Loi d’amnistie pour le dégel de la Crise: Amnesty international Bénin dit oui, mais…

Amnesty international Bénin s’invite au débat lié au vote d’une loi d’amnistie pour tenter de sortir de la crise électorale. Face aux hommes des médias, ce mardi 29 octobre, le directeur exécutif de la section béninoise s’est prononcé sur le sujet, soulignant au passage la position d’Amnesty international Bénin et les conséquences de l’adoption d’une telle loi.

Le Directeur exécutif d’Amnesty International Bénin a animé une conférence de presse au siège de l’institution à Cotonou, ce mardi 29 octobre 2019. Fidèle Kikan est revenu sur la proposition de loi d’amnistie pour sortir de la crise électorale. Le conférencier a notamment insisté sur la position d’Amnesty international Bénin et souligné les conséquences de l’adoption d’une telle loi.

Manassé AGBOSSAGA

Amnesty international Bénin s’invite au débat lié au vote d’une loi d’amnistie pour tenter de sortir de la crise électorale. Face aux hommes des médias, ce mardi 29 octobre, le directeur exécutif de la section béninoise s’est prononcé sur le sujet, soulignant au passage la position d’Amnesty international Bénin et les conséquences de l’adoption d’une telle loi.

Fidèle Kikan a d’abord indiqué qu’une loi d’amnistie est une mesure législative  exceptionnelle qui dépouille rétroactivement de leur caractère délictueux, certains faits. Il précise qu’une telle disposition a pour but d’apaiser les tensions dans un pays en crise ou qui sort de crise et de pardonner afin de consolider la paix et la cohésion sociale.

Sur cette base, le conférencier ne s’oppose pas la loi d’amnistie, l’une des propositions des participants au dialogue politique des 10 et 12 octobre derniers.

Réserves

Fidèle Kikan en tenue locale

Toutefois, le directeur exécutif d’Amnesty international Bénin émet des réserves sur la loi d’amnistie qui sera bientôt sur la table des députés.  Il déplore que les députés  s’apprêtent  à voter cette loi alors qu’aucune enquête n’a été menée pour situer les responsabilités. « On ne sait pas ce qui s’est passé. On ne sait pas qui a tort, qui a raison  et puis du jour au lendemain trois articles d’amnistie vont nous faire oublier tout ça. Ce n’est pas possible.  C’est inadmissible, inacceptable dans un état de droit », fustige Fidèle Kikan.

Pour lui, la loi d’amnistie ne doit pas rimer avec impunité en fermant les yeux sur les cas des violations des droits de l’homme pendant et après les législatives.

« Il faut regarder de près ce qui s’est passé.   Il faut que l’Etat nous dise combien de personnes ont eu à perdre leurs vies, combien de personnes ont été arbitrairement arrêtées, blessées. Il faut .que les responsables, les auteurs  des tirs soient identifiés, démasqués  et punis conformément à la loi », martèle t-il, avant d’ajouter, «  les trois articles doivent prendre en compte une clause d’exclusion des violations des droits de l’homme ».

Et au cas où une loi d’amnistie  inclurait les auteurs de violations des droits humains pendant la période électorale, Fidèle Kikan alerte : « Elle assoirait l’impunité des responsables de l’application de la loi qui se seraient rendus coupable de violations des droits humains. Elle anéantirait tout espoir des victimes de pouvoir obtenir réparation des préjudices subis du fait des violations. Elle anéantirait tout espoir de connaître la vérité sur les vrais auteurs des violations, de les punir et de réparer ».

A ceux qui accuseraient Amnesty international Bénin de remuer le couteau dans la plaie à travers cette sortie, Fidèle Kikan répond «Notre cri de cœur,  ce n’est pas pour remuer le couteau dans la plaie. Mais, c’est pour empêcher que la plaie se transforme en gangrène et au lieu d’une plaie que nous soignons, nous soyons obligés d’amputer tout le monde ».

Campagne ‘‘Ecrire pour les droits’’ : Amnesty International Bénin démarre en fanfare à Houègbo

Amnesty international Bénin démarre sur une note positive l’édition 2018 de la campagne mondiale ‘‘Ecrire pour les droits’’. Le lancement de cette campagne dans la ville de Houègbo, commune de Toffo  ce samedi 1er décembre, en présence des marathoniens, mais également  des autorités communales,   locales,  sages  notables, leaders religieux, et   responsables des organisations de la société civile a permis d’obtenir plus de 300 pétitions de signatures.

