L’assassinat de Fidèle Combétti pendant sa garde-à-vue au Commissariat de Manta, Commune de Boukoumbé dans la nuit du 07 au 08 septembre dernier est entouré de faits contradictoires et d’interrogations. Des contradictions et des questionnements qui nécessitent l’interpellation du commissaire de Manta, ses collaborateurs, le maire de Boukoumbé, le Chef d’arrondissement de Manta, le délégué de Koukuangou. Détails…
L’assassinat de Fidèle Combétti
pendant sa garde-à-vue au Commissariat de Manta, Commune de Boukoumbé dans la
nuit du 07 au 08 septembre dernier est entouré de faits contradictoires et d’interrogations.
Des contradictions et des questionnements qui nécessitent l’interpellation du commissaire
de Manta, ses collaborateurs, le maire de Boukoumbé, le Chef d’arrondissement
de Manta, le délégué de Koukuangou. Détails…
Manassé AGBOSSAGA
Ce
samedi 7 septembre, quand Fidèle Combétti, âgé de 40 ans quittait son
domicile, c’était pour trouver une solution à l’amiable. Selon son épouse, il a
décidé de se rendre à Koukuangou afin de trouver un consensus avec l’un de ses
créanciers.
D’autres
sources renseignent d’ailleurs qu’il il s’est rendu de son plein gré, sans aucune contrainte ni
menotte et en pleine forme au commissariat de Manta en compagnie d’un ami
policier à lui, qui était en service. Mais, ce fut sans doute une erreur pour
lui de croire en la Police républicaine
de son pays.
En
effet, visiblement informés de sa présence dans les locaux du commissariat, ses
bourreaux ont vite fait de descendre sur les lieux pour l’abattre froidement. Preuve,
c’est un corps sans vie, couché à plat ventre baignant dans une marre de sang,
crane fracassé et les jambes brisés,
d’un citoyen qui avait son casier judiciaire vide qui a été retrouvé dans la
salle de repos.
Des zones d’ombres
Les
démarches menées par la famille pour comprendre le péché qu’aurait commis leur
frère pour mériter ce triste sort n’aboutiront à rien. Si ce n’est à une avalanche et
contradiction des faits.
En
effet, selon la police il a été gardé à
vue pour port d’arme à feu. Une version qui a du mal à passer auprès de la
famille puisqu’aucune n’arme n’a pu être présentée.
La seconde version servie par la police, le chef d’arrondissement de Manta et le délégué du village de Koukuangou serait que
Fidèle Combétti aurait essayé de pénétrer dans une maison. C’est d’ailleurs
cette version qui a été inscrite dans le registre de plainte. Petit bémol à ce
niveau. La famille n’a toujours pas l’identité du prétendu propriétaire de maison.
Enfin,
il y a la version de l’agent de Police qui a rédigé la plainte qui a fait
savoir à la famille que Feu Fidèle Combétti aurait été aperçu dans un champ de
maïs.
Nécessité d’interpeler
Ces
versions contradictoires suscitent des réflexions sur les réels mobiles de l’assassinat
de Fidèle Combétti. En outre, elles suscitent également des interrogations.
Le
maire de Boukombé qui dit avoir prévenu le Commissaire à 23h de la menace de
mort qui pesait sur Feu Fidèle Combétti a eu cette information de quelle
source ? Le Commissaire de Manta et
les autres personnes informées de la menace de mort qui pesait sur Feu Fidèle Combétti ont-ils
pris à la légère cette information ? Quelles sont les dispositions
concrètes qu’ils ont eu à prendre pour empêcher qu’il soit tué à 3heures, soit
5 heures après son arrivée au commissariat ? Le CA de Manta et le délégué Koukuangou, qui
ont porté plainte contre Fidèle Combétti sont ils revenus prévenus la police qu’il y a
un risque de mort ?
En outre, il y a cette grande question qui taraude les esprits des parents de la victime. Comment est-il possible que le maire qui n’a pas vu le corps de Fidèle Combétti puisse décrire les faits et le scénario comme s’il avait participé à la planification ?
Il est évident que seule la Justice peut apporter des réponses à ces contradictions et interrogations ?