Démocratie représentative, démocratie directe, organisation des élections, législative 2023 : Les clarifications de Georges Otchéré (Opinion)

En vertu de  l’article 4 de notre Constitution, la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics. Depuis son indépendance, notre pays a choisi la forme républicaine de l’Etat et la démocratie représentative qui impliquent que les fonctions politiques sont électives. Les élections constituent donc, le mécanisme par lequel le peuple choisit ses représentants.

En vertu de  l’article 4 de notre Constitution, la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics. Depuis son indépendance, notre pays a choisi la forme républicaine de l’Etat et la démocratie représentative qui impliquent que les fonctions politiques sont électives. Les élections constituent donc, le mécanisme par lequel le peuple choisit ses représentants.

La démocratie représentative ou le régime représentatif est le système politique dans lequel on reconnaît à une assemblée restreinte le droit de représenter un peuple, une nation ou une communauté et de prendre les décisions la concernant. La démocratie représentative se distingue de la démocratie directe dans laquelle, l’ensemble des décisions sont prises par l’ensemble des citoyens. Ce n’est pas le cas au Bénin.

Ici chez nous, la volonté du peuple s’exprime à travers ses représentants. Il s’agit des députés qui exercent le pouvoir législatif. Ils votent les lois et s’assurent de leur mise en application correcte par le Gouvernement qui exerce le pouvoir exécutif. Ainsi, aussi bien les députés que le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, qui exercent respectivement le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, ils sont tous des élus. Pour autant, ils ne font pas ce qu’ils veulent, la Constitution organise les règles de dévolution et d’exercice du pouvoir en République du Bénin.

En l’absence d’une stratégie de communication et de sensibilisation sur ces notions élémentaires essentielles avec le peuple profond, on comprend pourquoi certains déplorent que les députés votent des lois sensibles sans se référer au préalable aux citoyens.

Le problème au Bénin est l’absence de ligne substantielle de crédits au budget de fonctionnement de la CENA pour communiquer sur ces questions qui participent de la consolidation de la démocratie, conformément à l’article 32, tiret 5 du code électoral qui dispose que, la Direction Générale des Elections (DGE), sous la supervision du Conseil Electoral est chargée de la vulgarisation du code électoral et des textes électoraux. La première mandature de la CENA permanente a fait des efforts dans ce sens avec le concours des partenaires et celui de la société civile.

Evidemment, Il faut reconnaître que notre administration n’avait pas la culture de la communication d’objectifs. Elle concentrait souvent ses efforts sur la propagande. Beaucoup de cadres techniques du secteur financier pensent que l’organisation des élections est comme une activité mécanique qui se limite à l’achat d’urnes et à l’impression des bulletins.

Une élection est une activité complexe dont les données changent en fonction du contexte sociopolitique et de la nature du scrutin. Aussi, le volet gestion des risques et catastrophes par exemple est-il souvent méconnu et absent du budget général des élections. Ce sont des faiblesses qu’il convient de corriger.

Ces manquements expliquent en partie, qu’après plus de trente ans de pratique, la perception et les usages que font nos compatriotes des libertés fondamentales sont la cause des dysfonctionnements de notre démocratie.

Le peuple aura à choisir le 8 janvier 2023, lors des élections législatives, 109 représentants à l’Assemblée nationale dont 24 femmes. La communication doit précéder, accompagner et suivre la première mise en application dans notre pays du mécanisme de discrimination positive à l’égard des femmes. Cela parait si facile mais autant que ça. Rappelez-vous la polémique autour de la première implémentation du système de parrainage dans notre pays en 2021, si la CENA n’avait pas très vite imaginé puis communiquer sur les dispositions efficientes et efficaces de mise en œuvre, on aurait enregistré une fraude massive au formulaire de parrainage.

De la qualité des personnalités qui seront appelées à siéger à la 9e mandature de l’Assemblée nationale dépendra la pérennisation des résultats des transformations structurelles et infrastructurelles en cours dans notre pays.

