Guinée : Le Médiateur Boni Yayi à Conakry depuis dimanche, les images de son arrivée

Comme annoncé, Boni Yayi Ancien Président du Bénin et Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée est arrivé depuis dimanche 21 août 2022 à Conakry.

Comme annoncé, Boni Yayi Ancien Président du Bénin et Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée est arrivé depuis dimanche 21 août 2022 à Conakry.

« Au cours de son séjour, il aura des échanges avec les membres du Gouvernement de la transition et les acteurs politiques en Guinée », a précisé l’institution sous-régionale.

Voir ci-dessous les images de son arrivée.

M.A

Peut être une image de 6 personnes, personnes debout et plein air

Peut être une image de 3 personnes, personnes debout et plein air

Peut être une image de 5 personnes et personnes debout

Peut être une image de 3 personnes, personnes debout, voiture et route

Guinée : Le Médiateur Boni Yayi annoncé le dimanche 21 août, voici son agenda

La date de la nouvelle arrivée de Boni Yayi en Guinée est enfin connue. Après son passage en juillet dernier, le Médiateur de la Cédeao est attendu à Conakry le dimanche 21 août prochain.

La date de la nouvelle arrivée de Boni Yayi en Guinée est enfin connue. Après son passage en juillet dernier, le Médiateur de la Cédeao est attendu à Conakry le dimanche 21 août prochain.

L’institution sous régionale a confirmé l’information, indiquant que les autorités guinéennes ont approuvé cette date.

« La commission de la Cédeao informe que les autorités de la transition guinéenne ont accepté le programme de visite de S.E Dr Boni Yayi, Ancien président du Bénin et Médiateur de la Cédeao pour la Guinée, qui se rendra de nouveau à Conakry, le dimanche 21 août 2022 », a indiqué l’institution dans un communiqué en date du 16 août.

« Le programme du Médiateur de la Cédeao prévoit un dialogue inclusif avec les membres du Gouvernement, les acteurs politiques, les partenaires et la société civile ».

Le  président de la Commission de la Cédeao Omar Aliou Taurey invite les différentes parties à « œuvrer ensemble pour la paix en soutenant et en travaillant solidairement pour la réussite de la mission du Médiateur ».

Pourtant, le Médiateur Boni Yayi se rend à nouveau en Guinée dans un contexte tendu avec la dissolution du FNDC.

Manassé AGBOSSAGA

Médiateur de la Cédeao en Guinée : Boni Yayi annoncé à nouveau à Conakry

Boni Yayi sera à nouveau en Guinée. Désigné Médiateur de la  Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la Guinée le dimanche 03 juillet dernier, Boni Yayi est annoncé à nouveau à Conakry la semaine prochaine.

Boni Yayi sera à nouveau en Guinée. Désigné Médiateur de la  Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la Guinée le dimanche 03 juillet dernier, Boni Yayi est annoncé à nouveau à Conakry la semaine prochaine.

 L’institution sous régionale a confirmé l’information à travers un communiqué publié sur ses canaux officiels.

« S.E Dr Boni YAYI, ancien Président du Bénin et Médiateur de la CEDEAO en Guinée sera de retour à Conakry la semaine prochaine pour la suite de sa mission » après sa visite le 19 juillet dernier, indique la Cédeao invitant  «  le Gouvernement de la transition, la classe politique et la société civile guinéenne à soutenir et travailler avec le Médiateur pour la réussite de sa mission ».

Le Médiateur Boni Yayi  devait parvenir avec la junte militaire au pouvoir à un calendrier de la Transition acceptable pour la CEDEAO au plus tard le 1er aout 2022.

Manassé AGBOSSAGA

Guinée-Dissolution du FNDC : Réaction musclée de Cellou Dalein Diallo

Vive protestation de Cellou Dalein Diallo après la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), par le Gouvernement.

Vive protestation de Cellou Dalein Diallo après la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), par le Gouvernement.

Sur son compte méta, ce mardi 09 août 2022, le président de l’Union des Forces démocratiques de Guinée a dénoncé une atteinte à la « liberté, la justice, la démocratie et la paix ».   

« L’arrêté du MATD du 8 août 2022 portant dissolution du FNDC est un coup dur porté à la liberté, la justice, la démocratie et la paix, valeurs auxquelles notre peuple demeure viscéralement attaché », ajoutant « Je condamne cet acte arbitraire des autorités qui continuent à privilégier la force au détriment du droit et exprime ma solidarité au FNDC et à ses braves dirigeants ».

Pour Cellou Dalein Diallo, la décision du Gouvernement de Transition n’arrangera pas la situation après le coup d’Etat qui a renversé le pouvoir de l’ancien président Alpha Condé.

« Cette décision incompréhensible ne manquera pas, malheureusement, d’accroître les tensions qui règnent en Guinée et d’éloigner les chances d’un retour au calme et à la sérénité indispensables à l’ouverture d’un dialogue fécond, à la restauration de la confiance et de la paix dans notre pays », prévient l’ancien premier ministre et opposant.

