Assemblée nationale ; les députés adoptent une nouvelle loi sur la CBDH

L’Assemblée Nationale du Bénin, sous le leadership du Président Louis Gbèhounou Vlavonou a délibéré et adopté en sa séance plénière de ce mercredi 19 juin 2024 la loi N°2024-22 relative à la Commission béninoise des droits de l’homme en République du Bénin (CBDH). Ceci, par 81 voix pour, 28 contre et zéro abstention. Plusieurs autres lois majeures ont été aussi adoptées.

L’Assemblée Nationale du Bénin, sous le leadership du Président Louis Gbèhounou Vlavonou a délibéré et adopté en sa séance plénière de ce mercredi 19 juin 2024 la loi N°2024-22 relative à la Commission béninoise des droits de l’homme en République du Bénin (CBDH). Ceci, par 81 voix pour, 28 contre et zéro abstention. Plusieurs autres lois majeures ont été aussi adoptées.

C’est la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme présidée par l’honorable Orden Alladatin qui a présenté le rapport qui a permis aux députés d’examiner ce projet de loi déposé par le gouvernement. Selon ledit rapport, « La réforme de la CBDH vise à revoir les organes et le fonctionnement de la commission ; à conformer la procédure de sélection des candidats aux principes de Paris et surtout à procéder à la réduction de l’effectif des membres de la Cbdh ».

Au terme de nouvelle loi adoptée, les membres de la Commission béninoise des droits de l’homme passent désormais de 11 personnalités à 07. Il s’agit de : un enseignant de droit, de psychologie ou de sociologie à l’Université ayant au moins 10 ans d’expérience et ayant des connaissances avérées en droits humains ; un avocat ayant au moins 10 ans d’expérience et connaissances avérées en droit pénal ; un médecin ayant au moins 10 ans d’expérience et des connaissances avérées en droits humains ; un expert ayant au moins le niveau BAC+4 et 10 ans d’expérience avec des connaissances avérées en matière pénitentiaire et autres questions de privation de liberté ; un expert ayant au moins le niveau BAC + 4 et 10 ans d’expériences dans la promotion et la protection des personnes handicapées et des personnes vulnérables ; un expert ayant au moins le niveau BAC+4 et 10 ans d’expérience dans la promotion et la protection des droits des femmes et enfin un expert ayant au moins le niveau BAC + 4 et 10 ans d’expérience dans la promotion et la protection des droits des enfants.

Toujours selon la loi votée, les membres de la Commission portent le titre de Commissaires. Ils ont voix délibérative et siègent de façon permanente. Par ailleurs, la loi adoptée par les députés précise que le Secrétaire général de la Commission béninoise des droits de l’homme prête serment devant le tribunal d’instance du lieu de siège.

Plan de carrière des magistrats

Outre la loi sur la Commission béninoise des droits de l’homme, l’Assemblée Nationale a aussi délibéré et adopté la loi N° 2024-23 portant dispositions transitoires et dérogatoires aux dispositions organisant le plan de carrière des magistrats pour les nominations dans les juridictions de fond. Ceci, par 81 voix pour, 28 contre et zéro abstention. Trois articles composent cette loi. L’article 1 indique les situations préjudicielles devant lesquelles la nomination de tout magistrat dans un emploi légalement correspondant au grade supérieur à son grade peut intervenir. Il s’agit de la période de 07 ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi. « En outre, l’article en son aliéna 2 interdit de nommer tout magistrat en application des dispositions, aux postes de Président de juridiction, procureur général près une Cour d’appel, Président de Chambre dans une Cour d’appel, président de Chambre ou de sections dans les juridictions spécialisées », précise le rapport. Quant à l’article 2 de la loi votée, il fait obligation au ministre chargé de la justice de motiver la nécessité de service qui justifie l’application du premier aliéna de l’article premier. Aussi, cette nécessité de service constatée doit-elle être appréciée par le Conseil supérieur de la magistrature. L’article 3 concerne la publication de la loi au journal officiel avant l’exécution comme loi de l’Etat.

L’adoption de cette loi se justifie à bien des égards. Malgré l’existence d’un arsenal juridique solide, les magistrats ayant les grades requis pour être nommés dans certains emplois au sein des juridictions de fond font défaut. En effet, sur un total de 164 emplois pour les grades spécifiques, il n’existe que 128 magistrats de grade A1-8 à A1-12 qui les occupent. Du coup, il se dégage un déficit de 36 magistrats dans les juridictions de fond. De ces 128 magistrats, 04 à 08 départs à la retraire sont prévus en 2024 et 2025. A tout ceci s’ajoute l’admission à la retraire de 49 entre 2024 et 2030. Ce qui portera le déficit de 125 magistrats de grades A1-8 à A1-12.

Commission africaine de l’aviation civile

Poursuivant les travaux, les députés ont aussi examiné le projet de loi portant autorisation de ratification de la Constitution de la Commission africaine de l’Aviation civile, signée le 16 décembre 2009 et de l’instruction d’amendement de l’article 10 (4) de la Constitution de la Commission africaine de l’Aviation civile de 2009. Ledit projet de loi a été adopté à l’unanimité des députés présents et représentés.

La constitution de la Commission africaine de l’aviation civile vise entre autres objectifs à coordonner les questions d’aviation civile ne Afrique ; coopérer avec les autres organisations et organismes assurant le développement de l’aviation civile ; faciliter, coordonner et assurer la mise en œuvre de la déclaration de Yamoussokro ; encourager les Etats membres au respect des normes et politiques recommandées de l’Organisation de l’aviation civile internationales ; coordonner également les programmes de développement des infrastructures et la formation du personnel aéronautique ; établir des plans de carrière régional et sous régional relatifs à l’exploitation des services aériens en Afrique.