Il est impératif que le nouveau parlement corrige les aspects incohérents du cadre juridique des élections en vue d’améliorer la gestion et la gouvernance électorales en République du Bénin.

 Georges Otchéré

Tournée d’explication sur la cherté de la vie, proposition d’uniforme aux fonctionnaires, vision de Talon, …Otchéré en parle (Opinion)

Des élus étaient récemment sur le terrain pour expliquer aux populations les actions entreprises par le Gouvernement pour atténuer les effets de la vie chère. On ne peut que s’en féliciter même si certains y voient une précampagne électorale déguisée. La loi portant code électoral en République du Bénin ne l’interdit pas. En son article 44, 2nd alinéa, elle dispose bien que : « Avant l’ouverture de la campagne électorale, les partis politiques continuent, conformément à la Constitution et à la Charte des partis politiques, d’animer la vie publique et d’assurer l’information des citoyens ».  

Des élus étaient récemment sur le terrain pour expliquer aux populations les actions entreprises par le Gouvernement pour atténuer les effets de la vie chère. On ne peut que s’en féliciter même si certains y voient une précampagne électorale déguisée. La loi portant code électoral en République du Bénin ne l’interdit pas. En son article 44, 2nd alinéa, elle dispose bien que : « Avant l’ouverture de la campagne électorale, les partis politiques continuent, conformément à la Constitution et à la Charte des partis politiques, d’animer la vie publique et d’assurer l’information des citoyens ».  

Que des membres du gouvernement, accompagnés des acteurs politiques aillent à la rencontre des populations, à quelques encablures des élections législatives n’est aucunement contraire à la loi. D’ailleurs, dans un monde où la production et la diffusion de l’information se trouvent faciliter par les réseaux sociaux, de plus en plus de citoyens produisent eux-mêmes des contenus informatifs parfois démobilisateurs. Il est donc souhaitable que ce genre d’exercice soit fréquent pour donner l’occasion aux gouvernants de débattre sans tabou, avec les citoyens, sur des questions qui affectent directement leur existence.

En revanche, il faut que nos acteurs politiques s’affranchissent des habitudes installées qui sont de moins en moins porteuses de résultats. Les réseaux sociaux ont changé la perception des citoyens. Qui s’informe se forme et sa vision des choses change.  Ce faisant, il y a lieu de s’interroger sur la pertinence des messages véhiculés par certains élus. En quoi par exemple, imposer aux femmes d’autrui comment elles doivent se coiffer et proposer aux fonctionnaires le port d’uniforme sont-ils des alternatives à la vie chère ?  Prenez à titre d’exemple ce que fait le Président Patrice Talon. Il annonce, il fait et assume totalement sa politique.

Dans quelques années, Cotonou et bien d’autres villes de notre pays seront des destinations touristiques très prisées et les retombées seront incommensurables. Pour le Président de la République, la priorité est aux investissements porteurs de plus-value plutôt que les décaissements à fonds perdus de financement des actes d’allégeance.   Evidemment, la perfection n’étant pas dans ce monde, il y aura forcément des gens pour déplorer ce qui se fait selon leur obédience politique.  Nos communes disposent chacune d’une marque territoriale à fort potentiel inexploitée. Prenons par exemple la commune de Parakou, de Nikki et autres. Ces communes sont des berceaux de la civilisation du cheval. Lorsqu’on dispose d’un tel potentiel, n’est-il pas envisageable de concevoir un partenariat de co- attractivité autour du cheval avec l’appui technique de la Loterie Nationale du Bénin. Ces communes peuvent se mettre ensemble pour développer l’industrie du cheval. (Ecole de formation des cavaliers, la construction d’hippodromes, la santé des chevaux etc.) Imaginer tous les emplois qui en résulteront.  Prenez la Grotte Notre-Dame d’Arigbo de Dassa-zoumè, elle représente pour les chrétiens catholiques de notre sous-région, ce que représente la Mecque pour les musulmans.     Vous conviendrez avec moi, qu’un projet allant dans le sens de la transformation radicale de Dassa ne peut que susciter l’engagement franc des « Idaatcha ».

