Aux côtés de Christelle Houndonougbo, Augustin Ahouanvoèbla a passé un sale quart d’heure à la séance d’échanges et d’information entre les partis politiques et les membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna). Le député de l’Union progressiste qui a participé au vote de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin a commis l’erreur de chercher à comprendre une disposition de cette loi, notamment la répartition du siège en cas de reprise du scrutin.
Une opportunité mise à profit par le président de Moele-Bénin pour corriger proprement son collègue de la mouvance.
Prenant la parole, Jacques Ayadji a vite fait de rappeler qu’il s’agit d’une disposition votée par ce dernier et son parti.
« Je suis le président de Moele-Bénin qui est un parti qui n’a pas participé au vote de cette loi (Ndlr : Titre II dispositions particulières chapitre premier de l’élection des membres du conseil communal de la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 », a d’abord ironisé Jacques Ayadji.
Et même s’il n’a pas participé à l’adoption de cette loi, Jacques Ayadji a tenté de montrer qu’il maitrise mieux cette disposition que le député Augustin Ahouanvoèbla qui a pourtant pris une part active à l’adoption de cette loi. Il propose d’ailleurs une consultation gratuite à son « frère et ami » pour lui faciliter la compréhension. « Je voudrais offrir une consultation gratuite à mon frère et ami Augustin Ahouanvoèbla qui appartient à un parti qui a participé au vote », avant d’expliquer « Dans le cadre d’espèce, lorsque les partis qui n’auraient pas eu 10% auraient été disqualifiés, les 40 mille voix dont vous parlez auraient été considérés comme des bulletins nul (Ndlr. article 184 : Seules les listes ayant recueilli au moins 10% des suffrages valablement exprimés au plan national sont éligibles à l’attribution des sièges »
Puis avec un air de dégoût, il conclut « c’est ce que vous avez voulu pour le pays ».
Drôle de frère et ami qui n’hésite pas à vous humilier en public…
Manassé AGBOSSAGA