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Le secrétaire général de l’Organisation pour la défense des acquis de la conférence nationale des forces vices de la nation n’agrée pas le dialogue politique qui se tient du 10 au 12 octobre au palais des congrès de Cotonou. Saliou Adamou émet deux réserves sur cette assise…
Le
Secrétaire général de l’Organisation pour la défense des acquis de la conférence
nationale des forces vices de la Nation
était présent à la sortie médiatique effectuée par le Comité national de
résistance, ce jeudi 10 octobre 2019 au Chant d’oiseau de Cotonou. Interrogé en
marge de cette sortie, Saliou Adamou a émis deux réserves sur le dialogue
politique national qui se tient au palais des congrès.
Manassé
AGBOSSAGA
Le
secrétaire général de l’Organisation pour la défense des acquis de la conférence
nationale des forces vices de la nation n’agrée
pas le dialogue politique qui se tient du 10 au 12 octobre au palais des
congrès de Cotonou. Saliou Adamou émet deux réserves sur cette assise.
Dans un premier temps, il rappelle que le président Patrice Talon n’a pas de différend avec les politiciens, mais plutôt avec le peuple béninois. Saliou Adamou souligne au passage que les violences postélectorales ont provoqué la mort dans des populations et non des acteurs politiques. Pour le Secrétaire général de l’Organisation pour la défense des acquis de la conférence nationale des forces vices de la Nation, le chef de l’Etat devrait plutôt initier un dialogue national entre son peuple et lui.
« Le
président Talon n’a pas un problème avec l’opposition, mais avec le peuple… La solution, c’est de rencontrer le peuple, échanger avec ce peuple…Ceux qui
ont été tués lors ders évènements des 01 et 02 mai, à Tchaourou, Savè et autres
ne sont pas des politiques, mais les populations », fait il remarquer.
En
outre, Saliou Adamou fait savoir que les partis conviés à ce dialogue sont
invités à échanger, entre autres, sur
les lois querellées, notamment la charte des partis politiques et le code
électoral. Selon lui, les conclusions
seront sans doute reversées aux députés de la 8ème législature qui
souffrent de légitimité et de légalité.
Pour lui, il serait anormal et incompréhensible que des députés illégitimes toilettent les deux lois électorales.
Face
à ces deux réserves, Saliou Adamou qualifie les assises du palais des congrès de « dialogue entre copain ».
Patrice
Talon et les responsables des partis présents au dialogue apprécieront !
Beaucoup de choses à se mettre sous la dent pour cette première journée. Pêle-mêle, la présence du chef de l’Etat à la cérémonie d’ouverture, la présence des partis invités, notamment…
Comme
annoncé, le dialogue politique national a connu son envol ce jeudi 10 octobre
au palais des congrès. Kpakpato Médias
revient sur faits marquants du dialogue prévu pour s’achever ce samedi 12
octobre.
Manassé
AGBOSSAGA
Beaucoup
de choses à se mettre sous la dent pour cette première journée. Pêle-mêle, la
présence du chef de l’Etat à la cérémonie d’ouverture, la présence des partis
invités, notamment celle des Forces cauris pour un Bénin émergent (aile Hounkpè),
mais également l’absence de certains à l’image de dynamique unitaire pour le
développement (DUD) de Valentin Houdé, la présentation de l’ordre des assises, la composition du présidium devant conduire
les débats, …
Très ponctuel, Patrice Talon a donné le top des travaux avant de se retirer. Il a dans son discours invité les uns et les autres à des débats francs et sincères pour « explorer toutes les pistes possibles d’amélioration de l’arsenal juridique régissant notre dispositif électoral et pour formuler des recommandations pertinentes pour y parvenir ».
Outre
le discours d’ouverture du chef de l’Etat prononcé devant le président de l’Assemblée
nationale, Louis Vlavonou, le président
de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Emmanuel Tiando et
autres personnalités, la première journée des travaux du dialogue politique a également
été marquée par la présence du parti
Force cauris pour un Bénin émergent. Du moins, aile Hounkpè. Théophile Yarou,
Paul Hounkpè, Alassane Soumanou, El Farrouck Soumanou ont répondu à l’appel du chef de l’Etat,
confirmant au passage les divergences au sein des cauris.
Par contre, le parti la Dynamique unitaire pour le développement a boycotté les assises. Le parti qui posait déjà des préalables avant sa participation aux échanges a brillé pas son absence. Valentin Adi Houdé, Léon Bani Bio Bigou, Hélène Aholou Kèkè se reprochent de plus en plus de l’opposition.
Pour
le reste, les autres partis invités à l’image de l’UDBN de Claudine Prudencio,
de l’Union progressiste, du Bloc républicain, de la Fcdb de Soumanou Toléba sont présents à travers leurs délégués.
