Augustin Ahouanvoèbla craint le départ de Patrice Talon : « Depuis quelques temps, je suis très inquiet »

Patrice Talon l’a dit et il l’a répété. Pas de troisième mandat au terme de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Suffisant pour rendre anxieux Augustin Ahouanvoèbla.

Patrice Talon l’a dit et l’a répété. Pas de troisième mandat au terme de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Suffisant pour rendre anxieux Augustin Ahouanvoèbla.

En effet invité de l’émission ‘‘L’Entretien’’ de la télévision privée E-Télé, ce dimanche 31 juillet 2022, le député de l’Union progressiste a ouvertement exprimé ses craintes au sujet du départ de l’actuel locataire de la marina en 2026, allusion à l’après Patrice Talon.

« Moi,  depuis quelques temps, je suis très inquiet. Je suis très inquiet », a lâché Augustin Ahouanvoèbla.

Et s’il se dit inquiet, c’est parce qu’il se demande si l’œuvre de « développement » entamée  par Patrice Talon se poursuivra après son départ.

« …Tout ce qui se fait, nous sommes totalement en phase…mais, est ce que, ce qui se passe, ça pourrait continuer ? Je suis très inquiet de la pérennisation de l’œuvre de Patrice Talon, de ce qui est en train d’être fait », a-t-il ajouté.

Toutefois, l’ancien poulain de Me Adrien Houngbédji a confié que l’Union progressiste travaille pour que le « Bénin reste droit dans ses bottes » et pour que « ce qui se fait continue sur 50 ans ».

Les partis de l’opposition et adversaires de Patrice Talon sont donc prévenus.

Manassé AGBOSSAGA

Prorogation du mandat présidentiel : Topanou répond à Holo et à l’opposition, « du 6 Avril au 23 Mai 2021, le Président Talon ne sera, ni un Président illégal, ni un Président illégitime »

L’ancien ministre de la justice, Victor Topanou met à nouveau sa plume au service de la Rupture. Dans une tribune, intitulée  « Non, toutes les lois ne sont pas non-rétroactives », il a pris le contre-pied du professeur Théodore Holo et de  l’opposition sur la question controversée de la prorogation du mandat présidentiel. «  Du 6 Avril au 23 Mai 2021, quatrième dimanche du mois de Mai, le Président Patrice Talon ne sera, ni un Président illégal, ni un Président illégitime. Soutenir le contraire, c’est… », a-t-il martelé.  Détails à travers l’intégralité de son développement !!!

Victor Topanou

 Dans une tribune parvenue à notre rédaction, Victor Prudent Topanou a opiné sur les arguments avancés par le professeur Théodore Holo. Pour l’universitaire béninois, contrairement à ce que soutient le professeur Holo, la loi est rétroactive. Lire ci-dessous ses arguments:

Non, toutes les lois ne sont pas non-rétroactives
Depuis quelques semaines, ce qui apparaît comme le grand débat politico-juridique au Bénin est, sans conteste, celui de la fin du mandat. Pour certains, essentiellement recrutés dans les rangs de l’opposition politique, le mandat en cours doit prendre fin rigoureusement le 6 Avril 2021 à OO heure, date et heure auxquelles le Président, selon eux, deviendrait « illégal et illégitime ». Ce débat qui ne laisse personne indifférent a pris une dimension passionnelle et irrationnelle et suscite un tel engouement et une telle frénésie, faite de violence verbale et d’injures publiques, voire même de menace à la rébellion qu’il ne laisse personne indifférent. Même le Professeur Théodore HOLO, d’ordinaire si discret et très peu bavard, s’y est mis. Mais à bien y voir de près, les arguments utilisés par les uns et par les autres sont plus politiques que techniques : entre le « Parlement monocolore » dénoncé par le Professeur HOLO et l’illégitimité du Parlement à réviser la Constitution dénoncée par d’autres en passant par les appels à la rébellion, à la sédition et autres dénonciations de parjures du Chef de l’Etat qui aurait « violé la Constitution en la modifiant » comme si la Constitution n’avait pas prévu sa propre révision, il y a largement de quoi démontrer que ce débat est, avant toute chose, politique.
Quand on y ajoute que l’on reproche à un Président de la République qui détient tous les leviers du pouvoir de réviser la Constitution pour rester quarante-cinq (45) jours de plus alors même qu’il peut le faire pour s’éterniser au pouvoir à travers une présidence à vie, comme c’est le cas dans la plupart des pays de l’Afrique centrale, en Ouganda ou ailleurs, on comprend bien que c’est plus la dimension politique que technique qui intéresse dans ce débat. Et pourtant, ce débat aurait pu et aurait dû être cantonné dans sa dimension technique ; il y avait assez d’éléments pour cela aussi bien dans les objectifs poursuivis par la réforme (I) que dans la justification de la prorogation de 45 jours du mandat présidentiel en cours (II).


