Présidentielle américaine: Donald Trump s’autoproclame gagnant

Donald Trump y a trouvé le prétexte de prétendre que les démocrates tentaient ainsi de « voler l’élection » — une allégation sans fondement. « Des millions et des millions de gens ont voté pour nous ce soir et un groupe très triste de personnes essaie de les priver de leur droit de vote. Et nous n’allons pas l’accepter », a argué le président depuis la Maison-Blanche où il avait suivi les résultats.

L’incertitude qu’avaient prédite les sondeurs et les experts s’est confirmée, au terme d’une longue soirée électorale présidentielle américaine qui n’a pas permis de consacrer un gagnant. Cela n’a cependant pas empêché Donald Trump de s’attribuer la victoire et de promettre de s’adresser à la Cour suprême.La base républicaine et les partisans de Donald Trump étaient mobilisés.© Ringo H.W. Chiu Associated Press La base républicaine et les partisans de Donald Trump étaient mobilisés.

« C’est une escroquerie pour la population américaine. C’est une honte pour notre pays », a scandé Donald Trump à 2 h 30 mercredi matin. « Nous nous apprêtions à gagner cette élection. Et bien franchement, nous avons gagné cette élection », a-t-il clamé, après être arrivé sur scène au son de l’ode militaire Hail to the Chief.

Donald Trump a récolté des résultats un peu plus encourageants qu’anticipés mardi soir, en remportant notamment la Floride assez tôt en soirée. Mais trois États pivots n’avaient pas fini de comptabiliser leurs votes mardi soir et ont prévenu que cela attendrait mercredi ou même plus tard dans la semaine.

Donald Trump y a trouvé le prétexte de prétendre que les démocrates tentaient ainsi de « voler l’élection » — une allégation sans fondement. « Des millions et des millions de gens ont voté pour nous ce soir et un groupe très triste de personnes essaie de les priver de leur droit de vote. Et nous n’allons pas l’accepter », a argué le président depuis la Maison-Blanche où il avait suivi les résultats.

Son rival démocrate Joe Biden venait d’affirmer, près de deux heures plus tôt, qu’il était prévu que les résultats finaux se fassent attendre jusqu’à mercredi ou même un peu plus tard. « Comme je l’ai dit depuis le début, ce n’est pas à moi ou à Donald Trump de dire qui a gagné cette élection. C’est la décision de la population américaine », a insisté M. Biden, en faisant une déclaration depuis le Delaware.

Des États en suspens

Car, malgré les propos de Donald Trump, en fin de soirée il était encore impossible de prédire qui, du président ou de Joe Biden, allait l’emporter. Trois États clés — le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie — n’avaient toujours pas de résultats finaux à annoncer. Ceux-ci vont devoir se faire attendre jusqu’à mercredi et même vendredi dans le cas de la Pennsylvanie.

Donald Trump a débuté la soirée avec en réussissant à conserver la Floride, qui rassemble 29 grands électeurs. Dans le comté de Miami-Dade, les électeurs cubains ne s’étaient finalement pas rangés suffisamment dans le camp de Biden, mais plutôt dans celui de Trump.

Idem en Ohio (18 grands électeurs), où Joe Biden avait entamé la soirée bien en avance. Quelques heures plus tard, il y était au coude-à-coude avec Donald Trump avant d’y être confortablement dépassé par le président. Du côté de la Caroline du Nord et de ses 15 grands électeurs, les résultats étaient toujours très serrés, cette nuit.

En revanche, le démocrate Joe Biden semblait avoir réussi à voler l’Arizona et ses 11 grands électeurs aux républicains. L’État, traditionnellement républicain, n’était pas passé en mains démocrates depuis 1996 sous le règne de Bill Clinton. Le réseau Fox News avait déclaré Biden gagnant en Arizona vers 23 h. Une décision aussitôt critiquée par le camp de Donald Trump, qui l’a qualifiée de « précipitée ».

Au terme de ces résultats préliminaires, ni Donald Trump ni Joe Biden n’avaient cependant remporté les 270 votes de grands électeurs, sur les 538 au total, nécessaires pour accéder à la Maison-Blanche.

Tout reposait désormais sur les résultats du Wisconsin, du Michigan et de la Pennsylvanie. Le président Trump y a démarré avec une légère avance, mais on attend toujours de grandes quantités de bulletins de vote envoyés par anticipation (plus deux millions de votes en Pennsylvanie).