Par arrêté en date du lundi 8 août 2022, le Gouvernement a annoncé la dissolution du FNDC avançant que leur « mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre. ».

Manassé AGBOSSAGA

Guinée : Le Colonel Mamady Doumbouya ne blague pas, son Gouvernement dissout le FNDC

Fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) n’a plus droit d’existence en Guinée. Pour cause, le Gouvernement de Transition a, par arrêté en date du lundi 8 août 2022, annoncé la dissolution du FNDC.

Fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) n’a plus droit d’existence en Guinée. Pour cause, le Gouvernement de Transition a, par arrêté en date du lundi 8 août 2022, annoncé la dissolution du FNDC.

Le Colonel Mamady Doumbouya en avait marre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé et qui commençait à lui pourrir la vie, Son Gouvernement n’a pas alors tardé à prononcer la dissolution de cette coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile.

Par arrêté en date du lundi 8 août 2022, le Gouvernement explique que le « mode opératoire du FNDC se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre. ».

Pour le Gouvernement de Transition, ces « actions » qui s’apparent à « un groupe de combat ou une milice privée », « mettent en péril l’unité nationale ».

Cette décision intervient après les manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier, pourtant interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes sont mortes.

Manassé AGBOSSAGA

 

Désigné Médiateur de la Cédeao en Guinée : Boni Yayi consulte Alassane Ouattara

Désigné Médiateur de la République de la Cédeao en Guinée, Boni Yayi est déjà au front. Après le Sénégal, la Guinée Bissau, l’ancien président du Bénin est en déplacement en Côte d’Ivoire, dans le cadre de sa mission.

Désigné Médiateur de la République de la Cédeao en Guinée, Boni Yayi est déjà au front. Après le Sénégal, la Guinée Bissau, l’ancien président du Bénin est en déplacement en Côte d’Ivoire, dans le cadre de sa mission.

Boni Yayi a notamment été reçu par le président Ivoirien Alassane Ouattara, mardi 12 juillet 2022.

A la sortie de l’audience, il a souligné qu’il était impérieux de consulter le président Ouattara, avant d’ entamer cette Mission de la CEDEAO, tout en lui remerciant ainsi que les autres Chefs d’Etat de la CEDEAO, pour cette marque de confiance..

Dans ce sens, Boni Yayi dira qu’il a bénéficié  des conseils avisés et très instructifs, de même que des instructions et orientations qui pourront lui être très utiles dans la conduite de sa Mission à Conakry.

Il a, par ailleurs, dit avoir été impressionné par la profonde connaissance du dossier guinéen par le Président Alassane Ouattara, saluant les efforts qu’il fournit avec les autres Chefs d’Etat pour la paix, la stabilité et la prospérité de la sous- région.

Pour sa part, Alassane Ouattara a dit pouvoir compter sur le Médiateur pour trouver, avec les autorités guinéennes, une solution dans l’intérêt supérieur du peuple de Guinée.

Désigné Médiateur en Guinée. Boni Yayi est appelé à travailler avec les Autorités Guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de la Transition acceptable pour la CEDEAO au plus tard le 1er aout 2022. « Passé ce délai, des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur », a prévenu l’institution sous régionale.

Manassé AGBOSSAGA

Communiqué final de la 61ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’état et de Gouvernement de la Cédeao

La soixantième-et-unième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue le 03 juillet 2022 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la

SOIXANTE-ET-UNIÈME (61ÈME) SESSION ORDINAIRE DE LA CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEDEAO

03 juillet 2022, Accra, République du Ghana

COMMUNIQUE

  1. La soixantième-et-unième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue le 03 juillet 2022 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la

Conférence.

  1. Les Chefs d’État suivants ou leurs représentants dûment mandatés ont participé au Sommet :
  • S.E. Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire ;
  • S.E. Adama BARROW, Président de la République de Gambie ;
  • S.E. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du

Ghana ;

  • S.E. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée

Bissau ;

  • S.E. Georges Manneh WEAH, Président de la République du Liberia ;
  • S.E. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger ;
  • S.E. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ;
  • S.E. Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise ;
  • H.E. Yemi OSINBAJO, Vice-Président de la République Fédérale du Nigéria ;
  • H.E. Aurelien AGBENONCI, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération de la République du Bénin ;
  • Rui Alberto de Figueiredo SOARES, Ministre des Affaires Etrangères de la République de Cabo Verde ;
  • H.E. Francess Virgina ANDERSON, Ambassadeur de la République de Sierra Leone auprès de la République du Ghana.