I / Des objectifs essentiellement techniques


L’objectif essentiel poursuivi par la prorogation du mandat présidentiel est la préparation des élections générales de 2026. En effet, la décision d’organiser les élections générales en 2026 posait trois problèmes techniques à savoir l’alignement des mandats, la vacance du pouvoir présidentiel et l’année des premières élections générales. Le problème de l’alignement des mandats a été résolu par l’alignement de tous les mandats sur le mandat présidentiel ; c’est ainsi que le mandat des Députés est passé de quatre ans à cinq ans. Ensuite, le problème de la vacance du pouvoir présidentiel a été résolu par la création du poste de Vice-Président en charge de terminer le mandat en cours en cas de vacance. Enfin, c’est le problème de la date des premières élections générales qui a donné lieu à plus d’hésitation. Certains ont proposé 2020, c’est-à-dire l’occasion donnée par les élections communales et municipales.
Si cette décision avait été prise, elle aurait conduit, d’une part, à réduire le mandat des Députés élus en 2019 à un an et, d’autre part, à réduire le mandat présidentiel en cours à quatre ans. Aussi bien les Députés que le Président de la République n’auraient accepté cette proposition, vu qu’ils étaient les principaux acteurs de la réforme et qu’ils pouvaient difficilement se faire harakiri. De plus, autant il est usuel et classique de proroger un mandat en cours pour des raisons techniques impérieuses et extraordinaires autant il est inhabituel de le réduire.
La seconde proposition a été d’organiser les élections générales en 2021 mais pour les mêmes raisons, elle a connu le même sort. En effet, cela aurait conduit à la réduction du mandat des Députés élus en 2019 à deux ans et celui des conseillers communaux élus en 2020 à un an, à moins de proroger le mandat de ces derniers d’un an et les maintenir en place jusqu’en 2021. Ce fut déjà le cas avec les conseillers communaux et municipaux élus en 2008 et dont le mandat devait s’achever en 2013 qui ont vu leur mandat prorogé sine die par une loi et ce n’est qu’en 2015 qu’ils ont été finalement renouvelés.
C’est la troisième proposition qui a été finalement retenue, celle d’organiser les premières élections générales en 2026. En retenant cette proposition, c’est la prépondérance, voire la primauté de l’élection présidentielle dans la vie politique béninoise qui est réaffirmée. C’est également la proposition qui crée le moins de contraintes ; elle oblige, d’une part, à proroger d’un an le mandat des conseillers communaux élus en 2020, (ils verraient leur mandat s’achever en 2026 plutôt qu’en 2025) et, d’autre part, à écourter d’un an le mandat des Députés qui seront élus en 2023 (leur mandat ne sera que de trois ans, 2023-2026).


