Rapport Business Ready: Les lacunes de mise en œuvre nuisent au climat des affaires dans 50 économies (Banque Mondiale)

WASHINGTON, 3 octobre 2024 — En matière d’environnement des affaires, les économies affichent de meilleures performances dans leurs efforts de réglementation qu’en ce qui concerne la fourniture des services publics nécessaires pour réaliser de véritables progrès. C’est ce que révèle le rapport Business Ready, une nouvelle publication du Groupe de la Banque mondiale.

La première édition de ce rapport, qui évalue le climat des affaires dans 50 économies, fournit un vaste ensemble de données — 1 200 indicateurs pour chaque économie — permettant d’identifier les domaines à améliorer et d’encourager des réformes. Le rapport s’enrichira au cours des trois prochaines années, pour atteindre une couverture complète de 180 économies environ en 2026, offrant ainsi un outil de référence et de comparaison mondial.

Dans la quasi-totalité des 50 économies évaluées cette année, la qualité du cadre réglementaire est supérieure à celle des services publics fournis pour favoriser le respect des dispositions par les entreprises. Ces failles dans la mise en œuvre empêchent les entreprises, les travailleurs et la société en général de tirer pleinement parti des avantages que procure un bon climat des affaires.

Sur une échelle de 0 à 100, les économies obtiennent une note moyenne de 65,5 pour la qualité de leur cadre réglementaire, ce qui signifie qu’elles ont parcouru, dans cette catégorie, environ les deux tiers du chemin menant à un environnement des affaires pleinement opérant. En revanche, elles n’obtiennent qu’un score de 49,7 en ce qui concerne leurs services publics, soit seulement la moitié du niveau qu’elles devraient atteindre. Si cet écart peut s’observer à tous les niveaux de revenu et dans toutes les régions, c’est dans les économies à revenu élevé qu’il est le plus faible et en Afrique subsaharienne et dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord qu’il est le plus important.

« Alors que la démographie, l’endettement et les conflits pèsent sur la croissance économique, on ne pourra progresser qu’en mobilisant toute l’ingéniosité de l’entreprise privée, affirme Indermit Gill, économiste en chef et premier vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l’Économie du développement. Et, pour cela, il faut des conditions propices, c’est-à-dire un climat d’investissement favorisant les miracles économiques que les entrepreneurs accomplissent si on leur en donne l’occasion et dont nous avons cruellement besoin aujourd’hui. Business Ready fournit aux pouvoirs publics les informations dont ils ont besoin pour créer les conditions qui permettent aux entreprises de générer de la prospérité au profit de leurs actionnaires, des consommateurs et des travailleurs tout en prenant soin de la planète. »

Le rapport Business Ready, qui succède au projet Doing Business (a), rend compte d’une approche plus équilibrée et transparente de l’évaluation du climat des affaires et de l’investissement. Cette approche a bénéficié des recommandations d’experts du Groupe de la Banque mondiale et d’autres horizons : milieux gouvernementaux, secteur privé, organisations de la société civile et chercheurs universitaires, notamment.

Dans le monde entier, le secteur privé est un puissant moteur de croissance économique, mais il a besoin d’un environnement favorable pour se développer et réussir. Le rapport Business Ready ne se contente pas d’évaluer les contraintes réglementaires qui entravent une entreprise quand elle entre sur le marché (combien de temps faut-il pour créer une entreprise, par exemple), innove et développe ses activités. Il mesure aussi la qualité des réglementations. Est-ce que la réglementation du travail comprend des exigences en matière de sécurité, par exemple ? Ou encore, la réglementation sur les start-up exige-t-elle de vérifier l’identité des entrepreneurs ? Outre les réglementations en place, Business Ready passe au crible les services publics nécessaires à leur mise en œuvre. Les pouvoirs publics facilitent-ils le paiement des impôts par les entreprises grâce à des systèmes en ligne et interconnectés ? Fournissent-ils des bases de données publiques qui favorisent la transparence et facilitent l’obtention de crédits pour les entreprises justifiant de bons antécédents ?

Le rapport Business Ready jauge également les conditions réelles auxquelles les entreprises sont confrontées dans la pratique, et met en lumière des variations considérables entre les 50 économies étudiées. Il faut par exemple entre trois et 80 jours pour enregistrer une entreprise nationale et jusqu’à 106 jours pour une société étrangère. Les entreprises subissent en moyenne quatre coupures d’électricité par mois, mais ce chiffre peut grimper jusqu’à 22 dans certains pays. Et si le règlement judiciaire d’un différend commercial prend en moyenne un peu plus de deux ans, la fourchette va de 105 jours seulement à pas moins de cinq ans.

En fournissant des données comparables d’une telle ampleur et qualité, le rapport permet aux entreprises de prendre des décisions importantes quant à la localisation et aux modalités de leurs activités. Et aux pouvoirs publics de mieux calibrer les mesures nécessaires à un développement du secteur privé porteur de prospérité pour les entreprises, les travailleurs et la société.

« Les économies riches offrent en général un environnement plus propice à l’entreprise, mais ce n’est pas une condition indispensable pour créer un bon climat d’affaires, souligne Norman Loayza, directeur de la cellule Indicateurs de la Banque mondiale et responsable du projet Business Ready. Notre analyse montre que les économies à revenu faible ou intermédiaire peuvent aussi créer un environnement très favorable à l’entreprise. Le Rwanda, la Géorgie, la Colombie, le Viet Nam et le Népal, par exemple, obtiennent de bons résultats dans divers domaines, qu’il s’agisse de la qualité de la réglementation, de la solidité des services publics ou de l’efficacité globale du système. »

La transparence et l’intégrité des données sont au cœur du projet Business Ready. Toutes les informations recueillies par le projet — les données brutes, les notations ainsi que les modes de calcul — sont désormais accessibles au public sur le site web Business Ready. De plus, tous les résultats présentés dans le rapport peuvent être facilement reproduits à l’aide d’outils disponibles sur le même site.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2024/013/DEC
Source: www.banquemondiale.org

Santé/Pays en voie de développement : Les recommandations de la Banque Mondiale pour sauver 150 millions de vies

COMMUNIQUÉS DE PRESSE, 12 septembre 2024

WASHINGTON, 12 septembre 2024 – En 2050, une personne sur trois aura plus de 60 ans. Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, les pays en développement pourraient sauver 150 millions de vies humaines et en prolonger des millions d’autres s’ils agissaient vigoureusement en faveur d’une longévité en bonne santé. Les économies réalisées sur les coûts des soins de santé, des modes de vie plus sains, l’augmentation de la productivité de la main-d’œuvre et la réduction des dépenses publiques consacrées aux services sociaux généreraient également d’immenses bénéfices économiques.

