Un ex-prêtre américain en procès au Timor pour abus sexuels sur des enfants

Le procès d’un ex-prêtre américain accusé d’avoir abusé de petites filles pendant des années dans un orphelinat du Timor oriental s’est ouvert cette semaine dans le pays catholique d’Asie du Sud-Est profondément divisé par cette affaire.

Le procès d’un ex-prêtre américain accusé d’avoir abusé de petites filles pendant des années dans un orphelinat du Timor oriental s’est ouvert cette semaine dans le pays catholique d’Asie du Sud-Est profondément divisé par cette affaire.

Richard Daschbach, 84 ans, est accusé d’agressions sexuelles, de pornographie de mineurs et de violences, et risque jusqu’à 20 ans de prison.

Cette affaire divise l’ancienne colonie portugaise où il a longtemps été une figure respectée pour avoir créé au début des années 1990 l’orphelinat et le refuge de Topu Honis. Il y offrait nourriture, vêtements et éducation à des centaines d’orphelins et d’enfants pauvres.

L'ex-prêtre américain Richard Daschbach jugé pour avoir abusé de petites filles dans un orphelinat du Timor oriental, le 9 juin 2021 à Dili
© VALENTINO DARIEL SOUSA L’ex-prêtre américain Richard Daschbach jugé pour avoir abusé de petites filles dans un orphelinat du Timor oriental, le 9 juin 2021 à Dili

Au moins 15 femmes l’ont accusé de les avoir soumis à des attouchements et rapports sexuels forcés quand elles étaient enfants dans l’institution catholique située à Oecusse, une enclave timoraise en Indonésie.

Le procès, fermé aux médias, s’est ouvert mercredi avec la participation par lien vidéo de Richard Daschbach depuis la capitale timoraise Dili, ont confirmé les avocats à l’AFP.

« Nous espérons que le procès pourra apporter la vérité et que nous serons libres d’avancer dans nos vies », a indiqué l’une des victimes, qui a vécu à l’orphelinat pendant huit ans, sous couvert de l’anonymat.

« Les victimes savent ce qui s’est passé. Nous l’avons vécu ».

Mais une partie des Timorais ont mis en doute ces accusations et de nombreuses victimes refusent d’être identifiées, craignant des représailles.

L’Eglise est une institution très respectée au Timor oriental, petit pays situé entre l’Indonésie et l’Australie, où 97% de la population est catholique.

L’Eglise représentait le seul recours pour la population pendant la période butale de l’occupation indonésienne et de la lutte pour l’indépendance de 1975 à 1999 pendant laquelle près d’un tiers de la population du territoire a été tuée.  

Richard Daschbach, arrivé au Timor comme missionnaire catholique, a été défroqué par le Vatican en 2018 mais les accusations d’abus sexuels n’ont été publiées que l’année suivante par le journal local Tempo Timor.

Le clergé catholique dans la capitale Dili a indiqué cette année que l’ex-prêtre avait été chassé de l’Eglise pour avoir avoué le « crime haineux » d’abus de mineurs.

Mais l’ancien prêtre a continué à recevoir des soutiens au plus haut niveau, notamment de la part du héros de l’indépendance et ancien président timorais Xanana Gusmao, qui salue son soutien passé à la cause de l’indépendance. 

Plusieurs victimes et leurs avocats se battent néanmoins pour que les crimes présumés de Richard Daschbach soient exposés et jugés au cours du procès, déjà plusieurs fois retardé.

AFP

Canada: les douloureux souvenirs d’une survivante des pensionnats autochtones

« Beaucoup de nos enfants sont morts », se souvient avec émotion Evelyn Camille, internée de force dans les années 1940 dans l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, où ont été découverts les restes de 215 enfants.

« Beaucoup de nos enfants sont morts », se souvient avec émotion Evelyn Camille, internée de force dans les années 1940 dans l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, où ont été découverts les restes de 215 enfants.

Pour essayer de panser ces plaies toujours douloureuses, cette « aînée » de 82 ans a contribué à créer une école mettant en avant la culture et la langue de sa communauté, que voulaient précisément nier ces pensionnats.

