Israël devient le premier pays à interdire le commerce de la fourrure animale pour la mode

Israël a acté l’interdiction du commerce de toute fourrure animale pour la mode. La fourrure animale reste toutefois autorisée pour le commerce rituel.

Israël a acté l’interdiction du commerce de toute fourrure animale pour la mode. La fourrure animale reste toutefois autorisée pour le commerce rituel.

Israël a interdit mercredi par décret ministériel le commerce de fourrure animale pour la mode, devenant le premier pays à adopter une législation aussi stricte, a annoncé le ministère de l’Environnement. »Le commerce de fourrure animale, import et export, sera interdit sauf pour les besoins de la recherche, de l’enseignement et de certaines traditions religieuses », affirme le ministère dans un communiqué, précisant que l’interdiction entrera en vigueur dans six mois.

L’utilisation de la fourrure, rituellement utilisée pour les « Schtreimel », ce chapeau de véritable fourrure que portent certains juifs ultra-orthodoxes, reste donc autorisée.

Des fourrures animales exposées lors d'un salon dédié à Moscou, en 2017. (photo d'illustration)
© Mladen ANTONOV / AFP Des fourrures animales exposées lors d’un salon dédié à Moscou, en 2017. (photo d’illustration)

« L’industrie du commerce de la fourrure provoque des souffrances inimaginables aux animaux et ce décret va transformer le marché de la mode israélienne le rendant meilleur sur le plan du respect des normes environnementales », a déclaré dans le communiqué Gila Gamliel, la ministre de l’Environnement.

Une décision symbolique

Le ministère a également publié une lettre envoyée par Jane Halevy-Moreno, directrice de la Coalition internationale anti-fourrure (IAFC), saluant ce décret qualifié de « geste historique ».

« Israël est le premier pays au monde à fermer ses portes à cette cruelle industrie », écrit Jane Halevy-Moreno. Israël avait déjà interdit en 1976 l’élevage d’animaux pour leur fourrure.

Nouveau livre sur l’indépendance financière

Plusieurs pays à travers le monde ont instauré des interdictions partielles de commerce de la fourrure, notamment pour des espèces particulièrement menacée, comme le phoque.

L’interdiction totale du commerce de fourrure n’est en vigueur que dans certaines villes, comme Sao Paulo au Brésil ou encore dans l’Etat de Californie. L’Inde a déjà passé une règlementation similaire à l’échelle du pays, mais seulement pour les peaux de vison, de renard et de chinchilla.

BFM Tv

Israël et le Hamas acceptent un cessez-le-feu

La nette intensification des pourparlers diplomatiques, observée ces derniers jours, a fini par porter ses fruits. Réuni ce jeudi soir autour du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza. Une cessation des hostilités confirmée, quelques minutes plus tard, par le Hamas et le Jihad islamique.

La nette intensification des pourparlers diplomatiques, observée ces derniers jours, a fini par porter ses fruits. Réuni ce jeudi soir autour du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza. Une cessation des hostilités confirmée, quelques minutes plus tard, par le Hamas et le Jihad islamique.

«Le cabinet [de sécurité] a accepté à l’unanimité la recommandation de l’ensemble des responsables sécuritaires (…) d’accepter l’initiative égyptienne de cessez-le-feu bilatéral sans conditions», ont indiqué dans un communiqué les autorités israéliennes. Selon plusieurs médias, les détails précis doivent encore être discutés avec l’Egypte. Un responsable du Hamas a toutefois indiqué à l’agence Reuters que le cessez-le-feu entrerait en vigueur à 2 heures du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Des débris volaient au moment d'une frappe israélienne sur le sud de la bande de Gaza, ce jeudi.
© Ibraheem Abu Mustafa Des débris volaient au moment d’une frappe israélienne sur le sud de la bande de Gaza, ce jeudi.

Un peu plus tôt dans la soirée, la chaîne qatarie Al-Jezira avait été la première à annoncer, citant des sources anonymes, que Tel-Aviv était sur le point d’accepter le principe d’un cessez-le-feu, négocié depuis plusieurs jours par l’Egypte, principal médiateur entre Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza. La télévision égyptienne a annoncé l’envoi par les autorités du Caire de délégations sécuritaires en Israël, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, afin de veiller au respect du cessez-le-feu.