Par ailleurs, elle oblige à proroger le mandat présidentiel en cours de cinq (05) jours par rapport au premier tour (6 au 11 Avril) et de trente-trois (33) jours par rapport au second tour (6 Avril au 9 Mai) puis de quarante-sept (47) jours (6 Avril-23 Mai) par rapport à la cérémonie de prestation de serment du nouveau Président élu. Cette prorogative est apparue plus supportable, d’une part, parce que le nombre de jours était insignifiant et, d’autre part, parce qu’elle permettait de régler deux autres problèmes à savoir, celui de la fixité des dates des élections et celui des difficultés liées aux imperfections de l’article 45. En effet, désormais, tout le monde sait que les élections générales se dérouleront le premier semestre de l’année électorale, entre Janvier et Mai. Les élections législatives et communales se dérouleront le même jour, le deuxième dimanche du mois de Janvier, après quoi, les partis politiques ainsi que les organes en charge de l’organisation des élections auront trois mois pour se refaire une santé avant de repartir à l’assaut de l’élection présidentielle dont le premier tour aura lieu le deuxième dimanche du mois d’Avril.
Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour est organisé le deuxième dimanche du mois de Mai, soit un mois plus tard. Le Président élu prêtera alors serment le quatrième dimanche du mois de Mai. Ce faisant, les difficultés liées à l’article 45 trouvent leur solution.
En effet, l’article 45 dispose que « le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé, dans un délai de quinze (15) jours, à un second tour ». En 2001 et en 2006, cette disposition a été durement éprouvée. En effet, 2001, les désistements successifs du second tour du Président Nicéphore D. SOGLO et de Maître Adrien HOUNGBEDJI ont rendu difficile l’organisation matérielle du second tour dans un délai de quinze jours. Il en a été de même en 2006 lorsque les résultats du premier tour ayant été proclamés relativement tard, le second tour a dû être organisé sans campagne électorale. Dorénavant, avec la fixité et l’espacement des dates, de pareilles tensions ne pourront plus advenir. A présent, il importe de regarder si techniquement la prolongation de quarante-sept jours du mandat présidentiel est effectivement « illégale et illégitime » comme le prétendent certains.


II / Une prorogation régulière et légale du mandat présidentiel en cours


Le raisonnement de ceux qui soutiennent que le 6 avril prochain, le Président Patrice TALON ne sera plus Président de la République se structure en trois points à savoir :


1/ Le Président Patrice TALON a été élu sur le fondement de la Constitution du 11 décembre 1990, qui n’avait à l’époque subi aucune modification formelle et qui fixe la durée du mandat à cinq ans renouvelable une seule fois (article 42) et non à cinq ans quarante-cinq jours. Que dès lors, ayant prêté serment le 5 Avril 2016, son mandat s’achève rigoureusement le 5 Avril 2021 à minuit.


2/ La modification constitutionnelle intervenue en novembre 2019 ne saurait s’appliquer au mandat en cours selon le sacro-saint principe de la non rétroactivité de la loi qui veut que la « loi dispose pour l’avenir ». Un principe qui, au demeurant a été repris en droit pénal à travers, d’une part, le principe de la « légalité des crimes » et, d’autre part, le principe de la « légalité des peines » (voir alinéa 2 de l’article 17 de la Constitution béninoise).
3/ La crainte qu’une telle prorogation jugée « illégale et illégitime » ne crée une jurisprudence dont pourrait se saisir à l’avenir, un tiers, pour procéder à une prorogation de mandat plus longue à la faveur d’une modification sibylline et opportuniste de la Constitution.
Le cœur du débat juridique se situe au point 2 sur la non rétroactivité de la loi. Pour le Professeur Théodore HOLO intervenant sur cette question sur les ondes de la Deutsche Welle, « cette disposition ne peut pas avoir un effet rétroactif par rapport au mandat du Président en exercice … ». A bien y regarder, ceux qui soutiennent que le Président Patrice TALON deviendra un « Président illégal et illégitime » à partir du 6 Avril à 00h tiennent pour absolu et insusceptible d’exception le principe de la non rétroactivité de la loi. Et c’est bien là toute l’erreur dans leur raisonnement. En effet, si le principe de la non rétroactivité veut que la loi ne remette pas en cause les conditions ni les effets passés des situations juridiques en cours à la date de son entrée en vigueur, il n’en demeure pas moins que ce principe s’accommode de trois exceptions, à savoir les « lois civiles expressément rétroactives », les « lois pénales plus douces » et les « lois interprétatives ».