Evelyn Camille est membre des Tk’emlups te Secwépemc, communauté autochtone de l’ouest du Canada. Née en 1939, elle a été séparée de sa famille puis internée au pensionnat autochtone de Kamloops, loin de sa communauté.

« J’ai été ici pendant 10 ans », raconte-t-elle à l’AFP en pointant du doigt la façade de briques rouges baignée de lumière orange le soir, venue comme d’autres habitants honorer les enfants disparus.Evelyn Camille pose près d'un mémorial improvisé, le 4 juin 2021© Cole Burston Evelyn Camille pose près d’un mémorial improvisé, le 4 juin 2021

« Ils sont venus nous chercher dans nos réserves et nous ont amenés ici dans des gros camions de bétail », se remémore-t-elle, avant d’avouer, la gorge serrée, qu’elle n’aime pas parler de la vie au pensionnat car elle y a subi des sévices « physiques, mentaux et spirituels ».

« Beaucoup d’enfants ont tenté de s’enfuir d’ici. Beaucoup ne sont jamais rentrés chez eux », explique-t-elle, une ombre passant sur son visage. « Tant de ces morts n’ont jamais été prises en compte. »

Une semaine plus tôt, la cheffe de sa communauté avait annoncé la découverte, à l’aide d’un géo-radar, des dépouilles de 215 enfants à proximité du pensionnat. Depuis, Evelyn Camille vient régulièrement s’asseoir auprès des siens pour se recueillir, échanger et se consoler devant le mémorial installé face à l’ancien pensionnat.Des personnes de la Mosakahiken Cree Nation s'enlacent en face du mémorial improvisé à Kamloops, le 4 juin 2021© Cole Burston Des personnes de la Mosakahiken Cree Nation s’enlacent en face du mémorial improvisé à Kamloops, le 4 juin 2021

« Cette découverte met en lumière la façon dont nous étions traités. Beaucoup de nos enfants sont morts », souffle Evelyn, au bord des larmes. Sa communauté soupçonnait depuis longtemps que ces dépouilles d’élèves disparus se trouvaient près du pensionnat.

Cette confirmation a rouvert des blessures qui n’avaient jamais été refermées et a généré une onde de choc au Canada, ravivant les discussions autour du sujet souvent tabou de ces pensionnats autochtones.

« Il n’y a jamais vraiment de deuil. La douleur est trop profondément enfouie dans nos coeurs, dans nos esprits, dans nos corps, la douleur est trop profonde. Chaque petite chose rouvrira ces blessures mais nous apprenons à nous y faire. »

– « Ils peuvent enfin rentrer chez eux » –

Accueillant jusqu’à 500 élèves, le pensionnat de Kamloops a été le plus gros du Canada, accueillant des enfants issus des nombreux peuples autochtones vivant dans la région.

Créé en 1890 et géré par l’église catholique puis par le gouvernement fédéral, il a fermé ses portes en 1978. D’autres pensionnats, environ 140 au total, ont perduré jusqu’à la fin du 20e siècle.

Il est estimé que 150.000 enfants ont été internés par l’église et le gouvernement canadien. En les isolant de leur culture, ces établissements avaient pour but de « civiliser » les autochtones en leur inculquant des valeurs européennes à travers une éducation religieuse stricte et des travaux manuels pénibles.Fleurs et objets composant le mémorial improvisé, à Kamloops, le 4 juin 2021© Cole Burston Fleurs et objets composant le mémorial improvisé, à Kamloops, le 4 juin 2021

Beaucoup y ont subi des sévices physiques et sexuels, et des milliers d’entre eux sont morts ou ont disparu, selon le rapport de la Commission vérité et réconciliation publié en 2015.

Mal nourris, mal chauffés, mal soignés: les enfants autochtones mouraient souvent de maladies, notamment de la tuberculose, ou en tentant de s’enfuir des pensionnats, mais les archives sont la plupart du temps incomplètes ou manquantes.

Suite à son expérience traumatisante, Evelyn Camille a aidé à construire à proximité l’école Sk’elep, afin de faire perdurer malgré tout les traditions de son peuple, tout en se reconstruisant elle-même.