Informations «encourageantes»

Selon plusieurs médias, les autorités israéliennes ont estimé que le soutien international à ses bombardements dans l’enclave palestinienne était en grande partie épuisée. Si elle n’a publiquement cessé de défendre «le droit d’Israël à se défendre» face aux barrages de roquettes tirées par le Hamas sur son territoire, l’administration Biden a, en privé, accentué la pression sur Benyamin Nétanyahou pour mettre fin aux pires violences qu’a connues la région depuis 2014.

Autre signe de l’intensification des pourparlers diplomatiques, le président américain s’est entretenu ce jeudi par téléphone avec son homologue égyptien. Interrogée avant l’annonce officielle sur l’imminence d’un cessez-le-feu, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, avait indiqué que les informations de presse à ce sujet étaient «clairement encourageantes».

Nouvelle journée d’affrontements

L’annonce de ce cessez-le-feu survient après une nouvelle journée d’affrontements. Après quelques heures de répit dans la bande de Gaza, les frappes se sont intensifiées jeudi après-midi, faisant monter des nuages de fumée et de débris dans le ciel. Cinq personnes ont été tuées, portant à 232, dont 65 enfants, le nombre de Palestiniens décédés depuis le début du conflit il y a dix jours. Selon des sources dans l’enclave palestinienne, les bombardements se poursuivaient ce jeudi soir, au moment même où le cabinet de sécurité israélien se réunissait.

De leur côté, le Hamas et le Jihad islamique ont tiré un nouveau barrage de roquettes vers le sud d’Israël, poussant des habitants à se réfugier dans des abris antibombes. Selon l’armée israélienne, environ 300 roquettes ont encore été tirées ce jeudi depuis Gaza, interceptées à 90 % par le bouclier antimissiles. En onze jours de conflit, plus de 4 340 roquettes et missiles ont visé le territoire israélien, selon Tsahal, faisant douze morts dont au moins un enfant.

«Un enfer sur terre»

Faute d’avancée au sein du Conseil de sécurité, l’instance étant paralysée par les Etats-Unis qui ont refusé à plusieurs reprises l’adoption d’une déclaration commune, le sujet s’est déplacé ce jeudi au sein de l’Assemblée générale des Nations unies. La poursuite des violences est «inacceptable», a déclaré le secrétaire général de l’organisation, António Guterres, qui s’est dit «profondément choqué» par les «bombardements aériens et d’artillerie continus» sur Gaza. «S’il y a un enfer sur terre, c’est la vie des enfants à Gaza», a ajouté l’ancien Premier ministre portugais, qui a jugé «inacceptable» la «poursuite des tirs aveugles de roquettes par le Hamas et d’autres groupes».

Au cours de cette réunion à l’ONU, Israéliens et Palestiniens se sont mutuellement accusés de «génocide». «Le monde entier reste silencieux et ferme les yeux sur le génocide de familles palestiniennes entières», s’est indigné le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki, dont l’intervention a provoqué le départ de la salle de l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Gilad Erdan. Revenu quelques minutes plus tard pour s’exprimer à son tour, le représentant de l’Etat hébreu a estimé que le Hamas, «comme les nazis, [était] engagé dans le génocide du peuple juif».

Libération

A l’ONU, Palestiniens et Israéliens s’accusent mutuellement de « génocide »

Israéliens et Palestiniens ont échangé jeudi à l’ONU des accusations de « génocide », lors d’un débat d’urgence à l’Assemblée générale sur le conflit au Proche-Orient, dont la poursuite a été jugée « inacceptable » par Antonio Guterres.

Le drapeau de l'ONU flottant à son quartier-général à New York le 23 septembre 2019
© Ludovic MARIN Le drapeau de l’ONU flottant à son quartier-général à New York le 23 septembre 2019

« Les bombardements aériens et d’artillerie continus par les Forces de défense israéliennes à Gaza » et « la poursuite des tirs aveugles de roquettes par le Hamas et d’autres groupes militants vers des centres de population en Israël » sont « inacceptables », a asséné le secrétaire général de l’ONU à l’ouverture de cette réunion à laquelle plusieurs ministres, bravant les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, avaient décidé de participer.

Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le Turc Volkan Bozkir, lors d'une session des 193 pays membres le 29 septembre 2020 à New York.
© Fournis par AFP Le président de l’Assemblée générale de l’ONU, le Turc Volkan Bozkir, lors d’une session des 193 pays membres le 29 septembre 2020 à New York.

« Cessons ce massacre! » qui a fait plus de 200 morts du côté palestinien, a réclamé le chef de la diplomatie palestinienne, Riyad Al-Maliki, en demandant à la communauté internationale de « mettre fin à l’occupation israélienne ».

« Comment une puissance occupante peut-elle avoir le droit de se défendre, alors que notre propre peuple sous occupation est privé du même droit? », s’est-il insurgé. « Comment certains peuvent-ils se précipiter pour faire des déclarations condamnant le meurtre d’un Palestinien à un moment où le monde entier reste silencieux et ferme les yeux sur le génocide de familles palestiniennes entières? », a-t-il ajouté.

Alors que Riyad Al-Maliki venait de débuter son discours, l’ambassadeur israélien auprès des Etats-Unis et de l’ONU, Gilad Erdan, a ostensiblement quitté l’amphithéâtre de l’Assemblée générale pour protester contre les propos palestiniens.

« Dans le débat d’aujourd’hui, nous ne voyons pas une défense des principes de l’ONU, mais plutôt une indifférence à la charte du Hamas, qui, comme les nazis, est engagé dans le génocide du peuple juif », a affirmé le diplomate israélien.

« Ce débat se caractérise par la tromperie et le mensonge », car « le Hamas prend pour cible des civils tandis qu’Israël prend pour cible des terroristes », a-t-il insisté. « Le Hamas est une organisation jihadiste terroriste qui a tiré plus de 4.000 roquettes contre des villes israéliennes ces 11 derniers jours », a ajouté Gilad Erdan.

– « Etat d’urgence humanitaire » –

Au fil des interventions des pays arabes, Israël a subi un feu roulant de condamnations, entrecoupé par le discours de l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, qui a rejeté les critiques à l’égard des Etats-Unis jugés trop frileux dans leur gestion du conflit. 

« Dans les heures et les jours à venir, nous continuerons de pousser sans relâche pour la paix » et « nous ne sommes pas restés silencieux », a assuré la diplomate américaine. « Nous espérons que les habitants de la région nous ont entendus haut et fort », a-t-elle précisé.

Depuis le début du conflit le 10 mai, Washington a rechigné à l’organisation de réunions d’urgence du Conseil de sécurité et bloqué trois déclarations de cette instance chargée de la paix dans le monde, demandant un arrêt des affrontements.

Jeudi, les Etats-Unis continuaient à refuser un projet de résolution proposé par la France pour exiger une « cessation immédiate des hostilités », ont indiqué à l’AFP des diplomates. Paris s’est abstenu de donner une indication sur une date de vote.

A l’unisson, les chefs de la diplomatie du Qatar, de la Jordanie, de la Tunisie, de l’Algérie, de la Turquie, du Pakistan et du Koweit, ont tous réclamé devant l’Assemblée générale une condamnation « de l’agression » commise selon eux par Israël. 

« Ces massacres n’ont que trop duré », a jugé le Jordanien Ayman Safadi tandis que le Tunisien Othman Jerandi dénonçait un « génocide, une épuration ethnique ».

Les Israéliens veulent « judaïser » Jérusalem, a renchéri le Koweïti Ahmad Nasser Al-Mohammed Al-Sabah, en rappelant que le Conseil de sécurité avait adopté 86 résolutions sur le Proche-Orient depuis 1967, tandis que le Turc Mevlüt Cavusoglu réclamait que l’ONU impose à Israël qu’il « cesse sa campagne de purification ethnique ».

En allusion au projet de résolution français menacé d’un veto américain, le chef de la diplomatie pakistanaise Shah Mahmood Qureshi a estimé que si le Conseil de sécurité ne prenait pas position dans le conflit, « l’Assemblée générale de l’ONU devait le faire ».