Manassé AGBOSSAGA

L’édition 2018 de la campagne « Ecrire pour les droits » est effective du côté de la section béninoise d’Amnesty International. Pour cause, Amnesty International Bénin a lancé ce samedi 1er décembre à Houègbo,commune de Toffo,  en présence d’autorités à divers niveaux,  la campagne ‘‘Ecrire pour les droits’’, édition 2018. Ceci à travers l’organisation d’un semi marathon qui a pris départ à la maison des jeunes de Houègbo.

Les athlètes

A l’occasion, 98 marathoniens hommes et femmes ont répondu à l’appel d’Amnesty international Bénin  qui a bénéficié de l’encadrement technique de l’association sportive ‘‘Les Tigres de Houègbo’’.

Après le lancement des hostilités par le président d’Amnesty International Bénin, Emmanuel Adjanon, Pascaline Oyébo, Mélaine Lohou, Irma Houédjagbla, chez les femmes, Pascal Midogni, Damien Houédanou, Hospice Azagoun, chez les hommes dament le pion à leur challenger et terminent sur le podium. Une performance qui permet à ces derniers de repartir avec des récompenses. Mais en réalité, Amnesty International Bénin a primé les 10 meilleurs par catégories,  soit 20 lots remis.

Un athlète recevant son prix

Avant la remise des prix aux lauréats, le public a toutefois eu droit à un résumé des quatre cas retenus par Amnesty International Bénin. Un accent particulier a donc été mis  sur l’Iranienne Aténa Daémi, emprisonnée pour avoir dénoncé la peine de mort ;le marocain Nawal Bénaissa, harcelée parce qu’elle revendique une vie meilleure;le kirghize Gulza Duishenova, qui se bat pour les personnes handicapées; et la vénézuélienne Géraldine Chacon, persécutée pour avoir aidé des jeunes à défendre leurs droit.

Fidèle Kikan explique l’un des 4 cas

Ce résumé fait par le directeur d’Amnesty International Bénin,  Fidèle Kikan en relation avec des cas de violation des droits humains au Bénin a débouché sur l’étape de la signature officielle.Et là, le succès fut au rendez-vous. Plus de 300 signatures de pétitions ont été obtenues dans la matinée de ce samedi dans le cadre du lancement de la campagne ‘‘Ecrire pour les droits’’.

Lors de la signature

En attendant, le 17 décembre prochain, fin de la campagne,  l’objectif des 250000 signatures est donc en bonne voie.

Emmanuel Adjanon, Fidèle Kikan, et tous les membres militants et sympathisants d’Amnesty International Bénin peuvent dans ce contexte préparer avec sérénité et enthousiasme la célébration des 70 ans de la déclaration universelle des droits de l’homme. Un évènement qui sera célébré par anticipation le samedi 08 décembre 2018 à travers une marche dans les villes de Bohicon, et d’Abomey suivie de déclarations.

Noms et prénoms des six premiers par catégorie

Femmes

1ère Pascaline Oyébo

2ème  Mélaine Lohou

3ème  Irma Houedjagbla

4ème  Carine Kpanou

5ème  Ramatou Oyébo

6ème  Rosalie Dégué

Hommes

1er Pascal Midogni

2ème   Damien Houédanou

3ème  Hospice Azagoun

4ème   Ricardo Dovessode

5ème  Euphrème Afanou

6ème  Paulin Dovessode

Campagne « Ecrire pour les droits » : Amnesty International Bénin organise un Semi-marathon à Houègbo ce jour

L’arrondissement de Houègbo, commune de Toffo abrite ce samedi 1er décembre 2018 un Semi-marathon.Organisé par Amnesty International Bénin, ce rendez-vous sportif qui mobilise des athlètes professionnels et amateurs s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale « Ecrire pour les droits » ou « Marathon des Lettres ».

L’arrondissement de Houègbo, commune de Toffo abrite ce samedi 1er décembre 2018 un Semi-marathon.Organisé par Amnesty International Bénin, ce rendez-vous sportif qui mobilise des athlètes professionnels et amateurs s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale « Ecrire pour les droits » ou « Marathon des Lettres ».

Manassé AGBOSSAGA

Derrière ce rendez-vous sportif de taille se cache la volonté des responsables et membres d’Amnesty International Bénin (AIB) de contribuer aux objectifs mondiaux de la campagne « Ecrire pour les droits » en mobilisant un maximum de membres, de sympathisants,  et de militants. En effet, le  Semi-marathon qui se tient ce jour dans l’arrondissement de Houègbo consacre le lancement de l’édition 2018 de la campagne mondiale « Ecrire pour les droits » ou « Marathon des lettres ». Cette campagne  s’étale du 1er au 17 décembre 2018. Et pour cette édition, la section béninoise d’Amnesty International a préféré se concentrer sur 4 cas (ATENADAEMI, Emprisonnée pour avoir dénoncé la peine de mort-Iran ; NAWALBENAISSA, harcelée parce qu’elle revendique une vie meilleure-Maroc ;GULZA DUISHENOVA, Elle se bat pour les personnes handicapées –Kyrgystan ;GERALDINE CHACON, persécutée pour avoir aidé des jeunes à défendre leurs droits-VENEZUELA), sur les 10 retenus par la section mère.

