Côte d’Ivoire : Des propriétaires de point de vente Mobile Money en grève

En Côte d’Ivoire, le Mobile Money vibre aux rythmes des mouvements de débrayage. Pour cause,  les propriétaires de point de vente Mobile Money sont en grève depuis le 09 août.

En Côte d’Ivoire, le Mobile Money vibre aux rythmes des mouvements de débrayage. Pour cause,  les propriétaires de point de vente Mobile Money sont en grève depuis le 09 août.

Et par une note en date du mercredi 11 août 2022, le Collectif annonce la « reconduction de l’arrêt de travail du vendredi 12 août au lundi 15 août à 23h59 ».

« Pour non satisfaction de nos revendications, au terme de ces 4 jours d’arrêt de travail, des nouveaux frais de prestation de service de proximité » seront instaurés à partir du mardi 16 août allant de 100 à 500 Fcfa, selon le montant de la transaction », indique le communiqué.

Les propriétaires de points de vente mobile money de Côte d’Ivoire observent un arrêt de travail pour revendiquer « une amélioration de leurs commissions, une revalorisation de leur secteur d’activité ».

 Manassé AGBOSSAGA

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Uac : Les étudiants durcissent le ton et passent à 72h de grève dès ce mardi

Les étudiants durcissent le ton à l’Université d’Abomey-Calavi. Après la trêve de la semaine dernière, ils passent désormais à 72 heures de grève à compter de ce mardi 15 décembre 2020.

« Le bureau exécutif fédéral informe tous les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi que la motion de grève prend effet ce mardi 15 décembre 2020. A cet effet, aucun cours ne se fera du mardi au jeudi 17 décembre 2020 », renseigne une note d’information du deuxième vice-président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, Daniel Hounga.

Les uns et les autres sont donc avertis !!!

Manassé AGBOSSAGA

Zimbabwe/Education: Huit syndicats d’enseignants lancent un mouvement de grève illimité

Au Zimbabwe, les portes des écoles restent closes. Pour cause, huit syndicats d’enseignants du pays ont lancé un mouvement de grève illimité.

Au Zimbabwe, les portes des écoles restent  closes. Pour cause, huit syndicats d’enseignants du pays ont lancé un mouvement de grève illimité.

Ces derniers dénoncent leurs conditions de vie et de travail, avec la dépréciation de leurs salaires, mais aussi le manque de moyens et d’équipements pour se protéger de la pandémie du Covid-19.

L’effondrement de lamonnaie locale -réintroduite l’année dernière- ces derniers mois en est pour quelque chose.

 « Il y a encore deux ans, on gagnait l’équivalent 550 dollars, aujourd’hui, on est entre 30 et 40. C’est inacceptable et cela montre que le gouvernement ne respecte pas ses enseignants. Tout comme sous l’ère Mugabe, il nous considère comme des ennemis de l’État… », a dénoncé Raymond Majongwe, secrétaire général de l’Union progressiste des enseignants du Zimbabwe d’après des propos rapportés par Rfi.

« Les enseignants ne peuvent pas nourrir leur famille, encore moins payer les frais d’école pour leurs enfants », renchérit  Robson Chere, secrétaire général du syndicat des enseignants.

: « Les enseignants du public n’ont même plus les moyens de venir travailler…Avec 30 dollars vous ne pouvez même pas couvrir vos frais de transports pour aller et revenir de votre travail. Cela coute deux dollars aller-retour par jour. Un morceau de pain coute 1 dollar. Les enseignants ne peuvent pas nourrir leur famille, encore moins payer les frais d’école pour leurs enfants », explique Robson Chere, du Syndicat des enseignants ruraux du Zimbabwe, rapporté par Rfi.

Conséquence les écoles  sont actuellement fermées, et les enseignants demandent même la suspension des examens prévus en décembre, puisque les élèves n’ont eu droit qu’à trois mois de cours en raison de l’épidémie de coronavirus.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire: Les agents d’Ecobank déclenchent une grève de 72 heures

Mouvement de débrayage dans les agences d’Ecobank en Côte d’Ivoire !  Les agents ont déclenché,  ce lundi 28 septembre 2020,  une grève de trois jours.

La suppression de 14 mois de salaire, la réduction de 50 % des avantages liés au salaire-eau et électricité, la réduction de 50 % des avantages liés au salaire prime de responsabilité, le gel des augmentations de salaire sur l’année 2020, la réduction de 50 % des avantages liés au salaire dotation de téléphone, la réduction de 50 % des avantages liés au salaire dotation de carburant, sont, entre autres, les raisons de la paralysie des activités par les agents.