« J’ai aidé à construire cette école car je me suis dit: +Ça ne doit plus jamais arriver, à aucun de nos enfants. Nous devons construire notre propre école où les enfants connaîtront leur culture, leur langue et leurs traditions+ », raconte cette mère de trois filles, qui y enseigne principalement à des enfants de 5 à 6 ans.

« J’espère que j’y travaillerai encore longtemps », s’exclame-t-elle, un large sourire éclairant son visage.

Après la fermeture du pensionnat, elle a aidé des enfants placés en famille d’accueil car leurs parents, désespérés de les voir internés, avaient sombré dans l’alcool.

Le vent se lève sur le mémorial improvisé devant le pensionnat, qui grandit de jour en jour au gré des offrandes apportées par des personnes parfois venues de loin. Jouets et petites chaussures côtoient fleurs et messages de soutien déposés toute la journée au son des chants traditionnels et des tambours.

Après avoir consolé des membres de sa communauté rassemblés devant le mémorial, Evelyn ferme les yeux et entonne un chant censé accompagner les esprits des enfants finalement retrouvés après avoir été enfouis pendant des décennies.

« Ces enfants ont erré ici pendant trop longtemps. Maintenant, ils peuvent enfin rentrer chez eux. »

AFP

Deux morts et une vingtaine de blessés dans une fusillade en Floride

Des coups de feu ont été tirés tôt dimanche à la salle de banquet El Mula, dans le nord-ouest du comté de Miami-Dade, près de Hialeah, a déclaré la police aux médias.

Deux personnes sont mortes et entre 20 et 25 personnes ont été blessées lors d’une fusillade devant une salle de banquet dans le sud de la Floride, a annoncé la police.© Fournis par La Presse Canadienne

Des coups de feu ont été tirés tôt dimanche à la salle de banquet El Mula, dans le nord-ouest du comté de Miami-Dade, près de Hialeah, a déclaré la police aux médias.

La salle de banquet avait été louée pour un concert. Trois personnes sont sorties d’un véhicule et ont ouvert le feu sur une foule à l’extérieur avec des fusils d’assaut et des armes de poing, a déclaré le directeur de la police Alfredo «Freddy» Ramirez III. Les autorités pensent que la salle de concert a été prise pour cible.

«Ce sont des meurtriers de sang-froid qui ont tiré sans discernement sur une foule et nous demanderons justice», a déclaré Alfredo Ramirez sur Twitter.

Deux personnes sont mortes sur les lieux, a indiqué la police. Environ 25 personnes se sont rendues dans divers hôpitaux pour y être soignées.

Aucune arrestation n’a été immédiatement annoncée.

«C’est un acte ignoble de violence armée, un acte lâche», a déclaré Alfredo Ramirez au Miami Herald.

«Ce type de violence armée doit cesser. Chaque week-end, c’est la même chose », a ajouté le directeur de la police lors d’une conférence de presse tôt le matin.

La violence armée a marqué le début du week-end du Memorial Day dans le sud de la Floride, alors que des dizaines de coups de feu ont été tirés devant un autre rassemblement dans la région de Wynwood à Miami. La fusillade de vendredi a tué une personne et en a blessé six autres.

The Associated Press

Le gouverneur du Texas signe une loi qui interdit l’avortement après six semaines

Le Texas est devenu mercredi le plus grand État américain disposant d’une loi qui interdit les avortements aussi tôt qu’après six semaines — avant que de nombreuses femmes ne sachent même qu’elles soient enceintes.

Le Texas est devenu mercredi le plus grand État américain disposant d’une loi qui interdit les avortements aussi tôt qu’après six semaines — avant que de nombreuses femmes ne sachent même qu’elles soient enceintes.

La loi comporte toutefois une disposition unique: elle confie essentiellement son application aux citoyens, qui pourront poursuivre le médecin ou toute personne qui aide une femme à se faire avorter.

© Fournis par La Presse Canadienne

La loi, signée mercredi par le gouverneur républicain Greg Abbott, met le Texas au diapason de plus d’une douzaine d’autres États américains qui interdisent les avortements après toute détection d’un rythme cardiaque fœtal — aussi tôt que six semaines après la conception. Les tribunaux fédéraux ont déjà bloqué l’entrée en vigueur de la plupart de ces lois adoptées par les États.