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a exhorté de son côté « le secrétaire général de l’ONU à décréter un état d’urgence humanitaire pour soulager les Palestiniens et reconstruire Gaza ».

AFP

Mobilisation pro-palestinienne en Europe et en Tunisie

En France, environ 22.000 personnes ont manifesté dans 60 rassemblements, dont environ 3.000 à Paris où les manifestations avaient été interdites par les autorités mettant en avant le précédent de 2014, lorsqu’une marche pro-palestinienne avait dégénéré en violences urbaines.

Des milliers de manifestants sont descendus samedi dans les rues de plusieurs villes d’Europe, et en Tunisie, en soutien aux Palestiniens dans les affrontements en cours avec Israël. IMAGESLes forces de l'ordre tirent des gaz lacrymogènes et chargent pour dispersent des manifestants réunis à Paris pour soutenir les Palestiniens. La manifestation a été interdite par les autorités dans la capitale. (COMPLETE VIDI9A237H_FR)© Fournis par AFP IMAGESLes forces de l’ordre tirent des gaz lacrymogènes et chargent pour dispersent des manifestants réunis à Paris pour soutenir les Palestiniens. La manifestation a été interdite par les autorités dans la capitale. (COMPLETE VIDI9A237H_FR)

En France, environ 22.000 personnes ont manifesté dans 60 rassemblements, dont environ 3.000 à Paris où les manifestations avaient été interdites par les autorités mettant en avant le précédent de 2014, lorsqu’une marche pro-palestinienne avait dégénéré en violences urbaines.

Les policiers ont appliqué dans la capitale française les consignes de « dispersion systématique et immédiate » dès que des manifestants tentaient de se regrouper, en utilisant des canons à eau et gaz lacrymogènes.

Selon les journalistes, des face-à-face entre manifestants et forces de l’ordre avaient lieu dans l’après-midi dans le quartier populaire de Barbès, dans le nord de la capitale.Des manifestants pro-palestiniens rassemblés dans le centre de Londres, le 15 mai 2021.© Tolga Akmen Des manifestants pro-palestiniens rassemblés dans le centre de Londres, le 15 mai 2021.

« Palestine vivra. Palestine vaincra », pouvait-on entendre. Boulevard Barbès, un groupe d’une centaine de personnes chantait « Israël assassin ». Des drapeaux palestiniens étaient brandis ou utilisés en cape.

« La France est le seul pays démocratique à interdire ces manifestations », ont protesté les avocats de l’Association des Palestiniens en Ile-de-France.

A Londres, des milliers de personnes ont manifesté dans le centre de la ville, appelant le gouvernement britannique à intervenir pour faire cesser l’opération militaire israélienne. 

Les manifestants se sont rassemblés à la mi-journée à Marble Arch, d’où ils se sont dirigés vers l’ambassade d’Israël, brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes demandant de « libérer » les territoires palestiniens.

« Le gouvernement britannique est complice de ces actes aussi longtemps qu’il offrira un soutien militaire, diplomatique et financier à Israël », ont estimé les organisateurs.Manifestation pro-palestinienne à Tunis, le 15 mai 2021© FETHI BELAID Manifestation pro-palestinienne à Tunis, le 15 mai 2021

Selon eux, parmi lesquels la coalition Stop the War et l’association musulmane du Royaume-Uni, la manifestation a rassemblé 150.000 personnes. Interrogée par l’AFP, la police n’a pas communiqué de chiffre. 

A Rome, quelques centaines de personnes se sont rassemblées près de la basilique Santa Maria Maggiore, portant de grands drapeaux palestiniens et chantant des slogans. 

« Pas besoin d’être musulman pour soutenir la Palestine, il suffit d’être humain », proclamait une pancarte. 

En Allemagne, des milliers de personnes ont manifesté à Berlin et dans plusieurs villes à l’appel de collectifs pro-palestiniens.

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Dans la capitale, trois manifestations ont été autorisées pour la seule journée de samedi, dont deux dans le quartier populaire de Neukölln, dans le sud de la ville.