Le rapport intitulé Libérer le pouvoir d’une longévité alliée à une bonne santé : évolution démographique, maladies non transmissibles et capital humain (a) présente les stratégies que les pouvoirs publics peuvent mettre en œuvre pour améliorer la santé, réduire la pauvreté, remédier aux inégalités entre les sexes et accroître la productivité dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Le rapport définit la « longévité alliée à une bonne santé » comme le bon fonctionnement physique, cognitif et social d’un individu tout au long de sa vie.

Les maladies non transmissibles (MNT), comme le diabète, les affections respiratoires, les pathologies cardiaques ou les cancers, sont déjà responsables de plus de 70 % des décès dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où elles constituent aussi un facteur important de morbidité et d’invalidité. Elles se conjuguent aussi aux problèmes posés par le stress climatique et la vulnérabilité aux pandémies. Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables sont les plus exposées aux MNT en raison de taux plus élevés de tabagisme, de consommation d’alcool et d’obésité. Elles sont aussi confrontées à des soins de moindre qualité, et sont également les moins en mesure de payer les frais de traitement et de faire face à une perte de revenus.

« Les maladies non transmissibles enferment les individus dans la pauvreté, en détériorant les perspectives et la qualité de vie des générations actuelles et futures, souligne Mamta Murthi, à la tête de la vice-présidence Population de la Banque mondiale. Pour réduire la charge de morbidité et favoriser un allongement de la vie en bonne santé, nous encourageons les pays à considérer des approches qui ne se limitent pas aux soins mais passent aussi par la nutrition infantile, l’éducation et la protection financière des plus pauvres. Agir maintenant pour une longévité alliée à une bonne santé peut façonner un avenir plus sain, plus équitable et plus productif. »

Le rapport décrit les mesures qui peuvent réduire le risque de maladies non transmissibles, notamment l’intégration de services cliniques relativement peu coûteux et de soins de longue durée dans les systèmes de santé primaire et l’introduction de taxes sur le tabac, l’alcool et les boissons sucrées afin de mobiliser des recettes supplémentaires et d’encourager des comportements sains. Il est également important d’envisager des dispositifs de protection sociale innovants pour les personnes évoluant dans l’économie informelle, afin de les aider à faire face à des dépenses de santé essentielles et de vieillir dans la dignité.

« Fondée sur des données factuelles, cette approche alliant longévité et bonne santé vise à aider les pays à déterminer, prioriser et chiffrer les actions à mener pour sauver et prolonger des vies, explique Juan Pablo Uribe, qui dirige le pôle Santé de la Banque mondiale. Nous sommes prêts à soutenir les pays dans cette démarche en leur apportant connaissances et financements. »

L’enjeu de ces interventions est aussi de favoriser une plus grande équité entre les sexes. Car si les femmes vivent généralement plus longtemps que les hommes, elles connaissent des périodes de maladie et d’invalidité plus longues et disposent de moins de ressources pour affronter ces difficultés. Les charges familiales qui leur incombent restreignent en outre leurs perspectives d’emploi et peuvent nuire à leur propre bien-être. En développant d’autres options de soins, comme la prise en charge des soins par la communauté, les pays pourront à la fois davantage maîtriser les coûts, respecter la dignité des personnes et aider les femmes à rester sur le marché du travail.

En avril 2024, le Groupe de la Banque mondiale a annoncé son objectif de fournir de meilleurs services de santé à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030. En promouvant le déploiement à grande échelle d’interventions à fort impact et une meilleure protection financière des populations pauvres et âgées, ses travaux en faveur d’une longévité en bonne santé sont essentiels pour mener à bien cet objectif.

Source : https://www.banquemondiale.org/

Transfert d’argent : Voici le montant envoyé par les migrants dans leur pays respectif en 2023 (Banque Mondiale)

 A l’échelle planétaire, les migrants contribuent également au développement économique de leur pays d’origine. La Banque Mondial a mis sous presse un rapport qui donne une précision sur le montant total envoyé par ces derniers courant l’année. Il est estimé à 656 Milliards d’Euros. Lire ci-dessous le Communiqué de presse de l’institution pour plus de détails.

 A l’échelle planétaire, les migrants contribuent également au développement économique de leur pays d’origine. La Banque Mondial a mis sous presse un rapport qui donne une précision sur le montant total envoyé par ces derniers courant l’année. Il est estimé à 656 Milliards d’Euros. Lire ci-dessous le Communiqué de presse de l’institution pour plus de détails.

Communiqué de presse de la Banque Mondial

WASHINGTON, 26 juin 2024 — Selon la dernière édition de la Note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont marqué le pas en 2023. Elles se seraient élevées à 656 milliards d’euros, alors qu’elles avaient fortement progressé sur la période 2021-2022.

Cette modeste augmentation de 0,7 % reflète les grandes disparités de la croissance régionale, mais les envois de fonds demeurent une source essentielle de financement extérieur pour les pays en développement en 2023, car ils soutiennent le compte courant de plusieurs pays aux prises avec l’insécurité alimentaire et les problèmes d’endettement. En 2023, les envois de fonds ont excédé le montant des investissements étrangers directs et de l’aide publique au développement.