« …ce ne sont pas des revendications. Nous sommes là devant les bureaux ce matin et nous attendons que la direction générale décide de ne pas toucher à nos droits acquis… »,  précise Jean-Paul N’da, secrétaire général du syndicat des travailleurs d’Ecobank, d’après des propos rapportés par le site AfrikMag.

En attendant, les clients font les frais de cette grève de 72 heures, avec la fermeture de plusieurs agences.

Manassé AGBOSSAGA

Santé : Les grévistes accentuent la pression sur le gouvernement

L’accalmie dans la crise qui secoue le secteur de la santé n’est pas pour bientôt. Pour cause,  les grévistes viennent de durcir le ton.  ..

L’accalmie dans la crise qui secoue le secteur de la santé n’est pas pour bientôt. Pour cause,  les grévistes viennent de durcir le ton.  

Manassé AGBOSSAGA

En assemblée générale ce mardi 17 octobre 2017 à la bourse du travail, les militants venus des différents départements du pays à l’exception de celui de l’Atacora ont décidé d’accentuer la pression sur le gouvernement de Patrice Talon. Face à ce qu’ils qualifient de silence du gouvernement sur les différentes revendications, les grévistes ont fait l’option de durcir le ton dès la semaine prochaine.

« Tous les militants sont démotivés par rapport à l’attitude du gouvernement. Démotivés, ils ont dit, qu’Il faut désormais passer à une grève de 72 h sans service minimum », annonce Adolphe Houssou, parole-parole du collectif des syndicats du secteur de la santé.

Face aux mécontentements qui  pourraient naître de cette décision, Adolphe Houssou lance  «   La grève sans service minimum est autorisée.  Quand nous déclenchons la grève et nous disons avec service minimum, ça veut dire qu’à notre niveau,  nous nous organisons pour faire  le service minimum. Par contre  la grève sans service minimum,  c’est l’administration qui prend la relève du service minimum. C’est ce qu’on appelle réquisition ».

Le gouvernement de Patrice Talon dispose de cette semaine pour permettre aux usagers des hôpitaux publics de  ne pas vivre ces deux expériences.

Adolphe Houssou au sujet de la crise qui secoue le secteur de la santé: « Si le gouvernement ne réagit pas, nous allons continuer notre grève »

Depuis plusieurs semaines, le secteur de la santé est plongé dans une grave crise. Pour le Coordonateur de l’Intersyndical des ressources humaines en santé, le gouvernement est le seul responsable de cette situation qui ne connaîtra pas une accalmie si le gouvernement continue d’afficher son indifférence. « Si le gouvernement ne réagit  pas,  nous allons continuer notre grève », prévient Adolphe Houssou à la rédaction de Kpakpatomédias…

 

Depuis plusieurs semaines, le secteur de la santé est plongé dans une grave crise. Pour le Coordonateur de l’Intersyndical des ressources humaines en santé, le gouvernement est le seul responsable de cette situation qui ne connaîtra pas une accalmie si le gouvernement continue d’afficher son indifférence. « Si le gouvernement ne réagit  pas,  nous allons continuer notre grève », prévient Adolphe Houssou à la rédaction de Kpakpatomédias. Lisez plutôt !

 

 

Kpakpatomédias : Adolphe Houssou, vous êtes le Coordonateur de l’Intersyndical des ressources humaines en santé et Porte-parole du Collectif de tous les syndicats de la santé. Depuis plusieurs semaines, le secteur de la santé traverse une crise.  Qu’en est-il exactement?

Adolphe Houssou: Aujourd’hui, le secteur de la santé est en crise. Ce  gouvernement  est venu empirer la crise qui existait. Nous constatons d’ailleurs que avons mal fait d’accepter que des personnes  de cette trempe viennent nous diriger. Ce gouvernement  n’a  pas de sentiments pour son peuple. Oui, ce sont nos propos à nous. Nous l’affirmons parce que nous constatons que nous sommes méprisés dans le secteur de la santé.

Nous étions en grève avant que le président Patrice Talon  ne vienne. Quand il a pris fonction, il nous a demandé de suspendre les mouvements. Nous l’avons écouté. Nous avons suspendu les mouvements pour un comité qui doit travailler pendant 21 jours.

La goutte d’eau qui est venue faire déborder le vase, c’est l’adoption du rapport de la  Commission des reformes dans le secteur de la santé le 26 juillet. Ils ont adopté ce rapport sans pouvoir prendre en compte les  amendements que nous avons fait le 10 mai 2017.

Puis, nous avons organisé une conférence de presse. Nous avons écrit partout. Nous avons tout fait, ils ne nous ont jamais écoutés. Mais, puisque la seule arme que nous disposons finalement,  c’est la grève,   nous sommes sortis de notre gong,   et nous avons déclenché la  grève depuis le 2 août passé.