Contestation annoncée

Ces trois États ont indiqué, en soirée, que les décomptes arriveraient plus tard.

« Nous nous préparions à une grande célébration. Nous étions en train de tout rafler. Et tout d’un coup, [l’élection] a simplement été suspendue », a prétendu — encore une fois à tort — Donald Trump.

Le président avait bien prévenu, ces derniers jours, qu’il pourrait contester les votes qui seront épluchés après cette nuit. Il l’a confirmé au petit matin. « Notre objectif est de protéger l’intégrité [de l’élection] pour le bien de cette nation », a-t-il plaidé, en parlant de nouveau d’une « fraude ». « Nous nous adresserons à la Cour suprême des États-Unis, a-t-il annoncé. Nous voulons que tous les votes cessent. Nous ne voulons pas qu’ils trouvent des bulletins à 4 h du matin et qu’ils les ajoutent. »

Certains États comptabilisent des bulletins reçus après le jour du vote, mais seulement si ceux-ci ont un cachet de poste confirmant qu’ils ont été envoyés avant. Donald Trump avait allégué, en fin de soirée, que les démocrates essayaient ainsi de « voler l’élection ». Twitter a signalé ce gazouillis du président comme étant susceptible d’être trompeur.

Le haut taux de vote par anticipation a compliqué le décompte des bulletins, puisque dans certains États — comme la Pennsylvanie — les bulletins par anticipation n’avaient même pas commencé à être épluchés lorsque les bureaux de vote ont fermé leurs portes mardi soir. En revanche, dans d’autres États comme en Floride, ce sont les premiers résultats qui ont été annoncés et ceux-ci favorisaient les démocrates, dont les électeurs ont été plus nombreux à voter en avance par la poste en raison de la pandémie. L’écart s’est donc resserré au fil de la soirée dans ces endroits, au fur et à mesure que les votes en personne — davantage républicains — étaient comptabilisés.

Donald Trump a faussement allégué, mardi soir, que les médias n’avaient pas comptabilisé tous les États qu’il a remportés, le privant ainsi de le déclarer gagnant. M. Trump a cependant argué, pour ce faire, que les décomptes des médias ne tenaient pas compte de l’Ohio ou du Texas, alors que c’est faux. Même avec ces États, mais sans les trois États pivots du Nord dont on attend toujours les résultats, Donald Trump ne compterait que 213 votes du collège électoral et Joe Biden 238. Ni l’un ni l’autre n’a les 270 votes nécessaires pour l’instant pour accéder à la Maison-Blanche..

Vote et pandémie

Le taux de participation risque de franchir un nouveau record cette année. Le New York Times prédisait mardi soir qu’il pourrait atteindre 67 %. Il y a quatre ans, ils n’étaient que 55 % des électeurs éligibles à s’être prononcés. Le dernier record date de 1908, lorsque près de 66 % des Américains pouvant voter s’étaient prononcés. En 2008, ils étaient 64 % à avoir voté lors du scrutin opposant le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain.

Or, avant même que les bureaux de vote ouvrent leurs portes mardi, près de 100 millions d’Américains s’étaient prévalus de leur droit de vote par anticipation.

Ce reportage a été financé grâce au soutien du Fonds de journalisme international Transat — Le Devoir.

Un homme arrêté pour avoir menacé de tuer Joe Biden et Kamala Harris

James Dale Reed, un habitant du Maryland âgé de 42 ans, a été arrêté et mis en examen pour avoir menacé, dans un courrier, une électrice de Joe Biden et de Kamala Harris, ainsi que les deux candidats.

James Dale Reed, un habitant du Maryland âgé de 42 ans, a été arrêté et mis en examen pour avoir menacé, dans un courrier, une électrice de Joe Biden et de Kamala Harris, ainsi que les deux candidats.

© DR

À moins de deux semaines de l’élection, le Secret Service prend toutes les précautions. Mercredi, James Dale Reed, un habitant du Maryland, a été arrêté et mis en examen pour menaces envers un candidat à la présidence ou la vice-présidence. Une accusation qui peut lui valoir jusqu’à 5 ans de prison. Après avoir initialement nié sa responsabilité, le suspect est passé aux aveux, confronté par les preuves matérielles, dont la présence de ses empreintes et une analyse graphologique. The Hill précise qu’il était déjà connu du Secret Service pour avoir menacé, en 2014, une personne sous leur protection.