 

  1. Ont également participé à la session :
  • S.E. Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO pour le Mali et ancien Président de la République fédérale du Nigéria ;
  • S.E. Mahamadou ISSOUFOU, Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina-Faso, ancien président de la République du Niger ;
  • M. Moussa Faki MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union Africaine ;
  • M. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO ;
  • M. Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA ;

3

  • M. Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ;
  • M. El Ghassim WANE, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la MINUSMA.

 

  1. Lors de la cérémonie d’ouverture, une allocution de bienvenue a été prononcée par M. Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO, avant le discours d’ouverture de S.E. Nana Addo Dankwa AKUFOADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.

 

  1. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note du Rapport intérimaire

2022 du Président de la Commission de la CEDEAO, des rapports de la 48ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO et de

la 88ème session Ordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO, des Rapports spéciaux sur la Monnaie unique de la CEDEAO ainsi que sur les obstacles à la libre circulation des biens sur le corridor Abidjan-Lagos

 

  1. Ils ont salué la qualité des rapports et les recommandations pertinentes qu’ils contiennent.

 

  1. Tout en réaffirmant leur engagement à approfondir le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest, les Chefs d’État et de Gouvernement, après délibérations, ont approuvé les principales recommandations contenues dans les différents rapports, puis ont examiné les questions spécifiques suivantes :

 

  1. AU TITRE DE LA PAIX, DE LA SECURITE ET DE LA DEMOCRATIE

 

  1. La Conférence réaffirme son engagement à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, conditions préalables à l’intégration économique

et au développement de la région.

 

  1. Sur la situation politique dans la région, la Conférence a pris note des rapports de S.E. Dr Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO pour le Mali, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria et de S.E.

Mahamadou ISSOUFOU, Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, ancien Président de la République du Niger. Elle a également pris note du rapport sur la situation politique en Guinée présenté par S.E. Madame

Shirley Ayorkor BOTCHWEY, Ministre des Affaires étrangères de la République du Ghana et Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO.

 

La Conférence a félicité les Médiateurs pour la qualité de leurs rapports et leur engagement à trouver des solutions durables à la crise au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

 

  1. En ce qui concerne le Mali, la Conférence a été informée de l’évolution de la transition par le médiateur. Elle prend note de la promulgation, le 24 juin 2022, d’une nouvelle loi électorale mettant en place, entre autres, un organe unique de gestion des élections, dénommé Agence Indépendante de Gestion des Elections (AIGE).

 

  1. La Conférence prend également note du calendrier de la transition soumis par les Autorités de la Transition qui donnent une durée de 24 mois à compter du 29 mars 2022. Ce chronogramme détaille les différentes étapes devant conduire aux élections et au rétablissement d’un régime civil, notamment la réforme constitutionnelle. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement décident de maintenir le dialogue avec les autorités de la Transition, à travers le Médiateur de la CEDEAO pour le Mali.

 

  1. Ainsi, sur la base de ce qui précède, la Conférence décide de lever les sanctions suivantes :

 

  1. Les sanctions économiques et financières prises le 9 janvier 2022 :
  • La fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les Etats membres de la CEDEAO et le Mali ;
  • La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les Etats membres de la CEDEAO et le Mali ;
  • Le gel des avoirs de la République du Mali domiciliés dans les Banques Centrales et les Banques commerciales de tous les Etats membres de la CEDEAO ;
  • Le gel des avoirs des entreprises publiques et parapubliques de la République du Mali domiciliés dans les banques commerciales de tous les Etats membres de la CEDEAO ;
  • La suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Mali par les Institutions de financement de la CEDEAO, particulièrement la BIDC et la BOAD ;

 

  1. Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs Ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali.

 

  1. La Conférence décide du maintien :

– De la suspension du Mali des Instances de la CEDEAO ;

– Des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes.

  1. La Conférence met en place un mécanisme conjoint de contrôle et de suivi de la mise en œuvre du calendrier de transition, se fondant sur des critères de référence convenus, et dont les rapports sur les progrès réalisés

détermineront les décisions à prendre ultérieurement par la Conférence sur la levée des sanctions restant en vigueur.

 

  1. La Conférence réaffirme que, conformément au paragraphe 25 de la Charte de l’Union Africaine, aux engagements pris devant la CEDEAO par les autorités de la transition et à la Charte de la Transition, aucune autorité de la Transition ne pourra participer aux élections devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.

 

  1. La Conférence appelle la Communauté Internationale à apporter une assistance humanitaire et à soutenir le processus de transition au Mali, en particulier pour la préparation des élections.

 

  1. En ce qui concerne le Burkina Faso, la Conférence reconnait les progrès réalisés par le Médiateur dans ses échanges avec les Autorités de la Transition ainsi que les parties prenantes, lors de ses missions au Burkina Faso.

 

  1. La Conférence salue la proposition des autorités de la transition de mettre en place un mécanisme conjoint de suivi et d’évaluation avec la CEDEAO, pour accompagner le processus de transition.

 

  1. La Conférence se félicite de la libération du Président Rock Marc Christian Kaboré et prend note de la nouvelle proposition de chronogramme de la transition fixée à 24 mois à partir du 1er juillet 2022.