Les « lois civiles expressément rétroactives » sont les lois qui comprennent une disposition spéciale prévoyant que la loi s’appliquera aux situations juridiques nées avant son entrée en vigueur ; c’est toujours le cas des lois d’amnistie, par exemple. Les « lois pénales plus douces » sont celles qui suppriment une incrimination ou adoucissent une peine ; elles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur si elles n’ont pas été définitivement jugées. Et enfin, les « lois interprétatives » sont celles qui viennent préciser le sens obscur ou ambigu d’un texte antérieur. Elles sont alors considérées comme venant s’intégrer à la loi ancienne qu’elles interprètent ; elles rétroagissent donc au jour de l’entrée en vigueur de la loi ancienne.
Les débats actuels sur la fin du mandat du Président Patrice TALON rentrent donc bien dans le cadre de la première exception, celle dite des « lois expressément rétroactives ». En effet, en vue de la mise en œuvre des nouvelles dispositions liées à l’élection présidentielle, l’article 157-3 (nouveau) dispose, d’une part, en son alinéa 1er que les « dispositions nouvelles concernant l’élection et le mandat du Président de la République entrent en vigueur à l’occasion de l’élection du Président de la République en 2021 » et, d’autre part, en son alinéa 2 que le « mandat du Président de la République en exercice s’achève à la date de prestation du serment du Président de la République élu en 2021 à 00h ». Il découle donc des effets cumulés de l’exception des « lois civiles expressément rétroactives » et des dispositions des alinéas 1 et 2 de l’article 157-3 (nouveau) que du 6 Avril au 23 Mai 2021, quatrième dimanche du mois de Mai (cf. article 153-3, dernier alinéa) le Président Patrice TALON ne sera, ni un Président illégal, ni un Président illégitime. Soutenir le contraire, c’est sortir du champ technique pour rentrer dans le champ politique. C’est peut-être d’ailleurs pourquoi il faut prendre la déclaration du Professeur Théodore HOLO avec toute la nuance requise, lui qui a pris soin de dire : « de mon point de vue en tant que juriste, cette disposition ne peut avoir un effet rétroactif par rapport au mandat du Président en exercice… ». Or, il est bien entendu qu’il ne revient pas à la doctrine de statuer sur les matières sur lesquelles le principe de la rétroactivité doit s’appliquer car en aucun cas, la doctrine ne peut se substituer ni supplanter la règle, encore moins les textes. Définitivement, ce débat relève bien plus de la politique politicienne que de la technique.


Par Topanou Prudent Victor,
Maître de conférences de Science politique,
Faculté de Droit et de Science politique
Université d’Abomey-Calavi

« Je serai un président pour tous les Américains », promet Joe Biden

Après quatre ans d’une présidence Trump mouvementée, les États-Unis ont désormais un nouveau dirigeant : Joseph Robinette Biden, qui a appelé à l’unité et avait à ses côtés une vice-présidente qui a écrit l’histoire.Joe Biden prête serment en tant que 46e président des États-Unis.© Alex Wong/Getty Images Joe Biden prête serment en tant que 46e président des États-Unis.

À la tête d’un pays divisé, le démocrate est officiellement devenu le 46e président des États-Unis peu avant midi, au cours d’une cérémonie marquant un changement de ton, mais incarnant aussi une vision différente des États-Unis.

Deux semaines après l’assaut meurtrier du Capitole, Joe Biden, qui a fait campagne sur le thème de l’unité, a renouvelé son plaidoyer.

Se présentant en rassembleur, il s’est engagé à être un «président pour tous les Américains», promettant de ne pas avoir en tête «le pouvoir, mais les possibilités», de ne pas agir «par intérêt personnel, mais pour le bien public».

«Ensemble, nous écrirons une histoire américaine d’espoir et non de peur, d’unité et non de division. De lumière, et non de ténèbres. Une histoire de décence et de dignité, d’amour et de guérison, de grandeur et de bonté», a-t-il poursuivi.Plus de 190 000 drapeaux décorent le National Mall et le Capitole pour l’assermentation du président démocrate Joe Biden.© ROBERTO SCHMIDT/Getty Images Plus de 190 000 drapeaux décorent le National Mall et le Capitole pour l’assermentation du président démocrate Joe Biden.

Succédant à un président qui a défié les principes et les normes démocratiques, contestant même la validité de l’élection présidentielle, Joe Biden a insisté sur le respect de la Constitution. «La démocratie a prévalu», a-t-il affirmé dans les premiers mots de son discours.

