Dossier surfacturation d’achat de motos au ministère du cadre de vie : L’ANLC dément le non lieu et clarifie

« Après la réunion, … ce qu’il (le concessionnaire) a  facturé   à près de  six millions, il a ramené lui-même,   délibérément, gentiment, sans aucune pression de nous autres, à 1 million six cent vint cinq mille Fcfa…Alors qu’il y ait eu surfacturation ou non, vous pouvez vous-mêmes faire la déduction », révèle Jean-Baptiste Elias.

Le dossier surfacturation d’achats  de motos au profit du ministère du Cadre de vie mise sur la place publique par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), le 15 mars 2016 livre un nouvel épisode. Après la publication par certains médias d’une décision de  non lieu prononcée  par la justice béninoise, les responsables de l’ANLC ont effectué une sortie médiatique ce vendredi 1 mai au siège de l’institution. A l’occasion Jean-Baptiste Elias, et Bernadette Codjovi  ont démenti l’information, martelant au passage que l’ANLC ne s’est pas trompée dans ce dossier.

Manassé AGBOSSAGA

« Il y a eu hélas, le même article publié dans plusieurs journaux, mots pour mots, virgules pour virgules, points pour points », s’est d’abord indigné le président de l’ANLC. Jean-Baptiste Elias a ensuite martelé que les informations condamnant l’ANLC dans le dossier surfacturation d’achats  de motos au profit de la direction des eaux,  forêts, et chasses,   structure sous tutelle du ministère du Cadre de vie et du développement durable sont sans fondement. Et là-dessus, Jean-Baptiste Elias martèle : « Nous réaffirmons ce soir,  qu’il n’y a  jamais eu  une décision de justice concernant le marché passé au ministère du cadre de vie, du développement durable sur le dossier que l’ANLC a rendu public le 15 mars. Il n’y a eu aucune décision de justice.

Deuxièmement,  nous réaffirmons qu’il n’y a aucune décision de la Cour d’appel telle qu’elle soit, nous en avons trois au Bénin. Nous finissons aujourd’hui en disant qu’aucun juge n’a connu ce dossier jusqu’à ce jour 1er juin 2018 ».

Après ses mises au point, Jean-Baptiste Elias confie que le procureur de la République s’est autosaisi du dossier. Il poursuit et fait savoir qu’en fonction de ses prérogatives, ce dernier a décidé de classer le dossier sans suite, qui précise t-il n’est nullement une décision de justice.

En dépit du classement du dossier, Jean-Baptiste Elias confirme que les enquêtes de l’ANLC ont permis de faire une économie de plus de 300 millions à l’Etat béninois. Et là-dessus,  le président de l’ANLC confie qu’après la sortie médiatique de l’organe qu’il préside,  en date du 15 mars, le président Patrice Talon a reçu à la présidence, le 21 mars,   les membres de l’institution, le concessionnaire (les bagnoles), les responsables de la marque Honda au Bénin.

Jean-Baptiste Elias confie qu’après cette rencontre,  le concessionnaire  a,  par courrier,  informé le ministre du cadre de vie de la réduction des prix des motos.

« Après la réunion, … ce qu’il (le concessionnaire) a  facturé   à près de  six millions, il a ramené lui-même,   délibérément, gentiment, sans aucune pression de nous autres, à 1 million six cent vint cinq mille Fcfa…Alors qu’il y ait eu surfacturation ou non, vous pouvez vous-mêmes faire la déduction », révèle Jean-Baptiste Elias.

Au-delà de cette réduction, le président de l’ANLC confie que l’Autorité de régulation des marchés publics a sanctionné toutes les personnes qui ont participé à ce marché.

Et comme pour clouer le bec à ses détracteurs, Jean Baptiste Elias fait savoir que le ministre du cadre de vie, José Didier Tonato a,  par courrier en date du 20 avril,  félicité l’ANLC pour ce travail de veille citoyenne.

Puis de lancer « Vous pensez qu’un ministre de la République va se permettre d’écrire à   l’ANLC sur un dossier inventé, un dossier sur lequel il a menti, un dossier sur lequel il s’est trompé. L’ANLC n’a rien inventé. On n’a pas menti non plus. On ne s’est pas trompé  non plus».