 

  1. Sur la base de ce qui précède, la Conférence décide :

 

– Du retrait des sanctions économiques et financières adoptées le 25 mars 2022 ;

– Du maintien de la suspension du pays des instances de la CEDEAO.

 

  1. La Conférence appelle la Communauté Internationale à apporter au Burkina un soutien sur les plans sécuritaire et humanitaire.

 

  1. En ce qui concerne la Guinée, la Conférence réitère sa décision relative au calendrier de transition de 36 mois annoncé par les Autorités Guinéennes jugé inacceptable.

 

  1. La Conférence prend acte de la décision des Autorités de la Transition d’initier un dialogue national qui a débuté le lundi 27 juin 2022 sous l’égide

du Premier Ministre.

 

  1. La Conférence prend note du renoncement du Dr Mohammed Ibn Chambas au poste de médiateur de la CEDEAO pour la Guinée. En conséquence la

Conférence nomme S.E. Yayi Boni, ancien Président de la République du Bénin, en qualité de nouveau Médiateur de la CEDEAO en Guinée.

 

  1. La Conférence demande au médiateur de travailler avec les Autorités Guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de la Transition acceptable pour la CEDEAO au plus tard le 1er aout 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières ainsi que des sanctions ciblées contre des individus ou des groupes entreront immédiatement en vigueur.

 

  1. La Conférence décide du maintien de la suspension de la Guinée des instances de la CEDEAO.

 

  1. La Conférence décide de demeurer saisie de la situation au Burkina, en Guinée et au Mali.

 

  1. Concernant la révision du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001, la Conférence félicite la Commission de la CEDEAO pour les progrès enregistrés lors des discussions entre les Etats membres. Elle exhorte la Commission à poursuivre les discussions avec les États membres et appelle ces derniers à œuvrer en faveur d’un consensus

propre à contribuer à l’enracinement de la démocratie et à la stabilité politique dans la région.

  1. Au titre des opérations de soutien à la paix mandatées par la CEDEAO, la Conférence se félicite du déploiement de la Mission de soutien à la stabilisation de la Guinée Bissau et appelle les acteurs politiques et ceux du secteur de la sécurité de ce pays à faciliter l’accomplissement du mandat de la Mission. La Conférence félicite les pays contributeurs de troupes et de police, notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Sénégal, pourleur contribution à la paix et à la stabilité dans la région.

 

  1. En ce qui concerne le terrorisme dans la région, la Conférence demeure préoccupée par la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria et par l’extension de ces attaques au Bénin et au Togo. Elle condamne fermement ces attaques et exprime sa solidarité avec les États membres et les populations qui en ont été les victimes. La Conférence se félicite du soutien continu apporté, à travers le Plan d’action Régional 2020-2024, au renforcement des capacités opérationnelles et logistiques des forces dans les pays de la ligne de front, et à la promotion des

programmes de développement et d’aide humanitaire dans les zones affectées.

  1. La Conférence réaffirme sa détermination à lutter sans relâche contre le fléau du terrorisme. A cet effet, elle réitère son appel aux Etats membres pour qu’ils respectent leurs engagements en matière de contributions volontaires au fonds dédié à la mise en œuvre du Plan d’action 2020 – 2024.

 

  1. Au titre de la sécurité et de la sûreté maritimes, la Conférence félicite les Etats membres pour l’amélioration de la situation et le renforcement de la

coordination en mer, permettant d’améliorer la sécurité et la sûreté dans le domaine maritime de la CEDEAO. Elle salue les efforts soutenus de la

Commission en vue de l’opérationnalisation complète de l’architecture de sécurité maritime de la CEDEAO.

 

  1. La Conférence adopte l’Acte additionnel relatif au transfèrement des personnes soupçonnées d’actes de piraterie et de transfert des biens et/ou preuves associés, en tant que moyen visant à renforcer les acquis réalisés à ce jour dans la sécurisation du domaine maritime de la Communauté.

 

  1. La Conférence invite tous les Etats membres de la CEDEAO à ratifier la Charte de Lomé sur la Sécurité et la Sureté maritimes et le Développement en Afrique.
  2. En ce qui concerne la situation humanitaire, la Conférence réitère sa préoccupation face à la détérioration continue de la situation humanitaire dans la région en raison des attaques terroristes, de la crise alimentaire, du banditisme armé, des affrontements entre agriculteurs et éleveurs et des catastrophes naturelles. À cet égard, la Conférence instruit la Commission de renforcer son soutien aux populations vulnérables, dans le cadre de ses programmes.

