Le président du Mouvement populaire de libération (MPL) était l’invité de l’émission 5/7 de la télévision nationale. A l’occasion, Expérience Tèbè est revenu sur la participation du MPL aux législatives du 08 janvier dernier, la supposée crise au MPL, la probable fusion,…
Le président du Mouvement populaire de libération (MPL) était l’invité de l’émission 5/7 de la télévision nationale. A l’occasion, Expérience Tèbè est revenu sur la participation du MPL aux législatives du 08 janvier dernier, la supposée crise au MPL, la probable fusion,…Lire l’intégralité de son intervention.
ORTB : Votre formation politique a été créditée de 1,28% ; comment vous analysez ce taux, est-ce que vous voyez le verre totalement vide ?
Expérience Tèbè : Merci pour l’occasion que vous me donnez pour la toute première fois, après ces élections législatives de me prononcer sur notre performance pour notre participation. Je voudrais d’abord remercier tout le peuple béninois, les militants et les sympathisants de notre parti pour les efforts fournis et qui ont contribué à cette petite performance que nous avons pu réaliser au cours de ces échéances. Effectivement, à première vue, on pourrait marquer une insatisfaction par rapport à cette performance pour notre jeune parti, mais il faut noter que nous sommes retrouvés dans un environnement assez difficile où, sur la quinzaine de partis politiques, le MPL a pu se hisser dans le petit groupe des sept qui ont pu participer à cette échéance. C’est quand même un petit motif de satisfaction pour notre jeune formation politique qui a pu batailler pour se retrouver au rang de ce petit groupe des sept… Quant à notre performance proprement dite, bien évidement que nous ne pouvons qu’être insatisfait. Nous n’avons pas été suivis par la majorité des électeurs. Du coup, nous sommes en train de tirer les leçons de cette contre-performance, les analyser et pouvoir reposer sur ces 31 641 voix dont nous avons été crédités pour pouvoir bâtir l’avenir. C’est vrai qu’on pourrait être totalement déçu contre tenue de nos attentes, mais il faut tirer leçon de ces échecs et pouvoir rebondir.
Justement quelles sont les grandes leçons que vous êtes en train de tirer de ces élections ?
Il faut noter que dans ce nouvel environnement du système partisan qui a été créé, il est difficile pour les formations politiques jeunes qui n’ont pas de grands moyens, qui n’ont pas pu réaliser un bon maillage du territoire national, de réaliser de grandes performances au cours des échéances comme les législatives. Il faut beaucoup travailler en amont. Il faut reprendre le travail à la base avant de pouvoir s’assurer d’un bon encrage et de pouvoir participer à des échéances comme celle-là.
Est-ce qu’on dira que l’essentiel pour vous a été de participer ?
Non, pas exactement ! C’est déjà quelque chose de participer, mais il faut plutôt pouvoir tirer les grandes leçons et rebondir parce que les résultats ne sont pas reluisants.
Vous pensez que le MPL n’a pas vraiment travaillé en amont ?
On ne pourrait pas dire ça, mais plutôt les résultats ne sont pas élogieux. Les contraintes sont énormes et il faut les surmonter, pouvoir participer à une élection sous la rupture. Chacun de nous sait ce que c’est ! Quand je dis qu’il faut aujourd’hui beaucoup de moyens pour une formation politique pour pouvoir être compétitif, pour pouvoir espérer faire des performances reluisantes, vous en savez quelque chose parce qu’être présents dans nos départements, dans tous les arrondissements, ce n’est pas facile.
En lieu et place d’un bilan, nous avons plutôt assisté à une crise….
On ne saurait passer sous silence, cette supposée crise qui a secoué le parti au lendemain des législatives.
C’est déjà au passé ?
Oui, vous savez dans toute organisation sociale comme les formations politiques en croissance, il y a parfois de ces crises qui naissent parce que dans un panier de tomates, il y a toujours quelques-unes qui ne sont pas en état et qui tentent de pourrir le reste. C’est dans cette perspective qu’il est trouvé deux de nos camarades au lendemain des élections, certainement qui avaient des choses à se reprocher, qui ont fait des fuites en avant pour créer une crise. Mais très vite, des dispositions sont prises pour endiguer cela, situer les responsabilités, appliquer les textes de façon disciplinaire et évidement, laisser la justice connaître des cas de diffamation et autres, des propos très graves qui ont été tenus envers les uns et les autres et surtout, envers l’institution.
D’aucuns ont parlé de règlement de compte
On ne saurait parler de règlement de compte ! Les institutions judiciaires sont entrain de connaître du dossier, il faut donc éviter d’aller vite en besogne.
Quelle est la pomme de discorde ?
C’est une crise qu’on peut inscrire dans le cadre du fonctionnement normal d’une organisation sociale comme politique. Je ne saurais dire plus pour l’instant.
Quelles sont les perspectives du parti MPL ?
Les perspectives. Nous voyons dans l’environnement concurrentiel où nous n’avons suffisamment pas été suivis, lors de ces élections, nous devons rebâtir et revoir notre stratégie pour pouvoir rebondir. Nous avons fait une offre politique pour cette neuvième législature, nous n’avons pas été suivis. Il va falloir faire le point, le bilan des raisons pour lesquelles, le peuple ne nous a pas suffisamment suivis. La perspective, c’est de ne pas se laisser distraire par des évènements qui ne sont pas dans le cadre de la croissance de notre organisation et plutôt, nous reposer sur cette faible performance, ces 31 641 voix pour voir comment est-ce qu’on peut rebondir pour devenir également grand parce qu’il ne faut pas aujourd’hui perdre de vue que nous faisons partie des plus jeunes formations politiques qui ont vu le jour et qui essayent d’exister autour des masterdoms que vous connaissez.
Il y a un peu plus d’un an, vous passez de votre poste de secrétaire général au poste du président de ce parti MPL, est-ce que Expérience Tèbè reste et demeure le président du MPL ?
Bien sûr ! Aujourd’hui, l’environnement est très réglementé et il n’est plus possible de faire des putschs en dehors du cadre réglementaire et statutaire des organisations politiques. Il y a des instances qui installent les dirigeants et qui également, les renouvellent.
Est-ce qu’il est peut-être à espérer que le MPL puisse se fondre dans un autre grand ensemble de l’opposition ?
Ce cas n’est pas envisagé !
Réalisation : Ernest KOUPHIN/newsafrika