Avant de déclencher notre grève, nous avons d’abord commencé par les sit-in. C’est après cela que  nous avons fait une grève d’avertissement de 48 heures. Nous avons reconduit notre motion de grève de deux semaines avec service minimum. Mais, comme  le gouvernement a décidé de ne pas réagir, nous avons corsé et nous sommes passés à une grève de 72heures.

Nous ne le faisons pas de gaieté de cœur. C’est le gouvernement qui nous  contraint à aller à cette extrémité.

Quand vous dîtes que le gouvernement n’est pas là pour le bien-être du peuple, sur quoi, vous vous appuyer pour tenir ces propos ?

Je le redis,  ce  gouvernement n’est pas là pour le bien-être des populations.  Comment comprendre que des gens déclenchent  une grève à cause de la remise d’un rapport, et qu’ils prennent tout leur temps.

Nous avons commencé la grève, et c’est en pleine paralysie que le gouvernement a sorti un document pour nous dire que c’est le rapport. Mais puisque   nous n’avons pas confiance en ce gouvernement, nous avons pris le document par constat d’huissier.

Quand nous avons pris connaissance du document, nous leur avons demandé de nous permettre d’apporter des amendements. Pour prouver notre bonne foi et pour qu’ils ne disent  pas que nous sommes à la recherche de sous, nous leur avons même proposé de ne pas mettre  en place un comité. Sans aucun sous,  nous avons demandé d’avoir la possibilité d’apporter nos observations, puisque  c’est nous qui sommes les praticiens sur le terrain. Vous amenez des retraités, des gens qui ont détruit le secteur pour proposer des reformes, alors que les praticiens sont  encore là. Ils ont carrément refusé.

Et autre chose, nos revendications qui existaient,  le gouvernement refuse de les toucher. Ce n’est pas normal.

Que reprochez-vous au contenu du rapport ?

A la date d’aujourd’hui,  ce que nous décrions dans le rapport,  c’est la privatisation des hôpitaux, la mise en affermage, la mise en concession. Des thèmes propres à des privés,  des mercantilistes, des capitalistes.

Des gens diront que ça ne va pas bien dans les hôpitaux, donc il faut privatiser. Ces mêmes personnes doivent savoir que les soins couteront plus chères. Et ce sera à leurs charges. Si on privatise,  quel sort est réservé aux agents qui travaillent. Le président Talon est arrivé, il n’a pas encore créé d’emploi,  mais il est en train de licencier des gens dans des ministères. Ce sont ces inquiétudes que nous avons. On nous dit qu’on va nous arracher le droit de grève et certains députés haussent le ton pour dire qu’ils sont prêts à prendre une loi dans ce sens.

Justement, le député Louis Vlavonou a, sur la radio Soleil Fm,  dit qu’il était prêt à prendre une loi pour interdire le droit de grève aux agents de la santé. Votre réaction ?

Oui, exactement c’est lui. Nous le regardons et nous l’observons sur trois plans.

Le premier plan,  c’est qu’il était syndicaliste à la douane. On a arraché le droit de grève aux agents de la douane. Ça  veut dire que  c’est lui qui avait vendu les siens pour qu’on les prive du droit de grève.

Le deuxième plan, c’est que  le Président Talon a mis la suppression du droit de grève  dans sa     reforme. Le député Vlavonou lance un appel de pied au président, comme quoi il est prêt à l’aider. Et donc,  président  je veux t’aider.  Si tu as quelque chose à me donner,  donne le moi,  je vais t’aider à prendre la loi.

Enfin sur le troisième plan, c’est un député qui ne réfléchi pas. En principe, s’il réfléchissait,  il devrait s’intéresser aux raisons qui amènent les gens à aller en grève. Qu’est ce qui pousse les gens à aller en grève ? C’est ça qu’il faut voir. Mais,  il ne cherche pas à comprendre cela.

Lui député, nous sommes en grève, mais  jusqu’à présent,  il ne nous a pas appelé. Il a préféré se rapprocher  du président Talon,  parce qu’il y a de l’argent là-bas. C’est malheureusement les représentants que nous avons au parlement.

Loin de cette réplique, où en êtes-vous dans les négociations avec le gouvernement pour une sortie de crise ?

Le gouvernement   a envoyé une délégation pour nous rencontrer. Cette délégation était composée du ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, du ministre Adidjatou  Mathys, et du ministre  Alassane Séidou.  Ils sont venus nous rencontrer.  C’était une joie pour nous. Mais on pensait qu’ils avaient quelque chose à nous dire. Ils nous ont juste fait savoir qu’ils étaient venus  s’enquérir de la situation afin d’aller rendre compte au chef de l’Etat.