Création de l’Autorité du fleuve Mono

Le projet de loi portant autorisation de ratification de la Convention portant statut du fleuve Mono et création de l’autorité du bassin du Mono, signée à Cotonou, le 30 décembre 2014 a été aussi examiné par les députés. Ce projet de loi a été aussi adopté à l’unanimité des députés présents et représentés.

La Ministre de la justice qui a représenté le gouvernement à cette séance plénière à apporter, à chaque étape de processus de vote les éclairages aux préoccupations de certains députés.

CCOM AN

France : Emmanuel Macron annonce la dissolution de l’Assemblée nationale

Conséquence de l’échec de son camp aux élections européennes  ce 09 juin. Dans une déclaration dimanche soir, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. «Après avoir procédé aux consultations prévues à l’article 12 de notre Constitution, j’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote, a déclaré le chef de l’Etat. Je dissous donc ce soir l’Assemblée nationale. Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives, qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.», a t-il déclaré.

Selon les premières estimations Ifop-Fiducial pour Le Figaro, et TF1/LCILa liste Renaissance conduite par Valérie Hayer a été sévèrement battue par celle de Jordan Bardella (Rassemblement national), arrivée largement en tête avec 32,4% des voix, . Avec 15,2% des suffrages, le camp présidentiel est au coude-à-coude avec la liste de Raphaël Glucksmann (Parti socialiste, 14,3%).

M.A

Adoption d’un nouveau code électoral au Parlement : les innovations majeures à retenir

Avant de clôturer la première session extraordinaire de 2024 ce mardi 05 mars 2024 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, les députés de la 9 ème législature sous la houlette du président Louis Gbèhounou VLAVONOU ont voté la loi n°2024-13 portant modification et complément de la loi n°2019-43 du code électoral en République du Bénin par 79 voix pour, 28 contre et 01 abstention.

Avant de clôturer la première session extraordinaire de 2024 ce mardi 05 mars 2024 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, les députés de la 9 ème législature sous la houlette du président Louis Gbèhounou VLAVONOU ont voté la loi n°2024-13 portant modification et complément de la loi n°2019-43 du code électoral en République du Bénin par 79 voix pour, 28 contre et 01 abstention.

Du rapport de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme, il faut retenir que deux propositions de loi initiées respectivement par les députés Natondé AKÉ et Nourénou ATCHADÉ ont eté mises ensemble et ont fait l’objet d’une étude unique. Les débats et positions au cours des débats en commission ont tourné autour de la suppression du quitus fiscal, de la surveillance réciproque au sein de la CENA dans les coordinations d’arrondissement et dans les postes de vote, du seuil d’éligibilité au partage des sièges, du parrainage du duo de candidats aux élections présidentielles de 2026 soit par les députés de la 9eme législature ou soit par les élus de 2026.

La question préjudicielle de Arifari Bako

Avant les débats généraux, le député Arifari Nassirou BAKO, conformément aux articles 86.2 et 86.3 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale a posé une question préjudicielle. Selon lui, il faut ajourner carrément l’examen de ces deux propositions de loi puisque le consensus qui a été pris en compte pour le code électoral en vigueur n’est pas observé dans sa relecture. Car dans les propositions de loi, le droit de parrainage des députés de la 9ème législature est touché ainsi que l’attribution des sièges en ce qui concerne les élections législatives et communales. A cette question, plusieurs députés ont réagi diversement.

Pour les uns, il ne s’agit pas d’une mise en conformité du Code électoral suite à la décision de la Cour constitutionnelle et il va falloir que les parlementaires jouent pleinement leur rôle en légiférant. Pour les autres, il faut respecter uniquement la décision de la Cour. Face à cette situation, le président de l’Assemblée nationale a tranché la question en ordonnant la poursuite des travaux puisque selon lui, la session extraordinaire a été convoquée sur un ordre du jour précis.

Du renfort pour le système partisan

Pour le député Benoît DÈGLA, ce nouveau code permettra d’organiser des élections justes et transparentes en 2026. Selon Assan SEIBOU, le contenu de ce rapport colle avec la vision de doter notre pays de grands et forts partis politiques. Dans son intervention, le député Barthélémy KASSA, a promis amender le texte pour que les députés de la 9ème législature parrainent en 2026 et œuvrer également pour renforcer le seuil de représentativité des partis politiques. Quant au député Arifari BAKO, sa position n’a pas varié. Il souhaite tout simplement un ajournement de ce débat jusqu’à l’obtention du consensus. Prenant la parole, le président du Groupe parlementaire « Les Démocrates » Nourénou ATCHADÉ croit que les amendements apporteront un plus à la démocratie. Même son de cloche du côté du député Eric HOUNDETÉ et Joël GODONOU. Tour à tour, les députés Augustin AHOUANVOÉBLA et Natondé AKÉ ont estimé qu’avec ce code, les partis politiques seront plus forts et c’est ce que vise le système partisan. Après les interventions des députés Reginal KOUMAGBEAFIDE, Honoré GUIGUI, Louis Codjo DOSSOU, la meilleure représentation des femmes dans les conseils communaux a été l’appel de l’he Natacha KPOCHAN.

Les innovations à la loi

Selon l’article 40 nouveau, la déclaration de candidature est présentée soixante (60) jours avant la date du scrutin, pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale; – soixante-cinq (65) jours avant la date du scrutin, pour l’élection des conseillers communaux ; cent quatre-vingt (180) jours avant la date du premier tour, pour l’élection du duo président de la République et vice-président de la République.

Selon l’article 132 nouveau, nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice-président de la République s’il n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 15% de l’ensemble des députés et des maires et provenant d’au moins 3/5 des circonscriptions électorales législatives. Un député ou un maire ne peut parrainer qu’un candidat membre ou désigné du parti l’ayant présenté pour son élection. Toutefois, en cas d’accord de gouvernance conclu avant le dépôt des candidatures à l’élection présidentielle et déposé à la CENA, le député ou le maire peut parrainer un candidat membre de l’un ou l’autre des partis signataires de l’accord.