 

Confusion entre  non lieu et classement

Au cours de cette sortie médiatique, les responsables de l’ANLC ont invité les professionnels des médias à ne pas confondre classement sans suite d’un dossier et non lieu. Et à ce niveau, c’est Bernadette Ccodjovi, représentante des magistrats au sein de l’institution qui a apporté les clarifications.

Dans ses explications, elle a souligné que le classement d’un dossier est une décision révocable prise par le procureur de la République lorsqu’il estime,  entre autres,  que l’infraction est constituée,  mais pas caractérisée. Bernadette Codjovi a ensuite précisé que c’est une décision momentanée, qui n’a pas autorité de jugement.

Par contre, elle a fait savoir que le non lieu provient d’un juge d’une juridiction d’instruction.

« Je m’étonne qu’on ait pu se tromper à ce point, qu’on ait pu confondre un classement sans suite avec une décision de non lieu de la Cour d’appel », s’étonne t- elle avant de marteler « ce dossier n’a jamais fait objet de poursuite encore moins de jugement »

L’équivoque est donc levée.

Appel d’offres/Ministère du cadre de vie: L’ANLC déniche un marché de surfacturation

Première sortie médiatique du président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) pour le compte de l’année 2018. Ce jeudi 16 mars 2018, Jean-Baptiste Elias a rencontré les hommes des médias pour leur faire part d’une affaire de surfacturation de plus de 328 millions dans un appel d’offres de matériels roulants au profit du ministère du cadre de vie, après les irrégularités dans le concours de recrutement de 94 agents à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) révélés en 2017…

Première sortie médiatique du président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) pour le compte de l’année 2018. Ce jeudi 16 mars 2018, Jean-Baptiste Elias a rencontré les hommes des médias pour leur faire part d’une affaire de surfacturation de plus de 328 millions dans un appel d’offres de matériels roulants au profit du ministère du cadre de vie, après les irrégularités dans le concours de recrutement de 94 agents à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) révélés en 2017.

Siméon AKOGBE
Ça sent mauvais au ministère du Cadre de vie et du développement durable.   L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) vient de dénicher une affaire de  surfacturation de plus de 328 millions dans un appel d’offres de matériels roulants. Et face aux hommes  des médias, Jean-Baptiste Elias a fait savoir que cette affaire remonte au 20 décembre 2017.

En effet, le président de l’ANLC a indiqué qu’après des investigations suite à des alertes, l’institution qu’il préside a constaté de graves dysfonctionnements au niveau de l’acquisition de 23 véhicules pick-up, de 84 motos d’intervention et un lot de pièces de rechange pour un montant d’environ 1 milliard de francs cfa au profit du Projet de Gestion des Forêts et Terroirs Riverains.  Sans détour, Jean-Baptiste Elias a martelé que cet appel d’offres a fait objet d’actes de collision et de surfacturation.  Face à ces irrégularités, le président de l’ANLC plaide pour l’annulation pure et simple de ces marchés et des sanctions administratives..

« L’autorité de régulation de marché public que nous avons saisi de ce dossier l’a étudié et a estimé que les fautes étaient très graves pour apporter des sanctions administratives à tous ceux qui ont connu ce dossier. Il s’agit d’une suspension d’un an avec la personne responsable des marchés publics et de six mois de tous les membres de la commission de passation de marchés publics qui ne doivent plus connaitre l’étude d’un dossier d’appel d’offres pendant toute la durée précité », a lancé Jean-Baptiste Elias.

En attendant, Jean-Baptiste Elias se réjouit et fait savoir que les investigations de l’ANLC permettront  de faire une économie pour  les caisses de l’Etat.

Déclaration du patrimoine: Voici les bons et mauvais élèves

Le président de l’Autorité  nationale de lutte contre la corruption (ANLC) était présent sur l’émission « 3D » de la télévision nationale de ce dimanche 10 décembre 2017. A l’occasion, Jean-Baptiste Elias est revenu sur la déclaration du patrimoine. En la matière, le président de l’ANLC a indiqué les bons et les mauvais élèves…

Le président de l’Autorité  nationale de lutte contre la corruption (ANLC) était présent sur l’émission « 3D » de la télévision nationale de ce dimanche 10 décembre 2017. A l’occasion, Jean-Baptiste Elias est revenu sur la déclaration du patrimoine. En la matière, le président de l’ANLC a indiqué les bons et les mauvais élèves.