En renforçant la qualité du personnel des mairies, le gouvernement a posé le premier pas vers une nouvelle dynamique de développement des communes.

Tout ne peut être vu sous le prisme politique. Ce qui est bon est bon et il faut le reconnaître.

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Georges Otchéré

Bénin: Eugène Azatassou répond à Georges Otchéré

Je viens de lire sur les réseaux sociaux, une opinion de Monsieur Georges OTCHERE rapportée par KPAKPATOMEDIAS du 17 juin 2022, dans un article intitulé : « législatives 2023 : Georges OTCHERE interpelle la jeunesse et accuse les « compatriotes de la diaspora » ».

AU SUJET DE NOTRE MODELE DEMOCRATIQUE

Je viens de lire sur les réseaux sociaux, une opinion de Monsieur Georges OTCHERE rapportée par KPAKPATOMEDIAS du 17 juin 2022, dans un article intitulé : « législatives 2023 : Georges OTCHERE interpelle la jeunesse et accuse les « compatriotes de la diaspora » ».

Dans le texte, Monsieur OTCHERE mène un débat de sourd avec un jeune qui est blasé par rapport à la question électorale dans notre pays et l’exclusion qui est le propre du pouvoir de la rupture. Il dit en effet : « depuis l’historique conférence nationale des forces vives de 1990 que reste-t-il de notre modèle démocratique ? Où est passé le consensus qui faisait notre force ? » Et il poursuit : «je n’irai pas aux urnes car mon vote n’y changera rien ». L’insistance de Monsieur OTCHERE n’a pu convaincre le jeune qui dit : « je préfère rester dans mon coin et vivre ma souffrance en paix ». Alors Monsieur OCTHERE constate : « faire le choix de se soustraire à la vie politique est une forme de déni qui peut impacter négativement la participation électorale et la légitimité des élus ». Mais il relie au fait que notre modèle démocratique est calqué sur celui de la France. Il fait observer le faible taux de participation aux dernières élections en France et montre que c’est un indicateur sur « les limites de ce modèle ». Il finit par : « j’accuse nos compatriotes de la diaspora qui ont pris les rênes du pouvoir dans notre pays au lendemain de la conférence nationale et plagié le modèle français sans jamais cherché à l’extirper de toutes les tendances incomptables avec nos valeurs propres».

Le problème posé par le jeune est claire. Il part de la gouvernance électorale du pouvoir de la rupture et conclut qu’il vaut mieux rester dans son coin. Mais Monsieur OTCHERE embrouille la question comme d’autres partisans de la rupture en y mêlant les questions de modèle démocratique. Je vais aborder le problème en deux temps : le problème posé par le modèle démocratique et pourquoi les combattants doivent prendre part aux élections législatives de 2023.

I- LA QUESTION DU MODELE DEMOCRATIQUE

De plus en plus, les partisans de la rupture ont ramené les problèmes de notre pays au plan démocratique à la question du modèle qui serait inadapté à nos valeurs. Certains thuriféraires prétendent que la démocratie devrait être propre à chaque région du monde et que personne d’autres ne devraient donner des leçons parce que nous autres n’en donnons pas lorsque TRUMP a fait des siennes aux Etats-Unis. Même la vice-présidente de la République Madame TALATA l’a évoqué dans un récent discours où elle faisait état du choix de modèle effectué en 1960 et en 1990 sans tenir compte de nos valeurs propres. C’est dans ce sens que va Monsieur OTCHERE. Mais ce raisonnement fait croire qu’un bon modèle démocratique devrait nous permettre de massacrer nos populations, enfermer massivement nos opposants ou les contraindre à l’exil sans que personne ne trouve à redire parce que c’est conforme à nos valeurs. C’est inadmissible car les droits de l’homme ont un caractère universel.