Selon l’article 146 nouveau, seules seront éligibles à l’attribution des sièges, les listes ayant recueilli au moins 20% des suffrages valablement exprimés dans chacune des circonscriptions électorales législatives.

Toutefois, pour les partis politiques ayant conclu et déposé à la CENA préalablement à la tenue du scrutin un accord de coalition parlementaire, il sera procédé, pour le calcul du seuil prévu à l’alinéa précédent, à la somme des suffrages de ceux ayant recueilli au moins 10% des suffrages exprimés au plan national.

Source : Cell Comm Assemblée nationale

Bénin-Vote contre la révision de la constitution : voici les 07 « judas » ou « audacieux » de la majorité parlementaire

Echec ! La proposition de loi relative à la révision de la constitution n’a pas abouti. Par un vote de 71 voix pour, 35 contre et 02 abstentions, les députés ont rejeté la prise en considération de l’initiative portée par Assan Séibou.

Echec ! La proposition de loi relative à la révision de la constitution n’a pas abouti. Par un vote de 71 voix pour, 35 contre et 02 abstentions, les députés ont rejeté la prise en considération de l’initiative portée par Assan Séibou.

Fait important à noter dans le vote qui s’est déroulé dans la nuit du vendredi 01er mars au petit matin du samedi 02 mars, c’est la position affichée par certains élus de la majorité parlementaire.

Contre toute attente, 07 députés de la majorité parlementaire ont voté contre la révision de la constitution. Il s’agit : Edmond Fonton Bio Gounou Sina, Justin Agbodjèté, Lazare Sèhouéto, députés de l’Union progressiste le Renouveau, d’une part, et Malick Gomina, Lambert Agbongbonon, et Eustache Akpovi du Bloc Républicain, d’autre part.

Ces 07 députés sont allés dans le sens de leurs collègues de l’opposition, du parti Les Démocrates.

Dans l’opinion publique, si certains saluent leur choix, parlant de bravoure ou d’audace, d’autres, en revanche, préfèrent parler d’indiscipline, de trahison ou de rébellion.

Alors, Edmond FontonBio Gounou Sina, Justin Agbodjèté, Lazare Sèhouéto,  Malick Gomina, Lambert Agbongbonon, et Eustache Akpovi, judas ou audacieux?

Djogbénou, Bio Tchané et Séibou sont sans doute mieux placés pour donner le qualificatif exact.

M.A  

Questions-Orales sur les emprunts répétés : Les alertes de Richard Boni Ouorou trouvent écho au Parlement

Quand Gafari Adéchokan porte une préoccupation majeure de Richard Boni Ouorou au Parlement. Pour cause, le député du parti d’opposition Les Démocrates a adressé 09 questions au gouvernement du président Talon sur le recours excessif aux emprunts. Cette louable initiative de l’élu de la 15ème circonscription électorale va sans doute permettre d’en savoir plus sur la dette publique. En attendant la réponse du ministre des finances sur le sujet, la question-orale du député Adéchokan sur les emprunts prouvent, à nouveau, que le président du mouvement Libéral Bénin ne prêche pas dans le désert.

Quand Gafari Adéchokan porte une préoccupation majeure de Richard Boni Ouorou au Parlement. Pour cause, le député du parti d’opposition Les Démocrates a adressé 09 questions au gouvernement du président Talon sur le recours excessif aux emprunts. Cette louable initiative de l’élu de la 15ème circonscription électorale va sans doute permettre d’en savoir plus sur la dette publique. En attendant la réponse du ministre des finances sur le sujet, la question-orale du député Adéchokan sur les emprunts prouvent, à nouveau, que le président du mouvement Libéral Bénin ne prêche pas dans le désert.

QUESTIONS ORALES SANS DEBAT AU GOUVERNEMENT

1- Quel est l’état actuel de notre économie et de nos finances publiques et quelles sont les perspectives économiques projetées qui permettront de soutenir ce nouvel engagement pour un niveau d’endettement déjà élevé ?

2- Qu’est ce qui justifie le recours systématique aux emprunts obligataires par le gouvernement de la rupture ?

3- Le Bénin n’a-t-il plus accès aux emprunts concessionnels sur le plan international ?

4- Cet euro bond d’un montant de 750 millions de dollars, ceux déjà reçus et ceux qui suivront ne constituent-ils pas un goulot d’étranglement pour le développement harmonieux des générations futures ?

5- Concrètement à quoi sera consacrée cette nouvelle levée d’euro bond de 150 millions de dollars ?

6- La représentation nationale demande au gouvernement de mettre à sa disposition les actes d’émissions et de finalisation de cette opération.

7- Bien vouloir mettre aussi à la disposition de la représentation nationale toutes les informations et structures d’intermédiation financière qui accompagnent officiellement le Bénin dans ces opérations.

8- Pourquoi recourir en fin de mandat aux endettements contraignants comme des emprunts obligataires, dont la gouvernance de la rupture ne connaîtra pas la maturité pour assurer le remboursement ?

9- Enfin, dans cet exercice dont le Bénin semble devenir coutumier, quelles sont les garanties dont le gouvernement s’est entouré pour éviter que notre pays devienne la cible des fonds vautours spécialisés dans le rachat des dettes des pays en difficulté de payement et qui prennent en otage l’économie de ces pays ? Ce qui à terme ruinera l’espérance de lendemain économique meilleur pour les générations futures.

Proposition de loi portant révision de la constitution : ça passe à la Commission des lois

La proposition de loi portant révision de la constitution, portée par le député Assan Séibou est en bonne voie. Ce mardi 27 février 2024, le texte a franchi l »étape de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme. 