Manassé AGBOSSAGA /Le Quotidien

Invité à débattre du thème ‘‘Lutte contre la corruption au Bénin, quels progrès’’ sur l’émission « 3D » de la télévision nationale, Jean-Baptiste Elias   a saisi la perche pour livrer les mauvais élèves. Du moins, en matière de la déclaration du patrimoine, comme l’exige l’article 3 de la loi N°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin.

Rappelant les hauts fonctionnaires qui ont l’obligation de déclarer à la prise et à la fin de service leur patrimoine, Jean-Baptiste Elias a placé à la mauvaise loge les députés, maires, les conseillers communaux et municipaux, et les membres du Conseil économique et social.

A en croire le président de l’ANLC,  sur les 83 députés que compte l’Assemblé nationale,   36 se sont déjà soumis à la loi.

Du côté du  Conseil économique et social (Ces), 6 conseillers ont déjà déclaré leur patrimoine. Par contre, il y a encore 18 qui traînent encore les pas, fait savoir le président de l’ANLC.  Toujours dans la galerie des mauvais élèves, Jean-Baptiste Elias indique que  3 maires  sur 77 sont en phase avec l’article 3 de la loi portant lutte contre la corruption.

Encore plus grave, fait savoir le président de l’ANLC, c’est qu’aucun conseiller municipal, communal  ou chef d’arrondissement  n’a encore déclaré son patrimoine.

Les bons exemples

Tout n’est pas noir. Il y a dans le petit point fait par Jean-Baptiste Elias, à la date du 10 novembre 2017, des bons exemples.  Et là-dessus, le président de l’ANLC a cité les 9 sages de la Cour constitutionnelle qui ont tous déclaré leur patrimoine.

Le président de l’ANLC a aussi mis en exergue  le précédent gouvernement de Patrice Talon. A en croire Jean-Baptiste Elias,  Patrice Talon et ses 21 ministres s’étaient soumis à la loi.

Comme les neuf sages de la cour Constitutionnelle et les 21 ministres de Talon, les neuf conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ont tous respecté cette disposition.

Evoquant les points positifs, Jean-Baptiste Elias a aussi mentionné les 8 des neuf membres de l’Arcep, et les 9 des 12 préfets qui sont en phase avec la loi.

Mais au cas où ces derniers se seraient  empressés pour  faire une fausse déclaration, le président de l’ANLC  rappelle  qu’ils encourent une peine de trois à cinq ans de prison.

Pour les mauvais élèves, qui n’ont toujours pas déclaré leur patrimoine, Jean-Baptiste Elias a rappelé qu’ils risquent une amende dont le montant est égal à six mois de rémunération perçue  ou à percevoir à la fonction occupée.

Ils ne diront pas qu’ils n’ont pas été avertis.

Corruption: L’ANLC appelle à une prise de conscience collective

L’Autorité nationale de lutte contre la Corruption (ANLC) appelle à une prise de conscience collective sur les dispositions légales en matière de lutte contre la corruption. L’ANLC a fait cet appel  par la voix de son président, Jean-Baptiste Elias, à l’ouverture de la cérémonie  marquant la journée nationale de lutte contre la corruption, tenue ce vendredi 8 décembre 2017 à Cotonou. C’était en présence des présidents d’institution, des directeurs de cabinets des ministères, et des acteurs à divers niveaux…

L’Autorité nationale de lutte contre la Corruption (ANLC) appelle à une prise de conscience collective sur les dispositions légales en matière de lutte contre la corruption. L’ANLC a fait cet appel  par la voix de son président, Jean-Baptiste Elias, à l’ouverture de la cérémonie  marquant la journée nationale de lutte contre la corruption, tenue ce vendredi 8 décembre 2017 à Cotonou. C’était en présence des présidents d’institution, des directeurs de cabinets des ministères, et des acteurs à divers niveaux.

Manassé AGBOSSAGA

Loin de ses locaux, l’ANLC  a prise d’assaut la salle de conférence de la direction générale des impôts pour marquer d’un cachet spécial la journée du 8 décembre. Ceci sous le thème : « Institutions publiques, société civile et secteur privé : nécessité d’une union sacrée contre la corruption ».

