Élections américaines 2020 : Joe Biden remporte la présidentielle

Joe Biden a été élu président des Etats-Unis, l’emportant face à Donald Trump. Il deviendra, le 20 janvier 2021, le 46e président des Etats-Unis. Sa colistière, Kamala Harris, entrera dans l’Histoire en devenant la première femme noire à accéder à la vice-présidence.

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Joe Biden a été élu président des Etats-Unis, l’emportant face à Donald Trump. Il deviendra, le 20 janvier 2021, le 46e président des Etats-Unis. Sa colistière, Kamala Harris, entrera dans l’Histoire en devenant la première femme noire à accéder à la vice-présidence.

► 17 h 43 : Joe Biden, le consolateur

Trente-six années au Sénat, huit à la Maison-Blanche comme vice-président, deux fois candidat malheureux à l’investiture du Parti démocrate… Ce vétéran de la politique a atteint le seuil des 270 grands électeurs, synonyme de sésame vers la présidence.

► 17 h 38 : Joe Biden est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle américaine.

Trente-six années au Sénat, huit à la Maison-Blanche comme vice-président, deux fois candidat malheureux à l’investiture du Parti démocrate… Joe Bide, vétéran de la politique a atteint le seuil des 270 grands électeurs, grâce aux résultats dans l’État de Pennsylvanie.

La Croix

Présidentielle américaine: En attente du vainqueur, quatre jours après l’élection

Ce délai dans l’annonce d’un verdict s’explique par un nombre volumineux de votes par correspondance à dépouiller et des résultats serrés entre les deux candidats à la Maison-Blanche. M. Biden mène dans les États clés de la Pennsylvanie, du Nevada et de la Géorgie, le plaçant dans une position favorable pour atteindre au moins les 270 votes nécessaires du collège électoral, pour accéder à la présidence.

WASHINGTON — Quatre jours après la fermeture des bureaux de vote, le dévoilement officiel du vainqueur de l’élection présidentielle aux États-Unis se faisait toujours attendre samedi matin, le dépouillement n’ayant toujours pas été complété dans des États clés.© Fournis par La Presse Canadienne

Toutefois, le candidat démocrate Joe Biden semblait de plus en plus être celui qui va succéder à l’actuel président Donald Trump, qui lui refuse toujours de reconnaître la défaite.

Ce délai dans l’annonce d’un verdict s’explique par un nombre volumineux de votes par correspondance à dépouiller et des résultats serrés entre les deux candidats à la Maison-Blanche. M. Biden mène dans les États clés de la Pennsylvanie, du Nevada et de la Géorgie, le plaçant dans une position favorable pour atteindre au moins les 270 votes nécessaires du collège électoral, pour accéder à la présidence.

Au dernier décompte, M. Biden menait par plus de 28 000 voix en Pennsylvanie et par plus de 22 000 voix au Nevada.

Lorsque Joe Biden s’est adressé à la nation, tard vendredi soir, près de son domicile à Wilmington, au Delaware, il a reconnu que la lenteur du processus de dépouillement «peut nous engourdir», mais il a rappelé aux Américains qu’il ne faut jamais oublier que le décompte de chaque bulletin de vote représente le choix de chaque électeur.

L’ex-vice-président était flanqué de sa colistière Kamala Harris dans ce qui devait être un discours de la victoire. La lenteur du processus de dépouillement des bulletins a cependant privé le tandem Biden-Harris de la possibilité de crier victoire.

Plus tôt dans la journée, le président Donald Trump avait promis aux Américains qu’il «n’abandonnerait jamais le combat». Selon lui, les Américains ont droit à une «transparence totale» quant au dépouillement des votes et la certification des élections.

Donald Trump a passé sa journée, vendredi, à envoyer des messages intempestifs sur Twitter et à suivre les résultats. Il a continué à remettre en doute l’intégrité des élections, sans fournir de preuve.

Le président Trump n’a aucun moyen d’obtenir les 270 grands électeurs dont il a besoin pour retourner à la Maison-Blanche s’il perd la Pennsylvanie. En revanche, si Joe Biden remporte cet État, il deviendrait le président désigné des États-Unis.