Reconnu sur une caméra de surveillance

L’homme de 42 ans a, début octobre, déposé une lettre sur le pas de porte de Theresa Posthuma, dans laquelle il menace de s’en prendre à elle mais aussi aux deux démocrates. L’habitante de Frederick avait été ciblée car elle avait affiché, dans son jardin, un panneau de soutien à Joe Biden. «Ceci est un avertissement à quiconque lit cette lettre, si vous êtes un partisan d Biden/Harris, vous serez pris pour cible. Nous avons une liste de domiciles et d’adresses grâce à vos affiches électorales. Nous sommes ceux avec les armes menaçantes, nous sommes ceux dont vos enfants font des cauchemars…», avait écrit le quadragénaire, avant de raconter comment il comptait capturer Joe Biden et Kamala Harris avant de les exécuter en direct à la télévision, menaçant de battre à mort le premier et de violer la seconde.

James Dale Reed a été identifié grâce à un témoignage anonyme, après avoir été reconnu sur une caméra de surveillance installée devant la maison de la famille Posthuma. «Nous l’avons pris au sérieux, espérant que rien n’arrive mais on ne sait jamais. La personne disait qu’elle était armée, donc c’était inquiétant», a déclaré à WJZ Mark Posthuma. Le procureur du Maryland a confirmé avoir pris au sérieux l’affaire : «De telles menaces de violence sont illégales et n’ont aucune place dans notre démocratie, et nous tiendrons pour responsables ceux qui les profèrent.

Paris Match

Les États-Unis, une démocratie où le droit de vote n’est pas garanti

Le Texas pourrait faire basculer l’élection présidentielle de novembre prochain, en redevenant démocrate pour la première fois depuis 1976. Si, bien sûr, les électeurs arrivent à y voter.

Le Texas pourrait faire basculer l’élection présidentielle de novembre prochain, en redevenant démocrate pour la première fois depuis 1976. Si, bien sûr, les électeurs arrivent à y voter.

Lundi, en Géorgie, des milliers de citoyens ont dû faire la file pendant six heures ou plus avant de pouvoir voter par anticipation, comme ici à Augusta, un ancien comté républicain devenu démocrate lors des récentes élections. Faire endurer une longue attente est une des stratégies pour décourager la population.© Michael Holahan/The Augusta Chronicle via AP Lundi, en Géorgie, des milliers de citoyens ont dû faire la file pendant six heures ou plus avant de pouvoir voter par anticipation, comme ici à Augusta, un ancien comté républicain devenu démocrate lors des récentes élections. Faire endurer une longue attente est une des stratégies pour décourager la population.

Le 7 octobre dernier, la Cour suprême de l’État a statué en effet que le comté de Harris, qui englobe la grande région de Houston et ses 4 millions d’habitants, ne pouvait pas envoyer de bulletins de vote par correspondance à tous les électeurs inscrits, en raison d’une loi qui autorise cette manière de voter par la poste uniquement pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Les démocrates contestaient la validité de cette mesure étant donné que le pays est frappé de plein fouet par la pandémie de COVID-19.

En Pennsylvanie, remportée par Donald Trump en 2016 avec une majorité de 44 000 voix, les républicains pourraient bien faire disparaître près de 100 000 bulletins de vote par correspondance après que la Cour suprême de l’État a ordonné aux fonctionnaires de rejeter ceux qui n’auraient pas été renvoyés dans une enveloppe scellée et portant la formule « Bulletin de vote officiel ». Jusqu’à ce que les républicains en fassent la demande devant les tribunaux, ces « bulletins nus », comme on les appelle là-bas, c’est-à-dire qui ne sont pas mis dans une enveloppe blanche, étaient pourtant très bien comptabilisés.

Cette année, les demandes de bulletins par correspondance ont atteint un record en Pennsylvanie, un État pivot, à 2,5 millions. Selon le US Elections Project, un groupe de surveillance du processus électoral aux États-Unis, les démocrates en ont fait deux fois plus que les républicains.

Alors que le président américain en personne s’amuse à jeter le discrédit depuis des mois sur le processus électoral américain, annonçant, sans en apporter la preuve, que le prochain scrutin va être frauduleux, attribuant la faute au vote postal, sur le terrain des États, c’est une autre guerre électorale qui se joue. D’un côté, des démocrates cherchent à assurer le droit de vote de millions d’électeurs américains. De l’autre, des républicains ripostent devant les tribunaux pour maintenir les nombreuses barrières au vote toujours en place. Au nom de la protection de la démocratie, selon les partisans de Donald Trump.