Les prévisions indiquent que les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient croître à un rythme plus rapide de 2,3 % en 2024, même si cette progression sera inégale selon les régions. Les risques potentiels de contraction des projections découleraient d’une croissance économique plus faible que prévu dans les pays à revenu élevé qui accueillent des migrants et de la volatilité des prix du pétrole et des taux de change.

« Les migrations et les envois de fonds qui en découlent sont des moteurs essentiels du développement économique et humain, explique Iffath Sharif, directrice mondiale du pôle Protection sociale et emploi à la Banque mondiale. De nombreux pays cherchent à organiser les migrations compte tenu de déséquilibres démographiques mondiaux et de déficits de main-d’œuvre d’un côté et, de l’autre côté, de taux de chômage importants et de pénuries de compétences. Nous travaillons à la mise en place de partenariats entre pays d’origine et d’accueil des migrants pour faciliter la formation, en particulier celle des jeunes, afin qu’ils acquièrent les compétences nécessaires pour obtenir de meilleurs emplois et revenus dans leurs pays d’origine et de destination. »

En 2023, les remises migratoires ont surtout progressé vers l’Amérique latine et les Caraïbes (7,7 %), l’Asie du Sud (5,2 %) et l’Asie de l’Est et le Pacifique (4,8 %, hors Chine). En revanche, les transferts d’argent vers l’Afrique subsaharienne ont connu une légère diminution de 0,3 %, tandis que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont enregistré une chute de près de 15 %, et l’Europe et l’Asie centrale une baisse de 10,3 %.

« La résilience des envois de fonds souligne leur importance pour des millions de personnes, souligne Dilip Ratha, économiste et auteur principal du rapport. Tirer parti des remises migratoires pour favoriser l’inclusion financière et l’accès aux marchés de capitaux peut améliorer les perspectives de développement des pays bénéficiaires. C’est pourquoi la Banque mondiale cherche à réduire les coûts associés et à faciliter les flux officiels en atténuant les risques politiques et commerciaux, afin de promouvoir l’investissement privé dans ce secteur. »

L’envoi de fonds coûte toujours trop cher. Au quatrième trimestre 2023, le coût moyen mondial de l’envoi de 200 dollars s’élevait à 6,4 %, soit une légère hausse par rapport aux 6,2 % de l’année précédente et bien au-delà de l’objectif de 3 % fixé par les ODD. Le coût des transferts numériques était plus faible : 5 %, contre 7 % pour les méthodes classiques, ce qui met en évidence les avantages des progrès technologiques dans la réduction de la charge financière des migrants.

Compte tenu de l’importance croissante des envois de fonds, il est essentiel de recueillir des données précises pour soutenir les objectifs de développement durable des Nations Unies relatifs à la baisse des coûts et à l’augmentation des volumes. Toutefois, les données statistiques sont encore incohérentes et incomplètes. L’écart global entre les flux entrants et sortants s’est creusé, car les canaux informels sont un facteur majeur, les migrants transportant de l’argent liquide sur eux lorsqu’ils rentrent dans leur pays. Le groupe de travail international pour l’amélioration des données sur les flux de transferts de fonds (RemitStat) publiera dans le courant de l’année un rapport contenant des recommandations pour optimiser la qualité des données.

Tendances régionales

Les envois de fonds à destination de l’Asie de l’Est et du Pacifique, à l’exclusion de la Chine, ont augmenté de 4,8 % pour atteindre 85 milliards de dollars en 2023. Ces transferts d’argent sont essentiels pour les économies des îles du Pacifique comme Palau, Samoa, Tonga et Vanuatu. Ainsi, les Tonga sont les plus dépendantes au niveau mondial, avec des remises migratoires qui représentent 41 % du PIB. En 2024, les envois de fonds des travailleurs migrants à destination de cette région, hors Chine, devraient progresser de 3,2 %. Le coût de l’envoi de 200 dollars vers la région s’élevait à 5,8 % en moyenne fin 2023, un pourcentage qui grimpe à 17,1 % pour le canal le plus onéreux.

Les remises migratoires à destination de l’Europe et de l’Asie centrale ont enregistré un recul de 10,3 %, soit 71 milliards de dollars en 2023. Cette baisse est due à la diminution des transferts de la Russie vers de nombreux pays d’Asie centrale. En outre, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a contribué à affaiblir les envois de fonds vers l’Ukraine et la Russie par rapport aux prévisions. Selon les projections pour 2024, les remises migratoires vers cette région devraient baisser de 1,9 %. En outre, le coût de l’envoi de 200 dollars vers la région (hors Russie) a augmenté pour atteindre 6,7 % en moyenne, contre 6,4 % un an plus tôt.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, la croissance des envois de fonds a ralenti à 7,7 % en 2023, atteignant toutefois 156 milliards de dollars grâce au dynamisme du marché du travail aux États-Unis. Le Mexique a reçu 66,2 milliards de dollars, soit une augmentation de 7,8 %, et conserve ainsi sa place de premier bénéficiaire dans la région. L’évolution a été très variable dans les autres pays, allant d’une augmentation de 44,5 % au Nicaragua à une baisse de 13,4 % en Argentine. Globalement, les flux vers la région devraient augmenter de 2,7 % en 2024. Le coût de l’envoi de 200 dollars s’y est élevé en moyenne à 5,9 %, soit un taux pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente.

Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont diminué de 15 % pour atteindre 55 milliards de dollars, en raison principalement de la baisse des flux à destination de l’Égypte. La disparité entre les taux de change officiels et parallèles a probablement orienté les envois de fonds vers des canaux informels. On observe d’ailleurs un rebond des flux officiels vers l’Égypte après l’unification des taux de change en mars 2024. Les remises migratoires entre pays de la région ont été affectées par le ralentissement de la croissance dans les pays du CCG. Les projections indiquent que les flux vers la région devraient augmenter de 4,3 % en 2024. Enfin, le coût de l’envoi de 200 dollars dans la région s’est établi à 6,2 % en moyenne, contre 6,7 % un an plus tôt.

