Politique: Le BMP réagit et clarifie la pertinence des lois votées

La sortie médiatique du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) tenue ce lundi 01 octobre 2018 à Cotonou a vite pris l’allure d’une réplique aux attaques de l’opposition. Face aux hommes des médias, Jean-Michel Abimbola, Orden Alladatin, Rachidi Gbadamassi, André Okounlola, Boniface Yéhouétomè ont tenté de contredire leurs collègues de la minorité parlementaire, insistant sur la pertinence des nombreuses lois votées par la 7è législature.

Manassé AGBOSSAGA

Riposte du BMP aux critiques de la minorité parlementaire !  A la faveur d’une sortie médiatique ce lundi 1 octobre, Jean-Michel Abimbola, Orden Alladatin, Rachidi Gbadamassi, André Okounlola, Boniface Yéhouétomè ont répondu aux critiques de leur collègue de la minorité parlementaire. Et c’est le coordonateur du BMP qui a lancé l’assaut.

Dans une déclaration préliminaire, Jean-Michel Abimbola a fait savoir que la 7è législature est une « législature de réforme qui accompagne un gouvernement de réforme pour donner une chance au Bénin ».

Pour lui, les nombreuses lois votées par le Parlement dont la loi portant organisation judiciaire, la loi portant statut de la magistrature, loi portant création de la Criet, la loi portant code pénal, la loi portant charte des partis politiques, qui portent les griffes du BMP  bousculent en réalité  « les intérêts, les habitudes de certains groupes, de certaines personnes ».

Jean-Michel Abimbola dénonce alors l’instrumentalisation  et la manipulation de la jeunesse.

Dans la même lancée son collègue Orden Alladatin ajoute que l’opposition surfe sur les reformes douloureuses pour manipuler l’opinion publique.

Toutefois, il rassure que le BMP a fait l’option d’accompagner le président Talon pour sauver le Bénin.

« Le gouvernement et le BMP sont obligés de panser notre plaie béante…Le BMP est une force de proposition, d’action au profit des jeunes de ce pays… Un pays qui veut se restructurer ne peut pas se faire sans sa portion législative », assure Orden Alladatin.

Des lois pour la jeunesse

Au cours de leur sortie médiatique, les conférenciers ont rassuré que les lois votées visent l’intérêt de la jeunesse.

Jean-Abimbola,  Orden Alladatin,  André Okounlola ou encore Rachidi Gbadamassi ont cité, pêle-mêle, quelques lois pour étayer leurs arguments.

Evoquant la loi sur l’embauche, le coordonateur du BMP rassure que cette loi permet de recruter  des jeunes. Jean-Michel Abimbola précise que cette loi permet le recrutement des jeunes. A en croire ses propos, cette loi facilite la flexibilité du marché du travail, comme c’est le cas dans tous les pays occidentaux.

« Nous permettons enfin que des jeunes soient embauchés une fois, deux fois, trois  fois renouvelables. Après quatre fois, il y a une procédure particulière. C’est comme ça dans tous les pays occidentaux,  la flexibilité  du marché du travail. On n’a pas interdit le contrat à durée indéterminée », explique t-il.

Le député Jean-Michel Abimbola est soutenu par son collègue Orden Alladatin qui ajoute que la loi sur l’embauche facilite la tache aux investisseurs et met un terme aux longues périodes de stage des jeunes dans les entreprises. Et de marteler « C’est pour des jeunes que nous avons pris la loi sur l’embauche ».

Le député de l’Union fait la Nation fait savoir que la loi sur l’embauche a été prise par décret sous Emmanuel Macron en France.

Evoquant la loi sur le code électoral et spécifiquement les cautions pour les candidatures aux législatives et présidentielles, Jean-Michel Abimbola a, à nouveau, martelé qu’elle n’exclut pas la jeunesse et les femmes. De manière caricaturée, il a expliqué que cette disposition du code électoral donne plus de chance aux jeunes et femmes qui n’ont pas les moyens de s’engager en politique.

« Les cautions, ça favorise les jeunes et les femmes. Avant pour pouvoir être candidat,  vous devez avoir les moyens.  Désormais, il y aura un financement public des partis politiques. Imaginons qu’un parti politique reçoit,  ne serait-ce que 500 millions par an.  En 4 ans,  ça fait deux milliards.  Et ce parti,  on lui demande de déposer une caution récupérable de 249 millions.  Ce n’est pas le député.  Ce n’est pas le candidat.  Ce n’est pas le jeune. C’est la liste qui dépose les 249 millions après avoir été financée par l’Etat.