Hypocrisie ? C’est ce que croit l’avocat Barry Richard, qui voit surtout dans ces démarches « une stratégie injuste pour limiter l’accès au vote », dit-il en entrevue au Devoir. L’homme a été de l’équipe de George W. Bush en Floride en 2000 lorsque le résultat du vote s’est retrouvé au cœur d’un dépouillement judiciaire historique. « Les efforts du président américain pour miner la confiance du public dans le processus électoral représentent la plus grande menace à notre démocratie. Et c’est une première dans l’histoire du pays. »

Ce qui ne l’est pas par contre, ce sont les contraintes à l’expression du vote qui ont été installées aux États-Unis depuis la fin du XIXe siècle et que plusieurs législations locales, généralement sous contrôle du Parti républicain, ont fait perdurer, mais également renforcées dans les dernières années. Les Afro-Américains et les jeunes sont les plus touchés par ses barrières. Statistiquement, ils sont aussi plus enclins à soutenir les démocrates.

Entre 2014 et 2016, les États américains ont réussi à faire disparaître 16 millions d’électeurs des listes électorales, souvent de manière inappropriée, a révélé une étude du Brennan Center, un groupe de défense des droits civiques aux États-Unis.

Un jugement de la Cour suprême des États-Unis datant de 2013 a mis fin à la supervision par le fédéral de ces purges, laissant ainsi le champ libre aux États pour baliser les listes électorales à des fins partisanes.

Effacer l’opposition

En 2018, Stacey Abrams, qui aspirait à devenir gouverneure de la Géorgie y a goûté. Elle a pris acte de sa défaite, mais n’a jamais accordé la victoire à son opposant, le secrétaire d’État Brian Kemp qui, deux semaines avant le jour du vote, a supervisé l’effacement de 340 000 électeurs de la liste, après en avoir déjà retiré 53 000, dont 80 % étaient des Afro-Américains. Ils représentent 32 % de la population de l’État.

La Floride, New York, la Caroline du Nord et la Virginie ont effectué des purges illégales de leurs listes, estime le Brennan Center, qui note également qu’en Alabama, en Arizona, en Indiana et dans le Maine, des lois ont également été votées en contravention à la loi fédérale de 1993 sur l’enregistrement des électeurs et même celle de 1965 sur le droit de vote, reconnaissant et protégeant celui des Afro-Américains. Un quart des électeurs américains habitent dans ces huit États.

« Les stratégies visant à éloigner les minorités et les jeunes des urnes ne font qu’empirer, estime l’anthropologue Ryan Weichelt, de la University of Wisconsin, joint à Eau Claire par Le Devoir il y a quelques jours. Les allégations de fraudes électorales ne sont d’ailleurs que des excuses pour limiter leur droit de vote. »

En 2016, le Wisconsin a évoqué cette « fraude » pour rétablir des règles strictes d’identification des électeurs, en réduisant le nombre de documents admissibles et en imposant des cartes avec photo. L’usurpation d’identité a représenté 10 cas de fraude en 2016 dans l’ensemble des États-Unis, selon la Commission sur la fraude que Donald Trump a mise en place après sa victoire en espérant arriver à d’autres conclusions.

Par contre, dans la seule ville de Milwaukee, 41 000 électeurs ne sont pas allés voter en comparaison de 2012. Trump a remporté l’État avec 22 000 voix d’avance.

« Les démocrates au Congrès ont tenté de faire pression pour restaurer ces protections du droit de vote et d’accès aux urnes, mais les républicains leur bloquent sans cesse la route, poursuit M. Weichelt. Le seul espoir réside dans la Cour suprême, mais, comme elle penche du côté conservateur, les chances qu’elle puisse réparer ce qui a été détruit restent minces. »

Esquiver les mutations

« L’intimidation gouvernementale des électeurs est réelle et puissante, estime l’historienne Carol Anderson, autrice de l’essai One Person, One Vote, dans le documentaire All In: the Fight for Democracy (traduction libre : Engagé à fond : la lutte pour la démocratie) qui vient tout juste de faire son apparition sur Amazon Prime. L’objet dresse le portrait sombre des entraves au vote dans un pays qui dit pourtant être le gardien de la démocratie. « C’est à cause de la démographie changeante du pays, ajoute-t-elle. La peur de ce que le vote peut signifier désormais, d’une manière plus large. »

En 2008, Barack Obama, premier président afro-américain, avait fait entrer 15 millions d’électeurs de plus, par rapport au scrutin précédent, dans l’expression de cette démocratie. À l’époque, l’électeur blanc était majoritaire à 76 %, mais, depuis, sa part diminue. En 2018, elle était de 67 % face à l’ascension du vote latino et noir qui, lui, représente désormais 26 %, selon le Pew Research Center.