La proposition de loi portant révision de la constitution, portée par le député Assan Séibou est en bonne voie. Ce mardi 27 février 2024, le texte a franchi l »étape de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme.

Le rapport de la commission des lois sur la révision de la constitution a été adopté à une majorité écrasante, notamment  17 voix pour et 6 contre.

Malgré les récriminations des députés de la minorité parlementaire, LD, l’initiateur de la proposition de loi portant révision de la constitution va t-il gagner son combat avec la complicité de ses collègues de l’UP-R?

M.A

La nuance entre le contrôle d’un parlement et la possession d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale (par Richard Boni Ouorou)

Il me paraît essentiel à la suite de ma vidéo explicative, de vous aider une fois encore à disséquer la distinction entre le contrôle d’un parlement et la possession d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour réaliser des réformes. Cette distinction est fondamentale pour comprendre le fonctionnement et l’équilibre des pouvoirs dans un régime démocratique.

Pour mieux distinguer un parlement contrôlé d’une majorité confortable.

Cher(e) ami(e)s

Terrien,ne,s

Il me paraît essentiel à la suite de ma vidéo explicative, de vous aider une fois encore à disséquer la distinction entre le contrôle d’un parlement et la possession d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour réaliser des réformes. Cette distinction est fondamentale pour comprendre le fonctionnement et l’équilibre des pouvoirs dans un régime démocratique.

Premièrement, le contrôle du parlement implique une supervision et une régulation des actions et des lois adoptées par le parlement. Ce contrôle peut être exercé par divers mécanismes, comme la cour constitutionnelle ou le conseil constitutionnel dans certains pays, qui vérifient la conformité des lois avec la constitution. Le contrôle parlementaire peut également se manifester à travers des questions, des enquêtes et des commissions parlementaires visant à surveiller l’action du gouvernement. Ce type de contrôle est essentiel pour maintenir l’équilibre des pouvoirs et assurer que l’exécutif rende compte de ses actions.

D’autre part, avoir une majorité confortable à l’Assemblée nationale est une question de composition politique du parlement. Cela signifie qu’un parti politique, ou une coalition de partis, détient suffisamment de sièges pour adopter des réformes et des lois sans avoir à négocier de manière significative avec l’opposition. Cette majorité permet à un président et à son gouvernement de mettre en œuvre plus facilement le programme pour lequel ils ont été élus, en facilitant le passage des réformes législatives.

Ces deux aspects, bien que distincts, ne sont pas mutuellement exclusifs dans un régime démocratique. La séparation des pouvoirs, principe fondamental de la démocratie, implique une distinction claire et une indépendance entre les branches législative, exécutive et judiciaire. Toutefois, cette séparation n’empêche pas, et pourrait même encourager, qu’un président cherche à obtenir une majorité confortable au parlement pour réaliser son programme.

En effet, cette aspiration à une majorité solide est cohérente avec le principe même démocratique.

Lorsqu’un président est élu sur la base d’un programme spécifique et soutenu par un parti politique ou une coalition de parti politique, il est logique qu’il souhaite disposer des moyens législatifs pour le mettre en œuvre en œuvre son programme. Cela reflète la volonté du peuple exprimée lors des élections. Avoir une majorité confortable permet une gouvernance plus stable et efficace, en réduisant le besoin de compromis constants qui pourraient diluer l’orientation et les objectifs du programme élu.

Bien que la séparation des pouvoirs soit essentielle pour empêcher l’abus de pouvoir et garantir la liberté et les droits des citoyens, elle n’implique pas que le pouvoir exécutif ne puisse ni ne doive chercher à obtenir une majorité législative pour mettre en œuvre son agenda. Au contraire, dans un système démocratique, la capacité d’un gouvernement à réaliser les réformes promises est cruciale pour respecter le mandat confié par les électeurs. Ainsi, la recherche d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale par un président et son parti est non seulement légitime mais également fondamentale pour la mise en œuvre efficace de leur programme politique.

Cependant, il est important de noter que cette majorité ne doit pas conduire à une érosion du processus démocratique comme lors de la précédente législature ou à une réduction de la surveillance et du contrôle nécessaires des actions gouvernementales. Là, il ne s’agit plus d’une majorité confortable, mais d’une majorité contrôlée ce qui peut contrevenir gravement aux réalités démocratiques et on en a fait l’expérience. La majorité parlementaire doit donc être utilisée dans le respect des principes démocratiques, en veillant à ce que les lois et réformes adoptées soient dans l’intérêt général et respectueuses des droits fondamentaux.

Par ailleurs, le système de checks and balances (contrôles et équilibres) est là pour veiller à ce que la majorité au pouvoir ne puisse pas agir de manière arbitraire. Les mécanismes de contrôle constitutionnel, les instances judiciaires indépendantes, la liberté de la presse et l’activité des partis d’opposition sont autant de garde-fous qui garantissent que l’utilisation de la majorité parlementaire reste alignée avec les principes démocratiques.

En résumé, la séparation des pouvoirs dans un régime démocratique n’est pas un obstacle à la réalisation des réformes promises par un président élu. Au contraire, elle doit fournir un cadre dans lequel la recherche d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre ces réformes peut se faire de manière responsable et équilibrée. Ce processus reflète la volonté du peuple tout en préservant les principes fondamentaux de la démocratie et en garantissant que l’exercice du pouvoir reste juste, équilibré et soumis à un contrôle adéquat. Ainsi, la séparation des pouvoirs et la quête d’une majorité solide ne sont pas contradictoires mais sont plutôt complémentaires dans le fonctionnement sain d’un régime démocratique.

C’est à cette nuance nécessaire et absolue que je voudrais appeler la classe politique toute entière, les membres de la société civile et surtout nos éminences telles que les professeurs Robert Dossou et Abraham ZINZINDOHOUE.

Prenez soin de vous.