A travers ce semi-marathon et autres activités ou stratégies, Amnesty International Bénin entend donc collecter au moins 250000 signatures (physiqueset électroniques) pour les quatre cas retenus par la section, sensibiliser les populations sur les thématiques abordées par les cas retenus et enfin recruter au moins 100 nouveaux membres.

Les autorités politico administratives, les organisations de la société civile, les leaders traditionnels et religieux, les passionnés de l’athlétisme attendus à ce Semi-marathon sont donc invités à donner un coup de pouce à Amnesty International Bénin.

Eradication de la vindicte populaire : Amnesty International Bénin décroche le soutien des leaders religieux et traditionnels

Amnesty International Bénin peut compter sur le soutien des leaders religieux et traditionnels dans son combat contre la vindicte populaire. Les leaders religieux et traditionnels ont dans une déclaration commune tenue ce mercredi 10 octobre 2018 à l’Institut français réaffirmé leur engagement à la préservation de la vie humaine. C’était en présence des responsables d’Amnesty International Bénin, du représentant de l’Ambassadeur de France au Bénin, du représentant du président de la Cour constitutionnelle, et d’un parterre d’invités.

Manassé AGBOSSAGA

Amnesty international Bénin obtient le soutien des leaders religieux et traditionnels pour pousser hors des frontières béninoises le phénomène de la vindicte populaire. Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort, ce mercredi 10 octobre, Amnesty International Bénin a, avec les soutiens de l’Ambassade de France, la communauté Sant ‘Egido et l’action Chrétienne pour l’abolition de la torture,  organisé une table ronde autour du thème « vindicte populaire » en République du Bénin.

Pour débattre de cette thématique et aborder les différents contours de ce phénomène qui résiste au temps, deux panels, avec d’une part, Dah Gbèdiga, le Prêtre Justin Bocovo, le représentant de l’église méthodiste du Bénin, le représentant de Social Watch, …, d’autre part, Eric Houéssou de l’Association Béninoise de droit constitutionnel, Judith Adédédji, de l’Agence pénitencier du Bénin, Pierre Paul Dagba, de la Direction de la sécurité publique, … ont été constitués.

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Face à eux, une assistance assidue et conquise à la cause des droits humains. Au bout de plusieurs heures d’échanges entre les participants et panélistes dans une ambiance détendue et conviviale, les leaders religieux et traditionnels décident de se joindre au combat d’Amnesty International Bénin.

Dans une déclaration commune lue par l’Imam Moutawakil Boukari, ils réaffirment leur « croyance en la sacralité de la vie humaine ».

Mieux, les leaders religieux et traditionnels, mais également les organisations de la société civile s’engagent à « poursuivre l’éducation à la préservation de la vie humaine », et à « continuer la sensibilisation des populations sur la sacralité de la vie humaine conformément aux saintes écritures».

Appel aux pouvoirs publics et politiques

Conscient que ce combat a besoin de l’appui des pouvoirs politiques et publics, les leaders religieux n’ont pas manqué de faire des recommandations à ces derniers. Ils ont invité les  décideurs publics à :  « poursuivre les efforts de garantie et de protection du droit à la vie conformément aux engagements internationaux régulièrement ratifiés par l’Etat béninois », « impliquer les leaders religieux et traditionnels dans la lutte contre la vindicte populaire », « renforcer l’éducation aux droits humains à l’école et au sein de la famille », « rétablir le respect de l’état de droit », « redorer le blason de l’appareil judiciaire », « mettre les moyens à disposition de la police républicaine », « mettre en œuvre les décisions du relevé du Conseil des Ministres du 29 juin 2016 », « renforcer la crédibilité de la justice », « poursuivre et appréhender les auteurs, les co-auteurs et les complices d’actes de vindicte populaire, « crédibiliser le milieu carcéral et renforcer la réinsertion sociale des détenus afin de prévenir des cas de récidives », à « doter le Bénin d’une loi qui criminalise la vindicte populaire ».

