L’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) apporte sa contribution aux reformes agricoles contenues dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG). C’est l’assurance donnée par Nestor Ahoyo Adjovi, directeur adjoint et scientifique de l’Inrab, à la rédaction de kpakpatomédias. ..
L’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) apporte sa contribution aux reformes agricoles contenues dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG). C’est l’assurance donnée par Nestor Ahoyo Adjovi, directeur adjoint et scientifique de l’Inrab, à la rédaction de kpakpatomédias. C’était à sa sortie de la séance d’échanges entre les responsables du ministère de l’Agriculture et les directeurs techniques et centraux, le samedi 11 novembre 2017 à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB).
Kpakpatomédias : Nestor Ahoyo Adjovi, en votre qualité de directeur adjoint et scientifique de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab), vous venez de prendre part à la séance d’appropriation du Programme d’actions du gouvernement (PAG), volet agricole organisée par le ministère de l’Agriculture au profit des directeurs techniques et centraux dudit ministère. Que retenez-vous à la sortie de cette séance ?
Nestor Ahoyo Adjovi : Merci. Nous avons eu droit à plusieurs présentations. Mais de manière générale, je dirai trois présentations. Ce qui préoccupe le ministère de l’Agriculture, c’est essentiellement les reformes que le gouvernement voudrait mettre en œuvre au niveau du secteur agricole. Ces reformes sont déjà mises en œuvre à travers plusieurs décisions qui ont déjà été prises et d’autres qui vont suivre encore.
Ce qui est à retenir, c’est que les choses ne seront plus comme avant. Les Centres d’action régionale pour le développement rural (Carder) et autres structures qui gravitent autour des Carder ont été supprimés, pour ne pas dire liquider. De nouvelles structures ont été mises en place notamment les Directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Ces structures sont désormais appelées à jouer les rôles régaliens de l’Etat, particulièrement en ce qui concerne la mise en place des normes, des stratégies et puis du contrôle. Et puisque nous avons actuellement douze départements, nous aurons ces douze directions départementales.
Mais ce qui est beaucoup plus pertinent, c’est la mise en place des Agences territoriales de développement agricole (ATDA). Ces agences seront mises en place non plus par département, mais par pôle de développement. Donc, il y a sept pôles de développement qui ont été créés par le gouvernement à travers les réformes qui sont en cours. Ces agences auront chacune la responsabilité de promouvoir le développement agricole dans ces différents pôles.
C’est ce que nous sommes allés écouter. Je crois que les communicateurs ont mis beaucoup de temps pour nous expliquer un peu toute la vision qui est derrière cette reforme.
Il est vrai qu’actuellement la mise en place des ATDA pose quelques problèmes parce que toutes les compétences au niveau des filières n’existent pas, selon les propos des communicateurs.
Le recrutement va donc être repris. Cette fois-ci, en associant les personnes extérieures. Je crois que le recrutement qui était interne au personnel du ministère de l’Agriculture, sera maintenant ouvert aux personnes qui ne sont pas du ministère, mais qui ont des compétences avérées par rapport à ces filières.
Pour me résumer, ce qu’on retient, c’est qu’au niveau du secteur agricole, où est ce qu’on va? Et comment on y va ?
Je pourrai résumer ce que nous avons entendu le samedi dernier par ces deux questions. Les gens se sont déployés pour nous montrer où est ce qu’on va avec le secteur agricole et comment on y va.
On peut donc dire que la séance du samedi dernier n’était pas une rencontre de trop…
Je peux véritablement dire que ce n’était pas une rencontre de trop. Il y a beaucoup qui n’ont pas toutes les informations. Mais, je crois que pour l’ensemble des cadres, c’était une opportunité pour avoir l’information des voix les plus autorisées, et en même temps de poser des questions pour mieux apprécier la situation.
Sinon que fait l’Inrab pour l’atteinte des objectifs du Pag, volet agricole ?
Comme vous l’avez entendu, les communicateurs ont déjà apprécié la contribution de l’Inrab en tant qu’institut. Evidemment, nous nous sommes des chercheurs, et nous anticipons toujours. Nous avons déjà vu les reformes venir. On s’était déjà rapproché du Bureau d’appui au secteur agricole (B2A) pour savoir le contenu des reformes. Par rapport à ce contenu, nous avons déjà entrepris un certain nombre de reformes en notre propre sein.
Nous avions déjà anticipé sur certaines questions pour accompagner le gouvernement dans la réussite de ces reformes, parce qu’après tout, il s’agit de notre pays. Il ne s’agira pas de regarder les gens faire, mais il s’agira d’apporter sa contribution et surtout d’être présent et actif pour que véritablement les reformes puissent contribuer ou conduire au décollage du secteur agricole. Qu’est ce que nous avons commencé par faire ?
D’abord, nous avons créé pour le Nord du Bénin qui est un peu trop vaste, un nouveau centre. Donc, nous avons coupé le Nord en deux. L’Inrab est découpé normalement en centre de recherche sur toute l’étendue du territoire national. Particulièrement nous avons quatre centres de recherche agricole à vocation de recherche de développement.
Donc nous avons essayé d’en ajouter 1 pour la partie nord ouest. Cela permet d’équilibrer un peu les choses et d’avoir un centre qui s’occupe véritablement de cette partie du Bénin.
Ensuite au niveau des différents pôles de développement comme annoncés et créés par le gouvernement, nous avons identifié des sites de recherche de développement que nous allons installer.
D’ailleurs, il y a une étude de caractérisation qui a été faite et qui a permis d’identifier 23 sites de recherche de développement selon les différentes zones agro-écologiques à l’intérieur des pôles de développement agricole.
A partir de ces sites, nous allons mener des activités pour générer des innovations qui vont permettre le développement de ces différents pôles.
Donc c’est des innovations qui vont être générées et être mises à la disposition des ATDA pour la promotion du secteur agricole dans ces différents pôles.
Et puis nous avons un cycle de gestion que nous allons réajuster ou réactualiser compte tenu du nouveau contexte. Nous pensons que cela pourra contribuer au décollage du secteur agricole.
Pouvez-vous nous présenter brièvement la direction scientifique de l’Inrab ?
La direction scientifique que je dirige est la direction centrale de l’Inrab, qui est un institut de recherche. La direction scientifique s’occupe de la recherche. C’est à partir de cette direction qu’il est conçu tout ce qui va être mise en œuvre sur le terrain pour permettre aux chercheurs d’être efficace. Donc que ce soit les centres de recherche sur le terrain, que ce soit les sites de recherche de développement, que ce soit les laboratoires ou les programmes, toutes ces activités scientifiques qui utilisent des chercheurs sont sous le contrôle de la direction scientifique. Cette direction travaille quotidiennement non seulement pour faciliter la tache aux chercheurs, mais aussi pour les aider à générer les informations et les innovations dont le pays a besoin. Donc, tout part de la direction scientifique et tout revient à la direction scientifique
Pour conclure
Je vous dirai merci de m’avoir donné l’opportunité de me prononcer sur cette rencontre. Nous n’avons pas autre chose à dire que de remercier les autorités qui ont bien voulu mettre à notre disposition toutes les informations dont nous avons besoin pour aller plus loin.
Réalisation : Manassé AGBOSSAGA