Et en présence du président de la Haute autorité de l’audiovisuel de la communication, des directeurs de cabinet des ministères, directeurs généraux des sociétés et offices d’Etat, chefs religieux et des acteurs à divers niveaux, Jean-Baptiste Elias, président de l’ANLC  a souligné l’objectif de ce rendez-vous. « La journée nationale de lutte contre la corruption que nous célébrons aujourd’hui vise à susciter une prise de conscience collective sur la loi 2010-20 du 12 octobre 2011, portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin et sur le décret n°2013 du 6 mars 2013 portant conditions de protection spéciale des dénonciateurs, des témoins, des experts et des victimes des actes de corruption ». A en croire ses propos, cette loi prévoit des mesures préventives et des mesures répressives, ainsi que des « garde fous » susceptibles d’éviter ou de limiter le recours à la sanction pénale.

Pour lui, cette prise de conscience sur cette loi permettra à défaut d’éliminer,  de réduire la corruption et par ricochet de contribuer à l’extension des voies routières, à l’avènement de l’industrialisation, à la modernisation de l’agriculture,  …

Conscient de cet enjeu, Rufino d’Alméida, représentant le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a réitéré l’engagement du gouvernement à lutter contre l’impunité et la corruption. Il a, à cet effet, souligné l’adoption du Système national d’Intégrité du Bénin.

Loin des interventions du président de l’ANLC, et du directeur de cabinet du ministre d’Etat, la célébration de la 12è édition de la journée nationale de lutte contre la corruption a été rythmée de communication sur le contenu de la loi contre la corruption, de la présentation de la synthèse des résultats des audits réalisés par le Conafil dans les communes, d’échanges, de la distribution de la plaquette de la loi.

L’ANLC n’a donc pas lésiné sur les moyens.

Lutte contre la corruption : Jean-Baptiste Elias tire chapeau à Patrice Talon

La lutte contre la corruption ne stagne pas sous Patrice  Talon. Mieux, elle connait une avancée notoire. Invité de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de radio Bénin, hier dimanche 3 décembre 2017, Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a reconnu les mérites du gouvernement en la matière…

La lutte contre la corruption ne stagne pas sous Patrice  Talon. Mieux, elle connait une avancée notoire. Invité de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de radio Bénin, hier dimanche 3 décembre 2017, Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a reconnu les mérites du gouvernement en la matière.

Manassé AGBOSSAGA

C’est Jean-Baptiste Elias qui le dit. La lutte contre la corruption connait une avancée remarquable à l’ère du régime du Nouveau départ. De passage sur Radio Bénin hier dimanche, le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a, sans détour, reconnu les efforts du gouvernement de Patrice Talon en la matière. « Nous faisons un bilan assez important et assez intéressant. Depuis le 8 décembre 2016 à ce jour, il y a eu beaucoup de choses qu’on a pu mettre en place », se réjouit Jean-Baptiste Elias.

Revenant sur les raisons  de sa satisfaction, le président de l’ANLC  a, dans un premier temps, cité l’adoption en novembre 2016 du Système national d’intégrité par le gouvernement de la Rupture.

A en croire Jean-Baptiste Elias, ce système proposé par Transparency international repose sur 13 piliers pour un meilleur accompagnement des Partenaires techniques et financiers  au budget national.

Ensuite, Jean-Baptiste Elias a salué l’organisation de la Journée nationale de la gouvernance, les 15, 16 et 17 juin à Agoué.  Cette journée  qui  a connue  la participation de  146 délégués avec à la clé une forte présence du gouvernement a permis de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour réduire la corruption à défaut de l’éliminer, précise t-il.

Et là-dessus le président de l’ANLC se réjouit du respect par les membres du gouvernement de l’une des recommandations, notamment celle liée à la déclaration de patrimoine à l’entrée et à la sortie du gouvernement. De 16 ministres à avoir faits leur déclaration de patrimoine au 30 juin 2017,  tous les 21 se sont soumis à cette exigence, confie Jean-Baptiste Elias.

Outre l’adoption  du Système national d’intégrité et l’organisation de la Journée nationale de la gouvernance,  le président de l’ANLC  met  aussi dans la galerie des avancées, les différents audits et les dossiers Libercom, Cnss,…

Si cet aveu donnera  du sourire aux alliés du régime, il ne manquera pas, par contre,  de renforcer le désamour entre les détracteurs du régime et lui. Lui à qui on dit être « dans la sauce rupturienne » depuis son élection à la tête de l’ANLC.