«Je défendrai la Constitution. Je défendrai notre démocratie. Je défendrai l’Amérique», a-t-il soutenu.

La tâche qui l’attend est titanesque. Il entre en fonction à une période trouble de l’histoire américaine, alors que le pays fait face à de nombreux défis : une pandémie qui a fait plus de 400 000 morts, une économie fortement ébranlée par la crise entourant la COVID-19, une société plus polarisée que jamais et la menace posée par des groupes d’extrême droite.

À 78 ans, Joe Biden est devenu le président américain le plus âgé assermenté. Il est plus âgé que ne l’était le républicain Ronald Reagan au dernier jour de sa présidence. Celui-ci était alors plus jeune de quelques semaines.

Kamala Harris, visage d’une autre Amérique

Kamala Harris est assermentée comme vice-présidente des États-Unis par Sonia Sotomayor, juge à la Cour suprême.© Alex Wong/Getty Images Kamala Harris est assermentée comme vice-présidente des États-Unis par Sonia Sotomayor, juge à la Cour suprême.

Celle qu’il a choisie comme numéro deux, la désormais ex-sénatrice de la Californie Kamala Harris, est pour sa part devenue la première femme, la première Noire et la première personne aux origines asiatiques à assumer la vice-présidente américaine.

La cérémonie d’investiture s’est déroulée sous haute sécurité, dans la foulée de l’assaut du Capitole, il y a deux semaines. Avec 25 000 membres de la Garde nationale, la capitale fédérale revêt des airs de ville fortifiée. Fait notable : il y a davantage de militaires qui y sont mobilisés qu’en Irak et en Afghanistan réunis.Les membres de la Garde nationale et les policiers à Washington se tiennent prêts à de possibles débordements.© David Ryder/Getty Images Les membres de la Garde nationale et les policiers à Washington se tiennent prêts à de possibles débordements.

La cérémonie d’investiture de Joe Biden s’est déroulée en l’absence de son prédécesseur, qui a laissé derrière lui la capitale américaine en matinée.

C’était la première fois depuis 1869 qu’un président américain manquait la prestation de serment de son successeur.

L’ex-vice-président Mike Pence y a pour sa part assisté, tout comme les anciens locataires du bureau ovale Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.Doug Emhoff, époux de la vice-présidente désignée Kamala Harris, Jill Biden et le président désigné Joe Biden au Capitole américain pour l'inauguration le 20 janvier 2021.© Joe Raedle/Getty Images Doug Emhoff, époux de la vice-présidente désignée Kamala Harris, Jill Biden et le président désigné Joe Biden au Capitole américain pour l’inauguration le 20 janvier 2021.

« Pas une seconde à perdre », dit Biden

Joe Biden entend marquer dès le premier jour le contraste avec son prédécesseur.

Le nouveau président doit prendre dans la journée 17 mesures présidentielles effaçant certaines mesures phares de Donald Trump. Cela va du retour à l’Accord de Paris sur le climat à la suspension des travaux de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone.

La première journée de Joe Biden à la tête du pays sera marquée par l’effet combiné de la pandémie et des violences du Capitole qui ont fait cinq morts.

Compte tenu de la pandémie, c’est loin des foules habituelles qu’a lieu la cérémonie. Joe Biden faisait face à plus de 190 000 drapeaux plantés pour représenter ce public absent. De hautes grilles, parfois surmontées de barbelés, protègent la «zone rouge» entre la colline du Capitole et la Maison-Blanche.

Pour limiter la propagation du virus, le président signera un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux.

La veille, il avait rendu un hommage solennel aux victimes de la COVID-19, prenant le contre-pied de Donald Trump, qui a depuis des mois tenté de minimiser l’impact de la pandémie.

 Sophie-Hélène Lebeuf

Loi d’exclusion et violation de la constitution dans la sous-région : Le parti de Candide Azannaï fait une recommandation à la Cédeao

Restaurer l’Espoir fait une recommandation à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). D’après un communiqué signe de sa secrétaire générale adjointe, Dr. Félicité A Akueson, le parti de Candide Azannaï propose l’exclusion des instances de délibération de la Cédeao des chefs d’Etat qui « tripatouillent unilatéralement la constitution de leurs pays » et qui pratiquent «l’exclusion politique ».