#prosperonsensemble
Issa Boni Richard Ouorou [❤️]

« La proposition du député Aké Natondé est dangereuse et attentatoire à la paix sociale », Valentin Djènontin

Valentin Djènontin fustige la proposition de loi portant modification de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Pour l’ancien député en exil, la proposition du député Aké Natondé est un « braisier pour 2026 ».

Valentin Djènontin fustige la proposition de loi portant modification de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Pour l’ancien député en exil, la proposition du député Aké Natondé est un « braisier pour 2026 ». Lire son appel au président Talon.

 

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
AU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE,
AU PRESIDENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE
AINSI QU’A TOUTES LES FORCES VIVES DE LA NATION BENINOISE.
PROPOSITION DE LOI PORTANT MODIFICATION ET COMPLEMENT DE LA LOI N° 2019-43 DU 15 NOVEMBRE 2019 PORTANT CODE ELECTORAL EN REPUBLIQUE DU BENIN DE L’HONORABLE AKE NATONDE DU PARTI UP-R : UN BRASIER POUR 2026.
« Pour l’amour de Sion (Bénin) je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem (Bénin) je ne prendrai point de repos, jusqu’à ce que son salut paraisse, comme un flambeau qui s’allume. » Esaïe 62 : 1
Excellence Monsieur le président de la République, Patrice TALON ;
Honorable Monsieur le président de l’Assemblée nationale, Louis VLAVONOU ;
Sage conseiller Monsieur le président de la Cour Constitutionnelle, Dorothée SOSSA ;
Mesdames et Messieurs les Présidents et membres des institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs, membres du corps diplomatique accrédités près le Bénin ;
Messieurs les membres du haut commandement militaire ;
Eminences, les Evêques de la Conférence Episcopale du Bénin (CEB) ;
Révérends Pasteurs du Collectif des Associations des Eglises Evangéliques du Bénin (CAEEB) ;
Dignitaires de la Communauté Islamique du Bénin (CIB) ;
Dignitaires des Religions endogènes et autres confessions religieuses ;
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux des Centrales syndicales ;
Mesdames et Messieurs, membres des organisations de la société civile ;
Chers compatriotes.
Conformément aux dispositions de la Loi N° 2019-40 du 07 novembre 2019 portant constitution (révisée) du Bénin et de la Loi N° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral, le Bénin connaîtra ses premières élections générales en 2026 ; 36 ans après la célèbre et historique conférence des forces vives de 1990 qui a consacré la démocratie et l’Etat de droit dans notre pays.
Une première sous l’ère du renouveau démocratique.
J’avais résolu pendant cette période de carême prendre congé des problèmes politiques du Bénin et garder le silence.
Malheureusement, tôt ce matin, sur ma couche, mon esprit à l’intérieur de moi m’a interpellé et m’a invité à rédiger cette lettre ouverte à l’intention des autorités nationales, les forces vives du Bénin et l’opinion internationale.
Le péril sur la paix au Bénin est immense et en tant que citoyen, le devoir m’appelle d’alerter.
La proposition de loi de modification du code électoral déposée par le député AKE Natondé (UPR) sur injonction du Président Patrice TALON est un brasier qui va ravager le Bénin entier à l’horizon 2026 en raison du germe d’exclusion évidente qu’elle porte en elle.
Se fondant faussement sur la Décision DCC 24-001 du 4 janvier 2024 de la Cour Constitutionnelle, le député AKE Natondé a proposé une loi qui contredit les injonctions de la Haute Juridiction.
Quant à l’article 157-2 de de la même Constitution, il prévoit : « En vue de l’organisation des élections générales en 2026, le mandat des députés élus en 2023 a pour terme, la date d’entrée en fonction des députés élus en 2026 à 00H. »
Considérant qu’aux termes respectivement des alinéas 2 et 3 de l’article 153-2 de la Constitution, « les députés élus à l’Assemblée nationale entre en fonction et sont installés le deuxième dimanche du mois de février de l’année électorale… », « … les conseillers communaux élus entrent en fonction et sont installés entre le premier et le troisième dimanche du mois de février de l’année électorale. » ;
Qu’il en résulte de la lecture combinée de ces dispositions que le mandat des députés élus en 2023 expire le 8 février 2026 et celui des conseillers élus en 2020, du premier au 15 février 2026 suivant le calendrier de l’installation de leurs successeurs ;
Quant à l’article 135 du code électoral, il indique que « les dépôts de candidature sont faits 50 jours avant l’ouverture de la campagne électorale pour le premier tour du scrutin » ;
Qu’enfin l’article 8 dudit code précise que « l’élection du président de la République est organisée le deuxième dimanche du mois d’avril de l’année électorale. » ;
Qu’il s’en infère que le premier tour de l’élection présidentielle a lieu le dimanche 12 avril 2026 et que les candidats ont jusqu’au 5 février 2026 pour déposer leur dossier à la CENA ;
Qu’au nombre des exigences prévues par les articles 44 de la Constitution et 132 du code électoral, pour valablement constituer le dossier de candidature, figure le parrainage d’au moins 10% de l’ensemble des députés et des maires ;
Que le parrainage étant requis des députés et maires en fonction avant la clôture du dépôt des dossiers de candidature, les députés issus des élections législatives de 2023 sont tous en droit de parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026, ce qui n’est pas le cas pour tous les maires ;
