement politique de démontrer les avantages et les inconvénients d’avoir un HOMME D’AFFAIRES depuis 2016 comme chef de l’Etat, président de la république, chef suprême des Armées, chef suprême de la magistrature, chef suprême de plusieurs  partis politiques de gauche et de droite dont ceux de la majorité présidentielle au parlement?

– Un tel bilan est capital et urgent avant d’envisager la poursuite de cette expérience de confier la direction du Bénin au même homme d’affaires ou à l’un de ses dauphins également homme d’affaires.

Le Bénin est désormais gouverné par le suprématisme du pouvoir de l’argent, mais il est temps d’ouvrir le débat, car la politique et les affaires peuvent conduire à des situations imprévisibles désastreuses.

– La conférence nationale de février 1990 a opté pour le libéralisme sans que les balises ne soient définies pour être  scellées pour éviter les abus de pouvoir et les conflits d’intérêt.

quel libéralisme pour le Vivre-ensemble et le bien-être collectif avec de bons rapports avec les pays voisins ?

Les Béninois n’ont plus le droit de pécher par erreur, par naïveté et par opportunisme pour les élections générales de 2026.

Si un homme d’affaires doit continuer d’être à la tête du Bénin, un débat national doit trancher la question par l’élaboration de critères précis sur le plan de la compétence morale et éthique afin de renforcer  les possibilités de  destitution d’un tel chef d’Etat homme d’affaires dès lors qu’il est établi qu’il a violé des restrictions et des interdictions liées à l’exercice de ses fonctions.

Quand le sentimentalisme africain descend dans l’arène politique, l’éthique n’existe plus et la démagogie  ainsi que les actes gratifiants suffisent pour piéger l’élite intellectuelle civile et militaire.

Le professeur Joseph KI ZERBO a raison de conférer au débat permanent africain (DPA) des vertus thérapeutiques pour prévenir les risques majeurs de désharmonie par le dialogue chaque fois qu’un peuple a des interrogations et craintes sur le vivre-ensemble, le bien commun et le bien-être collectif.

Selon le professeur Honorat AGUESSY, l’intellectuel doit être un Bâtisseur, un Baliseur et un Bosseur (3 B positifs) et non un Brailleur, un Baratineur et un Bradeur (3B négatifs).

L’intellectuel est le suprême artisan du renouveau et ce statut ne se réduit pas au diplômé, à l’élite, au cadre, à l’universitaire. Honorat AGUESSY attribue à l’intellectuel une prédisposition à contribuer à  la remise en cause en interpellant les groupes sectaires.

Considérant que cet être payant de sa personne ne court pas dans les rues.

Il incite l’Afrique à produire plus d’intellectuels et il n’aura pas tort d’y penser.

Comme le dit si bien le Général Ferdinand MBAOU :

– « Quand un peuple est opprimé, c’est l’oppresseur qui définit la nature du combat. Quand le peuple est descendu dans la rue pacifiquement, il s’est fait tirer dessus. Il y a eu des morts et les gens ont compris qu’il fallait trouver d’autres moyens plus adéquats pour renverser cet état des choses. »

Le dialogue de bilan et de  prospective reste le seul moyen pour un peuple soumis de sortir de son fatalisme pour faire face courageusement à son destin.

Simon-Narcisse TOMETY

Institutionnaliste de réformes publiques 

Expert international en approche « NE PAS NUIRE »

Reforme foncière au Bénin : Richard Boni Ouorou donne 10/10 à Patrice Talon, et …

Fidèle à son habitude d’aborder l’actualité nationale avec un esprit critique, Richard Boni Ouorou décerne un mérite à l’actuel régime sur un point. Malgré son opposition à la gouvernance de Patrice Talon, le président du mouvement Libéral salue la reforme foncière en cours au 229.

Fidèle à son habitude d’aborder l’actualité nationale avec un esprit critique, Richard Boni Ouorou décerne un mérite à l’actuel régime sur un point. Malgré son opposition à la gouvernance de Patrice Talon, le président du mouvement Libéral salue la reforme foncière en cours au 229.  Richard Boni Ouorou félicite l’actuel locataire de la marina et l’encourage à « continuer à mettre en œuvre des réformes de cette nature, plutôt que de se concentrer sur des réformes politiques qui nuisent à son image et portent en elles des germes de destruction pour notre nation ». Lire son point de vue sur la reforme foncière

Bénin: réforme foncière.

Salut terrien,ne,s ,

Je souhaite partager avec vous une réflexion suite à une récente expérience. Il me semble que plusieurs initiatives sont en cours dans divers domaines, et nous ne sommes peut-être pas toujours conscients de leur existence ni de leurs effets à moyen et long terme.

Depuis quelque temps, je suis particulièrement impressionné par les effets de la réforme foncière. À mon avis, cette réforme représente l’une des plus grandes réussites de Patrice Talon. Quand on considère les arnaques, les tracasseries et les bouleversements qui existaient auparavant dans ce secteur, la réforme actuelle est véritablement séduisante. Il est fort probable qu’il y ait d’autres réformes de ce type à découvrir progressivement.

Je pense qu’il serait bénéfique pour Patrice Talon de continuer à mettre en œuvre des réformes de cette nature, plutôt que de se concentrer sur des réformes politiques qui nuisent à son image et portent en elles des germes de destruction pour notre nation. Cela permettrait de mettre en lumière les nombreuses autres réalisations positives de son mandat et de rendre un meilleur service à la communauté.