Cette démographie stimule plus que jamais les gardiens de barrière cherchant par l’entrave à préserver la suprématie d’une certaine caste politique. La suppression du droit de vote des personnes incarcérées ou en libération conditionnelle en fait habilement toujours partie. Elle prive de leur droit de vote 4,7 millions d’Américains ayant commis un crime, mais affecte de manière disproportionnée les Afro-Américains, soit 1 sur 13, contre 1 sur 56 pour les électeurs non noirs, selon le Sentencing Project.

« Le mouvement Black Lives Matter a fait apparaître de manière plus criante la question du droit de vote et l’importance d’y porter une attention accrue, dit Ryan Weichelt. Des actions comme celle de la National Basketball Association qui transforme ses arènes en bureau de vote peuvent faire changer les choses. » Selon le Leadership Conference Education Fund, une organisation de défense des droits civiques, 1688 bureaux de vote ont été fermés aux États-Unis depuis 2012, particulièrement dans les comtés à forte concentration de minorités. La multiplication du temps d’attente qui en résulte dans les bureaux restants agit également comme un frein au vote.

« Les choses avancent, car la plupart des gens croient que tout le monde doit avoir un droit de vote et que ce droit devait pouvoir s’exercer d’une manière plus facile qu’il ne l’est. » Et Ryan Weichelt ajoute : « Mais je suis un peu moins optimiste sur la manière dont les autorités électorales vont réussir à relever ce défi et sur la capacité des candidats à accepter les résultats que ces changements vont donner. »

Le Devoir/ Fabien Deglise

A 19 ans, elle n’aime pas ses seins : opte pour une opération mammaire puis se retrouve dans un coma de 14 mois avant de mourir

La scène se passe aux Etats-Unis. Et tout commence en 2019, précisément le 1er août 2019.

La scène se passe aux Etats-Unis. Et tout commence en 2019, précisément le 1er août 2019.

A cette date,  Emmalyn Nguyen, pourtant âgée de 19 ans n’apprécie pas la forme et le volume de ses seins. Elle décide alors d’y apporter un changement comme le raconte le tvanouvelles.ca.com, repris par faitsdivers.org.

La jeune fille se rend alors dans une clinique du Colorado pour une augmentation mammaire.

Mais, les choses ne se passent pas comme prévues.

Après l’anesthésie, la jeune fille de 19 ans est victime d’un arrêt cardiaque. Le médecin est parvenu à faire repartir son coeur mais Emmalyn n’a jamais repris connaissance. Souffrant de graves lésions au cerveau, la jeune femme est restée 14 mois dans le coma.
Elle n’est pas aussi trop aidée par le  chirurgien qui a mis cinq heures avant d’appeler les secours.
En 2020, les choses semblent aller au mieux pour Emmalyn Nguyen. Elle esquissait de temps en temps un sourire. Mais, bonheur de courte durée.

Ce mois-ci, la jeune fille a développé une sérieuse pneumonie puis a subi un arrêt cardiaque, avant de passer de vie à trépas eux jours plus tard.

Les parents de la victime ont enclenché une poursuite judiciaire. Ils accusent  le docteur Kim et l’infirmière responsable de l’anesthésie, Rex Meeker de négligence.

Ce qui semble plus ou moins porter ses fruits puisque le docteur Geoffrey Kim a vu sa licence suspendue suite à cet incident, même s’il l’a recouvré avec une probation de trois ans, au cours des derniers mois, précise faitsdivers.org.

Manassé AGBOSSAGA

TikTok dénonce la décision américaine, rejette les accusations sur les problèmes de sécurité

TikTok et WeChat, une autre application mobile, ne pourront plus être téléchargées aux Etats-Unis à partir de ce dimanche. L’application chinoise rejette en bloc les reproches qui lui sont adressés.

TikTok et WeChat, une autre application mobile, ne pourront plus être téléchargées aux Etats-Unis à partir de ce dimanche. L’application chinoise rejette en bloc les reproches qui lui sont adressés.