Derrière le mot d’ordre « Marche du peuple palestinien pour la libération et le retour », des milliers de personnes se sont rassemblées sur l’Hermannplatz, la place centrale du quartier, brandissant des drapeaux turcs et palestiniens, ainsi que des pancartes appelant au « boycott d’Israël ».

Les manifestants criaient « Libérez Gaza!, « Palestinian live matter » ou « Sauvez Cheikh Jarrah », quartier de Jérusalem-Est où des familles palestiniennes sont menacées d’éviction par des colons israéliens.

A Madrid, environ 2.500 personnes ont défilé dans le calme. « Le silence des uns est la souffrance des autres », « Jérusalem capitale éternelle de Palestine », pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes brandies par les manifestants. Des manifestants pro-palestiniens défilent dans les rues de Berlin le 15 mai 2021.© STEFANIE LOOS Des manifestants pro-palestiniens défilent dans les rues de Berlin le 15 mai 2021.

« Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide! », ont-ils scandé en remontant de la gare d’Atocha à la place del Sol.

« Ils sont en train de nous massacrer. Nous sommes dans une situation dans laquelle la Naqba (la « catastrophe » en arabe) se poursuit en plein XXIe siècle », a déclaré à l’AFP Amira Cheikh-Ali, 37 ans, fille de réfugiés palestiniens, faisant référence au terme utilisé pour désigner l’exode des Palestiniens après la création de l’Etat d’Israël en mai 1948.

A Varsovie, environ trois cent personnes, principalement des Palestiniens établis en Pologne, ont manifesté devant l’ambassade d’Israël. Drapeaux palestiniens à la main, ils ont brandi des pancartes « Stop à l’holocauste des Palestiniens »ou « Jérusalem, la capitale de la Palestine », et crié des slogans en faveur de la « Palestine libre ». 

En Tunisie, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes. Des centaines de manifestants drapés dans des drapeaux palestiniens se sont rassemblés dans le centre de Tunis, avant de défiler sur l’avenue Habib Bourguiba, surveillés par la police. 

Parmi les slogans des manifestants, qui ont bravé le confinement en vigueur jusqu’à dimanche, on pouvait entendre: « Tunisiens et Tunisiennes soutiennent la Palestine ! » ou « Le peuple veut criminaliser la normalisation avec Israël ! ».

« Quand il s’agit des massacres contre les Palestiniens, les puissances internationales restent muettes et sans réaction face aux crimes sionistes », a dénoncé Dalila Borji, une étudiante de 23 ans.

Pour sa maman Nahla, « cette injustice alimente de plus en plus la haine des gens envers Israël et les pays qui le soutiennent ». 

AFP

Israël : au moins 44 morts dans un mouvement de foule pendant un pèlerinage juif

Les autorités avaient permis la présence de 10 000 personnes, mais les organisateurs avaient affrété plus de 650 bus pour l’événement, rassemblant au moins 30 000 personnes et même jusqu’à 100 000, selon la presse locale.

Le plus grand événement public organisé en Israël depuis le début de la pandémie de Covid-19 a tourné au drame. Au moins 44 personnes sont mortes, vendredi 30 avril, au cours d’un mouvement de foule, lors d’un pèlerinage juif orthodoxe organisé au mont Méron, dans le nord du pays. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a déploré dans la nuit sur les réseaux sociaux un « énorme désastre au mont Méron », avant d’appeler la population à « prier pour sauver les blessés ».

Les circonstances de cette tragédie sont encore troubles. Les secouristes ont dans un premier temps évoqué l’effondrement de gradins, avant de parler d’une « bousculade » géante. Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent une procession qui fend une foule hyper-compacte et s’approche d’une structure métallique où des religieux se tiennent debout aux abords d’un feu. Un secouriste présent sur les lieux déclare avoir vu des hommes être « écrasés » et « perdre conscience », selon son organisation.

Des dizaines de milliers de pèlerins rassemblés

Le pèlerinage, qui avait lieu à l’occasion de la fête juive de Lag Baomer, était organisé autour du tombeau présumé de Rabbi Shimon Bar Yochaï, un talmudiste du IIe siècle de l’ère chrétienne auquel on attribue la rédaction du Zohar, ouvrage central de la mystique juive.

