Bénin : Les mots durs, Célestine Zanou dresse un bilan sombre de la « Rupture » au plan politique

Célestine Zanou n’a pas fait économie de mot pour discréditer le bilan de la Rupture au plan politique, ce jeudi 25 avril, lors du colloque sur le code électoral, initiative de la Conférence épiscopale du Bénin . Dans sa communication inaugurale,, l’ancienne directrice de Cabinet du président Mathieu Kérékou a, avec des mots durs, peint en noir la reforme du système partisan, en vogue au Bénin depuis avril 2016.

Célestine Zanou n’a pas fait économie de mot pour discréditer le bilan de la Rupture au plan politique, ce jeudi 25 avril, lors du colloque sur le code électoral, initiative de la Conférence épiscopale du Bénin. Dans sa communication inaugurale, l’ancienne directrice de Cabinet du président Mathieu Kérékou a, avec des mots durs, peint en noir la reforme du système partisan, en vogue au Bénin depuis avril 2016.

Citant les différentes crises connues par le Bénin depuis 1960, Célestine Zanou a, avec colère, dénoncé « la crise de tous les rubiconds franchis » et la « consécration et l’institutionnalisation de l’inacceptable en démocratie » de 2019 à 2024.

Dans une démarche scientifique, elle fustige le « certificat de conformité » lors des législatives de 2019, qui dit-elle, est  » sorti d’un « chapeau magique en violation des textes nationaux et régionaux », la révision de la constitution en procédure d’urgence, « l’assemblée mono-colore  où deux partis d’une même mouvance ont constitué la majorité et la minorité parlementaire ».  « C’est du jamais vu », a-t-elle lancé sur ce dernier point.

Et de déplorer :  » Depuis 2019, nous sommes rentrés dans une ère d’exclusion politique que j’ai qualifiées de dérangeantes pour les principes élémentaires de toute démocratie, une ère de rubicond allègrement franchie en violation de l’expérience démocratique dont notre pays se réclame depuis la conférence nationale. La démocratie béninoise a de plus en plus un gout amer ».

Célestine Zanou a également dénoncé la  « confiscation de tout genre », la surestimation des droits de la la majorité en démocratie au détriment de la minorité.

Pour elle, le modèle démocratique béninois est « dans l’impasse, et il urge  d’en tirer les leçons pour avancer.

« La grandeur d’un homme politique n’est pas forcément sa capacité à ne pas générer les crises, mais c’est sa capacité à résoudre la crise dans l’intérêt général même s’il en est l’auteur », a t-elle conclu, comme pour dire au président Talon qu’il peut encore sauver les meubles, face aux différentes contestations autour du nouveau code électoral.

Manassé AGBOSSAGA

Célestine Zanou : Voici pourquoi elle se fait rare sur la scène politique

C’est un constat que Célestine Zanou est de plus en plus rare sur la scène politique depuis l’avènement du régime de la Rupture. Et interrogée sur cet état de chose à l’occasion du lancement de son ouvrage ‘‘Convictions’’ ce dimanche 28 février, la présidente duCollectif pour l’ordre démocratique et républicain au Bénin (Coder) a, de façon laconique, donné la raison.

Célestine Zanou : Voici pourquoi elle est moins visible sur la scène politique

Selon ses propos, elle est présente sur d’autres fronts. Célestine Zanou confie que cela exige de sa part une « obligation de réserve ».

Toutefois, l’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou dit attendre « la circonstance » , qui dépend «  de la providence du créateur » pour être beaucoup plus présente sur la scène politique.

Et de rassurer : « je ne sus pas en hibernation ».

Manassé AGBOSSAGA

‘‘Convictions’’ de Célestine Zanou: Ce que Claude Djankaki pense de l’ouvrage

Après le lancement du livre ‘‘Convictions’’ de Célestine Zanou, ce dimanche 28 février à l’hôtel Golden Tulip, l’heure est aux appréciations et observations. Et c’est à ce jeu que Claude Djankaki s’est adonné.

Claude Djankaki

Présent à la cérémonie de lancement, l’ancien cadre du ministère de l’Intérieur a,  plus tard, fait part de ses observations  sur sa page facebook.

« Convictions: ouvrage de Mme Célestine Zanou », introduit Claude Djankaki, avant de poursuivre «   l’ouvrage traite des défis liés à l’État, la nation et la démocratie. L’auteur qui a un parcours professionnel et politique impressionnant a su montrer à travers 524 pages, son sens élevé du devoir et des responsabilités au plus haut niveau de l’État… Préfacé par l’ambassadeur Gratien Pognon, l’on peut lire à la page 9 « Sous couvert de gouvernance et de réformes les dirigeants, usant et abusant d’intimidations et de répressions, « de ruse et de rage », s’appliquent à anéantir tous les acquis démocratiques issus de la conférence nationale. Finies les élections inclusives, une batterie d’artifices juridiques improvise à chaque échéance l’exclusion systématique des partis d’opposition pour ne qualifier que les seuls affidés du Président de la République. La justice a cessé de dire le droit pour ne répercuter que les sentences pré-requises par le pouvoir…. ».

Auteur de plusieurs ouvrages, Claude Djankaki ajoute  que ‘‘Convictions’’  de l’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou  est très « digeste ».

« Cet ouvrage très digeste à la lecture, j’avoue avoir dégusté plus de 100 pages entre 18 / 21h au retour de son lancement », confie l’auteur de l’ouvrage la ‘‘destitution des maires au Bénin’’.

Djankaki tire donc chapeau à Zanou.

Manassé AGBOSSAGA

Kpakpato Sans Payer: Expiration de l’ultimatum du Coder, Talon n’a pas calculé Zanou, Ousmane, …

Célestine Zanou, Fatiou Ousmane, Arsène Tchankoun et d’autres personnalités réunis au sein du Collectif pour l’ordre démocratique et républicain au Bénin (Coder) avaient donné un ultimatum à Patrice Talon pour l’abrogation de toutes les lois crisogènes dont le parrainage- et le retour de la démocratie, dans toutes ses dimensions, au Bénin. Le dernier délai était le 31 août dernier.

Célestine Zanou, Fatiou Ousmane, Arsène Tchankoun et d’autres personnalités réunis au sein du  Collectif pour l’ordre démocratique et républicain au Bénin (Coder) avaient donné un  ultimatum à Patrice Talon pour l’abrogation de toutes les lois crisogènes dont le parrainage- et le retour de la démocratie, dans toutes ses dimensions, au Bénin. Le dernier délai était le 31 août dernier.

Seulement voilà, Patrice Talon qui semble ne pas apprécier les menaces de ce genre n’a pas calculé ces derniers, ne serait-ce pendant une seconde. Du moins à la date de ce mardi 8 septembre 2020.

En effet, malgré la menace de Célestine Zannou et des autres membres du Coder, le chef de l’Etat n’a entamé aucune démarche visible pour donner satisfaction à leur requête.

A présent, que fera concrètement le Coder, au-delà de l’annonce de la phase 2, pour contraindre Patrice Talon à organiser des élections inclusives ? Simple question d’un Kpakpato Sans Payer.

Manassé AGBOSSAGA