Mais la Cour suprême des États-Unis a accepté cette semaine de se pencher sur une loi du Mississippi qui interdit l’avortement après 15 semaines de grossesse. Les militantes pour le droit à l’avortement craignent qu’une décision favorable au Mississippi puisse jeter les bases pour autoriser encore plus de restrictions à l’avortement aux États-Unis, y compris ce qu’on appelle là-bas les lois «sur le rythme cardiaque fœtal».

La version du Texas est unique parce que ce ne seraient pas les représentants de l’État qui seraient chargés d’appliquer l’interdiction. Le Texas permet plutôt à quiconque — même à une personne en dehors de l’État — de poursuivre ceux qui pratiquent l’avortement après la limite ou qui aident une femme à se faire avorter. Ce plaignant peut réclamer des dommages-intérêts pouvant aller jusqu’à 10 000 $ par défendeur.

Les opposants estiment que cette disposition permettrait aux militants antiavortement d’inonder les tribunaux de poursuites dans le seul but de harceler les femmes qui se font avorter, les médecins, les infirmières, une amie qui a conduit une femme à une clinique, ou même un proche qui a payé pour la procédure.

La loi du Texas interdit actuellement l’avortement après 20 semaines, sauf si la femme souffre d’un problème de santé potentiellement mortel ou si le fœtus présente une anomalie grave. Plus de 90 % des avortements sont pratiqués au cours des 13 premières semaines de grossesse, selon les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies (CDC).

La Cour suprême des États-Unis entendra probablement la cause du Mississippi à l’automne et pourrait rendre sa décision au printemps 2022.

Paul J. Weber, The Associated Press

Canada: Sans s’expliquer, Trudeau refuse toujours d’appuyer la levée des brevets des vaccins

Le premier ministre Justin Trudeau s’est abstenu vendredi de préciser pourquoi il ne donne pas son appui à la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre la COVID-19, maintenant défendue par les États-Unis ainsi que par l’opposition aux Communes et même pas des membres de son propre gouvernement.

«Nous accueillons favorablement le changement de position des Américains», a déclaré le premier ministre, en conférence de presse à Ottawa, sans toutefois aller plus loin.

Pressé de questions par les journalistes, M. Trudeau a maintenu l’ambiguïté et a répété plusieurs fois que le Canada discute de «différentes propositions» qui sont sur la table avec les pays de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) – l’instance où sera prise la décision finale à ce sujet – qu’il a «les manches retroussées» et qu’il travaille à trouver «la bonne solution» qui fera «consensus».

Le Canada participe à ces pourparlers depuis sept mois.

Invité très directement par une journaliste à dire ce qui lui fait «peur» dans le projet de lever les brevets des vaccins – la possibilité de quelconques représailles de la part des compagnies pharmaceutiques, par exemple –, M. Trudeau n’a pas véritablement donné d’explications, mais il a laissé entendre qu’il voyait le Canada comme un médiateur.

«On n’est pas en train de bloquer quoi que ce soit», a-t-il assuré, ajoutant que le Canada n’est dans ce cadre qu’«un pays parmi tant d’autres» et que chacun a une «perspective» qui lui est propre.

«Notre voix se fait entendre», a clamé pour sa part la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, Mary Ng. Elle n’a pas non plus précisé ce que dit cette voix.

Mais la ministre Ng avait dit plus tôt dans la journée que le «gouvernement croit fermement en l’importance de la protection de la propriété intellectuelle et reconnaît le rôle essentiel qu’a joué l’industrie dans l’innovation visant à mettre au point et à fournir des vaccins contre la COVID-19 qui sauvent des vies».

C’est aussi l’argument qu’a évoqué la chancelière allemande Angela Merkel, qui a cependant affiché plus clairement son opposition à la suspension des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins.

Le gouvernement du Canada avait annoncé jeudi son intention de participer aux discussions sur la possible suspension des brevets, une idée avancée par l’Afrique du Sud et l’Inde et appuyée cette semaine par le président américain Joe Biden, puis par ses homologues français et russe, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

L’opposition unanime

Soixante-cinq députés de toutes les formations, dont la moitié du Parti libéral, ont réclamé dans une lettre adressée cette semaine à M. Trudeau que le Canada joigne sa voix à celles qui demandent une suspension de droits.