La confrontation s’envenime encore davantage entre TikTok et les Etats-Unis. Ce vendredi, le département du Commerce américain a pris la décision de bannir par décret la très populaire application, ainsi que sa consœur WeChat, des magasins d’application d’Apple et de Google. À compter de dimanche soir, il sera ainsi impossible de les télécharger aux Etats-Unis. Elles continueront néanmoins de fonctionner pour ceux les ayant déjà installées, sans pouvoir bénéficier de mises à jour.

TikTok a très vivement réagi à l’annonce américaine. « Nous désapprouvons la décision du département du Commerce et sommes déçus par sa décision de bloquer les nouveaux téléchargements de l’application à compter de dimanche, et de bannir l’utilisation de Tik aux Etats-Unis à partir du 12 novembre », fait savoir TikTok, dans une réaction transmise à BFM Tech.

Un décret « injuste »

La très populaire application rappelle avoir séduit 100 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis, en s’engageant à protéger « leur vie privée et leur sécurité ». TikTok détaille le fait d’avoir garanti cette sécurité en déployant diverses mesures, et en étant allé en la matière « bien au-delà que ce que d’autres applications sont prêtes à faire ».

Pour rappel, TikTok est soupçonné par l’administration Trump d’espionnage au profit de Pékin, ce qui lui vaut ses déconvenues actuelles. « Nous continuerons de contester ce décret injuste, qui a été adopté sans procédure régulière et menace de priver le peuple américain et les petites entreprises américaines d’une plate-forme importante pour faire valoir leur voix ».

Le sort de TikTok pourrait néanmoins changer si sa maison-mère, ByteDance, parvient à trouver un accord avec un acteur américain. La société d’informatique Oracle est en lice pour nouer ce « partenariat stratégique », dont les contours restent encore flous. TikTok rappelle que, dans le cas d’un tel accord, « un fournisseur de technologie américain serait responsable de la maintenance et de l’exploitation du réseau TikTok aux États-Unis, qui comprendrait tous les services et toutes les données desservant les consommateurs américains. » Ce qui devrait contenter les exigences américaines en matière de sécurité.

Elsa Trujillo/BFM Tv

Coronavirus: Biden critique la visite « irresponsable » de Trump dans le Nevada

Donald Trump s’est rendu dans le Nevada samedi pour un meeting de campagne, dont le lieu a dû être changé pour respecter les restrictions liées au coronavirus.

Donald Trump s’est rendu dans le Nevada samedi pour un meeting de campagne, dont le lieu a dû être changé pour respecter les restrictions liées au coronavirus.

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Joe Biden a critiqué samedi la décision « irresponsable » de Donald Trump de se rendre dans le Nevada samedi pour un meeting de campagne, dont le lieu a dû être changé pour respecter les restrictions liées au Covid-19.

Trump n’a « aucun programme pour endiguer le Covid-19 »

Le président américain, qui brigue un second mandat en novembre, doit s’exprimer près de Reno, troisième grande ville du Nevada, un des Etats-clés qui pourrait faire basculer l’élection. Donald Trump « ne peut nier la réalité », a estimé le candidat démocrate.

« Plusieurs mois après avoir reconnu avoir trompé les Américains sur la pandémie, il n’a toujours aucun programme pour endiguer le Covid-19, un virus qui a tué plus de 1.400 habitants du Nevada, atteint plus de 72.000 résidents et détruit les moyens de subsistance de centaines de milliers de travailleurs dans l’État ».

« La population du Nevada n’a pas besoin de nouvelles fanfaronnades du président, elle n’a pas besoin de ses meetings de campagne irresponsables qui ignorent la réalité du Covid-19 et menacent la santé publique », a-t-il ajouté.

6,4 Américains infectés

Donald Trump avait initialement prévu de s’exprimer dans un hangar de l’aéroport international de Reno mais les autorités locales avaient prévenu que l’événement dépasserait le nombre limite de personnes autorisées à se rassembler pendant la pandémie (50). Le président s’est replié sur un aéroport plus petit, celui de Minden-Tahoe Airport, à 70 km de là.

Selon le dernier bilan de l’université Johns Hopkins, plus de 6,4 millions d’Américains ont été atteint du Covid-19 depuis le début de l’année, et plus de 193.000 en sont morts.