Aujourd’hui vous  ou nous,  qui n’avons pas l’argent pour être candidat,  c’est aujourd’hui que nous le pouvons », explique le coordonateur du BMP.

Il est appuyé par son collègue André Okounlola qui pour réfuter le caractère discriminatoire de cette disposition fait savoir qu’aucune loi ne peut régler tous les problèmes de la société.  Pour lui, la participation à la présidentielle avec l’âge minimum de 40 ans est discriminatoire pourtant cette disposition se trouve dans la constitution.

Au sujet de la loi sur la Cour de répression des infractions économiques, financières et du terrorisme (Criet), Jean-Michel Abimbola  précise qu’il s’agit d’une cour spéciale, avec la possibilité de saisir la Cour suprême après cassation.

Orden Alladatin renchérit et fait savoir que la représentation nationale a repris la loi sur l’organisation judiciaire pour donner naissance à la Criet. Il précise que cette cour intervient dans les questions de blanchiment de capitaux, de crimes économiques, et de lutte contre le terrorisme.

« Le BMP a estimé qu’il est temps d’avoir une lutte implacable contre la corruption », lance t-il.

Au-delà de la lutte implacable contre la corruption, le rapporteur de la commission des lois rassure que les lois votées sont des textes à portée économique,  social, et politique.

Il en profite pour donner des coups à la minorité parlementaire. « Certains ont l’art de parler des problèmes sans jamais les aborder.  Il ne suffit pas de critiquer,  de jeter la pierre aux autres ».

Présent à cette conférence de presse, Rachidi Gbadamassi a invité le peuple à la patience, rappelant qu’aucun accouchement ne se fait sans douleur.

Evoquant le cas Séfou Fagbohoun et son cas personnel sous le régime défunt, le député de la 8è circonscription électorale a réfuté les accusations d’une lutte sélective contre la corruption sous le régime de la Rupture.

C’est dire que les coups sont venus de partout.

Politique: Jean-Michel Abimbola fait des déballages et dénonce la mauvaise foi de la minorité parlementaire

Jean-Michel Abimbola n’a pas fait de cadeau aux députés de la minorité parlementaire. En marge d’une conférence de presse tenue ce lundi 1 octobre 2018 à l’hôtel Azalaï par les responsables du BMP, l’ancien ministre de la Culture de Boni Yayi a fait des déballages,   dénonçant au passage  la mauvaise foi de ses collègues de l’opposition. Le coordonateur du Bmp a mis en exergue le faussée entre leurs propos à huis clos et leurs  actes sur la scène publique.

A titre d’exemple, Jean-Michel Abimbola a confié que certains députés de la minorité parlementaire lui ont signifié la pertinence de la loi portant révision de la constitution, avant de poser un acte contraire évoquant un chef à consulter.

« Cette minorité qui me dit moi les yeux dans les yeux, vous avez fait une belle reforme pour la dernière révision. Nous allons voter, mais nous avons un problème avec notre chef. Réglez ça !… Après cette minorité vient dire des énormités, c’est malhonnête », déplore t-il.

Dénonçant toujours la mauvaise foi des députés de la minorité parlementaire, le coordonateur du BMP s’étonne de voir que des députés qui jadis, avaient voté et appelé au retrait du droit de grève à certains corps de l’administration publique, viennent aujourd’hui s’offusquer des lois qui encadrent ou retirent le droit de grève à certains corps.

« Hier, quand vous avez dit, qu’il fallait des lois pour interdire les grèves et qu’aujourd’hui nous prenons des lois pour interdire des grèves et que vous êtes les premiers à dire que c’est scandaleux, c’est honteux », fustige t-il.

Le coordonateur du Bmp ne s’arrête pas là dans ses déballages. Jean-Michel Abimbola dénonce avec des mots forts ses collègues de la minorité qui bloquent tout, mais qui ne renoncent pas aux avantages financiers des ateliers.

« Nous avons une minorité mécanique qui bloque tout, qui participe aux ateliers avec nous, qui prend les perdiemes comme nous, et après vote contre. Donc non seulement, ils sont godillots et peut-être, je réfléchis qu’ils sont malhonnêtes. Vous ne pouvez pas venir prendre les perdiemes et venir cracher dans la soupe », s’insurge t-il.