Une chose est certaine. La bourgeoisie Africaine en constitution à l’époque coloniale n’était pas apparue dans le même contexte que son homologue d’Europe. Elle n’est pas née dans le feu de la production encore moins dans un contexte de capitalisme émergent. Elle ne sait pas comment développer la production capitaliste en tenant compte de la situation concrète sur le continent. Au contraire, il lui a été inculqué que ses peuples sont barbares et impropres à la production et que sa culture est hors de l’histoire et donc inexistante. Elle a été entretenue dans une position de supériorité par rapport à l’indigène non scolarisé et d’absolue infériorité par rapport au colon. Il faut ajouter à ceci, le fait que le colonisateur était d’une brutalité inouïe vis-à-vis de toute remise en cause profonde. Tout ceci a produit une partie de la bourgeoisie africaine peu sûre d’elle, incapable de s’émanciper du colonisateur et d’organiser la production dans le sens du développement capitaliste des Etats africains. C’est à cette frange de la bourgeoisie africaine que le colonisateur a remis le pouvoir aux indépendances 1960 pour garantir ses intérêts. Cette fraction de la bourgeoisie africaine s’est reproduite jusqu’à nos jours et détient les rênes du pouvoir dans nos Etats.

Nous ne sommes pas confrontés  aux mêmes problèmes que les Etats capitalistes développés d’Europe et les USA. En Europe par exemple, les peuples ont des problèmes liés aux contradictions internes au capitalisme développé. C’est pour cela que d’une élection à l’autre, ils balancent entre diverses conceptions de développement (gauche, droite, extrême droite, gauche etc.). Dans nos Etats africains, nous sommes confrontés à l’insuffisance de développement du capitalisme. Pour accélérer ledit développement, nous avons besoin d’une démocratie bourgeoise complète quand bien même elle apparaît comme factice. Nous avons aussi besoin de renouer avec nos réalités et nos valeurs propres. Il faudra pour cela renverser les vues extraverties de la bourgeoisie africaine.

II- LES ENJEUX DES ELECTIONS LEGISLATIVES DE 2023

Depuis Avril 2016, le Bénin est dirigé par un pouvoir dictatorial qui s’est accaparé de toutes les institutions de la République et qui empêche la compétition électorale aux moyens des lois et des actes d’exclusion. Cela s’est traduit en 2019 par un parlement où tous les députés sont de la mouvance présidentielle. Pour les élections qui ont suivi celle de 2019, le pouvoir a décidé de se faire accompagner par de prétendus opposants qui ont aidé plutôt la dictature à mieux s’installer. C’est ce qui crée la confusion dans les esprits au sujet de la participation de combattants aux élections législatives de 2023. Mais le pouvoir lui-même sait que toutes les tentatives de participation aux élections qu’il organise ne sont pas de la même nature. C’est pour cela qu’il emprisonne certains qui décident de participer et dresse des couronnes à d’autres. Pour autant que toutes les formes légales de lutte soient nécessaires pour régler le problème de la dictature dans notre pays, la bonne participation aux élections législatives de 2023 devient impérieuse et le peuple béninois doit se mobiliser pour en exiger le caractère inclusif, transparent et équitable. Le pouvoir lui-même redoute cela car à chaque fois que ce genre de participation doit intervenir, il est obligé de sortir de ses réserves pour exposer sa nature à la face du monde. Il en a toujours résulté une élévation du niveau de la conscience du peuple. La non-participation de l’opposition véritable le laisserait dans sa zone de confort. Le risque de se faire doubler par des traitres éventuels, n’est pas nul. Mais comment vaincre une dictature sans aucun risque ?