Dans son discours en soirée, Joe Biden a soutenu que la progression du décompte des voix semble indiquer qu’il pourrait remporter plus de 300 grands électeurs, ce qui serait comparable au résultat obtenu par Donald Trump en 2016. Le président républicain avait récolté 304 grands électeurs.

Par ailleurs, Joe Biden a lancé un appel à la solidarité en rappelant que malgré les différends politiques, républicains et démocrates sont des adversaires, mais pas non des ennemis.

Il a également annoncé qu’il s’était déjà mis au travail pour mener le combat contre la COVID-19, pour la reprise économique et contre les changements climatiques.

The Associated Press/La Presse Canadienne

Les évangéliques ont voté pour Trump, mais les catholiques étaient partagés

Avant l’élection, les deux campagnes avaient lancé des appels vibrants aux catholiques, en les invitant à voter selon leur foi. Les partisans de M. Trump demandaient aux catholiques de ne pas voter pour M. Biden, qui appuie le droit à l’avortement; les partisans de M. Biden estimaient que M. Trump était trop controversé et lui reprochaient de ne pas avoir accordé d’attention aux questions de justice sociale au coeur de la foi catholique.

WASHINGTON — Le président Donald Trump a reçu l’appui d’environ huit électeurs évangéliques blancs sur dix, mais les électeurs catholiques se sont partagés presque également entre lui et son rival démocrate Joe Biden, révèle le sondage AP VoteCast.© Fournis par La Presse Canadienne

L’emprise de M. Trump sur le vote évangélique blanc témoigne du succès que continue de remporter le Parti républicain auprès d’un pan de l’électorat qui est au coeur de son pouvoir politique depuis sa victoire de 2016. Ses chances de réélection ont toutefois été compliquées quand des catholiques se sont ralliés à M. Biden, un membre de cette foi.

AP VoteCast indique que 50 % des catholiques ont appuyé M. Trump et 49 % M. Biden, ce qui illustre l’impact de ces électeurs dans les campagnes présidentielles — surtout dans des États pivots comme le Michigan et le Wisconsin.

M. Trump avait remporté ces deux États par moins d’un point de pourcentage en 2016, mais ils sont allés à M. Biden cette année.

Avant l’élection, les deux campagnes avaient lancé des appels vibrants aux catholiques, en les invitant à voter selon leur foi. Les partisans de M. Trump demandaient aux catholiques de ne pas voter pour M. Biden, qui appuie le droit à l’avortement; les partisans de M. Biden estimaient que M. Trump était trop controversé et lui reprochaient de ne pas avoir accordé d’attention aux questions de justice sociale au coeur de la foi catholique.

Michael Wear, un ancien conseiller religieux du président Barack Obama, assure avoir perçu que la campagne Biden à l’intention des électeurs religieux touchait la cible. M. Biden deviendrait le deuxième président catholique après John F. Kennedy.

«Ces résultats montrent que l’approche politique de M. Biden était la bonne, a dit M. Wear. Il s’est lancé parce qu’il croyait qu’il n’échapperait pas la région du ‘Rust Belt’, comme c’est arrivé à la candidate en 2016.»

Michael New, un adversaire de l’avortement qui enseigne à l’Université catholique des États-Unis, croit que l’opposition de M. Trump à l’avortement a probablement attiré des électeurs catholiques en désaccord avec lui sur d’autres questions.

Les électeurs catholiques représentaient cette année 22 % de l’électorat, mais ils étaient clairement divisés.

Ce sont 57 % des catholiques blancs qui ont appuyé M. Trump et 42 % M. Biden, selon VoteCast. En 2016, M. Trump avait rallié 64 % des catholiques blancs, contre 31 % pour Hillary Clinton, selon une analyse du Pew Research Center.

Parmi les catholiques latinos, VoteCast montre que 67 % ont appuyé M. Biden et 32 % M. Trump.

«L’élection montre que l’Église catholique n’est pas aussi divisée que notre pays; la vraie division concerne la race et l’ethnicité, pas la théologie», a dit David Gibson, qui dirige le Center on Religion and Culture de l’université Fordham.