 

  1. SUR LES PERFORMANCES ECONOMIQUES
  2. La Conférence se félicite de la résilience économique au sein de laCommunauté qui affiche une croissance attendue du PIB réel de 4,8% en 2022 contre 4,2% l’année précédente. Elle prend note de l’état de la

convergence macroéconomique en 2021 et des perspectives pour l’année en cours, tout en exprimant ses préoccupations quant à l’impact négatif de la crise russo-ukrainienne sur les économies de la région, notamment sur le coût de la vie.

 

  1. À cet égard, la Conférence exhorte les États membres à intensifier la mobilisation des ressources financières pour soutenir les efforts de transformation structurelle des économies nationales, de création d’emplois et de réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

 

  1. En vue de promouvoir la convergence macroéconomique dans l’espace CEDEAO, la Conférence instruit la Commission de renforcer, en collaboration avec l’AMAO, l’UEMOA et l’IMAO, la mise en œuvre du mécanisme de surveillance multilatérale des politiques économiques et financières des Etats membres.

 

  1. S’AGISSANT DE LA MONNAIE UNIQUE

 

  1. La Conférence félicite le Comité ministériel en charge du Programme de la monnaie unique de la CEDEAO pour ses efforts en vue de trouver des solutions consensuelles aux questions en suspens dans le contexte de la création de l’ECO. Elle prend note de la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route pour le lancement de la monnaie unique. En vue de promouvoir une transition sans heurts vers l’ECO, la Conférence instruit le Comité ministériel de s’attacher à obtenir un consensus sur l’ensemble des questions en suspens.

 

  1. Par ailleurs, la Conférence, après avoir salué les efforts déployés par les institutions régionales pour parvenir à un cadre juridique régissant les systèmes de paiement et de règlement au sein de la CEDEAO, a adopté l’Acte additionnel relatif au cadre juridique du Système de paiement et de règlement de la CEDEAO (SPRC).

 

  1. AU TITRE DE LA CRISE ALIMENTAIRE, DES MESURES D’ATTÉNUATION ET

DE RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE DES SYSTÈMES ALIMENTAIRES

EN AFRIQUE DE L’OUEST,

  1. La Conférence prend note de ce qui suit :

 

  1. Les mesures d’atténuation et de renforcement de la résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest dans le contexte de la crise alimentaire actuelle ;

 

  1. L’adoption de la Stratégie régionale de la CEDEAO sur le climat et de la Stratégie d’accès et de mobilisation du financement climatique de la CEDEAO ;

 

  1. Les règlements relatifs au Mécanisme régional de prévention et de contrôle des maladies animales transfrontalières et des zoonoses ainsi que les cinq stratégies régionales de santé animale.

 

  1. AU TITRE DU DÉVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN

 

  1. La Conférence a pris note de l’adoption par le Conseil des Ministres de la Stratégie de développement du capital humain (DCH) transformatrice en matière de genre, pour la période 2022-2032, comme partie intégrante de la mise en œuvre de la Stratégie régionale intégrée de développement du capital humain (DCH) de la CEDEAO à l’horizon 2030.

 

  1. AU TITRE DE LA MISE EN ŒUVRE D’AUTRES PROGRAMMES D’INTÉGRATION

RÉGIONALE

  1. En ce qui concerne la promotion du secteur privé, la Conférence a pris note de l’adoption par le Conseil des ministres de :
  2. La Charte des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) pour la période 2021-2030, ainsi que la stratégie de la CEDEAO visant à promouvoir la compétitivité des MPME aux niveaux national et régional ;

 

  1. Les Normes Standards Harmonisées pour le Bouillon (FDHS 093 :2022) pour harmoniser les pratiques actuelles des fabricants de bouillon ;
  2. La directive de la CEDEAO sur l’étiquetage des appareils électriques.

 

  1. En ce qui concerne le développement des infrastructures, la Conférence adopte l’acte additionnel XXX /06/22 portant amendement de l’acte additionnel AS.17/02/12 relative au contrôle de la charge à l’essieu dans l’espace CEDEAO

 

  1. En ce qui concerne l’éducation et la science, le Sommet se félicite de la délibération du jury concernant le Programme d’Appui à la Recherche et à l’Innovation (PARI) 2021 en vue de décerner le prix au Consortium dirigé par le Dr. Bernadin Jean Robert Klotoe et intégrant des universités du Bénin, de Cabo Verde, du Ghana et du Nigéria.

 

  1. En ce qui concerne les obstacles au commerce intracommunautaire, le long du corridor Abidjan-Lagos, la Conférence se félicite des réalisations du

Président de la Task Force présidentielle sur le Schéma de Libéralisation des Echanges (SLE) de la CEDEAO, M. Mohammed Ibn Chambas. Elle instruit le Conseil à suivre la mise en œuvre des recommandations de la Task Force présidentielle.

 

  1. En ce qui concerne le changement climatique, la Conférence nomme S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du

Ghana, en qualité de Champion de la CEDEAO pour les questions relatives aux changements climatiques. Il est chargé, entre autres, de faciliter le plaidoyer auprès des Etats membres et des partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources indispensables, comme initialement convenu, pour la mise en œuvre des actions climatiques de la CEDEAO. Le plaidoyer sera également fait pour une transition énergétique équitable.