Les autorités avaient permis la présence de 10 000 personnes dans l’enceinte du tombeau mais, selon les organisateurs, plus de 650 bus avaient été affrétés dans tout le pays pour l’événement, soit au minimum 30 000 personnes. La presse locale faisait état de son côté de la présence de 100 000 personnes sur place.

Après minuit, des appels d’urgence aux secouristes se sont multipliés et six hélicoptères ont été déployés afin d’évacuer des blessés dans des hôpitaux de Safed et Nahariya, deux villes du nord du pays. Des embouteillages monstres sur les routes menant au nord du pays ont été signalés par la police qui avait déployé 5 000 agents afin d’assurer la sécurité de cet événement.

AFP

Israël se reconfine, 7000 nouveaux cas en France… le point sur le coronavirus

Faits marquants, nouvelles mesures, nouveaux bilans : le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

Faits marquants, nouvelles mesures, nouveaux bilans : le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

La situation en France

La France a enregistré 7.183 nouveaux cas de Covid-19 détectés en 24 heures, selon les données publiées dimanche par Santé publique France. Samedi, le nombre de nouveaux cas avait franchi la barre des 10.000, un seuil record depuis le lancement des tests à grande échelle dans le pays. Les chiffres du dimanche sont en général plus bas, en raison du week-end.

Le taux de positivité (proportion du nombre de personnes positives par rapport au nombre total de personnes testées) reste stable à 5,4%, et 6 personnes sont décédées à l’hôpital en 24 heures, précise l’agence sanitaire. Le nombre de patients entrant en réanimation a encore augmenté, avec 427 nouveaux malades hospitalisés au cours des 7 derniers jours, soit 10 de plus en 24 heures. Soixante-six nouveaux foyers de contamination ont par ailleurs été détectés, un chiffre en baisse sur une journée (86 la veille). Depuis le début de l’épidémie en France il y a six mois 30.916 personnes sont mortes du Covid-19. Au total, 77 départements en métropole et outre-mer sont classés en situation de vulnérabilité « modérée ou élevée ». Face à une « dégradation manifeste » de la situation, le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi une réduction de la durée d’isolement à 7 jours pour les cas positifs et leurs contacts, une réduction des temps d’attente pour les tests.

Israël se reconfine

Israël est devenu dimanche soir le premier pays fortement affecté par le coronavirus à réimposer un confinement national, d’au moins trois semaines, pour tenter juguler une seconde vague de contamination. « Aujourd’hui, le gouvernement a décidé de mettre en oeuvre un confinement strict de trois semaines avec l’option d’étendre cette mesure », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une allocution télévisée, reçue par plusieurs comme un coup de massue sur la tête sinon à un appel à se racheter des antidépresseurs.

Selon les données collectées par l’AFP, Israël est le 2e pays au monde ayant enregistré le plus de cas de nouveau coronavirus par habitant au cours des deux dernières semaines après Bahreïn, nouvel allié avec lequel il doit d’ailleurs signer mardi à Washington un accord de normalisation de ses relations.

Le bilan dans le monde

La pandémie a fait au moins 921.097 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche en milieu de journée. Plus de 28,8 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 194.033 décès, suivis par le Brésil (131.625), l’Inde (78.586), le Mexique (70.604) et le Royaume-Uni (41.623).

L’Autriche est entrée dans « la seconde vague » d’infections au coronavirus, a déclaré le chancelier Sebastian Kurz, alors que le nombre de cas positifs ne cesse d’augmenter.

Paris Match

Le Bahreïn normalise ses relations avec Israël

Le petit royaume du Bahreïn rejoint les Émirats arabes unis (EAU) pour signer un accord établissant des relations diplomatiques avec Israël.

Le petit royaume du Bahreïn rejoint les Émirats arabes unis (EAU) pour signer un accord établissant des relations diplomatiques avec Israël.

C’est le président américain Donald Trump qui a annoncé cet accord, tout comme il l’avait fait il y a près d’un mois pour celui entre les Émirats arabes unis et Israël.

L’accord sera signé officiellement lors d’une cérémonie à Washington mardi prochain en présence du ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif ben Rashid al Zayani, du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et du chef de la diplomatie émiratie, Abdullah ben Zayed al Nahyan.