Les envois de fonds vers l’Asie du Sud ont augmenté de 5,2 % en 2023 et se sont élevés à 186 milliards de dollars, en recul par rapport à la hausse de 12 % observée en 2022. La croissance a été tirée par l’Inde qui a enregistré une hausse de 7,5 % pour atteindre 120 milliards de dollars, soutenue par la vigueur des marchés du travail aux États-Unis et en Europe. La diminution des flux en provenance des pays du CCG, touchés par la baisse des prix du pétrole et les réductions de production, a contribué au ralentissement. Globalement, les flux entrants devraient augmenter de 4,2 % en 2024 dans la région, où le coût de l’envoi de 200 dollars était en moyenne de 5,8 %, contre 4,2 % l’année précédente.

Les remises migratoires à destination de l’Afrique subsaharienne ont atteint 54 milliards de dollars, soit une légère baisse de 0,3 %. Elles ont soutenu le compte courant de plusieurs pays africains en butte à l’insécurité alimentaire, à la sécheresse, aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement, aux inondations et aux difficultés liées au service de la dette. La Gambie, le Lesotho, les Comores, le Libéria et Cabo Verde sont parmi les pays les plus dépendants des envois de fonds des migrants. Globalement, les flux vers la région devraient augmenter de 1,5 % en 2024. Enfin, envoyer 200 dollars dans la région coûtait en moyenne 7,9 % en 2023, un taux pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente.

Ajay Banga nouveau président de la Banque mondiale

 Les Administrateurs de la Banque mondiale ont décidé aujourd’hui de nommer Ajay Banga à la tête de l’institution pour un mandat de cinq ans commençant le 2 juin 2023.

Ajay Banga deviendra le 14e président de la Banque mondiale

 Les Administrateurs de la Banque mondiale ont décidé aujourd’hui de nommer Ajay Banga à la tête de l’institution pour un mandat de cinq ans commençant le 2 juin 2023.

 Ajay Banga était dernièrement vice-président de General Atlantic. Il avait auparavant occupé le poste de président-directeur général de Mastercard, organisation d’envergure mondiale comptant près de 24 000 employés qui, sous sa direction, a établi le Center for Inclusive Growth dans le but de promouvoir une croissance économique équitable et durable et l’inclusion financière dans le monde entier. Il était également président honoraire de la Chambre de commerce internationale, qu’il a dirigée de 2020 à 2022, et membre du Conseil consultatif du fonds d’investissement climatique de General Atlantic, BeyondNetZero, depuis sa création en 2021. Il a aussi été coprésident du Partnership for Central America, coalition d’organisations privées visant à améliorer les perspectives économiques des populations défavorisées d’El Salvador, du Guatemala et du Honduras. Il avait antérieurement siégé aux conseils d’administration de la Croix-Rouge américaine, de Kraft Foods et de Dow Inc.

Banga est le cofondateur du Cyber Readiness Institute et a été vice-président de l’Economic Club of New York. Après avoir reçu la médaille de la Foreign Policy Association en 2012, il s’est vu décerner en 2016 la décoration Padma Shri par la présidente indienne. Il a également reçu plusieurs autres distinctions : Ellis Island Medal of Honor et Global Leadership Award du Business Council for International Understanding en 2019, et Public Service Star (Distinguished Friends of Singapore) en 2021.

Les Administrateurs ont suivi le processus de sélection décidé par les actionnaires en 2011. Ce processus, conçu de manière à être ouvert et transparent et à assurer une nomination fondée sur le mérite, permet à chacun des Administrateurs ou Gouverneurs (par l’intermédiaire de l’Administrateur qui le représente) de soumettre la candidature de tout ressortissant d’un État membre de la Banque. Au terme de la procédure de nomination, les Administrateurs ont exercé leur devoir de vigilance et ont eu un entretien approfondi avec M. Banga.

Les Administrateurs se réjouissent à la perspective de collaborer avec M. Banga au processus établi pour assurer l’évolution du Groupe de la Banque mondiale (a), qui a été examiné lors des Réunions de Printemps d’avril 2023, ainsi qu’à tous les programmes et efforts visant à surmonter les plus graves obstacles auxquels sont confrontés les pays en développement.

Le président du Groupe de la Banque mondiale préside également le Conseil des administrateurs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Il est aussi président ès qualités du Conseil des administrateurs de l’Association internationale de développement (IDA), du Conseil d’administration de la Société financière internationale (IFC), du Conseil d’administration de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et du Conseil administratif du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° : 2023/077/SEC

Bénin-Lutte contre les inondations et l’assainissement du cadre de vie : La Banque Mondiale accorde un financement de 130 milliards de FCFA

Le 15 octobre 2022, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International qui se sont tenues à Washington DC, Monsieur Romuald WADAGNI, Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances a procédé à la signature avec la Banque Mondiale, d’un accord de financement de 200 millions de dollars, soit environ 130 milliards de FCFA, pour la mise en œuvre du projet BRIC (Building Resilient and Inclusive Cities). 

Le 15 octobre 2022, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International qui se sont tenues à Washington DC, Monsieur Romuald WADAGNI, Ministre d’État, Ministre de l’Économie et des Finances a procédé à la signature avec la Banque Mondiale, d’un accord de financement de 200 millions de dollars, soit environ 130 milliards de FCFA, pour la mise en œuvre du projet BRIC (Building Resilient and Inclusive Cities).

Ce projet de construction de villes résilientes et inclusives est une composante importante du Programme d’Action du Gouvernement (PAG 2021-2026). Il permettra principalement le renforcement des infrastructures d’assainissement et de lutte contre les inondations dans 7 communes du Bénin, à savoir : Allada, Aplahoué, Dassa-Zoumè, Djougou, Kandi, Lokossa et Pobè.