Prenez soin de vous.

Boni Richard Ouorou 

Démolition du marché Dantokpa : Pourquoi Talon doit lire cet éclairage de Ouorou avant de tout raser

Le gouvernement prévoit de démolir le plus grand marché de l’Afrique de l’ouest. Mais sur son canal préféré, le Politologue Richard Boni Ouorou a démontré les limites de la démolition du marché international de Dantokpa. Un éclairage qui mérite une lecture du président Talon avant de passer de tout raser.

Le gouvernement prévoit de délocaliser le plus grand marché de l’Afrique de l’ouest. Mais sur son canal préféré, le Politologue Richard Boni Ouorou a démontré les limites de la démolition du marché international de Dantokpa. Un éclairage qui mérite une lecture du président Talon avant de de tout raser.

La position de Richard Boni Ouorou sur la démolition annoncée du marché Dantokpa

« Sur la question du marché Dantokpa, il est impératif de rappeler au Chef de l’État que le Bénin ne commence pas avec son accession au pouvoir.

Bien que nous soyons reconnaissants des réalisations et de la qualité des infrastructures qu’il a apportées, il est crucial de comprendre que le développement de notre nation est un continuum.

Diriger signifie bâtir sur les acquis existants, en reconnaissant les efforts de ses prédécesseurs, et non en se percevant comme le point de départ d’une refondation totale.

Pour le bien-être de nos populations, il est essentiel de trouver des compromis qui valorisent efficacement les mécanismes et les infrastructures déjà en place, plutôt que de les démolir sous prétexte de supériorité intellectuelle ou d’esprit. Il est de notre devoir de rappeler au Chef de l’État que le Bénin, avec ses imperfections, a besoin d’être renforcé et amélioré, non pas détruit.

En somme, c’est en construisant sur les fondations de ceux qui nous ont précédés que nous pourrons véritablement avancer et offrir un avenir meilleur à nos concitoyens.

Dans un esprit constructif et consensuel, nous pouvons bâtir notre pays en diminuant les frustrations et en renforçant l’unité autour des réalisations du futur.

Prenez soin de vous, »

Boni Richard Ouorou

Élections législatives en France : résultats, parallèle avec la politique béninoise et les perspectives (Tribune)

En France, la situation politique post-législatives révèle une dynamique complexe et incertaine. Emmanuel Macron, bien qu’ayant perdu sa majorité absolue, semble vouloir adopter une stratégie pragmatique de compromis et d’alliance, ce qui lui permettra de continuer à gouverner malgré un Parlement fragmenté. La nouvelle coalition de gauche, bien que renforcée en termes de sièges, risque de se retrouver marginalisée dans les débats et les décisions législatives.

Élections législatives en France, résultats et perspectives.

En France, la situation politique post-législatives révèle une dynamique complexe et incertaine. Emmanuel Macron, bien qu’ayant perdu sa majorité absolue, semble vouloir adopter une stratégie pragmatique de compromis et d’alliance, ce qui lui permettra de continuer à gouverner malgré un Parlement fragmenté. La nouvelle coalition de gauche, bien que renforcée en termes de sièges, risque de se retrouver marginalisée dans les débats et les décisions législatives. Cette marginalisation pourrait conduire à une fatigue et une désillusion parmi leurs électeurs, surtout si leurs initiatives législatives se heurtent systématiquement à une opposition ou à un manque de soutien.

La capacité de Macron à pouvoir neutraliser les propositions de la gauche sur des questions cruciales comme la reconnaissance de la Palestine et le pouvoir d’achat, en s’appuyant sur le soutien du Front National, est une illustration de sa stratégie politique habile. En effet, en s’alliant de manière opportuniste avec des forces politiques antagonistes, il parviendra à maintenir un contrôle sur l’agenda législatif et à affaiblir ses adversaires.

Parallèle avec la Politique Béninoise

Ce scénario rappelle la stratégie politique de Patrice Talon au Bénin. Talon, en permettant aux démocrates d’obtenir des sièges au Parlement tout en les rendant inefficaces, a réussi à neutraliser une opposition potentielle. Cette tactique de « diviser pour mieux régner » affaiblit la crédibilité et l’influence des démocrates, malgré la présence d’un ancien président charismatique qui tente de maintenir le parti en vie. Le peuple, face à une opposition incapable de remporter des victoires significatives, pourrait finir par se désintéresser ou se lasser de cette opposition, renforçant ainsi le pouvoir en place.

Perspectives pour l’Avenir de la Gauche en France

Pourtant, l’avenir de la gauche en France n’est pas nécessairement sombre. Si elle parvient à jouer ses cartes avec sagacité, elle pourrait bénéficier de plusieurs facteurs externes et internes pour regagner du terrain. La crise humanitaire en Israël, si elle perdure, pourrait exacerber les tensions internationales et rendre les politiques étrangères de Macron impopulaires. De plus, la montée de l’extrême droite en Europe, avec son discours xénophobe et nationaliste, pourrait provoquer une réaction de rejet parmi une partie de l’électorat, créant ainsi un espace politique et une fenêtre d’opportunité pour une gauche unie et renouvelée.

Continue de suivre cette belle actualité et à en tirer des leçons conséquentes.

Excellente semaine et très belle journée de lundi.

Prenez soin de vous.

Boni Richard Ouorou 

Politologue