Cotonou, le 17 juin 2022

Eugène AZATASSOU

Législatives 2023 : Georges Otchéré interpelle la jeunesse et accuse les « compatriotes de la diaspora » (Opinion)

Pour rien au monde, je ne cèderai aux sirènes des farceurs politiques. Ils sont inconséquents. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts et à ceux de leurs proches, martèle un jeune homme, totalement dépité. Grand frère, me demanda-t-il, depuis l’historique conférence nationale des forces vives de 1990 que reste-t-il de notre modèle démocratique ? Où est passé le consensus qui faisait notre force ? Et à moi de lui renvoyer cette question. Pourquoi penses-tu que notre modèle démocratique dysfonctionne ? Il répond, le 8 janvier 2023 interviendra la 9 ème élection des membres de l’Assemblée nationale après celle controversée de 2019 où seuls les deux partis de la mouvance présidentielle y ont participé.

Législatives 2023 : Le danger du défaitisme des jeunes !

Pour rien au monde, je ne cèderai aux sirènes des farceurs politiques. Ils sont inconséquents. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts et à ceux de leurs proches, martèle un jeune homme, totalement dépité. Grand frère, me demanda-t-il, depuis l’historique conférence nationale des forces vives de 1990 que reste-t-il de notre modèle démocratique ? Où est passé le consensus qui faisait notre force ? Et à moi de lui renvoyer cette question. Pourquoi penses-tu que notre modèle démocratique dysfonctionne ? Il répond, le 8 janvier 2023 interviendra la 9 ème élection des membres de l’Assemblée nationale après celle controversée de 2019 où seuls les deux partis de la mouvance présidentielle y ont participé.

Tous ces politiciens qui s’appuient sur nous jeunes pour battre campagne le déplorent mais personne ne fait rien pour changer les choses. Nous irons encore aux urnes sur la base des mêmes règles controversées avec tous les risques d’exclusion que cela comporte. Je n’irai pas aux urnes car mon vote n’y changera rien. Au contraire, jeune homme, vous devez aller aux urnes pour élire de nouveaux députés capables de prendre en compte vos aspirations. Grand frère, vous rigolez. Ce vote ne présente aucun intérêt, ni pour moi ni pour les gens de ma génération. Je préfère rester dans mon coin et vivre ma souffrance en paix. L’état d’esprit de ce jeune homme, résulte d’un déficit de communication entre les acteurs politiques et le peuple.

Avec le développement des TIC, il est plus bénéfique pour les autorités publiques de faire passer, dans la gestion des affaires publiques, les individus de la condition de soumis aux diktats de l’autorité, au statut de citoyens engagés et prêts à soutenir l’action gouvernementale avec courage et enthousiasme. On dit généralement que tout comportement à valeur de communication. Faire le choix de se soustraire à la vie politique est une forme de déni qui peut impacter négativement la participation électorale et la légitimité des élus. Le désintérêt des jeunes pour les élections est de plus en plus manifeste, notamment dans les pays francophones d’Afrique qui ont calqué leur modèle démocratique sur celui de la 4 ème et de la 5ème République française. C’est très préoccupant. D’ailleurs, le faible taux de participation aux dernières élections en France offre un bel indicateur sur les limites de ce modèle.

J’accuse nos compatriotes de la diaspora qui ont pris les rênes du pouvoir dans notre pays au lendemain de la conférence nationale et plagié le modèle français sans jamais chercher à l’extirper de toutes les tendances incomptables avec nos valeurs propres. Notre plus grave erreur a été de réduire l’avènement de la démocratie au seul renouvellement apparent du personnel politique.

Aujourd’hui, nous courons le risque de réunir les mêmes conditions de faillite des régimes précédents. L’erreur est de croire que l’Afrique n’avait connu qu’une parenthèse que la démocratie est venue refermer1 ».

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Georges OTCHERE

Campagne électorale et déterminants du vote au Bénin : Georges Otchéré en parle et attire l’attention des acteurs politiques sur un point

 Selon les articles 44 et suivants de la loi portant code électoral en République du Bénin, la campagne électorale est définie comme l’ensemble des opérations de propagande précédant une élection et visant à amener les électeurs à soutenir les candidats en compétition. Elle dure quinze (15) jours et s’achève la veille du scrutin à 00 heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin.