Le projet BRIC vient en complément du Projet d’Assainissement Pluvial des Villes Secondaires actuellement en cours de mise en oeuvre dans les communes de Porto Novo, Abomey-Calavi, Bohicon, Abomey, Ouidah, Sèmè-Kpodji, Parakou et Natitingou.

La signature de cet accord de financement vient renforcer les efforts du Gouvernement visant l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Cette cérémonie de signature a connu la présence de Monsieur Ousmane DIAGANA, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Madame Coralie GEVERS, Directrice des opérations pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo ; et Monsieur Atou SECK, Représentant résident de la Banque au Bénin.

Source : Cell Com Gouv Bénin

La Banque Mondiale pour l’Afrique recrute au Bénin un Spécialiste principal en Santé publique

Voulez-vous construire une carrière qui en vaut vraiment la peine? Travailler au sein du Groupe de la Banque mondiale vous offre une occasion unique d’aider nos clients à résoudre leurs plus grands défis de développement. Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus importantes sources de financement et de connaissances pour les pays en développement ; un partenariat mondial unique de cinq institutions dédiées à mettre fin à l’extrême pauvreté, à accroître la prospérité partagée et à promouvoir le développement durable. Avec 189 pays membres et plus de 120 bureaux dans le monde, nous travaillons avec des partenaires des secteurs public et privé, investissant dans des projets révolutionnaires et utilisant les données, la recherche et la technologie pour développer des solutions aux défis mondiaux les plus urgents. Visitez www.worldbank.org

Spécialiste principal en santé publique

Emploi #: req19074
Organisme: Banque mondiale
Secteur: Santé/Nutrition/Population
Noter: GG
Durée du mandat : 4 ans 0 mois
Type de recrutement : Recrutement local
Emplacement: Cotonou, Bénin
Langue(s) requise(s) : anglais et français
Langue(s) préférée(s) :
Date de clôture: 10/12/2022 (JJ/MM/AAAA) à 23h59 UTC

 

 La description

Voulez-vous construire une carrière qui en vaut vraiment la peine? Travailler au sein du Groupe de la Banque mondiale vous offre une occasion unique d’aider nos clients à résoudre leurs plus grands défis de développement. Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus importantes sources de financement et de connaissances pour les pays en développement ; un partenariat mondial unique de cinq institutions dédiées à mettre fin à l’extrême pauvreté, à accroître la prospérité partagée et à promouvoir le développement durable. Avec 189 pays membres et plus de 120 bureaux dans le monde, nous travaillons avec des partenaires des secteurs public et privé, investissant dans des projets révolutionnaires et utilisant les données, la recherche et la technologie pour développer des solutions aux défis mondiaux les plus urgents. Visitez www.worldbank.org

CONTEXTE DE PRATIQUE MONDIAL DE LA SANTÉ, DE LA NUTRITION ET DE LA POPULATION (SNP)

La contribution centrale de la pratique mondiale SNP au double objectif de la Banque mondiale est de permettre la réalisation de la couverture sanitaire universelle (CSU), dans laquelle toutes les personnes sont effectivement couvertes par les services de santé essentiels, et personne ne souffre de difficultés financières excessives en raison de maladies. La pratique mondiale HNP comprend des membres du personnel à Washington, DC et dans de nombreux bureaux de pays. La pratique mondiale SNP travaille avec et dans plusieurs secteurs, en reconnaissance du fait que les résultats SNP dépendent souvent d’actions qui se situent en dehors du secteur SNP. La pratique mondiale SNP soutient les efforts nationaux et régionaux pour : (i) améliorer les résultats sanitaires, en particulier pour les pauvres et les plus vulnérables ; (ii) élargir l’accès aux services, interventions et technologies SNP de haute qualité qui offrent le meilleur rapport qualité-prix ; (iii) renforcer les systèmes de santé pour des résultats ; (iv) établir et améliorer les mécanismes de financement de la santé qui favorisent l’efficacité, l’équité et la durabilité des investissements ; (v) renforcer les institutions concernées par la santé à l’intérieur et à l’extérieur du secteur de la santé ; (vi) exploiter les politiques et les investissements multisectoriels pour de meilleurs résultats sanitaires ; et (vii) développer et apprendre des évaluations d’impact rigoureuses.

CONTEXTE DE LA RÉGION AFRIQUE

L’Afrique a enregistré une forte croissance économique ces dernières années qui a contribué à réduire les niveaux de pauvreté sur le continent. Pourtant, à mesure que la population de l’Afrique augmente, la région est confrontée au défi crucial de jeter les bases d’une croissance inclusive à long terme. De nombreux pays sont encore confrontés à des niveaux élevés de mortalité infantile et maternelle, la malnutrition est bien trop courante et la plupart des systèmes de santé ne sont pas en mesure de faire face efficacement aux épidémies et au fardeau croissant des maladies chroniques. Ces défis appellent des engagements renouvelés et des progrès accélérés vers la CSU.

La plupart des pays africains ont intégré la CSU comme objectif dans leurs stratégies nationales de santé. Pourtant, les progrès dans la traduction des engagements envers la CSU en ressources nationales accrues pour la santé, une aide au développement efficace et, finalement, des services de santé équitables et de qualité, et une protection financière accrue ont été lents. Pour accélérer les progrès vers la CSU en Afrique, les pays auront besoin d’un leadership politique et d’une vision stratégique claire pour atteindre leurs objectifs de CSU et être en mesure d’éliminer les décès maternels et infantiles évitables, de renforcer la résilience aux urgences de santé publique, de réduire les difficultés financières liées à la maladie et renforcer les bases d’une croissance économique à long terme. 