«Il faut éliminer tous les obstacles potentiels à l’accès rapide de produits médicaux contre la COVID-19, y compris les vaccins et les médicaments, et accélérer la fabrication et la fourniture de produits médicaux essentiels», plaide la missive des parlementaires. «Or, il ne fait aucun doute que la propriété intellectuelle représente un obstacle significatif à cet égard.»

Le chef conservateur Erin O’Toole a aussi déclaré vendredi être en faveur de la levée de cet «obstacle», signalant qu’il était «important» pour lui «d’être clair».

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh avait exprimé la même position il y a quelques jours.

Et le Bloc québécois avait déposé jeudi une motion également en ce sens. Les libéraux se sont opposés à son adoption.

Aide aux pays moins favorisés

Justin Trudeau a par ailleurs annoncé une nouvelle contribution de 375 millions de dollars du Canada au Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID‑19 (Accélérateur ACT), un partenariat mondial visant à aider les pays à revenu faible et moyen de développer, de produire et de distribuer des tests diagnostiques, des thérapies et des vaccins.

L’Accélérateur ACT réunit des gouvernements, des organisations du domaine de la santé, des entreprises et des organismes philanthropiques.

«À l’échelle internationale, le Canada a toujours été un ardent défenseur de l’accès équitable aux vaccins et aux fournitures médicales», a soutenu le premier ministre. «Nous avons mobilisé plus de 2,5 milliards de dollars en réponse à la COVID-19, faisant de notre gouvernement l’un des principaux contributeurs aux efforts mondiaux.»

«Nous savons que nous ne pourrons vaincre le virus ici au pays que si nous l’éliminons partout», a-t-il insisté.

Le Canada continuera néanmoins de puiser dans les vaccins de l’initiative COVAX, pourtant créée pour garantir que les pays moins fortunés aient accès aux vaccins.

M. Trudeau a estimé que, comme le Canada y a beaucoup contribué, il est normal qu’il puisse se servir.

Il a de plus indiqué que son gouvernement a entrepris dans les dernières semaines de mettre davantage de tests de dépistage rapide de la COVID-19 à la disposition des petites et moyennes entreprises.

Cette mesure permettra de rendre les lieux de travail plus sûrs et de limiter encore la transmission communautaire, d’après lui.

La Presse Canadienne

Isabelle Hudon dirigera la Banque de développement du Canada

 L’ambassadrice du Canada en France Isabelle Hudon prendra la tête de la Banque de développement du Canada (BDC) en août.

La ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, Mary Ng, a annoncé sa nomination vendredi, par communiqué.

Mme Hudon entrera en fonction au mois d’août, lorsque le mandat du PDG actuel Michael Denham prendra fin.

Mme Hudon sera la première femme au poste de présidente-directrice générale de la BDC. 

Au cours des dernières décennies, elle a notamment été présidente et chef de la direction pour Financière Sun Life, Québec, vice-présidente principale pour Financière Sun Life Canada, ainsi que présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. 

Elle a également siégé à plusieurs grands conseils d’administration, dont ceux d’Hydro-Québec, du Conseil des arts du Canada et de Holt Renfrew.

La Presse Canadienne

Vaccination/Covid: le Canada a administré 12 564 105 doses jusqu’ici

Les provinces ont administré 256 320 nouvelles doses de vaccins contre la COVID-19 pour un total de 12 564 105 doses jusqu’ici. Le taux de doses administrées est maintenant de 33,15 %.

Les données présentées dans cet article ont été mises à jour le mardi 27 avril 2021, à 22 h 30 (HNE). Par ailleurs, 8212 nouvelles doses ont été livrées aux provinces et territoires, pour un total de 14 392 164 doses livrées à ce jour.

Les provinces et territoires ont utilisé 87,30 % de leur stock de vaccins disponibles.

Le Québec a administré 45 757 nouvelles doses, pour un total de 2 916 897 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 34,1 %.

Par ailleurs, 8212 nouveaux vaccins ont été livrés au Québec, pour un total de 3 281 079 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 38 % de sa population. La province a utilisé 88,90 % de son approvisionnement en vaccins.

L’Ontario a administré 94 819 nouvelles doses, pour un total de 3 310 157 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 32,6 %.