‘‘Ce qu’il faut savoir : Campagne électorale et déterminants du vote au Bénin ’’

 Selon les articles 44 et suivants de la loi portant code électoral en République du Bénin, la campagne électorale est définie comme l’ensemble des opérations de propagande précédant une élection et visant à amener les électeurs à soutenir les candidats en compétition. Elle dure quinze (15) jours et s’achève la veille du scrutin à 00 heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin.

La campagne électorale a pour vocation de permettre aux forces politiques en concurrence d’aller à la rencontre des électeurs pour leur présenter, par tous les moyens de communication appropriés, les projets de société dont ils sont porteurs. « La campagne électorale s’apparente à un marché où l’offreur est l’homme politique et le demandeur est l’électeur. Contre le vote du second, le premier échange des promesses électorales dans des domaines spécifiques 1» Il est très important que l’Organe de Gestion des Elections (OGE) organise des concertations périodiques avec toutes les parties prenantes aux élections afin de les mettre au même niveau d’information sur les règles du jeu politique.

Bien souvent, nos acteurs politiques négligent certaines réalités de notre législation électorale. Il s’agit par exemple de l’article 44, second alinéa qui dispose que : Avant l’ouverture de la campagne électorale, les partis politiques continuent, conformément à la Constitution et à la Charte des partis politiques, d’animer la vie publique et d’assurer l’information du citoyen.

En effet, quelle que soit l’envergure d’un parti politique, s’il manque de présence permanente sur le terrain, il perd de son influence. Ce que beaucoup d’acteurs politiques ignorent est que quand s’ouvre la campagne électorale, nombre d’électeurs ont déjà fait leur choix. Il est donc nécessaire d’être proactif pour garantir la captation du plus grand nombre de voix en tenant compte des spécificités de chaque circonscription électorale et des procédures de présentation des dossiers de candidature.

Au Bénin, on distingue deux (02) types de déterminants du vote : Le vote solidaire et le vote solitaire.

Dans le vote solidaire, l’individu ne prend pas unilatéralement la décision politique qui motive son choix sans se référer au groupe social qui lui sert de référence identitaire (Région, parti politique, religion, corporation socioprofessionnelle etc.).

En revanche, le vote solitaire est celui où le choix de l’individu échappe à la chaine de solidarité. L’électeur vote selon sa conscience, sa conviction en rapport avec la situation économique du pays, sa propre situation sociale, la façon dont il appréhende la gestion du pouvoir en place ou encore l’envie de voir opérer un changement politique au sommet de l’Etat. Selon plusieurs spécialistes, ce type de vote peut s’analyser comme un vote utile ou un vote d’avertissement ou encore comme un vote sanction.

Un électeur n’est acquis à voter pour une liste que s’il est bien informé sur le bilan des élus sortants, sur les alternatives qui lui sont proposées ainsi que le profil des candidats positionnés. Les postulants aux fonctions de députés doivent avoir un charisme et surtout des aptitudes à communiquer, à convaincre et à séduire les foules. Néanmoins, il ne s’agit là que des qualités indispensables pour séduire les foules et donner l’impression d’être intègre, déterminé à prendre au sérieux les aspirations du peuple. Mais, elles se révèlent insuffisantes pour l’exercice effectif du mandat électif qui requiert compétence, esprit de décision, une vision à long terme des intérêts du pays, la capacité à savoir s’entourer, le sens du service, le courage de prendre des décisions parfois impopulaires, l’aptitude à comprendre les ressorts de l’opinion publique.

Alors, n’est pas candidat qui veut mais qui peut.

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 Georges Otchéré

Bénin-Politique: Georges Otchéré revient sur les conditions à remplir pour être candidat à l’élection législative de 2023

Les conditions à remplir pour être candidat à l’élection des membres de l’Assemblée nationale, 9ème mandature présentent quelques particularités. En application de l’article 143 de la loi portant code électoral en République du Bénin :

CE QU’IL FAUT SAVOIR

Les conditions à remplir pour être candidat à l’élection des membres de l’Assemblée nationale, 9ème mandature présentent quelques particularités. En application de l’article 143 de la loi portant code électoral en République du Bénin :

1) Nul ne peut être candidat s’il avait précédemment exercé au moins trois (03) mandats parlementaires.