Qu’en effet, seuls les maires issus des élections communales de 2020 et ceux élus lors des élections générales de 2026 et installés entre le 1er et le 5 février 2026 pourront procéder aux parrainages ;
………..
EN CONSEQUENCE
Article 1er : Dit que la requête de monsieur Codjo G. GBEHO est irrecevable.
Article 2 : Se prononce d’office.
Article 3 : Dit que l’Assemblée nationale est invitée à modifier le code électoral pour, d’une part, rétablir l’égalité du pouvoir de parrainer à l’égard de tous les maires et, d’autre part, rendre conformes à l’article 49 de la Constitution les dispositions de l’article 142, alinéa 6 de la loi N°2019- 43 du 15 novembre 2019 portant code électoral.
La présente décision sera notifiée à Monsieur le président de la République, au président de l’Assemblée nationale, au président de la commission électorale nationale autonome (CENA), à Monsieur Codjo G. GBEHO et publié au Journal officiel.
Voilà reproduite la teneur de la décision de la Cour Constitutionnelle.
« Les députés issus des élections législatives de 2023 sont tous en droit de parrainer les candidats à l’élection présidentielle de 2026… »
Les prérogatives de la Cour Constitutionnelle sont claires et n’ont besoin d’aucune interprétation.
« La Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics. » (Article 114) ;
« Les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours.
Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités civiles, militaires et juridictionnelles. » (Article 124).
Le cœur de la proposition de loi AKE Natondé se trouve dans son Article 40 nouveau : «
La déclaration de candidature est présentée trente-cinq (35) jours avant la date fixée pour le démarrage de la campagne électorale à la CENA.
Dans tous les cas, seuls les députés élus et les conseillers désignés maires au titre de l’année électorale ont le pouvoir de parrainer les candidats à l’élection du duo président de la République, vice-président de la République au cours de la même année électorale. »
Cette nouvelle disposition proposée par AKE Natondé est à tout point de vue contraire aux recommandations de la Cour Constitutionnelle en date du 4 janvier 2024.
Elle est dangereuse et attentatoire à la paix sociale.
C’est une grande brèche ouverte pour l’exclusion totale de l’opposition des élections générales de 2026. Seuls les candidats choisis par Patrice TALON seront en lice pour les élections communales, législatives et présidentielle de 2026.
Tous les maires et députés de 2026 désignés dans ces conditions étant les ouvriers de
Patrice TALON, il sera seul à décider comme ce fut le cas en 2021, des candidats à la présidentielle de 2026 qui auront droit au parrainage, étant seul détenteur de toutes les fiches de parrainage (109 députés + 77 maires).
Faire une autre lecture de la proposition de loi de Natondé AKE, c’est manquer d’objectivité ; c’est méconnaître le mode opératoire de Patrice TALON depuis avril 2016.
La Cour Constitutionnelle ne doit en aucun cas se dédire en cautionnant cet holdup électoral en perspective.
Un second indice perceptible qui témoigne que la présidentielle de 2026 sera tout et non une élection sérieuse est le nombre de jours séparant le dépôt des dossiers, de l’ouverture des campagnes électorales : 35 jours.
Matériellement, c’est impossible pour la CENA d’organiser dans un délai de 35 jours une élection présidentielle sérieuse, crédible et transparente au regard de toutes les exigences, formalités, commandes, formation, désignation superviseurs, coordonnateurs, agents de vote, choix de spécimen, impression de bulletins, etc.
35 jours, c’est le gage d’une élection bâclée à dessein ; un tripatouillage innommable.
Au regard du climat politique, social et économique tendu ; voulu et entretenu par le président Patrice TALON et son régime depuis avril 2016, je me fais le devoir de publier cette lettre ouverte.
L’enjeu est donc de taille et les défis à relever sont énormes. Aucun sacrifice ne serait de trop pour être consenti quel que soit notre bord politique, idéologique, religieux ou philosophique.
De l’intérieur comme de la diaspora, chaque Béninois, sans crainte de représailles ou de réprimande, doit pouvoir librement prendre position et œuvrer pour la paix, la cohésion sociale, le développement et l’épanouissement de son pays.
Lesdites élections générales qui doivent se tenir dans moins de 23 mois, vont se dérouler dans un environnement politique sous-régional très hostile, menaçant et grave ; d’où mes incessants appels lancés à tous les artisans de la paix en vue de conjuguer tous nos efforts dans une attitude pieuse, courageuse et volontaire, afin que le contexte sous-régional tendu ne trouve aucun prolongement tragique chez nous dans notre pays, sur la terre de nos ancêtres.
A ce facteur exogène s’ajoute celui de la forte fracture sociale existante du fait de la gouvernance d’exclusion, d’arrogance, de mépris qui contraint à une évidente destruction, les fondements séculaires de notre démocratie.
La cerise sur le gâteau infecté est la proposition de loi d’exclusion du député AKE Natondé portant modification et complément du code électoral en république du Bénin en cours d’étude lors de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale convoquée sur demande de soixante (60) députés de la mouvance présidentielle.
Ladite session a été ouverte le mercredi 21 février 2024 et suspendue pour être poursuivie le lundi 26 février 2026.
Une proposition de loi portant révision de la constitution déposée par le député Assan SEIBOU est également enrôlée.