Il a ajouté que l’écart entre le vote catholique blanc pour M. Trump et le vote latino pour M. Biden est problématique pour les leaders de l’Église, surtout si le Parti républicain continue de courtiser les électeurs blancs avec une rhétorique anti-immigrants.

«Si le Parti républicain continue à amplifier ses appels aux griefs blancs et à la peur des immigrants pour rallier le vote catholique blanc, ça pourrait causer d’autres problèmes pour une Église catholique qui cherche l’unité», a dit M. Gibson par courriel.

Les catholiques ne sont pas les seuls électeurs à qui la campagne Biden a fait la cour, alors qu’elle tentait de miner l’avantage de M. Trump auprès de certains segments de l’électorat évangélique blanc. Le succès retentissant remporté le président de ce côté permet toutefois de se demander si de prochaines campagnes démocrates devraient y aller d’efforts similaires.

Ryan Burge, un politologue de l’université Eastern Illinois qui se spécialise dans le vote religieux, a expliqué que les évangéliques blancs «sont aussi rouges qu’il est possible d’être rouge». Il a suggéré aux candidats démocrates de l’avenir de se concentrer sur les catholiques blancs et les évangéliques latinos.

«Il n’y a pas moyen d’aller chercher qui que ce soit» parmi les évangéliques blancs qui aiment l’agenda républicain, a dit M. Burge.

Parmi les électeurs sans affiliation religieuse, 72 % ont choisi M. Biden et 26 % M. Trump. VoteCast a aussi constaté que plusieurs autres pans de l’électorat religieux sont allés à M. Biden, en respect avec leurs préférences traditionnelles pour les démocrates.

Les électeurs juifs représentaient 3 % de l’électorat cette année; 68 % d’entre eux ont appuyé M. Biden et 31 % M. Trump. Soixante-quatre pour cent des électeurs musulmans ont voté pour M. Biden et 35 % pour M. Trump. Lors d’un sondage mené en 2017 par le Pew Research Center, environ les deux tiers des électeurs musulmans s’identifiaient comme démocrates ou proches du Parti démocrate.

M. Trump peut se réjouir de sa popularité auprès des électeurs de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours: 71 % d’entre eux ont appuyé le président sortant et 24 % son rival démocrate.

Seulement 56 % de ces électeurs approuvaient toutefois de la performance de M. Trump comme président.

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Le sondage AP VoteCast de l’électorat américain a été réalisé par la firme NORC à l’Université de Chicago pour le compte de Fox News, de NPR, de PBS NewsHour, d’Univision News, du USA Today Network, du Wall Street Journal et de l’Associated Press. L’enquête a été menée auprès de 106 240 électeurs pendant huit jours, en anglais et en espagnol. La marge d’erreur est d’environ 0,4 point de pourcentage.

Elana Schor et David Crary, The Associated Press

Joe Biden se dit en bonne voie de l’emporter, Trump revendique une « grande victoire »

Prenant brièvement la parole tôt mercredi matin, l’ancien vice-président a d’ailleurs appelé à la patience, rappelant que les résultats n’avaient pas été annoncés dans plusieurs États, notamment dans trois États de la région des Grands Lacs, le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvannie. Il était déjà prévu que le dépouillement des votes postaux irait au lendemain, voire aux jours subséquents.

Le président Trump semble en bonne voie de maintenir dans le giron républicain les États de la Sun Belt traditionnellement républicains. Une victoire du démocrate Joe Biden dans ces États qu’il avait réussi à mettre en jeu aurait mis fin au suspense dès ce soir, avant même que les résultats dans la région du Midwest soient connus.Le candidat démocrate Joe Biden s’est adressé aux militants en compagnie de son épouse Jill Biden, à Philadelphie, le 4 novembre 2020.© ANGELA WEISS/AFP Le candidat démocrate Joe Biden s’est adressé aux militants en compagnie de son épouse Jill Biden, à Philadelphie, le 4 novembre 2020.

Prenant brièvement la parole tôt mercredi matin, l’ancien vice-président a d’ailleurs appelé à la patience, rappelant que les résultats n’avaient pas été annoncés dans plusieurs États, notamment dans trois États de la région des Grands Lacs, le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvannie. Il était déjà prévu que le dépouillement des votes postaux irait au lendemain, voire aux jours subséquents.