 

  1. En ce qui concerne la culture, la Conférence nomme S.E.M. Patrice TALON, Président de la République du Bénin, en qualité de Champion de la CEDEAO pour les questions relatives à la restitution des biens culturels/artisanaux. Il est chargé, entre autres, d’assurer le plaidoyer auprès des Etats, organisations et autres entités en vue de faciliter et d’accélérer le retour des biens culturels et artisanaux des Etats membres de la CEDEAO.

 

  1. AU TITRE DE L’ACTE ADDITIONNEL SUR LA CLASSIFICATION DES MATIERES

ET LES MODES DE PRISE DE DECISION PAR LES INSTANCES STATUTAIRES

DE LA CEDEAO

 

  1. La Conférence adopte l’Acte additionnel sur la classification et les modes de prise de décision par les instances statutaires de la CEDEAO visant à améliorer le processus décisionnel suivant la matière considérée.

 

  1. AU TITRE DES QUESTIONS INSTITUTIONNELLES

 

  1. Conformément à la décision prise lors de sa soixantième (60ème) session ordinaire tenue le 12 décembre 2021 à Abuja en République fédérale du

Nigéria et portant sur la nomination de nouveaux fonctionnaires statutaires dans les institutions de la CEDEAO, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement a pris note de la fin du mandat des fonctionnaires statutaires sortants, le 30 juin 2022.

 

  1. À cette fin, la République de Gambie, attributaire du poste de Président de la Commission de la CEDEAO, a proposé la candidature de Dr Omar Alieu Touray. La Conférence approuve la nomination de Dr Omar Alieu Touray en qualité de Président de la Commission de la CEDEAO pour un mandat de quatre (4) ans à compter du 11 juillet 2022.

 

  1. En ce qui concerne les autres postes statutaires attribués aux Etats membres, la Conférence approuve les nominations pour un mandat de 4 ans, comme

présentées ci-dessous :

 

Poste statutaire État membre Candidat recommandé

 

Vice-Présidente Togo Mme Damtien Tchintchibidja

 

Commissaire chargé des Services internes Nigeria M. Nazifi Abdullahi Darma

 

Commissaire chargé des Affaires politiques, Paix et Sécurité Ghana Dr Abdel-Fatau Musah

 

Commissaire chargé des Affaires économiques et à l’Agriculture Côte d’Ivoire Mme Massandjé Touré-Litse

 

Commissaire chargé des Infrastructures, de l’Energie et de la Numérisation Niger M. Sediko Douka

 

Commissaire chargé du Développement humain et des Affaires sociales Sénégal

Auditeur Général Guinée-Bissau M. João Alaage Mamadú Fadiá

 

Directeur général du GIABA Liberia

Directeur général de l’OOAS Bénin

 

  1. La Conférence charge le Président de la Commission de prendre les mesures appropriées en vue de la prise de service des fonctionnaires statutaires nommés le 11 juillet 2022 et de la finalisation du recrutement aux postes restants au plus tard le 20 juillet 2022.

 

  1. Les chefs d’État et de gouvernement félicitent chaleureusement S.E. Jean Claude Kassi Brou et lui expriment leur pleine satisfaction pour ses compétences et la qualité de son leadership, ainsi que pour les services qu’il a rendus à la Communauté. En outre, la Conférence félicite, aux côtés du Président de la Commission, tous les fonctionnaires statutaires pour la

conviction, le dévouement et l’efficacité avec lesquels ils ont mené à bien les activités et programmes de la Communauté pendant toute la durée de leur mandat.

 

  1. La conférence exprime sa profonde gratitude à S. E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président du Ghana et Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement pour ses efforts inlassables dans la promotion et l’approfondissement du processus d’intégration en Afrique de l’Ouest. La Conférence tient à le remercier pour sa disponibilité et surtout pour son leadership remarquable dans la direction des affaires de la région au cours des deux (2) dernières années.

 

  1. Le Sommet décide d’élire S.E. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau, en qualité de Président de la Conférence des

Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO pour un mandat d’un (1) an.

 

DATE ET LIEU DU PROCHAIN SOMMET

 

  1. Les Chefs d’État et de Gouvernement décident de tenir la prochaine session ordinaire à Abuja, en République fédéral du Nigeria, à une date à confirmer

ultérieurement.

FAIT A ACCRA, LE 3 JUILLET 2022

LA CONFÉRENCE

Guinée : La Cédeao fait appel à Boni Yayi

La  Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fait appel aux compétences de Boni Yayi pour dénouer la crise en Guinée, après le renversement de l’ancien président Alpha Condé. L’ancien président du Bénin (2006-2016) a été nommé Médiateur pour la Guinée en marge de la 61è session ordinaire de la CEDEAO tenue à Accra, au Ghana, ce dimanche 03 juillet.

