Depuis le 6 avril 2016, les vocables ‘‘Changement’’ et ‘‘Refondation’’ de Boni Yayi ont laissé place à celui de ‘‘Nouveau départ’’ de Patrice Talon. Et comme par magie, ce slogan a fait disparaître des acteurs politiques, qui par le passé étaient très actifs. De cette longue liste de politiciens disparus, Kpakpatomédias s’est souvenu de cinq figures sans toutefois pouvoir préciser leurs positions géographiques et politiques…
Depuis le 6 avril 2016, les vocables ‘‘Changement’’ et ‘‘Refondation’’ de Boni Yayi ont laissé place à celui de ‘‘Nouveau départ’’ de Patrice Talon. Et comme par magie, ce slogan a fait disparaître des acteurs politiques, qui par le passé étaient très actifs. De cette longue liste de politiciens disparus, Kpakpatomédias s’est souvenu de cinq figures sans toutefois pouvoir préciser leurs positions géographiques et politiques.
Manassé AGBOSSAGA
Commençons notre revue des disparus politiques depuis l’arrivée de Patrice Talon par ceux qui sont restés fidèles à Boni Yayi jusqu’à ses dernières heures au palais de la marina. Et ici, reconnaissons à César ce qui est à César en débutant par celui là que les syndicalistes et autres n’oublieront jamais.
Placide Azandé
L’homme qui a démontré à Boni Yayi sa fidélité sans limite en réprimant sévèrement la marche organisée par Todjinou, Iko et autres en 2013 est aujourd’hui invisible. Depuis l’arrivée de Patrice Talon, l’ancien ministre de l’Intérieur et de la sécurité est absent du débat politique. A l’image de l’ex- Front pour une alternative patriotique de Marcel de Souza auquel il a appartenu, Placide Azandé est muet sur l’actualité nationale. La destitution des maires, la fusion de la gendarmerie et de la police en une force unique, la ligne rouge de son collègue préfet Modeste Toboula, les départs en cascade dans les rangs des Forces cauris pour un Bénin émergent et autres sujets d’intérêts nationaux sont pour l’heure restés indifférents à l’ancien premier adjoint au maire de la commune d’Abomey-Calavi, et préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral.
Le Nouveau départ a-t-il fait perdre à Azandé son zèle et son inspiration ?
Soumanou Toléba
Restons avec ceux qui du début jusqu’à la fin sont restés fidèles à Boni Yayi en mentionnant en deuxième position le nom de l’ancien ministre de la culture et du tourisme, Soumanou Toléba. Depuis l’arrivée du chantre du Nouveau départ, l’homme est entré dans un profond sommeil. Soumanou Toléba qui multipliait les initiatives pour rivaliser avec la panoplie d’acteurs politique à Djougou est aujourd’hui invisible, même au microscope. Autrefois très créatif pour marquer sa présence, Soumanou Toléba a aujourd’hui l’esprit facile pour se taire sur tous les sujets, même sur ceux liés à sa personne. Le texte laconique et sans signature qui est venu démentir l’appui financier de l’homme à Loth Houénou en dit long.
Le scandale financier de 14 milliards révélé par le Fonac de Jean-Baptiste Elias contraint t-il l’ancien Directeur général de la Société béninoise de manutention portuaire (Sobemap) à garder le silence ?
Sranon, Aholou Kèkè, Zannou
Il n’y a pas que les hommes qui sont passés du mode ‘‘bruit’’ en mode ‘‘silencieux’’ depuis l’avènement du Nouveau départ. Les femmes complètent aussi cette liste. Ici, évoquons celle qui a rejoint Boni Yayi en fin de mandat, celle qui a claqué la porte des FcBe et enfin celle qui n’a jamais côtoyé le régime défunt.
Dans le premier cas, évoquons le nom de Marie-Laurence Sranon. Contrairement à Placide Azandé et Soumanou Toléba, Marie Laurence Sranon s’est révélée sur la scène politique à la faveur de son entrée dans le gouvernement en 2013 au poste de ministre de la famille. Et très tôt, elle s’est trouvée toutes les qualités politiques pour tenter de s’imposer dans les Collines, et en particulier à Glazoué. Avec sa casquette de ministre en charge de la famille, puis celui de l’entreprenariat des jeunes, Marie Laurence Sranon utilisait toutes les stratégies pour prouver à Boni Yayi qu’elle était une âme précieuse dans le jeu politique.
Mais depuis le départ de l’homme en avril 2016, la ministre au ‘‘teint clair’’ a disparu des radars. Le départ de son mentor a été synonyme de sa disparition sur la scène politique.
A contrario de Christelle Houdonnougbo qui s’est trouvée un chemin facile pour exister sur la scène politique, Marie Laurence Sranon n’a visiblement pas eu d’idée pour maintenir son existence.
A t-il renoncé à la politique ou continue-t-elle de chercher la meilleure stratégie pour signer son grand come-back?
Contrairement à Marie-Laurence Sranon, Hélène Aholou Kèkè a mis un terme à l’aventure avec Boni Yayi. Aux côtés de ‘‘Papa Bonheur’’, comme l’appelait Claudine Prudencio en 2006, la député de la 20è circonscription électorale a claqué la porte des FcBe pour rejoindre les Fdu de Nago. Mais, entre ces deux temps, la dame d’Avrankou n’a jamais manqué de donner son avis sur l’actualité nationale.
Mais depuis l’avènement du régime du Nouveau départ, Hélène Aholou Kèkè est absente du débat politique. La réaction de l’ancienne présidente de la commission des lois, sur les avis contraires de la Cour constitutionnelle aux lois votées par ses collègues députés aurait pourtant été la bienvenue.
Ce silence sur ce sujets et autres cache t-il la douleur de son échec aux dernières législatives ?
Enfin, évoquons le cas Célestine Zannou. Oui, la femme au ‘‘sens des valeurs’’ a perdu son latin depuis l’arrivée d’ ‘‘Agbonnon’’. S’il est vrai que sous Boni Yayi, la présidente de la Dynamique du changement pour un Bénin débout ne multipliait pas les sorties politiques pour afficher son opposition à la gestion de l’homme, il est aussi vrai que Célestine Zannou ne manquait pas de donner son avis sur les sujets phares. Et dans cas de figure, l’on pourrait se poser deux questions pour justifier le silence étonnant de l’ancienne directrice de cabinet du Feu Général Mathieu Kérékou depuis l’avènement du Nouveau départ.
La première, c’est que Célestine Zanou ne voit pas un sujet qui mérite sa réaction officielle ? La deuxième, c’est que par ce silence, elle démontre sa renonciation à sa destination « Ninive ». Les jours prochains nous édifieront.
En attendant ces jours, kpakpatomédias lance l’alerte. Où sont passés Placide Azandé, Soumanou Toléba, Marie-Laurence Sranon, Hélène Aholou Kèkè, et Célestine Zannou ?