La mise en œuvre de cette disposition s’analyse comme une volonté du législateur à inciter au renouvèlement de la classe politique.

La vocation des partis politiques étant la conquête du pouvoir, certains leadeurs politiques ont du mal à s’en accommoder.

Il n’y a pas de raison d’exiger l’alternance au pouvoir exécutif et ne pas l’appliquer au pouvoir législatif. « La démocratie est un régime où la majorité reconnaît le droit de la minorité, car elle accepte que la majorité d’aujourd’hui devienne la minorité de demain et être soumise à une loi qui représentera des intérêts différents des siens, mais, ne lui refuse pas, l’exercice de ses droits fondamentaux 1». Le pays gagnerait d’ailleurs à rendre également obligatoire l’alternance au niveau des organisations de la société civile telles que les centrales syndicales.

Après l’alignement des mandats électifs, pourquoi ne pas réfléchir à l’harmonisation de leur nombre à tous les niveaux de la chaine politique et institutionnelle de décision.

2) Le nombre de députés à élire est fixé à cent neuf (109) dont vingt quatre (24) sièges exclusivement réservés aux femmes.

Cette réforme est une chance pour la gent féminine mais elle est loin d’être une fin en soi. Elle matérialise la projection de nos valeurs sur la construction du genre. Dans notre histoire contemporaine, hommes et femmes étaient assignés à des rôles différemment exclusifs les uns des autres. Ces rôles procédaient d’une hiérarchisation des sexes au profit du masculin pendant que les femmes sont dévolues entre autres, à la maternité en vue de la perpétuation de l’espèce humaine.

Espérons que la 9ème législature voit enfin émerger des femmes de valeur, capables de faire valoir un leadership de qualité, de sagesse, d’indépendance et grande probité.

L’enjeu n’est pas d’envoyer au parlement des femmes par l’ascenseur social de facilité mais plutôt des femmes de mérite, reconnues pour leurs compétences.

Il est évident que la tâche ne sera pas aisée. Nos partis politiques jouent insuffisamment leur rôle. Ils se caractérisent tous, par une négligence coupable de la fonction programmatique, de la formation de leurs cadres à la citoyenneté et à l’exercice des responsabilités publiques. Ils sont également absents sur le champ de la socialisation politique de leurs militants. L’amélioration de la participation électorale en dépend.

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Par Georges Otchéré

Législatives 2023, limitation des mandats des députés, état de droit, …: Georges Otchéré en parle dans ‘‘Ce qu’il faut savoir’’

Sauf cas de force majeure, l’élection des députés de la 9ème mandature aura lieu le dimanche 8 janvier 2023 conformément aux nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des Députés.

Sauf cas de force majeure, l’élection des députés de la 9ème mandature aura lieu le dimanche 8 janvier 2023 conformément aux nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des Députés.

En effet, l’article 80 (nouveau) de la loi portant constitution du Bénin énonce que : « Les députés sont élus au suffrage universel direct. La durée du mandat est de cinq (05) ans renouvelables deux (02) fois. Chaque député est le représentant de la Nation et tout mandat impératif est nul. Cette limitation du nombre de mandat suscite déjà des mécontentements voilés chez certains ténors de la classe politique.

L’applicabilité de cette disposition peut nourrir de sérieuses différences d’approches, notamment, entre les acteurs politiques et l’organe de gestion des élections.

En dépit de la clarté de l’article 153-3 dernier alinéa de la Constitution, il y a des personnalités politiques de notre pays qui s’attendre à ce que la CENA, lors de l’enregistrement des dossiers de candidatures, tienne compte du principe selon lequel la loi disposerait toujours pour l’avenir. Dans le cas d’espèce, l’avenir ici, c’est bel et bien l’horizon 2023 et il y en a d’autre.