La  Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fait appel aux compétences de Boni Yayi pour dénouer la crise en Guinée, après le renversement de l’ancien président Alpha Condé. L’ancien président du Bénin (2006-2016) a été nommé Médiateur pour la Guinée en marge de la 61è session ordinaire de la CEDEAO tenue à Accra, au Ghana, ce dimanche 03 juillet.

Lors de ce sommet, les Chefs  d’Etat de la sous-région ont rejeté la durée de  transition de 39 mois proposée par la junte au pouvoir et décidé d’accorder un sursis d’un mois aux autorités guinéennes pour revoir le chronogramme électoral.

Dans ce sens, la Cédeao a nommé  Boni Yayi nouveau médiateur pour la Guinée.

Avant ça, le chef de l’Etat, président de la transition en Guinée, Mamady Doumbouya, s’est catégoriquement opposé à la désignation de  Mohamed Ibn Chambas au titre d’envoyé spécial en Guinée.

Manassé AGBOSSAGA

Situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso : Communiqué Final du 6e Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué une session extraordinaire à Accra, République du Ghana, le 4 juin 2022, sous la présidence de S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana et président de l’Autorité de la CEDEAO.

Communiqué Final du 6e Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso tenu à Accra (Ghana), le 4 juin 2022.

 

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué une session extraordinaire à Accra, République du Ghana, le 4 juin 2022, sous la présidence de S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana et président de l’Autorité de la CEDEAO.

Le Sommet extraordinaire a été convoqué pour examiner les récents développements politiques au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, depuis le dernier Sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022 à Accra.

Étaient présents au Sommet les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO mentionnés ci-dessous ou leurs représentants dûment mandatés :

S.E.M Patrice TALON, Président de la République du Bénin.

S.E.M Alassane OUATTARA, président de la République de Côte d’Ivoire.

S.E.M Adama BARROW, Président de la République de Gambie.

S.E.M Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, présidente de la République du Ghana.

S.E.M Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau.

S.E.M George WEAH, Président de la République du Libéria.

S.E.M Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger.

S.E.M Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria.

S.E.M Macky SALL, Président de la République du Sénégal.

S.E.M Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise.

S.E.M Belarmino Monteiro SILVA, ambassadeur de Cabo Verde en République fédérale du Nigéria.

  1. E.M Frances Virginia ANDERSON, Haut-Commissaire de la République de Sierra Leone au Ghana.

Le Sommet a également été suivi par :

 

S.E.M Dr Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO pour le Mali, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria.

S.E.M Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.

Monsieur Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO.

Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA.

Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).

El Ghassim WANE, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont examiné le rapport présenté par S.E.M Dr Goodluck Ebele JONATHAN sur la situation au Mali et les rapports de la mission d’évaluation de la CEDEAO au Burkina Faso et sur la situation en Guinée présentés par Hon. Albert KAN-DAPAAH, Ministre de la Sécurité Nationale de la République du Ghana, représentant S.E.M Shirley Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana, présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO.

La Conférence a également examiné le mémorandum présenté par le Président de la Commission sur le déploiement de la Mission d’Appui à la Stabilisation en Guinée Bissau et sur la Situation Financière des Missions.

L’Autorité salue la qualité des documents présentés et prend note des recommandations qui y sont contenues.

L’Autorité salue la qualité des documents présentés et prend note des recommandations qui y sont contenues.

Sur le Burkina Faso :

 

Sur le plan sécuritaire, la Conférence prend acte des efforts déployés par le Burkina Faso, malgré ses nombreux défis, pour récupérer certaines localités, entraînant ainsi le retour d’une partie des Personnes Déplacées Internes (PDI) et la réouverture de certaines écoles. .

A cet égard, la Conférence encourage les Autorités de transition à maintenir la dynamique en vue de renforcer davantage la sécurité dans le pays.

Sur le plan humanitaire, la Conférence exprime sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire par rapport à la situation constatée par la précédente mission de la CEDEAO dans le pays en avril 2022. Elle appelle la Communauté internationale pour renforcer son soutien humanitaire au Burkina Faso.

L’Autorité se félicite de la décision d’autoriser l’ancien Président Kaboré à rentrer chez lui et insiste pour qu’il soit entièrement libre.

La Conférence réitère sa préoccupation quant à la durée de la période de transition fixée à 36 mois par les Autorités burkinabé telle qu’énoncée dans son Communiqué du 25 mars 2022. En conséquence, et conformément à la décision du Sommet extraordinaire du 3 février 2022, l’Autorité :

Réitère sa ferme condamnation du coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Décide de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Exige la finalisation d’un calendrier de transition acceptable

Prend acte de la correspondance du 31 mai 2022, des autorités de la transition indiquant leur volonté et leur engagement à poursuivre le dialogue avec la CEDEAO pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.