Aucun nouveau vaccin n’a été livré à l’Ontario, pour un total de 5 637 955 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 38 % de sa population et a utilisé 84,98 % de son approvisionnement en vaccins.

Notons que Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et les territoires ne publient généralement pas de rapport quotidien.

Le Nouveau-Brunswick a administré 43 988 doses au cours des sept derniers jours, pour un total de 248 564 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 31,9 %.

Par ailleurs, aucun nouveau vaccin n’a été livré au Nouveau-Brunswick, pour un total de 277 435 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 36 % de sa population.

La province a utilisé 89,59 % de son approvisionnement en vaccins.

Terre-Neuve-et-Labrador a administré 27 625 nouvelles doses au cours des sept derniers jours, pour un total de 166 047 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 31,7%.

Par ailleurs, aucun nouveau vaccin n’a été livré à Terre-Neuve-et-Labrador, pour un total de 187 880 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 36 % de sa population.

La province a utilisé 88,38 % de son approvisionnement en vaccins.

L’Île-du-Prince-Édouard a administré 6878 doses au cours des sept derniers jours, pour un total de 49 896 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 31,5 %.

Par ailleurs, aucun nouveau vaccin n’a été livré à l’Île-du-Prince-Édouard, pour un total de 58 225 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 37% de sa population.

La province a utilisé 85,70 % de son approvisionnement en vaccins.

La Nouvelle-Écosse a administré 65 573 doses au cours des sept derniers jours, pour un total de 283 591 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 29,1%.

Par ailleurs, aucun nouveau vaccin n’a été livré à la Nouvelle-Écosse, pour un total de 345 940 doses livrées à ce jour. La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 35 % de sa population.

La province a utilisé 81,98 % de son approvisionnement en vaccins.

Le Manitoba a administré 8512 nouvelles doses, pour un total de 437 831 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 31,8 %.

Par ailleurs, aucun nouveau vaccin n’a été livré au Manitoba, pour un total de 524 250 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 38 % de sa population.

La province a utilisé 83,52 % de son approvisionnement en vaccins.

La Saskatchewan a administré 5045 nouvelles doses, pour un total de 408 429 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 34,6 %.

Par ailleurs, aucun nouveau vaccin n’a été livré à la Saskatchewan, pour un total de 429 165 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 36 % de sa population.

La province a utilisé 95,17 % de son approvisionnement en vaccins.

L’Alberta a administré 49 597 nouvelles doses, pour un total de 1 468 785 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 33,4 %.

Aucun nouveau vaccin n’a été livré à l’Alberta, pour un total de 1 575 635 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 36 % de sa population.

La province a utilisé 93,22 % de son approvisionnement en vaccins.

La Colombie-Britannique a administré 35 756 nouvelles doses, pour un total de 1 671 128 doses jusqu’à maintenant. La province a administré des doses à un taux de 32,6%.

Aucun nouveau vaccin n’a été livré à la Colombie-Britannique, pour un total de 1 922 180 doses livrées à ce jour.

La province a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 37 % de sa population.

La province a utilisé 86,94 % de son approvisionnement en vaccins.

Le Yukon a administré 346 nouvelles doses pour un total de 47 763 doses jusqu’à maintenant. Le territoire a administré des doses à un taux de 114,5 %.

Aucun nouveau vaccin n’a été livré au Yukon, pour un total de 54 320 doses livrées à ce jour.

Le territoire a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 130 % de sa population.

Le territoire a utilisé 87,93 % de son approvisionnement en vaccins.

Les Territoires du Nord-Ouest n’ont administré aucune nouvelle dose de vaccin, pour un total de 46 800 doses jusqu’à maintenant. Le territoire a administré des doses à un taux de 103,7 %.

Aucun nouveau vaccin n’a été livré aux Territoires du Nord-Ouest, pour un total de 56 300 doses livrées à ce jour.

Le territoire a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 120 % de sa population.

Le territoire a utilisé 83,13 % de son approvisionnement en vaccins.

Le Nunavut n’a administré aucune nouvelle dose, pour un total de 27 344 doses jusqu’à maintenant. Le territoire a administré des doses à un taux de 70,6%.

