Bénin-Education: Le Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant en sit-in mercredi prochain 

Les membres du Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant seront en sit-in ce mercredi 20 mars 2024 au Ministère de l’enseignement secondaire, professionnel et de la formation technique. À travers ce mouvement, Paterne Kouthon et les siens veulent à nouveau monter au créneau pour revendiquer une fois de plus l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Il y a quelques jours pour le rappeler, ils ont observé un mouvement de grève de 24 H aux côtés de la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (FéSEN CSTB). Lire ci-dessous la note d’information.

CREUSET NATIONAL DES ASPIRANTS AU METIER D’ENSEIGNANT (CNAME)

Secrétariat Exécutif National

Tél : 66 77 95 59 / 67 41 18 54

Appel au sit-in du mercredi 20 Mars 2024

A tous les AME du Bénin!

Chers collègues de la maternelle, du primaire et du secondaire, l’heure est grave ! Nous sommes en train de faire cinq (05) ans d’aspiranat, dans un système d’esclavagisme et de vie misérabiliste. Dans notre pays, le Bénin, la mort vient sélectionner et faucher nos collègues à cause de nos conditions de vie et de travail. De 2019 à 2024, plus de 120 AME de la maternelle au secondaire, sont passés de vie à trépas, laissant derrière, leurs femmes et enfants sans pensions. Face à ce véritable problème, on observe un silence radio de la part des autorités. La plupart des multiples promesses faites par le gouvernement de la rupture, parmi lesquelles se trouve le reversement des AME, est donc sans suite favorable. Malgré ces conditions déplorables, nous sommes exposés à des menaces de tous genres qui fusent de partout de la part des directeurs, des censeurs, et des autorités ministérielles.

Face à cette situation, le CNAME invite tous les AME à une grande mobilisation pour participer à la réussite du *sit-in qu’organise la FéSEN CSTB ce Mercredi 20 Mars 2024 au ministère de l’enseignement secondaire, professionnel et de la formation technique à 15h précises.

Ensemble, allons dire une fois encore nos problèmes, dire halte aux menaces et exiger du gouvernement la satisfaction de nos problèmes à savoir la réintégration des collègues radiés et le reversement de tous les AME en ACDPE.

En avant pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail.

Cotonou, le 18 Mars 2024

Pour le SEN/CNAME le Secrétaire Général Paterne Kouthon

 

 

 

 

 

 

 

 

Benin- Décès répété des Aspirants au Métier de l’Enseignement: Le CNAM prend à témoin l’opinion nationale et internationale

Pour une fois de plus, le Creuset National des Aspirants au Métier de l’Enseignement (CNAME) monte au créneau. Ceci suite au décès d’un membre en classe devant ses élèves à Bohicon il y a quelques jours. Dans un déclaration de presse parvenue à notre rédaction, ils ont décidé de mettre cette fois-ci l’opinion publique nationale et internationale à témoin de la situation de précarité dans laquelle ils travaillent et qui occasionne cet état de chose. Ils vont rappeler au gouvernement du président Patrice Talon les principales doléances qui sont les leurs et dont une satisfaction obligatoire pourrait mettre fin dans leur rang à un calvaire qui n’honore pas le système éducatif Béninois. Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration pour plus de détails.

CREUSET NATIONAL DES ASPIRANTS AU METIER D’ENSEIGNANT (CNAME)

Secrétariat Exécutif National

Tél : 66 77 95 59 / 67 41 18 54

Alerte N°2 du CNAME, à l’opinion nationale et internationale

A propos de la mort de plus en plus inquiétante des AME au Bénin!

Trop c’est trop, le collègue HOUEMENOU M. Médard vient aussi de s’éteindre!

C’est avec consternation et la chair de poule que nous venons d’apprendre le décès tragique et prématuré du collègue AME, HOUEMENOU M. Médard le 04 Janvier 2024, professeur des mathématiques en poste au CEG Avogbannan dans le Zou.

Répandue dans les réseaux sociaux, cette triste nouvelle a été une préoccupation des journaux dont ‘’Le Potentiel’’, compte tenue de l’ampleur que prend le phénomène de la mort dans le rang des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME). Ainsi, dans sa parution du Samedi 06 Janvier 2024, le journal ‘’Le Potentiel’’ affirme: « En pleine situation de classe: Un AME fait une crise cardiaque, s’écroule et meurt à l’hôpital». Quant au journal en ligne ‘’Triomphe Mag’’ dans sa publication du 04/01/2024 déclare que cette situation: « a suscité des questionnements sur les conditions de vie et de travail des enseignants au Bénin, surtout en raison du statut précaire que nombre d’entre eux endurent » ; « Cet événement tragique ravive donc le débat sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants au Bénin… ».

En effet, depuis Septembre 2023, avec l’imposition d’un système à caractère esclavagiste des temps modernes, la situation des AME ne cesse de se dégrader, de fragiliser leur état de santé et les conduit à la mort. Cette année scolaire 2023-2024 beaucoup de nos collègues AME sont passés de vie à trépas. Comment digérer jusqu’à ses tréfonds ce fardeau de précarité avec tant de sacrifices (salaire dérisoire, faire la bivalence, parcourir deux trois ou quatre collèges publics pour réunir au moins 26h par semaine, un quota horaire hebdomadaire exorbitant de 30h avec toute sorte de pression, de menaces de perte d’emploi, le traumatisme ou le stress…) que constitue l’aspiranat ? C’est quasiment difficile. Voilà comment les AME sont livrés à la mort.