Décide, conformément à cet engagement, de poursuivre les discussions avec les autorités sur la transition en vue de parvenir à un accord.

La Conférence décide d’examiner la situation au Burkina Faso lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

En outre, l’Autorité décide de nommer S.E.M Mahamadou ISSOUFOU, ancien Président de la République du Niger, en tant que Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes.

Sur la Guinée :

 

La Conférence exprime sa vive préoccupation face à la dégradation de la situation sociopolitique notamment en raison de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile. L’Autorité s’inquiète également de la durée de la période de transition de 36 mois annoncée par les autorités de transition.

En conséquence, l’Autorité :

Exige la finalisation d’un calendrier de transition acceptable.

prie instamment le gouvernement d’établir un cadre approprié pour dialoguer avec les acteurs politiques et de la société civile afin de baisser les tensions sociopolitiques et assurer une transition pacifique.

Recommande la poursuite des discussions sur ces deux points.

Confirme la désignation de S.E.M Mohamed Ibn CHAMBAS comme Médiateur de la CEDEAO en Guinée.

Appeler le gouvernement à respecter les droits humains de tous les Guinéens citoyen et de s’abstenir de tout acte arbitraire portant atteinte à l’État de droit en Guinée.

La Conférence décide d’examiner la situation en Guinée lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

Sur le Mali :

 

La Conférence salue les efforts déployés par le Médiateur de la CEDEAO en vue de parvenir à un calendrier acceptable pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles et décisions de la CEDEAO et de l’Union africaine.

L’Autorité décide de demander au Médiateur au Mali de poursuivre ses efforts et de finaliser les discussions avec les Autorités de Transition.

En conséquence, l’Autorité décide de :

Maintenir les sanctions prononcées le 9 janvier 2022.

Poursuivre le dialogue en vue de parvenir à un accord pour assurer une levée progressive des sanctions au fur et à mesure que les critères de la transition sont atteints.

Appelez les partenaires à accroître leur soutien humanitaire au Mali.

L’Autorité décide d’examiner la situation au Mali lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

Sur la Mission d’Appui à la Stabilisation en Guinée Bissau (MASGB) et sur la Situation Financière des Missions de Stabilisation :

 

La Conférence prend note du rapport de la Commission sur le déploiement de la Mission en Guinée-Bissau, en vue d’assurer la stabilité du pays. Il exprime sa gratitude aux pays contributeurs de troupes (TCC) pour leur soutien et prend note de la situation financière des missions de stabilisation.

Les chefs d’État et de gouvernement expriment leur profonde gratitude à S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership dans la réussite du Sommet.

Fait à Accra, le 4 juin 2022.

Santé: Un nouveau virus très dangereux a été détecté en Guinée

La quatrième vague est bien présente en France, alors que le pass sanitaire est étendu depuis le 9 août dernier. Alors que le Covid-19 sévit encore, un autre virus inquiète. En Guinée, un virus dangereux a fait son grand retour : le virus de Marburg.

Coronavirus : poursuite de l'enquête

Connaissez-vous le virus de Marburg ?

En Guinée, un premier malade du virus de Marburg a été détecté. Une nouvelle qui ne va pas réjouir les différentes autorités gouvernementales du monde entier. Alors que la pandémie du Covid-19 continue de sévir, ce virus est considéré comme très dangereux par les autorités sanitaires. Cependant, le virus de Marburg n’est pas nouveau. En 1967, plusieurs cas ont été détectés, avec des symptômes dangereux pour l’Homme.

« L’organisation mondiale de la santé est sur le terrain avec les partenaires locaux depuis l’apparition des premières alertes, et continuera à fournir tout le soutien nécessaire » , a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. L’organisation mondiale de la santé rappelle notamment que le virus, identifié pour la première fois en 1967, est survenu lors de différents « travaux de laboratoire sur des singes verts africains importés d’Ouganda » , comme le rapporte BFM TV.

Est-il plus contagieux que le Covid-19 ?

Bien que très dangereux pour la santé de l’Homme, le virus de Marburg n’est pas plus contagieux, si on le compare au Covid-19. Il n’en reste pas moins transmissible et les conséquences sont désastreuses. Depuis 1967, les cas de contaminations sont surveillés par les autorités sanitaires. Si on le compare cependant à Ebola, le virus de Marburg appartient aux « agents pathogènes de classe 4 » , signifiant ainsi qu’il a un taux de mortalité « très élevé » , et qu’il n’existe pas de remède pour s’en protéger, comme l’explique l’Institut Pasteur.

« Les deux maladies [Ebola et le Marburg] sont similaires sur le plan clinique. Elles sont toutes les deux rares et ont la capacité de provoquer des flambées épidémiques avec un taux de létalité élevé » , explique l’OMS dans un rapport. Avec un seul cas détecté en Guinée, il est pour le moment trop tôt pour s’en inquiéter.

Source: letribunaldunet.fr