E.P/BFM TV/msn actualités

Les Etats-Unis révoquent plus de 1.000 visas de ressortissants chinois

Les Etats-Unis ont révoqué, à compter de cette semaine, plus de 1.000 visas de ressortissants chinois, a annoncé mercredi une porte-parole du département d’Etat.

Les Etats-Unis ont révoqué, à compter de cette semaine, plus de 1.000 visas de ressortissants chinois, a annoncé mercredi une porte-parole du département d’Etat.

Cette mesure fait partie d’une tentative de l’administration Trump d’empêcher l’entrée sur le territoire d’étudiants et de chercheurs chinois soupçonnés d’avoir des liens avec l’armée chinoise.

Lors d’une proclamation faite en mai, le président américain, Donald Trump, avait restreint l’entrée sur le territoire de certains chercheurs et étudiants chinois, disant que Pékin les utilisait pour acquérir des technologies et des biens de propriété intellectuelle américains sensibles.

Le département d’Etat a commencé à implémenter ces règles effectives le premier juin.

Le département a autorité pour révoquer les visas, a ajouté la porte-parole du département d’Etat, et exercera cette autorité lorsqu’il recevra des informations indiquant que le titulaire d’un visa peut être interdit de séjour aux États-Unis ou qu’il peut ne pas avoir droit à un visa.

Elle n’a pas donné de détails concernant les personnes dont le visa a été révoqué.

REUTERS/msn actualités

Trump accusé d’avoir qualifié des soldats morts de « losers », la Maison Blanche dément

Une nouvelle tempête potentielle s’abat sur la Maison Blanche. Le prestigieux mensuel The Atlantic, respecté aux États-Unis, a publié ce jeudi un article dans lequel plusieurs membres de l’entourage de Donald Trump témoignent du dédain de ce dernier pour les militaires et leur engagement.

Une nouvelle tempête potentielle s’abat sur la Maison Blanche. Le prestigieux mensuel The Atlantic, respecté aux États-Unis, a publié ce jeudi un article dans lequel plusieurs membres de l’entourage de Donald Trump témoignent du dédain de ce dernier pour les militaires et leur engagement.

Tout part de sa visite en France en novembre 2018, lors de la commémoration des 100 ans de la fin de la Première Guerre mondiale. Le milliardaire avait annulé son déplacement dans un cimetière américain près de Paris, expliquant que les mauvaises conditions météorologiques rendaient la visite impossible.

L’article de The Atlantic avance toutefois une autre raison: Donald Trump n’y voyait simplement aucun intérêt. « Pourquoi devrais-je aller à ce cimetière? C’est rempli de losers », aurait-il dit à des membres de son équipe, selon le magazine, qui cite plusieurs sources anonymes.

Des sources anonymes

Toujours selon le magazine culturel, Donald Trump aurait également qualifié les 1541 soldats américains morts pendant la bataille du bois Belleau de « crétins », avant de demander « qui étaient les gentils » pendant ce conflit.

La Maison Blanche a vigoureusement démenti. « Personne n’est assez courageux pour apposer son nom à ces accusations. C’est parce qu’elles sont fausses », a notamment déclaré un des porte-paroles de l’exécutif, Judd Deere.

Hogan Gidley, un ancien porte-parole de la Maison Blanche qui avait accompagné Donald Trump lors de son voyage en France en 2018, a également dénoncé des accusations « complètement ridicules » et des sources anonymes « minables et lâches ».

« Quel animal aurait pu dire une telle chose? »

Même son de cloche du côté de Donald Trump. « Quelqu’un a inventé cette histoire horrible disant que je ne voulais pas y aller », a dit le président américain aux journalistes en rentrant jeudi soir d’un déplacement de campagne en Pennsylvanie.

« S’ils existent vraiment, si des gens existants ont pu dire ça, ce sont des minables sans scrupules et des menteurs. Et je serais prêt à jurer sur n’importe quoi que je n’ai jamais dit ça à propos de nos héros tombés au combat », a-t-il souligné, avant d’ajouter: « Quel animal aurait pu dire une telle chose? »

Cet épisode en rappelle un précédent: pendant la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump s’en était publiquement pris au statut de héros de la guerre du Vietnam du très respecté sénateur républicain John McCain, fait prisonnier et torturé pendant plus de cinq ans. « C’est un héros parce qu’il a été capturé. J’aime les gens qui ne sont pas capturés », avait-il alors déclaré.