Donc,  ce n’était pas une négociation. Nous n’avons signé aucun document avec eux. D’ailleurs  tout ce qu’on disait par rapport à chaque point, ils étaient intransigeants. Ils ne voulaient rien entendre par rapport à tout ce qu’on demandait. Nous nous sommes donc tus. Ils sont sortis.

A notre grande surprise, ils ont fait un compte rendu  sans  nous informer. Ils l’ont publié  sur les réseaux sociaux pour donner l’impression au peuple qu’ils nous ont  déjà rencontrés. Voilà les gouvernants que nous avons.

Mais Dieu est grand. Il  va tous les livrer, et le peuple saura ce qu’ils sont en réalité.

Par exemple, dans ce document ils ont annoncé une rencontre pour le lundi 2 octobre, nous sommes au mardi, mais rien. Ils ne nous ont pas rencontrés. Le peuple doit savoir que nous avons un gouvernement qui promet, mais qui ne respecte pas sa promesse. C’est ça la vérité aujourd’hui.

Nous sommes en train d’attirer l’attention du peuple sur les dérapages, le dilatoire de ce gouvernement. Voilà ce qu’il en est aujourd’hui.

Donc, à partir du moment où il n’y aura pas d’accord,  nous allons continuer notre grève. Nous allons continuer la grève mais avec service minimum. Je le dis et j’insiste là-dessus, parce que nous avons pitié du peuple béninois. Cela veut dire que les cas d’urgence, les cas qui ne peuvent pas attendre seront pris en compte dans les hôpitaux. C’est ce que vous constatez aujourd’hui si vous allez dans les hôpitaux.

Si le mur n’est pas lézardé,   le cafard ou le lézard ne peut pas y entrer, est ce qu’il ne va pas falloir que vous revoyez vous revoyez votre copie surtout que vous avez mauvaise auprès d’une couche de la population ?

Mais,  qu’est –ce- que  la population nous reproche.

Le fait par exemple qu’ils vont à l’hôpital, qu’on ne s’occupe pas d’eux, le mauvais accueil …

Ah oui ! Là,  c’est vrai. C’est une réalité. On ne peut pas voiler la face devant cette réalité. Dans les hôpitaux, nous avons des camarades qui accueillent mal,  qui rançonnent. Ça,  c’est vrai.  Mais,  il y a une autre facette que les gens ne maitrisent pas.  Quand des gens sont en faute, qu’est-ce- qu’il   faudrait les faire ?

Il faut les punir,  et je le dis à haute voix partout  où je passe,  il faut punir ceux qui font mal.

Par contre, chez nous  en voulant punir, si ce n’est pas un député qui va sortir pour dire que c’est mon frère, c’est peut-être un ministre qui va dire que  c’est un parent.

L’Etat doit être rigoureux dans la sanction. Pourquoi on ne peut pas punir ?

A cela, il y a un autre problème qui se pose. Il n’y a pas le matériel.  Je vous donne un exemple. Vous allez au Cnhu, l’agent en week-end est à son poste, on amène un premier malade, un deuxième puis un troisième malade  alors qu’il n’y a qu’un seul brancard.  Qu’est ce qu’il va faire ? Va-t-il  amener le brancard de chez lui ?

Le matériel n’existe  pas. Il n’a même pas de gang pour travailler. Il est en train de s’occuper d’un patient, un autre serait en train de crier.  C’est  de là qu’on dit que les patients ne sont pas vite reçus.

Allez par exemple dans le Mono,  sur 52 centres de santé, il y a au moins près d’une quinzaine qui sont dirigés  par des aides soignants. Ça  veut dire que nous manquons de personnel. Plus grave encore, c’est que le peu qui est là est démotivé. Vous donnez des primes à des médecins, mais vous laissez les autres dans la démotivation.

A la date d’aujourd’hui, les gens sont sans salaire. Ils ont pris service depuis novembre 2014 mais ils sont toujours sans  salaire.

Il est donc vrai que nous avons des gangrènes parmi nous, mais que le gouvernement  prenne ses responsabilités.

L’Etat doit être rigoureux et en même temps doit payer ses dettes vis-à-vis des hôpitaux. L’Etat doit beaucoup à tous les hôpitaux par rapport au paludisme gratuit, la césarienne gratuite, et autre. L’Etat doit honorer ses engagements. Donc l’Etat  a sa responsabilité à jouer.

Un mot pour conclure…

Si le gouvernement ne réagit  pas,  nous allons continuer notre grève.  Que le peuple ne soit pas étonné si nous corsions    le mouvement.

Sil y a d’autres syndicats qui peuvent prendre la grève et la faire à notre place, nous allons travailler dans les hôpitaux, mais s’il y a personne nous sommes obligés de défendre notre cas.

Je vous remercie !

Réalisation :Kpakpatomédias