Pour éviter que le pays ne bascule dans un chaos irrémédiable, le Chef de l’Etat Patrice TALON, les anciens présidents de la République, les présidents des institutions, le haut commandement militaire, tous les corps constitués, les sages, les intellectuels doivent se donner la main pour définitivement conjurer les démons d’exclusion, de division, d’autocratie, de meurtre, de pillage, de népotisme qui ont pris d’assaut le pays depuis 2016.
L’aube nouvelle doit être à nouveau chantée.
C’est fort de cette urgence que je prends publiquement la parole pour lancer cet appel ; que dis-je, alerter comme jadis en vain en 2019 ; 2020 ; 2021 ; 2023 aux fins d’éviter le pire.
La suite, nous la connaissons tous avec des dizaines de morts, des prisonniers politiques, des exilés politiques, des veufs, des veuves, des orphelins, des déscolarisés, à la suite de chaque élection organisée sous le régime du Président Patrice TALON.
En effet, aucune élection sous le régime de la rupture n’a été inclusive, pacifique, transparente, crédible. En lieu et place d’élection pour élire les représentants du peuple, le régime a toujours nommé systématiquement d’autorité ses partisans, parents et amis à des postes électifs sous le malin couvert de scrutins frauduleux homologués par la CENA, la Cour Constitutionnelle, les autres institutions de la République et avec la bénédiction déloyale tant de l’armée que de la police nationale.
Le Bénin est devenu méconnaissable.
Apparemment, il semblerait qu’il n’y a plus de personnalités morales, de sages, d’intellectuels, de responsables religieux dignes de confiance et d’écoute dans notre pays !
L’argent a tout perverti.
Tout s’achète et tout se vend même la dignité et les honneurs. Silence et on pille.
Heureusement que dans cet océan d’indignité nationale, quelques rares citoyens honnêtes lèvent la voix au risque de leur vie pour faire la différence. Très vite, ils sont harcelés par la police aux ordres et poursuivis par la justice instrumentalisée. Ils se retrouvent au meilleur des cas en exil sinon en prison ou sous terre avec des lots de désolation pour leurs parents, amis, familles et proches.
Face au déclin démocratique, social et économique du pays où tout appartient au prince qui possède tout, achète tout et vend tout avec droit de vie, de mort et sursis sur tous ses concitoyens, il apparaît évident que lui seul décide contrairement à tout principe démocratique, de qui peut rester libre ou non, rester dans le pays ou non, faire de la politique ou non, exercer telle activité ou non.
Au regard de ce qui précède, l’impérieux devoir d’unifier le peuple divisé s’impose à nous.
Mais plus encore celui d’empêcher tout prix, le sacrifice de notre Nation à des forces maléfiques assoiffées de sang humain.
La situation de négation de scrutins transparents, crédibles et inclusifs que l’on vit au Bénin depuis l’avènement de Patrice TALON à la magistrature suprême, ne devrait surprendre aucun observateur politique attentif. Malheureusement, le gain facile, les vaines gloires, le manque de dignité, de loyauté chez la plupart des hommes politiques ont fait qu’ils ont oublié ou banalisé son sinistre projet de gouvernance autocratique qu’il a pourtant arrogamment étalé sur les chaînes de télévision devant micro et caméras : ce qui permet à un chef d’Etat de se faire élire, ce n’est pas son bilan ; c’est la manière dont il tient tout le monde. Quand tu n’as pas d’adversaire sérieux, tu as beau être mauvais, tu seras réélu….
La dernière élection crédible, inclusive, apaisée organisée au Bénin remonte à mars-avril 2016.
Depuis l’accession de Patrice TALON à la magistrature suprême et particulièrement à partir de 2019 où les élections au Bénin sont devenues source de vives tensions meurtrières, organiser trois élections majeures la même année sans prendre des mesures adéquates, c’est ouvrir la boîte de pandore.
Après dix ans d’humiliation, de mépris, d’arrogance, de spoliation de tout un peuple par une minorité qui a assommé le pays de colossales dettes jamais égalées sans contrepartie visible sur le terrain, hormis les scandales monstres, les dossiers de drogue, de crimes de sang, notre commune patrie marche inexorablement vers un futur sombre et incertain.
L’heure a sonné pour tous, sans distinction aucune de travailler à sauver la patrie.
Tout esprit partisan, égoïste ou de conservatisme de positions actuelles acquises risquent d’être fort fatal pour les uns et les autres puisque tout pourrait voler en éclat en cas de crises sérieuses. Dès lors, tout le monde a intérêt à bien négocier le tournant décisif de 2026 où pour la première fois, sous le renouveau démocratique entamé en 1990, le Bénin va organiser la même année trois importantes élections : communales, municipales, législatives et présidentielle dans un climat de profondes fractures sociales.
L’urgence du Bénin avant tout scrutin paisible, sécurisé demeure la convocation d’une assise nationale pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit.
Les actes ci-après sont recommandés au minima :
– Libération de tous les détenus politiques,
– Retour sécurisé des exilés politiques,
– Levée de toutes les restrictions contenues dans divers codes et lois par abrogation,
– Relecture concertée de la charte des partis politiques,
– Suspension de la constitution révisée et restauration de la constitution de 1990 conformément aux arrêts de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ainsi que le code électoral de 2013.
Jeudi 22 février 2024
DJENONTIN-AGOSSOU Valentin
Ancien Ministre, Ancien Député. – BENIN.