PROGRAMME SNP DU
BÉNIN CONTEXTE DU PAYS SNP DU BÉNIN

Le Bénin a fait quelques progrès en matière de santé et de nutrition, en particulier en matière de santé maternelle, néonatale et infantile, mais l’amélioration reste essentielle. En effet, avant la pandémie de COVID-19, l’indice du capital humain du Bénin de 0,41 était légèrement supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Le système de santé peine à fournir des services de qualité aux personnes les plus défavorisées, notamment les femmes, les enfants et les adolescents, et à répondre aux urgences de santé publique. Ainsi, les taux de mortalité infantile et maternelle, bien que diminuant lentement, restent élevés à 55 décès infantiles pour 1 000 naissances vivantes et 391 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, respectivement. La prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans est élevée à 32 % et la couverture vaccinale des enfants est encore faible avec seulement 57 % des enfants âgés de 12 à 23 mois entièrement vaccinés. Par ailleurs,

Le gouvernement béninois a élaboré des politiques et des stratégies pour répondre à ces défis. Le secteur de la santé a été guidé par la Politique Nationale de Santé 2018-2030 et le Plan National de Développement Sanitaire 2018-2022. Ces documents ont été élaborés conformément à l’engagement du pays envers les Objectifs de développement durable et le Plan national de développement 2018-2025. Le Plan National de Développement Sanitaire 2018-2022 vise à répondre aux principaux défis auxquels le pays est confronté et est organisé en six orientations stratégiques, dont l’amélioration des mécanismes de financement de la CSU. Le gouvernement a commencé le déploiement d’un régime phare d’assurance maladie appelé Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (« Assurance pour le Renforcement du Capital Humain » ; ARCH), qui comprend une assurance maladie pour les personnes extrêmement pauvres. Depuis janvier 2022, la loi a rendu l’assurance maladie obligatoire pour toutes les personnes vivant au Bénin. Pourtant, les décrets de cette loi doivent être adoptés.

PROGRAMME SNP AU BÉNIN SOUTENU PAR LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE 

La Banque mondiale a un engagement multidimensionnel dans le secteur de la santé au Bénin. Le portefeuille du secteur de la santé comprend trois opérations nationales : (i) le programme d’amélioration du système de santé, un vaste programme axé sur les résultats (PforR), (ii) le projet de nutrition et de développement de l’enfant dans la petite enfance, et (iii) le projet de préparation et de réponse à la COVID-19. Projet. En outre, deux projets régionaux – le projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique au Sahel (SWEDD) et le projet de système régional de surveillance des maladies (REDISSE) – sont en cours de mise en œuvre. Le PfoR est au stade de démarrage ; ses objectifs sont (i) d’améliorer la qualité et l’accès aux services de soins de santé primaires en mettant l’accent sur la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et nutritionnelle et (ii) de renforcer la capacité de préparation et de réponse aux urgences de santé publique.

Pour renforcer l’équipe santé de la Banque Mondiale pour le Bénin, la Banque Mondiale recrute un Spécialiste Santé Senior / Economiste basé à Cotonou au Bénin. Le programme de travail mettra l’accent sur l’appui à l’engagement de la Banque dans le domaine de la santé au Bénin. En outre, au sein de la pratique mondiale HNP, les candidats retenus pourraient contribuer à certains domaines d’engagement et de solutions en matière de santé régionale / mondiale en fonction de leur expertise et de leurs intérêts.

FONCTIONS ET RESPONSABILITÉS

Le spécialiste principal de la santé ou l’économiste aura les principales responsabilités suivantes, entre autres :
• Diriger, co-diriger ou soutenir le développement et la mise en œuvre des opérations nationales et/ou régionales SNP de la Banque au Bénin. Cela comprendra la conduite de discussions techniques et le suivi quotidien du portefeuille défini par la Banque, en étroite collaboration avec les agences gouvernementales et les partenaires au développement concernés.
• Organiser et animer les missions de l’équipe de santé.
• Diriger ou codiriger et contribuer à des tâches de services d’analyse et de conseil de haute qualité au Bénin et à HAWH2.
• Participer et contribuer aux travaux d’assistance technique pour soutenir les activités pertinentes de renforcement des capacités, y compris les ateliers, séminaires, etc.
• Participer et contribuer au dialogue sur les politiques avec les homologues gouvernementaux, y compris aux niveaux national et infranational et avec d’autres parties prenantes concernées.
• Aider les équipes à établir et à maintenir des partenariats et des réseaux au sein de la Banque (dans la SNP ainsi que dans d’autres secteurs) et avec des partenaires externes.
• Contribuer aux contributions sectorielles ou intersectorielles pour divers produits/résultats opérationnels (par exemple, notes d’information sectorielles/pays, rapports de fond, revues de performance du portefeuille, etc.).
• Examiner et contribuer à la politique sectorielle ou intersectorielle et à d’autres documents.
• Répondre aux demandes d’informations ad hoc des parties internes et externes.
• Réaliser toute autre activité requise dans le cadre du portefeuille santé et capital humain.
• Encadrer le personnel subalterne du bureau de pays et de l’unité.

Les critères de sélection

• Au moins une maîtrise en développement international, santé publique, politique ou financement de la santé, économie de la santé, administration du système de santé ou autre discipline équivalente. 
• Au moins 8 ans d’expérience professionnelle dans un ou plusieurs des domaines suivants : gestion des finances publiques, renforcement des systèmes de santé, gestion de la prestation de services, économie de la santé, suivi et évaluation ou recherche opérationnelle. 
• La préférence sera donnée aux candidats ayant 10 ans ou plus d’expérience de travail à temps plein au niveau national. Une expérience de travail avec le WGB ou dans d’autres pays africains est un plus.
• Une expérience préalable dans une institution internationale de développement (publique, ONG ou privée) est préférable.
• Aptitude avérée à travailler en équipe et dans un environnement interculturel, avec un minimum de supervision.
• Approche pratique et orientée vers l’action.
• Excellentes compétences en résolution de problèmes, en gestion de l’information et en coordination.
• Excellentes compétences en communication orale et écrite en français (essentiel).
• Enthousiasme et engagement envers le travail de développement.
• Anglais courant


 Veuillez postuler en ligne avant le 12 octobre 2022 .