«Ce n’est pas à moi ou Donald Trump de décider qui gagne cette élection. C’est aux Américains de le faire.»

Tout juste après le discours de Joe Biden, Donald Trump a revendiqué «une grande victoire» sur Twitter.

Selon les projections des médias américains, il remportera l’Ohio, qui fait historiquement figure de baromètre, et l’Iowa.

Avec des résultats partiels, il mène en outre dans la majorité des États clés du Sud, dont la Floride, la Georgie, le Texas et la Caroline du Nord. Pour avoir une chance de rester au pouvoir, il a besoin de ces territoires acquis aux républicains depuis des décennies, mais que les démocrates avaient réussi à mettre en jeu cette année.

La lutte est cependant plus âprement disputée qu’il y a quatre ans dans des États traditionnellement républicains, mais en bout de ligne, cela risque d’être insuffisant. Une victoire de son rival démocrate aurait à toutes fins pratiques mis fin au suspense dès ce soir, avant même que les résultats dans la région du Midwest soient connus.

En Floride, quintessence de l’État pivot, l’avance républicaine semble attribuable à l’augmentation de ses appuis par rapport à 2016 au sein de la communauté hispanique de la région de Miami, particulièrement la communauté cubaine, qui s’est montrée sensible au message antisocialiste mis de l’avant par le président.

Joe Biden peut cependant compter sur d’autres États pour se tracer une voie vers la Maison-Blanche.

Il a pour sa part remporté facilement le New Hampshire et ses quatre grands électeurs. Le camp Trump croyait initialement être en mesure de remporter l’État, qui, en 2016, avait accordé à Hillary Clinton sa victoire la plus mince avec 0,4 point de pourcentage, mais les sondages montraient qu’il était hors de portée.

Il semble aussi en bonne position en Arizona, l’État du Sun Belt traditionnellement républicain le plus susceptible de devenir bleu. À l’exception de 1996, les républicains remportent cet État depuis 1952.

Dans le nord du pays, c’est plus partagé, mais l’avance de Donald Trump était prévisible à ce stade de la soirée, car plusieurs États commencent par le dépouillement des votes exprimés en personne. Les résultats liés au vote postal viendront plus tard, et le dépouillement pourrait s’étirer sur des jours.

Pour l’instant, Donald Trump mène en Iowa, au Wisconsin, au Michigan et en Pennsylvanie, et Joe Biden le devance au Minnesota et en Iowa.

Toujours selon les projections, le président conserve de son côté dans le giron républicain plusieurs États, comme la Caroline du Sud et l’Alabama. Donald Trump cumule ainsi 108 grands électeurs.

Les bureaux de vote sont maintenant fermés dans tous les États, à l’exception de l’Alaska.

L’impact du vote postal

Si la tendance se confirme dans les États du Sun Belt, la bataille se poursuivra dans la région du Midwest, où plusieurs États ont continueront à compter leurs votes postaux, particulièrement la Pennsylvanie voisine.

Ce n’est pas le suffrage populaire qui importe, car les électeurs ne votent pas directement pour le président, mais pour des intermédiaires, connus sous le nom de «grands électeurs». Ces derniers forment le «Collège électoral», composé de 538 grands électeurs répartis dans les États.

La question est donc de savoir comment les appuis pour les deux candidats seront distribués dans les 50 États au sein du Collège électoral. Car ce qui importe, c’est la course aux 270 grands électeurs, le seuil que doit franchir un candidat pour l’emporter.

Sauf exception, il suffit d’un seul vote dans un État pour faire basculer tous ses grands électeurs dans la colonne d’un candidat.

 Sophie-Hélène Lebeuf

Election américaine : à quelle heure vont tomber les résultats décisifs ?

Les Américains se rendent aux urnes ce mardi 3 novembre, et plus de 100 millions d’entre eux ont déjà voté de façon anticipée, par correspondance ou en personne. Pourtant, le résultat de l’élection présidentielle risque de se faire attendre.