Des
délégués qui ont d’ailleurs pris connaissances des cinq points à l’ordre des
jours à savoir le toilettage du code électoral et de la charte des partis
politiques, le renforcement du système
partisan, la recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’Assemblée
nationale, le statut de l’opposition et les mesures d’apaisement de la situation politique.
L’autre
point fort de cette première séance est la présentation du présidium.
Ci-dessous
les partis présents, la composition du présidium, l’ordre du jour, le discours
du chef de l’Etat.
Démarrage,
ce jeudi 10 octobre 2019 au Palais des Congrès de Cotonou des travaux du
dialogue politique en présence des délégués des partis :
PARTIS PRESENTS
–
Union Progressiste (UP) dont le porte-parole est Monsieur Abraham ZINZINDOHOUE
–
Bloc Républicain (BR) dont le porte-parole est Monsieur Jean-Michel ABIMBOLA
–
Parti du Renouveau Démocratique (PRD) dont le porte-parole est Monsieur
Charlemagne HONFO
–
Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-BENIN) dont
le porte-parole est Monsieur Céphise BEO AGUIAR
–
Force Cauri pour le Développement du Bénin (FCDB) dont le porte-parole est
Monsieur Soumanou TOLEBA
–
Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (UDBN) dont le porte-parole est
Monsieur Cyrille DJIKUI
–
Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) dont le porte-parole est Monsieur
Théophile YAROU
–
Parti la Flamme Renouvelée (PFR) dont le porte-parole est Monsieur Gilbert EDA
PRESIDIUM
–
Monsieur Dorothée SOSSA (Modérateur et facilitateur Général)
–
Monsieur Orden ALLADATIN (Rapporteur
représentant la mouvance)
Le
parti Dynamique Unitaire pour la Démocratie et le Développement (DUD) est
absent des travaux.
L’ORDRE DU JOUR DES ASSISES DU 10
AU 12 OCTOBRE 2019
1-
Toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques
2-
Renforcement du système partisan
3-
Recherche d’équité dans la représentation du peuple à l’Assemblee nationale
4-
Statut de l’opposition
5-
Mesures d’apaisement de la situation politique
MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE À L’OCCASION DE L’OUVERTURE DU DIALOGUE POLITIQUE
Madame
et Messieurs les Présidents des Institutions,
Mesdames
et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames
et Messieurs les responsables de partis politiques,
Mesdames
et Messieurs les Délégués au Dialogue Politique,
Distingués
invités,
Permettez-moi
d’exprimer à chacun de vous, au nom de la République tout entière, ma
satisfaction et ma reconnaissance pour votre présence qui témoigne de votre
amour et de votre disponibilité pour notre cher pays.
Notre
rencontre de ce jour, loin d’être le signe d’un quelconque stress de notre
démocratie, s’apparente à mon sens, à une exigence de check-up quand survient
une quinte de toux d’une résonnance inhabituelle.
Mesdames
et messieurs,
Notre
système partisan était devenu nuisible pour notre pays, tel un ongle incarné
dans l’orteil.
Fallait-il
le tailler avec courage dans la douleur ou ne rien faire au préjudice indéfini
du bien-être ?
Avec
honneur et responsabilité, la 7ème législature de notre pays a vaincu la
fatalité en réformant notre dispositif partisan par le vote à la
quasi-unanimité de ses députés toutes tendances confondues, d’une nouvelle
charte des partis politiques et d’un nouveau code électoral pour répondre à
notre besoin unanime d’assainissement.
A
la mise en œuvre de ces lois, Mesdames et Messieurs, nous nous sommes déchirés
au point de compromettre notre cohésion.
Nous,
acteurs politiques, avons semé à notre propre égard, le doute, la méfiance et
la défiance dans l’esprit de nos concitoyens.
Si
les évènements des mois d’avril, de mai et juin n’ont pas remis en cause le
processus démocratique de notre pays, encore moins son édifice républicain, ils
auront néanmoins révélé une certaine inadéquation entre l’idéal unanimement
partagé et notre capacité à nous adapter tous aux exigences de cet idéal.
Mesdames
et messieurs,
Notre
pays nous appelle au réalisme, à la solidarité, à la cohésion.
Aussi
indiqués qu’ils puissent paraître, notre charte des partis politiques et notre
code électoral nous ont causé du tort, parce que bon nombre d’entre nous, à la
mise en œuvre, ne s’y sont pas retrouvés.