Au départ ce phénomène (les cas de décès) qui semble être banalisé, va aujourd’hui à une allure exponentielle et frappe de plein fouet cette catégorie enseignante. Après, les derniers cas où les collègues SOSSA Judith Firmine, DEVOTCHI Hilaire sont fauchés par la mort en décembre 2023, c’est le tour de HOUEMENOU M. Médard qui a cassé la pipe, suite à une courte maladie cardiaque, survenue en situation de classe. Nous venons de lire via réseaux sociaux ce dimanche un autre cas de décès d’un AME au CEG Martéri. Il s’agit de NONTI Bienvenu. C’est triste et écœurant.

Désormais, tel un abattoir où la mort vient sélectionner les AME à une allure inquiétante, l’école béninoise perdra ses lettres de noblesse si les autorités n’améliorent pas dans un bref délai les conditions de vie et de travail de cette catégorie d’enseignants.

Le Secrétariat Exécutif National du CNAME en sa séance extraordinaire de ce dimanche 07 janvier 2024, après avoir observé une minute de silence en mémoire de ces vaillants enseignants disparus, au menu de ses échanges s’est aussi penché sur la situation et présente ses condoléances aux familles éplorées. Très inquiet, il a décidé de lancer cette alerte et solliciter l’indulgence des autorités à revoir les conditions de vie et de travail de tous les AME.

A cet effet, il demande la satisfaction des doléances suivantes dans un bref délai:

– reverser tous les AME en ACDPE,

– réduire le quota horaire hebdomadaire selon l’arrêté en vigueur N°069/MESTFP/DC/SGM/DAF/IGPM/DESG/DETFP/CJ/SA/084SGG19 signé en date du 27 Novembre 2019, portant charge horaire hebdomadaire des professeurs des enseignements secondaire général, technique et de la formation professionnelle

– augmenter le salaire sur 12 mois sur 12.

– Réintégrer les AME radiés en 2021 et déployer les nouveaux comme anciens AME de la base des données pour alléger la tâche.

Toutefois, nous prenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur le sort réservé aux AME que nous sommes.

Trop c’est trop ! En Avant pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des AME.C

Cotonou, le 07 Janvier 2024

Le Secrétariat Exécutif National du CNAME

 

 

 

 

 

Bénin-Education: Le Synaprim, le Syneclos et le Cname constatent la « déconfiture totale » de l’école Béninoise

Moins de trois mois après le début de l’année scolaire 2023-2024, le Syndicat National des enseignements publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM), le Syndicat National des Enseignants des Collèges et Lycées des sous- Ordres du Secondaire (SYNECLOS) et le Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant (CNAME) sortent de leur réserver pour présenter à l’opinion nationale la situation de l’école Béninoise.

Moins de trois mois après le début de l’année scolaire 2023-2024, le Syndicat National des enseignements publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM), le Syndicat National des Enseignants des Collèges et Lycées des sous- Ordres du Secondaire (SYNECLOS) et le Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant (CNAME) sortent de leur réserver pour présenter à l’opinion nationale la situation de l’école Béninoise. Cette dernière « vit dans une déconfiture totale » ont-elles fait savoir avant d’inviter le gouvernement à satisfaire les revendications pour une amélioration. Lire l’extrait de leur déclaration de presse prononcée le samedi 11 novembre 2023 à la Bourse du Travail à Cotonou qui décline la situation.

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Syndicat National des enseignements publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM)

Syndicat National des Enseignants des Collèges et Lycées des sous- Ordres du Secondaire (SYNECLOS)

Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant :(CNAME)

POINT DE PRESSE SUR LA SITUATION DES AME ET DES PROBLEMES DE L’ECOLE

(Extrait)

II- SITUATION DE L’ECOLE

« En dehors de la situation des AME que nous venons de vous énumérer, l’école béninoise vit dans une situation de déconfiture totale.

Dans les collèges, il n’y a plus d’heures pédagogiques aujourd’hui. Les apprenants et les professeurs sont obligés de faire les cours de 07heures à 19heures sans interruption y compris de

12 heures jusqu’à 15 heures à cause de manque d’infrastructures : salles de classe, de tables-bancs. A cela s’ajoute le problème des effectifs pléthoriques, le manque de laboratoires et de bibliothèques dans les collèges et lycées. Les quelques rares qui existent par endroit ne sont pas équipées. La situation est aussi préoccupante pour les infrastructures et équipements sportifs.

Dans les lycées techniques, la situation est encore plus alarmante car les équipements nécessaires pour les filières industrielles, agricoles et de BTP sont quasi inexistants. Les quelques rares qui existent, sont vétustes, et ne répondent plus aux réalités actuelles du secteur. A tout cela s’ajoute le problème de manque criard du personnel enseignant dans tous ces secteurs. De nombreux enseignants attendent encore d’être mis en formation ; c’est le cas des ACDPE des promotions

2008, 2014 et 2016. Au Primaire, le problème de manque d’enseignants persiste. Le manque de matériel didactique est criard. Au CI, CP où les curricula sont déjà révisés, les manuels et cahiers

D’activités ne sont pas encore disponibles en nombre suffisant dans les écoles. Les parents sont obligés de photocopier ces documents pour aider les enseignants. De façon générale, le problème de mauvais traitement et de chosification des enseignants, par promotion et par catégorie s’accroit : les rappels sont bloqués, les avancements et reclassements ne sortent pas à temps. Les enseignants vivent dans une situation de démotivation. Plus grave, notre école continue d’être une école coloniale au service des intérêts étrangers, avec un programme d’étude inadapté aux réalités de notre pays. »

Par Christophe KPOSSINOU