Compétences fondamentales du Groupe de la Banque mondiale

Le Groupe de la Banque mondiale offre des avantages sociaux complets, notamment un régime de retraite ; assurance médicale, vie et invalidité; et des congés payés, y compris des congés parentaux, ainsi que des aménagements raisonnables pour les personnes handicapées.

Nous sommes fiers d’être un employeur inclusif et garantissant l’égalité des chances avec une main-d’œuvre dévouée et engagée, et ne faisons aucune discrimination fondée sur le sexe, l’identité de genre, la religion, la race, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le handicap.

En savoir plus sur le travail à la  Banque mondiale  et à  IFC , y compris nos valeurs et nos histoires inspirantes.

Bénin: Avis d’appel à candidatures pour la sélection de 54 guides du tourisme

Dans le cadre du contrat d’assistance technique pour « le renforcement de capacités d’une cohorte de 54 guides du tourisme en république du Bénin » signée sur un financement de la Banque Mondiale, entre le Gouvernement du Bénin et l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), l’Agence Nationale de promotion des Patrimoines et de développement du Tourisme (ANPT) et le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, lancent un appel à candidatures.

Dans le cadre du contrat d’assistance technique pour « le renforcement de capacités d’une cohorte de 54 guides du tourisme en république du Bénin » signée sur un financement de la Banque Mondiale, entre le Gouvernement du Bénin et l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), l’Agence Nationale de promotion des Patrimoines et de développement du Tourisme (ANPT) et le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, lancent un appel à candidatures.
L’objectif est de recruter 54 guides du tourisme qui bénéficieront d’un programme de renforcement de capacités de 10 semaines sur des modules bien définis afin de préparer la destination Bénin à offrir une meilleure qualité de prestations aux voyageurs.
🛑 Le dossier de candidature doit être complété et soumis directement via la plateforme  » Service public  » à l’adresse : https://service-public.bj/public/services/service/PS00960 avant le 11 avril 2022 à 17 heures précises. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés et convoqués à un entretien.
Pour plus de détails, téléchargez l’offre de recrutement sur ce lien => https://www.gouv.bj/actualite/1728/

60 ans d’indépendance : Intégralité du discours du président Talon

« 

Béninoises, Béninois,

Mes chers compatriotes,

Il y a 60 ans, notre pays annonçait au monde, sa souveraine volonté de se construire en Nation et de se déterminer en Etat libre.

En ces instants où nous nous apprêtons à célébrer le souvenir de cette mémorable proclamation, il est de mon devoir de réitérer l’hommage de la nation à mes illustres prédécesseurs qui ont entrepris de poser les jalons de l’édification et du développement de notre commune patrie.

C’est donc avec respect que je renouvelle la reconnaissance de la Nation à nos valeureux bâtisseurs de regrettée mémoire que sont messieurs Hubert Koutoucou MAGA, Christophe SOGLO, Sourou Migan APITHY, Justin Tomètin AHOMADEGBE, Tahirou CONGACOU, Maurice KOUANDETE, Alphonse ALLEY, Emile Derlin ZINSOU, Paul Emile de SOUZA, et Mathieu KEREKOU.

J’adresse la même reconnaissance à ceux d’entre eux que nous avons encore la grâce de côtoyer, leurs excellences Nicéphore Dieudonné SOGLO et Thomas Boni YAYI.

C’est avec une reconnaissance tout aussi appuyée que je salue toutes celles et ceux, artisans, paysans, commerçants, salariés du secteur public comme du secteur privé, religieux ou acteurs politiques qui, sous la lumière des projecteurs ou dans l’ombre, contribuent à cette œuvre passionnante et honorable.

Mes chers compatriotes,

Les hésitations qui souvent nous habitent, les erreurs qui caractérisent parfois nos choix, la crainte du changement qui nous cantonne quelques fois dans les acquis éphémères et insuffisants, ne doivent nullement nous stigmatiser et nous faire douter de notre capacité à nous développer nous aussi.

Les expériences que notre cheminement nous a permis d’accumuler, doivent plutôt constituer la rampe de lancement vers ce développement certain et durable dont nous rêvons depuis 60 ans.

Pour ce faire, nous devons assumer notre devoir d’inventaire avec lucidité, pour surmonter avec courage et responsabilité les difficultés de parcours.

En effet, pour assurer son développement, notre nation ne saurait se permettre pour longtemps la répétition d’erreurs ni la persistance de choix qui se révèlent inefficaces voire nuisibles à son devenir.

C’est le sens des réformes majeures que le Gouvernement met en œuvre depuis bientôt cinq ans avec votre précieux soutien.

Les résultats déjà perceptibles, de plus en plus appréciés et salués à l’international, traduisent la pertinence de l’option en faveur d’une vision claire pour le développement de notre pays et d’une gouvernance rigoureuse dans tous les secteurs, débarrassée de la corruption, des détournements et de la prévarication.

C’est ce qui a permis à notre pays, dans le cadre de l’évaluation par la Banque Mondiale des politiques et des institutions nationales en 2020, d’être classé 2ème du continent africain en matière de gestion économique.

Avant cela, en 2019, le Bénin a été classé premier des pays francophones d’Afrique en matière de transparence budgétaire, par une structure internationale d’enquête partenaire de la Banque Mondiale, du FMI et de l’OCDE.

Cette rigueur dans la gouvernance, associée aux efforts de chacun, a permis à notre pays, depuis le début de cette année, de sortir de la liste des 25 pays les plus pauvres de la planète et de quitter la catégorie des pays à faible revenu pour intégrer le groupe des pays à revenu intermédiaire.