L’établissement des relations diplomatiques entre Israël et les alliés arabes des États-Unis est un objectif clé de la stratégie de M. Trump au Moyen-Orient pour isoler l’Iran.

La République islamique d’Iran est devenue depuis plusieurs années l’ennemi commun de Washington, d’Israël et de la majorité des monarchies du Golfe.

Le Bahreïn, dont la majorité de la population est chiite, accuse notamment Téhéran d’instrumentaliser cette communauté contre la dynastie sunnite régnante.

«Un coup de poignard»

L’Autorité palestinienne et le Hamas ont immédiatement fustigé cette annonce comme ils l’avaient fait pour l’accord avec les Émirats arabes unis.

«L’accord entre Bahreïn et Israël est un coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne et du peuple palestinien», a déclaré Ahmad Majdalani, ministre des Affaires sociales de l’Autorité palestinienne.

Le Hamas, qui gouverne dans la bande de Gaza, a dénoncé une «agression» portant un «grave préjudice» à la cause palestinienne.

En Iran, l’accord a été qualifié de «grande trahison».

«Les dirigeants imprudents des EAU et du Bahreïn ne doivent pas faciliter les projets des sionistes. Ils doivent tirer les leçons de l’histoire. Demain, il sera déjà trop tard!» a écrit sur Twitter Hossein Amir Abdollahian, conseiller spécial du président du Parlement iranien.

Seule l’Égypte, pour le moment, a salué l’accord «historique» qui «permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne».

Crise majeure au sein de la Ligue arabe

L’établissement des relations diplomatiques entre les Émirats arabes unis et Israël a provoqué de fortes tensions au sein de la Ligue des pays arabes, où les Palestiniens n’ont pas réussi à faire adopter une résolution condamnant l’accord.

Par ailleurs, les représentants de l’Autorité palestinienne ont menacé de se retirer de la Ligue arabe dans le cas où elle cautionnerait cet accord.

Le rapprochement entre certaines monarchies du Golfe et Israël divise, où l’on trouve d’un côté la Jordanie, l’Égypte, les Émirats arabes unies et le Bahreïn, et de l’autre côté des pays comme la Tunisie, l’Irak ou le Liban qui s’opposent à l’établissement des relations diplomatiques avec Israël.

 CBC/Radio-Canada 

Bahreïn ouvre son espace aérien aux vols entre les Émirats et Israël

Le Royaume de Bahreïn suit les pas de l’Arabie saoudite en annonçant jeudi qu’il allait autoriser les vols entre Israël et les Émirats arabes unis à survoler son territoire.

Le Royaume de Bahreïn suit les pas de l’Arabie saoudite en annonçant jeudi qu’il allait autoriser les vols entre Israël et les Émirats arabes unis à survoler son territoire.

Mercredi, l’Arabie saoudite avait pris une décision similaire, trois jours après le premier vol direct entre Tel-Aviv et Abou Dhabi à la suite de l’annonce de la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis.

«Le Bahreïn va autoriser tous les vols au départ ou à destination des Émirats arabes unis au-dessus de son territoire», a rapporté l’agence officielle Bahreïn News Agency, citant un officiel au ministère des Transports.

Le royaume de Bahreïn serait le prochain pays arabe à normaliser ses relations avec Israël, selon des responsables israéliens et américains.

Lors de l’annonce en janvier dernier à la Maison-Blanche par Donald Trump de son «plan de paix», qu’il avait qualifié de «deal du siècle», l’ambassadeur du royaume était présent en compagnie des ambassadeurs des Émirats arabes unis et d’Oman.

En juin 2019, Bahreïn avait accueilli une conférence sur le développement de la Palestine à l’initiative de Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain.

La capitale du royaume a été une des escales des récentes tournées du secrétaire d’État, Mike Pompeo, et de Jared Kushner dans la région.

Après l’annonce de l’accord entre Israël et les Émirats, le chef du Mossad, Yossi Cohen, avait prédit que les prochains pays arabes qui allaient normaliser leurs relations avec Israël seraient Bahreïn et Oman.

Source : CBC/Radio-Canada