À la suite de la publication de l’article de The Atlantic et du tollé qu’il a suscité, le locataire de la Maison Blanche a usé d’une tonalité bien différente sur Twitter.

« Je n’ai jamais été un grand fan de John McCain, ai eu des désaccords avec lui sur beaucoup de sujets (…) mais le drapeau américain en berne, et les obsèques de première grandeur que le pays lui a accordées, ont dû être approuvées par moi en tant que président, (et) je l’ai fait sans hésitation et sans me plaindre. Au contraire, j’estimais que c’était bien mérité », a-t-il écrit.

Tournant de campagne?

Rarement de tels démentis auront-ils été brandis aussi vite par cette administration. Cela s’explique par le rapport affectif profondément ancré des Américains avec leurs soldats et leurs vétérans.

Reste à savoir si la polémique – pour l’instant basée sur des propos anonymes – changera ou non le cours de la campagne présidentielle qui oppose Donald Trump au démocrate Joe Biden, dont l’équipe a publié un communiqué s’indignant des propos attribué au candidat républicain:

« Si les révélations publiées dans The Atlantic sont vraies, alors elles sont une énième illustration du profond désaccord qui règne entre Donald Trump et moi-même sur le rôle que doit avoir le président des États-Unis. (…) Des générations de troupes américaines ont versé leur sang à travers le monde pour défendre nos libertés et préserver les intérêts vitaux des États-Unis. (…) Le sacrifice et la bravoure de nos soldats et leur volonté de servir notre Nation devraient être honorés. »

Source:  Jules Pecnard avec AFP 

Lourde sanction des États-Unis contre la procureure de la CPI Fatou Bensouda et l’un de ses collaborateurs

Après l’enquête menée par Fatou Bensouda contre des militaires américains et la CIA soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Afghanistan, l’administration Trump avait annoncé des sanctions contre l’institution internationale, en juin dernier. C’est désormais chose faite.

Après l’enquête menée par Fatou Bensouda contre des militaires américains et la CIA soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Afghanistan,  l’administration Trump avait annoncé des sanctions contre l’institution internationale,   en juin dernier. C’est désormais chose faite.

Et c’est le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo qui a annoncé la décision.

« Aujourd’hui, nous passons au stade supérieur ! Les États-Unis n’ont jamais ratifié l’accord de Rome qui a créé la Cour, et nous ne tolérerons pas ses tentatives illégitimes pour soumettre les Américains à sa juridiction. »

Conséquence, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, ainsi que l’un de ses collaborateurs Phakiso Mochochoko sont  sur une liste noire, avec à la clé  des sanctions économiques, contre eux, et toutes personnes qui collaboreraient avec la procureure, a précisé Mike Pompeo, rapporte RFI.

Toujours au titre des sanctions économiques, Fatou Bensouda  et son collaborateur sont interdits d’accès  au système bancaire américain et au cas où elle disposerait de biens aux États-Unis, ces derniers  seraient  gelés, ajoute RFI.

La CPI dénonçait déjà le mercredi dernier des «actes sans précédents » et qui constituent de « graves atteintes à la Justice et à l’État de droit », rappelle RFI.

Un avis que n’a sans doute pas pris en compte l’administration Trump.

Manassé AGBOSSAGA

Etats-Unis : Donald Trump critique la NBA et l’accuse d’être devenue une « organisation politique »

Le président américain est en courroux contre la Ligue nord-américaine de basket (NBA), après le report des trois matches de play-offs prévus ce jeudi 28 août, conséquence du boycott décidé par les joueurs pour condamner les tirs de la Police contre l’Afro-américain Jacob Blake.

Le président américain est en courroux contre la Ligue  nord-américaine de basket (NBA), après le report des trois matches de play-offs prévus ce jeudi 28 août, conséquence du boycott décidé par les joueurs pour condamner les tirs de la Police contre l’Afro-américain Jacob Blake.

Et fidèle à ses habitudes, Donald Trump n’a pas hésité à critiquer ouvertement la NBA. Pour lui, l’organisation prend de plus en plus une connotation « politique ».

« Je ne sais pas grand chose sur les protestations au sein de la NBA. Je sais que leurs audiences sont très mauvaises parce que je pense que les gens en ont marre de la NBA…Ils sont devenus un peu comme une organisation politique et ce n’est pas une bonne chose », a déclaré le président américain d’après des propos rapportés par L’Express.

Donald Trump fait du Donald Trump !!!

Manassé AGBOSSAGA