Aussi
apparaît-il désormais pertinent que les acteurs politiques se retrouvent pour
apprécier leur application, réfléchir et échanger sur les adaptations possibles
à y apporter en vue d’une meilleure et réaliste organisation de l’espace
politique et de la compétition politique, permettant le renforcement de l’unité
nationale et de la concorde, tout en préservant l’indispensable assainissement
des pratiques politiques.
C’est
convaincu de cet idéal que j’ai convoqué les présentes assises dédiées au
Dialogue Politique ainsi que je m’y suis engagé le 20 mai dernier devant notre
peuple, puis réitéré le 15 juillet, lors de ma rencontre avec certains
responsables politiques.
Mesdames et messieurs,
Le
dialogue politique auquel je vous convie trouve sa justification dans la
volonté de notre peuple de voir ses acteurs politiques se hisser à la hauteur
des défis qu’imposent la construction de l’Etat et la consolidation de la
nation.
Il
s’inscrit dans mon souci permanent d’associer les acteurs politiques à la
recherche des compromis aux questions politiques essentielles, notamment
électorales, dont la résolution est indispensable à notre cohésion et à notre
marche vers le progrès.
Sa
finalité réside dans les recommandations responsables qu’il vous appartiendra
de formuler à mon endroit.
Je
suis convaincu que la foi qui vous anime et l’engagement politique responsable
qui est le vôtre, nous permettront de trouver les solutions qui renforcent
davantage nos institutions et les éloignent de toutes les formes de perversion
et de régression.
Nous
savons tous et il n’est pas superflu de le rappeler ici ce matin, que pour
mettre fin aux pratiques qui retardent son développement et créer les
conditions de la prospérité en vue d’offrir de meilleures conditions de vie à
ses enfants, notre pays a besoin de réformes d’envergure, telle que la réforme
du système partisan.
En
effet, le système partisan tel qu’institué, perçu et pratiqué depuis 1991, ne
fournit pas toujours les moyens politiques de résilience aux défis
institutionnels, économiques et socio-politiques.
Il
peine surtout à mobiliser durablement en nombre suffisant dans des ensembles
homogènes, les ressources politiques qualitatives nécessaires à la performance
de l’Etat dans la réalisation de ses missions essentielles.
L’intérêt
n’est-il pas élevé de réformer notre modèle pour l’adapter à nos besoins de
bonne gouvernance, à travers l’instauration de règles contraignant à la
constitution de grands ensembles politiques sains, animateurs exclusifs de la
compétition politique ?
Mesdames
et Messieurs,
Dans
la vie d’une nation, de telles rencontres ne sont pas fréquentes, même si elles
sont souhaitées.
C’est
pourquoi, je félicite les délégués des différents partis politiques ici
représentés pour leur désignation, et les invite à saisir la présente occasion
pour explorer toutes les pistes possibles d’amélioration de l’arsenal juridique
régissant notre dispositif électoral et pour formuler des recommandations
pertinentes pour y parvenir.
A
ce propos, je ne doute pas que le sens du devoir vis-à-vis de la République
prévaudra lors des échanges et que sera préservé l’essentiel : l’impérieuse
nécessité de réformer nos pratiques politiques et partisanes afin d’améliorer
la gouvernance générale du pays.
Ainsi
nous donnerons à notre peuple des raisons de continuer à croire en nous,
acteurs politiques, car il aura compris que les réformes difficiles mais
nécessaires ne nous épargnent pas non plus.
Mieux,
nos concitoyens apprécieraient bien de voir que nous consentons, nous aussi,
les sacrifices nécessaires au développement de tous comme nous le leur
demandons.
En
tout état de cause, je veux ici vous rassurer, Mesdames et Messieurs les
Délégués, que mon Gouvernement appréciera avec diligence la pertinence et
l’opportunité de vos recommandations en vue d’accomplir les actes qui
relèveront de sa responsabilité.
Je
ne doute pas qu’il en sera de même pour l’Assemblée nationale.
Je
ne ménagerai aucun effort personnel à cet effet.
Mesdames
et Messieurs
Je
voudrais, pour finir, vous remercier d’avoir accepté de vous investir dans
cette mission de haute portée nationale.
Pour
garantir le bon déroulement de vos échanges dans le respect mutuel, j’ai chargé
Monsieur Dorothée Cossi SOSSA dont l’expérience intellectuelle, politique et
professionnelle est connue de tous, d’en assurer la conduite et la
facilitation.
A
ses côtés officieront Monsieur Victor Prudent TOPANOU, que j’ai désigné comme
premier Rapporteur, et deux autres que vous désignerez en votre sein.
Comptant
sur l’engagement de chacun et de tous au service de la République, notre bien
commun, je déclare ouvert le Dialogue Politique dont j’aurai le bonheur de
recevoir, ici même samedi prochain, les conclusions.