Dans ses pics, Jean-Michel Abimbola invite les uns et les autres à interroger les députés de la minorité parlementaire sur le nombre de loi qui porte leur nom.

En attendant, Jean-Michel Abimbola prévient que les députés du BMP  répondront coup pour coup aux attaques de la minorité parlementaire. « Nous donnerons coup pour coup. S’ils pensent qu’ils peuvent tout dire, nous-mêmes, nous allons tout dire pour que le peuple sache, qui sont ceux, qui mentent, qui sont ceux, qui manipulent, qui se moquent d’eux. C’est trop facile de taper sur le BMP et le gouvernement. Le fait d’être de la minorité ne vous donne pas un monopole d’intelligence, et le fait d’être de la majorité ne fait pas de vous un condamné, à l’idiotie, à la bêtise », rétorque t-il.

Voici ce qu’on pourrait qualifier de réponse du berger à la bergère.

Manassé AGBOSSAGA

Politique: Les députés du BMP justifient leur soutien à Talon

On en sait un peu plus sur les raisons du soutien des députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) aux actions du président de la République. Face aux hommes des médias ce mardi 27 février 2018 à l’hôtel Azalaï de la Plage de Cotonou, Jean-Michel Abimbola, Orden Alladatin, Gérard Gbénonchi, Boniface Yèhouétomè, Louis Vlavonou, Gilbert Bangana,  principaux conférenciers ont donné les raisons du mariage BMP-Patrice Talon…

On en sait un peu plus sur les raisons du soutien des députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) aux actions du président de la République. Face aux hommes des médias ce mardi 27 février 2018 à l’hôtel Azalaï de la Plage de Cotonou, Jean-Michel Abimbola, Orden Alladatin, Gérard Gbénonchi, Boniface Yèhouétomè, Louis Vlavonou, Gilbert Bangana,  principaux conférenciers ont donné les raisons du mariage BMP-Patrice Talon.

Manassé AGBOSSAGA

C’est à travers une sortie médiatique sous le sceau de rentrée politique du BMP que  Jean-Michel Abimbola et les siens ont justifié le soutien de  61 députés aux actions du chantre du Nouveau départ. Dans une déclaration liminaire lue par leur coordonateur, Jean-Michel Abimbola, les députés du BMP ont salué la rigueur, l’audace et la ténacité qui caractérisent le style Talon. Et à en croire le coordonateur du BMP, ce style a tôt fait de produire des résultats dans tous les secteurs en bientôt deux ans de gestion du pouvoir.

Jean-Michel Abimbola cite entre autres  « l’effort  d’assainissement des finances publiques, la fin des délestages,  l’effectivité de la mise en place et le fonctionnement des cantines scolaires, la mise à disposition et à bonne date des subventions aux établissements scolaires, le recrutement de 77 magistrats actuellement en formation, de 100 greffiers en cours de recrutement,  , le repositionnement de notre pays le Bénin comme une destination touristique,   la sécurité sur le corridor béninois, le dédommagement en vue du démarrage effectif des travaux de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé, le démarrage et la poursuite de plusieurs axes routiers dont l’axe Porto-Novo/ Missérété. Et de lancer « Talon rentrera dans l’histoire »

Loin de cette certitude du succès de  l’actuel locataire de la marina, les députés du BMP ont,  au cours de leur rentrée politique sous le thème ‘‘Engagés avec le président Talon pour des reformes majeures qui transforment qualitativement notre pays »,  abordé les questions  de la non installation du Cos-Lépi, de la demande de levée d’immunité parlementaire à certaines personnalités politiques, du retrait du droit de grève à certaines corporations, de la proposition de loi sur la reforme du système partisan. Et ici, les honneurs sont revenus aux députés Gérard Gbénonchi, et Gilbert Bangana sur la question du Cos-Lépi, à Orden Alladatin sur  la levée d’immunité parlementaire, à Louis Vlavonou sur le retrait du droit de grève et enfin à Boniface Yèhouétomè sur la reforme du système partisan. Sur ces différentes questions, les conférenciers ont tenté de justifier la bonne foi  des députés du BMP, et au passage essayé de mettre un terme aux intoxications.

La réplique des députés de la minorité ne tardera pas sans doute.