En attendant que le gouvernement de Patrice Talon ne réagisse à ces recommandations, Fidèle Kikan,  Emmanuel Adjanon, et tous les autres membres de la section béninoise d’Amnesty International peuvent se targuer d’avoir mis à profit la 16è édition de la Journée mondiale de la peine de mort.

Célébration en différé de la JIJ: Pari gagné pour Amnesty International Bénin

Amnesty International Bénin a célébré ce samedi 25 août 2018 à Allada la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) en présence du représentant du préfet de l‘Atlantique, du roi Kponan Kpodjro de Ahouannongbe de la communauté Aïzo, des responsables de l’organisation, mais aussi et surtout de nombreux jeunes. Le cocktail proposé pour la circonstance par Emmanuel Adjanon, Fidèle Kikan et tous les membres du  comité d’organisation a permis de gagner le pari de l’organisation, de la mobilisation, et de la sensibilisation.

Manassé AGBOSSAGA

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L’édition 2018 de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) célébrée ce samedi 25 août n’avait rien d’une célébration en différé. Pour cause, le menu concocté par Emmanuel Adjanon, Fidèle Kikan et tous les membres du  comité d’organisation d’Amnesty International Bénin a donné une peau neuve à l’évènement. Ainsi, la marche qui s’est déroulée dans l’arrondissement central d’Allada en passant par la place Toussaint l’ouverture, le grand marché, l’ancien gare, le palais royal, pour revenir à la place Toussaint  l’ouverture, la  conférence débat autour du thème « espaces sécurisés pour les jeunes », l’action photo avec les journalistes ;  dans la matinée, et l’animation musicale avec l’orchestre Lord Musique de Cotonou ; dans la soirée ont  permis de mobiliser plus de 500 jeunes venus d’Allada, Ouègbo, Toffo, Cotonou et environs. Cette grande mobilisation a permis au comité d’organisation de sensibiliser les uns et les autres  sur la défense et la promotion des droits humains, mais également de présenter la vision et les missions d’Amnesty international.

Avant le déroulé de ces différentes activés, qui ont permis à Amnesty international Bénin de gagner  le pari de l’organisation, de la mobilisation, et de la sensibilisation, Emmanuel Adjanon a, lors de la cérémonie d’ouverture, indiqué que le choix de la commune d’Allada n’est pas anodin. Digne fils de la localité et président d’Amnesty international Bénin, il a confié que son staff a décidé d’honorer la commune d’Allada, à travers cet évènement qui est très rare.

De quoi réjouir Paulette Eki, qui  s’est  dite honorer de représenter de préfet de l’Atlantique. Pour elle, Amnesty international Bénin donne l’occasion de célébrer la jeunesse. Paulette Eki a aussi invité la jeunesse à plus d’initiative et au  patriotisme.

Un message visiblement compris par ces jeunes qui ont pris l’engagement d’accompagner Amnesty International Bénin dans son combat pour la défense et la promotion des droits humains.

JIJ: Amnesty international Bénin célèbre en différé l’évènement à Allada ce samedi

Amnesty international Bénin n’entend pas rester en marge de l’édition 2018 de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ). ¨Pour cause, Fidèle Kikan et son staff honorent ce rendez-vous ce samedi 25 août à Allada.

Au menu de cette édition célébrée en différée, le 12 août étant la date officielle, il est prévu  une caravane, une conférence débat autour du thème de la journée « espaces sécurisés pour les jeunes », une action photo avec les journalistes, et une animation musicale à la place de Toussaint Louverture.

Ces différentes activités concoctées par le comité d’organisation visent à mobiliser la jeunesse pour plus d’impacts dans la défense et la promotion des droits humains, mais également à présenter à la jeunesse la vision et les missions d’Amnesty international.

Il est aussi annoncé à cet évènement la présence des autorités communales d’Allada, du préfet du département de l’Atlantique, des forces de l’ordre, et d’autorités à divers niveaux.

C’est dire que la mobilisation sera générale autour de cet évènement qui s’inscrit  dans la stratégie mondiale de jeune d’Amnesty International qui « met l’accent sur la nécessité pour le mouvement de prendre en compte la perspective et la capacité d’action des jeunes pour la promotion et la protection des droits humains ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Passation de charge à Amnesty International Bénin : Wilfried Goudou succède à Emmanuel Adjanon

C’est fort d’une cérémonie sobre et dans une ambiance
empreinte de solennité que le président sortant d’Amnesty International Bénin, Wilfried GOUDOU, a passé le témoin à son successeur Emmanuel ADJANON…

Le nouveau président d’Amnesty International Bénin, Emmanuel ADJANON et ses collègues, ont officiellement pris service. La passation de charge entre les membres, s’est déroulée ce weekend au siège de l’institution à Aïdjedo.