Aucun nouveau nouveau vaccin n’a été livré au Nunavut, pour un total de 41 800 doses livrées à ce jour.

Le territoire a reçu suffisamment de vaccins pour administrer une dose unique à 110 % de sa population.

Le territoire a utilisé 65,42 % de son approvisionnement en vaccins.

Ces chiffres sont compilés par le Groupe de travail sur les données ouvertes de la COVID-19, à partir des plus récentes données accessibles au public; ces chiffres pourraient avoir changé depuis.

Par ailleurs, certaines provinces publient un bilan hebdomadaire, alors que d’autres dressent un bilan du jour ou de la veille. Notons aussi que les doses de vaccin administrées ne sont pas équivalentes au nombre de personnes qui ont été vaccinées, car les vaccins approuvés jusqu’ici au Canada nécessitent deux doses par personne. Enfin, les vaccins ne sont actuellement pas administrés aux jeunes de moins de 18 ans et aux personnes qui souffrent de certains problèmes de santé. Dans certains cas, le nombre de doses administrées peut sembler supérieur au nombre de doses distribuées. Cette situation s’explique par le fait que certaines provinces extraient un plus grand nombre de doses par fiole. Ce rapport a été généré automatiquement par le service de données numériques de La Presse Canadienne.

La Presse Canadienne

Un autre Afro-Américain tué par la police aux États-Unis

Andrew Brown Jr « a été mortellement blessé » par un policier venu lui signifier un mandat de perquisition à Elizabeth City, en Caroline du Nord.

Une voiture de police aux États-Unis - Image d'illustration

Un Afro-Américain a été la cible d’un tir mortel de la police mercredi en Caroline du Nord, devenant la deuxième personne noire tuée par les forces de l’ordre depuis l’annonce mardi de la condamnation du policier Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd.

Andrew Brown Jr « a été mortellement blessé » par un policier venu lui signifier un mandat de perquisition à Elizabeth City, petite ville de cet État du sud-est des États-Unis, a indiqué le shérif du comté de Pasquotank, Tommy Wooten, lors d’un point-presse.

Pas armé selon la famille

Selon les médias locaux, citant des témoins, Andrew Brown a été touché alors qu’il s’éloignait des agents au volant de sa voiture. Âgé de 40 ans et père de dix enfants, il n’était pas armé, a affirmé sa famille, citée par la chaîne de télévision locale WAVY.

Sa mort intervient au lendemain du verdict historique au procès du policier Derek Chauvin, jugé coupable de trois chefs d’accusation dont celui du meurtre de George Floyd à Minneapolis, dans le Minnesota.

« Transparence »

La liesse provoquée par l’annonce de sa culpabilité, mardi après-midi, avait déjà été teintée d’amertume par la mort d’une adolescente noire à Columbus, dans l’Ohio, moins d’une heure avant l’annonce du verdict. Ma’Khia Bryant, 16 ans, a été tuée par un policier alors qu’elle semblait attaquer avec un couteau une autre personne.

Le shérif Tommy Wooten a promis mercredi la « transparence » sur les événements ayant conduit à la mort d’Andrew Brown Jr en Caroline du Nord. La caméra-piéton du policier auteur des coups de feu fonctionnait, a ajouté le shérif, qui a précisé qu’il n’avait pas encore vu les images. L’enquête a été confiée au bureau d’investigation de l’État de Caroline du Nord.

BFM TV

Mort de George Floyd : l’ancien policier Derek Chauvin reconnu coupable de « meurtre »

Derek Chauvin, qui comparaissait libre, encourt 12 ans et demi de prison pour l’accusation la plus grave mais sa peine pourrait être rallongée.

L'ex-policier Derek Chauvin à son procès, à Minneapolis (Minnesota, Etats-Unis), le 20 avril 2021. (POOL COURT TV / ASSOCIATED PRESS)

Après trois semaines d’audience, les jurés du procès de l’affaire George Floyd ont rendu leur verdict en seulement une dizaine d’heures. Ils ont conclu, mardi 20 avril, que l’ancien policier blanc Derek Chauvin était coupable de « meurtre », d' »homicide involontaire » et de « violences volontaires ayant entraîné la mort » de l’Afro-Américain, soit les trois chefs d’inculpation pour lesquels il comparaissait.

