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Bénin-Education: Le Synaprim, le Syneclos et le Cname constatent la « déconfiture totale » de l’école Béninoise

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Moins de trois mois après le début de l’année scolaire 2023-2024, le Syndicat National des enseignements publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM), le Syndicat National des Enseignants des Collèges et Lycées des sous- Ordres du Secondaire (SYNECLOS) et le Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant (CNAME) sortent de leur réserver pour présenter à l’opinion nationale la situation de l’école Béninoise. Cette dernière « vit dans une déconfiture totale » ont-elles fait savoir avant d’inviter le gouvernement à satisfaire les revendications pour une amélioration. Lire l’extrait de leur déclaration de presse prononcée le samedi 11 novembre 2023 à la Bourse du Travail à Cotonou qui décline la situation.

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Syndicat National des enseignements publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM)

Syndicat National des Enseignants des Collèges et Lycées des sous- Ordres du Secondaire (SYNECLOS)

Creuset National des Aspirants au Métier d’Enseignant :(CNAME)

POINT DE PRESSE SUR LA SITUATION DES AME ET DES PROBLEMES DE L’ECOLE

(Extrait)

II- SITUATION DE L’ECOLE

« En dehors de la situation des AME que nous venons de vous énumérer, l’école béninoise vit dans une situation de déconfiture totale.

Dans les collèges, il n’y a plus d’heures pédagogiques aujourd’hui. Les apprenants et les professeurs sont obligés de faire les cours de 07heures à 19heures sans interruption y compris de

12 heures jusqu’à 15 heures à cause de manque d’infrastructures : salles de classe, de tables-bancs. A cela s’ajoute le problème des effectifs pléthoriques, le manque de laboratoires et de bibliothèques dans les collèges et lycées. Les quelques rares qui existent par endroit ne sont pas équipées. La situation est aussi préoccupante pour les infrastructures et équipements sportifs.

Dans les lycées techniques, la situation est encore plus alarmante car les équipements nécessaires pour les filières industrielles, agricoles et de BTP sont quasi inexistants. Les quelques rares qui existent, sont vétustes, et ne répondent plus aux réalités actuelles du secteur. A tout cela s’ajoute le problème de manque criard du personnel enseignant dans tous ces secteurs. De nombreux enseignants attendent encore d’être mis en formation ; c’est le cas des ACDPE des promotions

2008, 2014 et 2016. Au Primaire, le problème de manque d’enseignants persiste. Le manque de matériel didactique est criard. Au CI, CP où les curricula sont déjà révisés, les manuels et cahiers

D’activités ne sont pas encore disponibles en nombre suffisant dans les écoles. Les parents sont obligés de photocopier ces documents pour aider les enseignants. De façon générale, le problème de mauvais traitement et de chosification des enseignants, par promotion et par catégorie s’accroit : les rappels sont bloqués, les avancements et reclassements ne sortent pas à temps. Les enseignants vivent dans une situation de démotivation. Plus grave, notre école continue d’être une école coloniale au service des intérêts étrangers, avec un programme d’étude inadapté aux réalités de notre pays. »

Par Christophe KPOSSINOU

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