Ces résultats renforcent notre conviction que le sous-développement n’est pas une fatalité dont ne peuvent se soustraire les peuples d’Afrique.

Ils nous rassurent davantage que la pauvreté et la misère peuvent être éradiquées quand le travail devient une valeur et constitue la véritable source de revenu, quand l’anticipation, l’organisation, la méthode et la rigueur caractérisent la gouvernance et quand chacun répond de son action devant la loi.

Mes chers compatriotes,

En ces moments solennels, je me dois encore de remercier et de féliciter chacune et chacun de vous, d’avoir consenti des efforts parfois difficiles et accepté quelques fois, de renoncer à certains avantages pour permettre la mise en œuvre efficace de cette politique de rigueur nécessaire au développement de notre pays et à son rayonnement.

Avec courage, lucidité et détermination, grâce à l’engagement de toutes ses filles et de tous ses fils, notre pays trace désormais les sillons de son parcours vers le développement.

Nous devons persévérer dans cette direction afin d’honorer le pari de notre responsabilité collective devant l’histoire.

Toutefois, quoique remarquables, ces résultats ne constituent qu’un début de réalisation, des conditions minima préalables à l’essor de notre économie.

C’est pourquoi nous ne devons point nous en contenter, encore moins arrêter la dynamique, si nous voulons les amplifier.

Nous devons donc, sans relâche, avec davantage de courage et d’abnégation, accentuer nos efforts en vue de rendre plus concrètes, plus visibles, plus satisfaisantes et plus durables, les avancées qui s’observent ici et là.

Nous avons toutes les raisons d’y croire, même si chacun ne ressent pas encore dans son quotidien, tous les effets réels de ces performances qui pourtant, améliorent déjà sensiblement la satisfaction de nos besoins basiques comme l’eau, l’électricité, les soins de santé, l’éducation, les routes, toutes choses préalables au développement collectif et à l’épanouissement individuel.

En effet, le propre des communautés humaines, c’est de construire d’abord ce qui est essentiel au bien-être général mais qui, bien que collectivement acquis, n’est pas toujours mesurable à la dimension individuelle.

Or, c’est bien cela qui va nous permettre d’améliorer en premier lieu, le confort de vie de chacun et surtout du grand nombre.

Mes chers compatriotes,

La célébration de cette soixantième édition de notre Fête nationale intervient dans un contexte tout particulier, marqué par la pandémie de la COVID-19.

C’est la plus grave crise sanitaire de notre temps. Elle se double d’une crise économique tout aussi préoccupante. Tous les pays y sont confrontés, le Bénin aussi.

Mais très tôt, le Gouvernement en a pris conscience et a engagé des actions hardies pour la contenir.

Aussi, avons-nous mis en œuvre une politique de riposte courageuse, avec des moyens financiers importants pour l’acquisition de matériels et de médicaments en vue de prévenir la propagation de la pandémie et d’assurer la prise en charge efficace des personnes affectées.

Mais en définitive, c’est le respect par chacun des mesures prescrites par le Gouvernement et les autorités sanitaires, qui renforcera davantage notre résilience collective et nous permettra de triompher plus rapidement de la pandémie.

A cet égard, je veux saluer en votre nom, le dévouement des personnels engagés dans la gestion de la crise, particulièrement les agents de santé qui, honorant leur serment et leur savoir, méritent l’admiration de chacun de nous.

Je veux saluer également la solidarité nationale qui s’est manifestée à travers d’importants dons en numéraires et en nature, et exprimer la gratitude de la nation à tous les donateurs.

Je veux enfin remercier nos amis et partenaires internationaux pour leur contribution appréciée à notre plan de riposte.

Chacun peut observer que le Gouvernement mène le combat contre la pandémie sans renoncer à la mise en œuvre responsable de son programme d’action.

En effet, alors même que nous mettons en place des solutions d’urgence pour répondre aux défis que pose la crise sanitaire, nous avons entrepris la réalisation d’investissements massifs nouveaux pour renforcer notre résilience sanitaire et assurer l’amélioration de la fourniture des services publics essentiels.

C’est l’occasion de féliciter et d’encourager tous les agents qui y travaillent sans désemparer, ainsi que tous les autres acteurs de la vie économique et sociale qui contribuent, par leurs activités et leur combativité, à la satisfaction des besoins existentiels de nos populations.

C’est précisément parce que la vie doit continuer, et que l’activité économique en est un ressort essentiel que le Gouvernement a, par ailleurs, pris des mesures fortes pour atténuer les effets socioéconomiques de la pandémie, pour venir en aide aux acteurs qui ont été les plus éprouvés.

Tout cela est l’expression d’un devoir de solidarité exceptionnel.

Mes chers compatriotes,

La célébration de notre fête nationale, marquant le soixantième anniversaire de notre indépendance, nous engage à la conscience résolue de la maturité de notre Nation ainsi qu’à la mesure de la responsabilité qui en résulte.

Elle nous impose de sortir définitivement de l’euphorie des indépendances pour construire notre devenir.

Car il n’y a pas de réelle indépendance, de réelle liberté sans développement qui nécessite le travail acharné et une prise de conscience effective de nos devoirs.

Aussi devons-nous, Béninois de l’intérieur comme de l’extérieur, nous mobiliser davantage autour de nos idéaux de fraternité, de justice et de travail pour permettre à notre pays d’accéder à un avenir radieux et d’être de ceux dont la voix compte dans le concert des nations.

J’ai foi en notre capacité à construire une nation forte, riche et encore plus solidaire qui assure à tous une vie décente.

Dans cet élan, notre communauté doit demeurer bienveillante à l’égard de ses membres qui se sont mis en marge de ses règles.

C’est pourquoi j’accorde à ceux d’entre eux qui en réunissent les conditions légales, la grâce nécessaire à leur amendement et à leur insertion sociale.

Bonne fête nationale à toutes et à tous ».

Patrice TALON