AI-Benin
C’est fort d’une cérémonie sobre et dans une ambiance
empreinte de solennité que le président sortant d’Amnesty International Bénin, Wilfried GOUDOU, a passé le témoin à son successeur Emmanuel ADJANON. Mais avant, il a salué les mérites du nouveau président élu et fait le bilan de ses deux mandats. Elu Président, à l’issu de l’Assemblée Générale tenue à Porto-Novo les 02 et 03 juin 2018, le président entrant,
Emmanuel ADJANON, a, à sa prise de parole, salué le travail abattu par son prédécesseur au cours de ses dernières années. Il a, pour finir, exhorté son prédécesseur à toujours leur prodiguer des conseils pour la cause de la défense des droits humains. La remise symbolique du registre des procès verbaux a mis fin à
ladite cérémonie en présence des autres membres de la nouvelle équipe.

Condamnations à mort et exécutions: Les points positifs du rapport 2017 (Amnesty international)

Face aux professionnels des médias, les responsables d’Amnesty International Bénin ont présenté les chiffres et les faits qui confirment la tendance baissière aux pratiques de condamnation à mort et d’exécution…

Les condamnations à mort et exécutions des citoyens sont à la tendance baissière dans le monde. C’est du moins ce qu’il faut retenir du rapport d’Amnesty international sur les condamnations à mort et exécutions pour le compte de l’année 2017, présenté ce jeudi 12 avril 2018 à Cotonou par la section Bénin de l’organisme.
Manassé AGBOSSAGA
Face aux professionnels des médias, les responsables d’Amnesty International Bénin ont présenté les chiffres et les faits qui confirment la tendance baissière aux pratiques de condamnation à mort et d’exécution. Se basant sur le rapport 2017 d’Amnesty international sur les condamnations à mort et exécutions, les conférenciers ont mis en exergue les avancées en Afriques subsaharienne, en Europe et Asie centrale, en Amérique, au Moyen-Orient et Amérique du Nord, …
Dans sa présentation, Glory Hossou a indiqué qu’Amnesty international a recensé au moins 993 exécutions dans 23 pays en 2017 contre 1032 en 2016, soit 4% de moins. Et si le nombre d’exécution a baissé en 2017, c’est aussi parce que le Botswana, l’Indonésie, le Nigéria, le Soudan, le Taiwan n’ont pas appliqué la peine de mort comme en 2016, fait savoir le présentateur.
Glory Hossou ajoute que 55 prisonniers condamnés à mort ont été innocentés dans six pays (Chine, Etats-Unis, Maldives, Nigeria, Taiwan et Zambie).
Toujours en termes de chiffres, le présentateur fait savoir qu’Amnesty International a enregistré au moins 2591 condamnations à mort dans 53 pays en 2017, contre 3117 l’année précédente. La baisse du nombre de pays procédant à des exécutions (5 en 2016 à 2 en 2017), la réduction du nombre de condamnations, passée de 1086 en 2016 à 878 en 2017, sont aussi les autres points positifs mis en avant par le Coordonnateur d’Amnesty international Bénin, Peine de mort.
Pour ce qui est des faits, Glory Hossou a indiqué que la Guinée et la Mongolie ont aboli la peine de mort pour tous les crimes en 2017. Le présentateur se réjouit des cas du Guatemala, devenu abolitionniste pour les crimes de droit commun, de la Gambie, signataire d’un traité international l’engageant à ne pas procéder à des exécutions et à s’orienter vers l’abolition de la peine de mort dans sa législation, du Burkina-Faso et du Tchad, qui ont tous deux pris de nouvelles lois ou des projets de lois par le pour la suppression de la peine de mort…
Et là-dessus, il rappelle qu’à la fin de l’année 2017, 106 pays avaient aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes et 142 étaient abolitionnistes en droit ou en pratique.
Face à cela, Glory Hossou exprime sa satisfaction. « On a fait du boulot. On a fait du chemin », se réjouit-il.
Même sentiment de satisfaction, mais avec un grain de réserve du côté du directeur exécutif d’Amnesty international Bénin.
« A voir les statistiques que nous eues, la peine de mort exécutée par l’Etat dans un processus juridique normal recule, mais les exactions n’ont pas reculé. Les attentats n’ont pas reculé. Les homicides illégaux n’ont pas reculé. La vindicte populaire n’a pas reculé…Donc il y a du boulot pour chacun d’entre nous. Il y a du boulot pour nos Etats. Mais nous pouvons surfer sur les avancées que nous avons », reconnaît Fidèle Kikan.