Assemblée nationale : La proposition de loi portant révision de la Constitution dans l’agenda de la première session extraordinaire

Bonne nouvelle pour Assan Séibou, peu-être, pas pour les opposants. La proposition du député du groupe parlementaire Bloc Républicain est au programme de la première session extraordinaire de l’année 2024. C’est ce qu’il faut retenir du communiqué signé du secrétaire général administratif de l’Assemblée nationale. 

Bonne nouvelle pour Assan Séibou, peu-être, pas pour les opposants. La proposition du député du groupe parlementaire Bloc Républicain est au programme de la première session extraordinaire de l’année 2024. C’est ce qu’il faut retenir du communiqué signé du secrétaire général administratif de l’Assemblée nationale.

Selon ledit communiqué en date du 15 février, le Président de l’Assemblée nationale invite les députés à prendre part à l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024, qui aura lieu le mercredi 21 février 2024 à 10 heures au palais des Gouverneurs à Porto- Novo. 12 points sont inscrits à l’ordre du jour dont la Proposition de loi portant révision de la Constitution de la République du Bénin, en son point 11.

Dans le même sens, une  proposition de loi portant modification et complément de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin est également à l’ordre du jour.

A présent, les regards risquent d’être tournés vers Porto-Novo.

 M.A

COMMUNIQUE RADIO-TELE HEMICYCLE 

15 FEV 2024

Le Président de l’Assemblée nationale invite les députés à prendre part à l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024, qui aura lieu le mercredi 21 février 2024 à 10 heures au palais des Gouverneurs à Porto- Novo.

L’ordre du jour de ladite session porte sur les points ci-après :

1. Projet de loi relatif au taux d’intérêt légal en République du Bénin ; 2. Projet de loi relatif à la Commission béninoise des droits de l’Homme;

3. Projet de loi portant autorisation de ratification de la Constitution et de la Convention de l’Union africaine des télécommunications, adoptées respectivement au Cap (Afrique du Sud), le 7 décembre 1999 et à Harare (Zimbabwe), le 10 juillet 2014;

4. Projet de loi portant dispositions spéciales de procédures relatives à l’organisation de la défense des intérêts de l’Etat devant les juridictions et portant création de l’agence judiciaire de l’Etat ;

5. Projet de loi portant définition et répression de l’usure en République du Bénin ;

6. Projet de loi portant règlementation bancaire en République du Bénin ;

7. Projet de loi relatif aux infractions boursières sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine;

8. Projet de loi modifiant et complétant la loi n°2022-16 du 19 octobre 2022 portant création, organisation et fonctionnement de la cour spéciale des affaires foncières;

9. Projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de l’organisation mondiale du commerce sur les subventions à la pêche adoptée à Genève, le 17 juin 2022;

10. Projet de loi relatif à l’alimentation scolaire en République du Bénin ;

11. Proposition de loi portant révision de la Constitution de la République du Bénin ; 

12. Proposition de loi portant modification et complément de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin.

Signé : Louis Gbèhounou VLAVONOU 

Vu bon à transmettre

Vendredi 16 février 2024

Lundi 19 février 2024

Mardi 20 février 2024

Mercredi 21 février 2024

: matinée et soirée

: matinée et soirée

: matinée et soirée

: matinée

Le Secrétaire général administratif

Mariano OGOUTOLOU 

 

Bénin-Polemique portant introduction de l’homosexualité dans le système éducatif: Brice Fagbemi satisfait des clarifications de l’exécutif

Le ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle Yves Kouaro Chabi était devant le parlement. Objectif : répondre à une question liée à la polémique faisant état de l’introduction de l’enseignement de l’homosexualité dans le système éducatif. Après une attention particulière, le député Brice Denis Fagbemi salue le gouvernement pour  »ses nobles et justes explications ». L’enseignement de l’homosexualité n’a jamais été introduit dans le système éducatif Béninois a très bien compris l’élu de la 6ᵉ Circonscription Electorale. Il va à cet effet prendre la parole devant ses collègues pour inviter l’opinion publique à prise de conscience.

Le ministre de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle Yves Kouaro Chabi était devant le parlement. Objectif : répondre à une question liée à la polémique faisant état de l’introduction de l’enseignement de l’homosexualité dans le système éducatif. Après une attention particulière, le député Brice Denis Fagbemi salue le gouvernement pour  »ses nobles et justes explications ». L’enseignement de l’homosexualité n’a jamais été introduit dans le système éducatif Béninois a très bien compris l’élu de la 6ᵉ Circonscription Electorale. Il va à cet effet prendre la parole devant ses collègues pour inviter l’opinion publique à prise de conscience.  »Notre voix collective doit résonner comme un appel à la préservation de notre identité socioculturelle », a-t-il lancé. Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration.

Brice Denis Fagbemi, Député à l’Assemblée Nationale

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude envers le ministre, non seulement pour ses éclaircissements judicieux, mais surtout pour avoir dissipé nos inquiétudes en assurant que l’enseignement de cette pratique n’a jamais eu lieu et n’aura jamais lieu au sein du système éducatif béninois. Je tiens également à saluer l’auteur de la question, car reconnaissons -le, il y avait une quantité significative de désinformation sur ce sujet sur les réseaux sociaux, plongeant les parents d’élèves que nous sommes dans un mélange d’inquiétude et de tristesse.

Monsieur le Président, pouvons-nous, nous contenter de l’assurance du ministre et relâcher notre vigilance sur ce dossier ? Je crois que oui, puisque récemment il y a déjà eu les explications du ministre et du directeur de l’institut national d’ingénierie et de renforcement des capacités des formateurs face aux hommes des médias. Tout est donc claire et la population notamment les parents d’élèves peuvent avoir le cœur net.

Monsieur le Président

La gravité du sujet mérite une profonde réflexion au regard des déviances qui s’observent dans la société et cela nous interpelle tous. Avant toute décision d’insertion d’un programme dans le système éducatif, il est impératif de revisiter nos us et coutumes, les fondements d’une culture riche. Car de ces enseignements découleront les préceptes que nous connaissons déjà, ancrés dans nos traditions. Les saintes écritures soulignent l’union sacrée entre un homme et une femme, excluant toute équivoque quant aux unions de même sexe. J’en appelle à la vigilance du gouvernement, le priant de ne céder sous aucun prétexte pour de tels enseignements dans nos écoles à l’avenir. Il est indiscutable que notre gouvernement ne promet l’homosexualité sous toutes ses facettes et ne permettra jamais qu’une telle idéologie soit inculquée à nos enfants.

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, il est préoccupant de constater que le phénomène gagne du terrain dans nos sociétés, révélant ainsi l’existence de cette communauté. Il est impératif que nous prenions des dispositions. Nous avons le devoir de léguer à nos enfants une société imprégnée des marques identitaires de notre culture. Nous devons leur transmettre des valeurs. Nous devons leur laisser en héritage un code d’éthique.

Avertir sur les conséquences destructrices du mauvais mimétisme est essentiel. Notre voix collective doit résonner comme un appel à la préservation de notre identité socioculturelle. Une fois encore je remercie le ministre pour ses nobles et justes explications.

Je vous remercie !!!!