Le policier blanc de 45 ans avait interpellé George Floyd, 46 ans, en mai 2020 avec trois autres agents pour une infraction mineure. Durant son interpellation, ce dernier avait été maintenu au sol, ses mains menottées dans le dos et le genou de Derek Chauvin posé sur son cou, durant plus de neuf minutes. Le policier, qui comparaissait libre, encourt 12 ans et demi de prison pour l’accusation la plus grave. A la fin de l’énoncé du verdict, il a été emmené menotté pour être incarcéré.

L’avocat de la famille de George Floyd a salué le verdict du jury. « Coupable ! Une justice obtenue dans la douleur a finalement été accordée à la famille de George Floyd. Ce verdict est un tournant dans l’Histoire », a réagi l’avocat Ben Crump.

Explosion de joie devant le tribunal

L’annonce du verdict a suscité une explosion de joie devant le tribunal de Minneapolis (Minnesota), où de nombreux anonymes et soutiens de la famille de George Floyd étaient réunis, comme le note par exemple sur Twitter un journaliste du New York Times.

Le président américain, Joe Biden, a exprimé son soulagement à la famille de George Floyd. « Nous sommes tous tellement soulagés », a-t-il déclaré dans un échange téléphonique. « Vous êtes une famille incroyable. J’aurais aimé être là pour vous prendre dans mes bras », a-t-il ajouté.

L’ancien président Barack Obama a de son côté réagi dans un communiqué, se réjouissant que « justice » ait été « faite ». « Mais si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous savons que la vraie justice nécessite bien plus qu’un seul verdict dans une seule affaire », a-t-il ajouté.

AFP

Panama : Un chat convoyait de la drogue près d’une prison, il a été capturé

« Un tissu attaché autour du cou » de l’animal « contenait plusieurs paquets […] de matière végétale et des emballages en plastique transparent avec de la poudre blanche », a expliqué le directeur général du système pénitentiaire.

Un chat. Illustration.

 « Un tissu attaché autour du cou » de l’animal « contenait plusieurs paquets […] de matière végétale et des emballages en plastique transparent avec de la poudre blanche », a expliqué le directeur général du système pénitentiaire

Son petit sac en tissu accroché autour de son cou avait attiré l’attention : un chat convoyeur de drogues a été capturé aux abords d’une prison du Panama, ont annoncé ce vendredi les autorités du pays d’Amérique centrale. Ce « narcogato » (chat trafiquant de drogue) comme le nomment les médias panaméens, a été capturé alors qu’il se dirigeait vers l’enceinte de la prison de Nueva Esperanza.

Plus de 1.700 détenus sont entassés dans cette structure située dans la province caribéenne de Colon, à environ 80 kilomètres au nord de la capitale. « L’animal avait un tissu attaché autour du cou qui contenait plusieurs paquets […] de matière végétale et des emballages en plastique transparent avec de la poudre blanche », a expliqué Andrés Gutiérrez, directeur général du système pénitentiaire panaméen.

Cocaïne, crack, marijuana…

« Une enquête a été ouverte sur l’utilisation d’animaux pour le transfert de substances illicites au centre pénitentiaire de Nueva Esperanza », a annoncé le procureur de la province en charge des narcotrafics. Les stupéfiants retrouvés seraient de la cocaïne, du crack et de la marijuana.

Pour les inciter à rentrer dans la prison et faire office de convoyeur de drogue, les animaux sont généralement nourris par les prisonniers, a ajouté M. Rodriguez. Le Panama compte plus de 18.000 détenus dans 23 prisons, dont la plupart sont surpeuplées.

Le chat, un mâle adulte à poil blanc avec des taches rousses, a été remis à une fondation de protection des animaux. Ce n’est pas la première fois que des animaux sont utilisés pour transporter de la drogue dans les cellules. Le « narcogato » avait été précédé au Panama par des tentatives de livraison par des pigeons ramiers. Pays de transit de la cocaïne sud-américaine vers les États-Unis, le Panama a saisi 84 tonnes de différentes drogues en 2020, principalement de la cocaïne, approchant le record de 2019 de 90 tonnes.

20 Minutes avec agences