Restaurer l’Espoir fait une recommandation à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). D’après un communiqué signe de sa secrétaire générale adjointe, Dr. Félicité A Akueson, le parti de Candide Azannaï propose l’exclusion des instances de délibération de la Cédeao des chefs d’Etat qui « tripatouillent unilatéralement la constitution de leurs pays » et qui pratiquent  «l’exclusion politique ». 

« De l’examen de la situation politique sous régionale, la séance condamne le danger que représentent certains chefs d’Etat pour leurs propres peuples, pour l’ensemble des peuples de la CEDEAO, de ce fait, pour la Communauté internationale et recommande que tous les chefs d’Etat qui pratiquent l’exclusion politique et qui tripatouillent unilatéralement la Constitution de leur pays soient eux aussi, automatiquement exclus des instances de délibération au sommet de la CEDEAO au nom de la paix et de la crédibilité de cette institution », peut-on lire du communiqué, conclusion des travaux du bureau exécutif national du parti.

Les frontières fermées, cet appel pourra t-il traverser le Bénin pour atterrir au Nigéria, siège de la Cédéao ? Difficile de répondre par l’affirmatif.

Manassé AGBOSSAGA

Après avoir dénonce la violation de la constitution par Alassane Ouattara : Le Professeur Professeur Martin Bléou dit craindre pour sa vie et lance un SOS

La vie du Professeur Martin Bléou est menacée. Du moins, à en croire l’intéressé. En effet à travers un SOS à la communauté nationale et internationale lancée ce 28 août, l’Agrégé de droit public et science politique dit craindre pour sa vie après avoir dénoncé la violation de la constitution par Alassane Ouattara. Kpakpato Medias vous propose l’intégralité de son adresse à communauté nationale et internationale.

La vie du Professeur Martin Bléou est menacée. Du moins,  à en croire lintéressé. En effet à travers un SOS à la communauté nationale et internationale lancée ce 28 août, lAgrégé de droit public et science politique  dit craindre pour sa vie après avoir dénoncé la violation de la constitution par Alassane Ouattara. Kpakpato Medias vous propose lintégralité de son adresse à communauté nationale et internationale.

Le Professeur Martin Bléou

ADRESSE A LA COMMUNAUTE NATIONALE ET INTERNATIONALE

Il me revient, de façon récurrente et convergente, de plusieurs sources, que la décision a été prise de m’éliminer physiquement, soit par empoisonnement,

soit en provoquant un accident de la circulation, soit encore à l’arme à feu.

Les raisons invoquées au soutien d’un tel projet tiennent au fait que j’ai osé restituer la vérité du droit relativement à la question de la limitation du nombre

de mandats présidentiels. Or, le principe de la limitation ne procède pas de moi; il existe, de façon continue depuis 2000, en tant que consacrė par la Constitution du 1 août 2000, il a été reconduit par la Constitution du 08 novembre 2016.

Par l’information que voilà, je voudrais pouvoir prendre à témoin la communauté nationale et internationale à propos des risques auxquels je me trouve exposé pour avoir osé m’exprimer librement en ma qualité de citoyen et de juriste.

Fait à Abidjan, le 28 août 2020

Martin Bléou Agrégé de droit public et science politique

Professeur titulaire des Universités

Président d’honneur de la Ligue

ivoirienne des droits de l’homme

Ancien vice-président de l’Union interafricaine des droits de l’homme

Ancien ministre de la Sėcurité intérieure.

3ème mandat : Soro parle de « forfaiture » et accuse Ouattara de vouloir « brûler » la Côte d’Ivoire

Guillaume Soro a accordé une interview au Journal du Dimanche. Dans cet entretien, il évoque la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. L’ancien président de l’Assemblée nationale affiche son opposition à la candidature de Alassane Ouattara, qu’il accuse d’ailleurs de vouloir brûler la Côte d’Ivoire. Kpakpato Medias vous propose l’intégralité de l’interview.

Guillaume Soro a accordé une interview au Journal du Dimanche. Dans cet entretien, il évoque la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. L’ancien président de l’Assemblée nationale affiche son opposition à la candidature de Alassane Ouattara, qu’il accuse d’ailleurs de vouloir brûler la Côte d’Ivoire. Kpakpato Medias vous propose l’intégralité de l’interview.