C’est la preuve que la peur du lendemain gagne les rangs et suscite déjà crainte et anxiété. Généralement, un tel état d’esprit peut pousser à des propos et comportements déviants. Comme à l’accoutumée, on criera à la menace de l’Etat de droit en poussant à la rue des milliers de jeunes et de femmes pour dénoncer l’exclusion.

La limitation du nombre des mandats législatifs n’est pas une exclusion déraisonnable au sens de l’observation n°°25 sur la participation, le droit de voter, d’être élu et d’accéder aux fonctions publiques (1996).

C’est la Constitution qui est la norme supérieure qui en dispose ainsi. Elle n’est nullement une menace à l’Etat de droit.

Qu’il vous souvienne que depuis les temps anciens, tout groupement humain, si petit soit-il secrète des usages et des interdits qui s’imposent à tous ses membres.

Ce qu’on appelle ‘’Etat de droit’’ n’est que la perfection de cette tradition, considérée aujourd’hui comme la hiérarchisation des normes législatives et règlementaires.

Ce que nous oublions souvent est que chaque Etat à son histoire et sa propre trajectoire politique.

La compréhension que le citoyen lambda a de l’état de droit n’est pas encore suffisamment renseignée pour transcender son attachement excessif à sa perception des choses et à ses propres ressentis.

Dans un Etat de droit, le vote est encadré par un ensemble de normes juridiques. Ces normes s’imposent à tout le monde y compris à l’Etat lui-même.

CE QU’IL FAUT SAVOIR:

Hiérarchisation des normes dans un Etat de droit

C 1

Cette hiérarchisation des normes se décline en quatre (04) composantes (ETAT DE DROIT

Normes encadrant l’action des pouvoirs publics pour protéger les populations d’éventuels comportements tyranniques des pouvoirs publics,

Le président de la République ne peut pas faire ce qu’il veut, le parlement non plus. Ils sont tenus de respecter ces normes acceptées de tous (Constitution).

C’est la hiérarchisation des normes, Au sommet, on a :

Constitution : Elle est votée par le peuple souverain,

Lois : Elles sont votées par le pouvoir parlementaire,

Règlements : Ils sont pris par le pouvoir exécutif

Elle a trait à la source des normes qui est le peuple souverain soit directement par voie référendaire,

(Référendum constitutionnel)), soit par ses représentants élus :

Les députés élus votent les lois au parlement

Le Président de la République élu et son gouvernement élaborent les actes règlementaires

,

La mise en œuvre de ces normes est soumise à un contrôle juridictionnel

C 2

C 3

C 4

L’Etat doit concilier deux principes contradictoires. Respecter le droit et, Faire respecter le droit.

C’est toute la difficulté de l’Etat de droit

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Par Georges Otchéré

Liste électorale informatisée: Georges Otcheré clarifie et révèle combien coûtent les cartes d’électeurs aux contribuables béninois

Dans une tribune intitulée ‘‘Ce qu’il faut savoir’’ Georges Otchéré revient sur la Liste électorale informatisée (LEI) et la carte d’électeur.

Dans une tribune intitulée ‘‘Ce qu’il faut savoir’’ Georges Otchéré revient sur la Liste électorale informatisée (LEI) et la carte d’électeur.

Il explique que la LEI est le document officiel qui matérialise la liste des citoyens remplissant les conditions requises par la loi pour être électeurs.

Georges Otchéré fait ensuite savoir que la carte d’électeur,  quant à elle,  est un extrait de la liste électorale comportant les données d’identification de son titulaire

Il en profite pour confier que pour près de cinq millions d’électeurs,  il « faut  compter  près de six milliards ».

Et à l’expert des questions électorales de conclure que   la LEI est donc une « reforme fondée »

Lire sa tribune en image.

Manassé AGBOSSAGA

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