Guillaume Soro

JDD: Le président Ouattara invoque une nouvelle interprétation de la Constitution après l’instauration de la IIIe République approuvée par le peuple lors du référendum du 30 octobre 2016. Il parle de « compteurs remis à zéro » et d' »un cas de force majeur ».

SORO: Il n’y a pas d’interprétation possible. C’est une forfaiture. Il est clairement écrit qu’on ne peut se présenter une troisième fois. D’ailleurs, il n’a cessé de répéter au cours du mois de mars dernier – propos validés par ses juristes – qu’il n’était pas autorisé à faire un troisième mandat. C’est clairement une atteinte à l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

JJD: Vous parlez même de coup d’Etat…

SORO: Oui, et il a franchi la ligne rouge. Quand vous vous attaquez à la constitution d’un pays, vous sapez les bases de l’Etat. Au-delà de la Côte d’Ivoire, il y a la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedao), dont fait partie notre pays et qui possède également une charte interdisant de faire un mandat de trop. Il existe donc un double verrou que M. Ouattara a clairement fait sauter.

JDD: Une déception politique et personnelle?

SORO: Il venait chez moi, on se connaissait très bien. En 1990, j’étais encore étudiant et, ensemble, nous nous sommes battus contre le parti unique et pour une alternance politique. Venant de quelqu’un qui a travaillé au Fonds monétaire international, vous comprenez mon ahurissement. Il a profité de l’auréole du FMI pour se glisser dans la peau du charmeur. Moi-même, j’ai été séduit par son CV. Je l’ai soutenu. Nous étions cinq camarades, quatre sont partis. Vous comprenez mon désarroi. J’ai honte. Son comportement caricature les Africains. Mais aussi les politiques. Quel Ivoirien va nous croire?

JDD: Vous vivez en exil, que pouvez-vous faire en réaction à cette décision?

SORO: Dans le cadre de mon mouvement, nous allons nous réunir ­aujourd’hui pour annoncer que nous nous opposons sans concession au troisième mandat de Ouattara. C’est une question de survie, pour sauver la République et ses fondements, protéger notre Constitution et réaliser un idéal démocratique. Nous allons nous battre et lui demander de renoncer.

JDD: De Paris?

SORO: Oui, nous avons des relais et j’ai appelé à l’unité d’action de toute l’opposition. Les manifestations ont commencé à Abidjan, et nous ne sommes pas en 1960. Nous sommes en 2020, il y a Internet et les réseaux sociaux.

J’ai la dictature contre moi mais le droit avec moi

JDD: Vous êtes candidat à l’élection présidentielle, mais vous avez été exclu de la liste électorale et vous ne pouvez pas rentrer en Côte d’Ivoire…

SORO: Je maintiens ma candidature parce que la Constitution me donne le droit de me présenter. J’ai la dictature contre moi mais le droit avec moi. Une parodie de procès a été organisée à mon encontre afin de me rayer de la présidentielle, mais la Cour africaine des droits de l’homme a cassé la décision du tribunal d’Abidjan. Je suis convaincu d’être en bonne position pour gagner cette élection.

JDD: Qu’attendez-vous de la France?

SORO: Maintenant que M. Macron s’est ­invité dans le débat politique ivoirien en félicitant M. Ouattara et en distribuant des bonnes notes, j’attends les sanctions, un carton rouge. Il existe une grande communauté française en Côte d’Ivoire, or aujourd’hui nous sommes à quelques mois d’une élection qui sonne les prémices d’une crise pré-électorale, il prend des risques. Le pays va brûler.

JDD: Qui va le faire brûler?

SORO: Ouattara, bien sûr! Parce que les Ivoiriens n’accepteront jamais qu’il soit candidat alors que lui veut l’être par la force des chars.

Source : Le Journal Du Dimanchehttps://www.lejdd.fr/International/Afrique/guillaume-soro-candidat-a-la-presidentielle-en-cote-divoire-au-jdd-ouattara-va-bruler-le-pays-3984872.amp?Echobox=1596918816&__twitter_impression=true