Les Américains se rendent aux urnes ce mardi 3 novembre, et plus de 100 millions d’entre eux ont déjà voté de façon anticipée, par correspondance ou en personne. Pourtant, le résultat de l’élection présidentielle risque de se faire attendre.

Pour l’emporter, un candidat n’a pas besoin d’être majoritaire en voix au niveau national : il doit obtenir au moins 270 des 538 grands électeurs attribués au niveau des Etats. Mais les incertitudes pèsent sur le scrutin et le vainqueur de cette bataille sans merci entre le président républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden, favori des sondages, ne sera pas connu avant mercredi matin (en France) au plus tôt, voire dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le vote par correspondance risque aussi de retarder le dépouillement, car le décompte des bulletins arrivés dans les jours suivant le scrutin est possible dans de nombreux Etats.

débat entre Trump et Biden

A quelle heure recevra-t-on les premiers résultats ?

Les premiers décomptes de votes commencent à être publiés après la fermeture des bureaux de vote dans certaines régions du Kentucky et de l’Indiana, à 18h heure locale (minuit à Paris).

La plupart des Etats fermeront leurs bureaux de vote d’ici 3h*, ouvrant la voie à un flux régulier de décomptes au fils des heures suivantes, certains Etats et circonscriptions étant connus pour être plus rapides que d’autres dans cet exercice.

La Californie, l’Etat le plus peuplé du pays, vote jusqu’à 5h* et Hawaï et l’Alaska, qui pèsent peu en termes de grands électeurs, votent encore plus tard. Mais comme les sondages sont assez clairs sur les intentions de vote dans 38 des 50 Etats américains, 12 Etats contestés sont réellement à surveiller.

Les premiers viendront des Etats de l’est du pays : la Géorgie, où les bureaux de vote ferment à 1h*, la Floride, où ils ferment selon les circonscriptions à 1h* ou 2h* et la Caroline du Nord (1h30*).

Ensuite viendra l’Arizona (ouest) où le vote s’achève à 3h*.

Sur la base des projections des médias américains, il est possible que Joe Biden soit annoncé comme vainqueur de plus de 270 grands électeurs s’il emporte la Floride et deux autres de ces quatre Etats. En revanche, si Donald Trump emporte ces quatre Etats, le résultat final resterait incertain.

* Heure de Paris

Comment le vainqueur est-il désigné?

Officiellement, le nom du vainqueur n’est annoncé que lorsque chaque Etat a certifié le décompte de ses votes, ce qui, comte tenu du vote anticipé massif, pourrait prendre une semaine ou plus par endroits. Mais le nom du vainqueur est traditionnellement donné par les grands médias américains le soir de l’élection, sur la base des projections de vote, circonscription par circonscription.

Ils déterminent le gagnant dans chaque Etat puis finalement du scrutin tout entier, lorsqu’il apparaît qu’un candidat n’a aucune chance mathématiquement de surmonter son déficit de voix et que l’autre candidat est sûr d’obtenir le nombre magique de 270 grands électeurs.

La victoire de Ronald Reagan en 1980 a été annoncée dès 20h15 heure de New York (2h15 heure de Paris), mais celle de Donald Trump en 2016 n’a été claire que bien plus tard, lorsque les décomptes ont montré qu’il avait remporté la Pennsylvanie : il était près de 8h30 du matin à Paris lorsque Hillary Clinton a reconnu sa défaite.

En 2000, cas extrême, c’est la Floride qui a décidé de l’élection, par quelques centaines de voix. Il a fallu 36 jours pour que George W. Bush soit désigné vainqueur face au démocrate Al Gore, par un arbitrage inédit de la Cour suprême.

Quand saura-t-on qui a gagné ?

Cela pourrait être aux alentours de 5h heure française, ou plus tôt si Biden emporte nettement les quatre premiers Etats contestés. Sinon, cela dépendra des autres Etats clés, ce qui pourrait durer.

Dans l’Etat crucial de Pennsylvanie, les bureaux de vote ferment à 20h heure locale (2h heure de Paris). Mais les responsables locaux ont prévenu que le décompte des votes anticipés pourrait retarder le résultat jusqu’à mercredi ou plus tard encore.

Cela pourrait être aux alentours de 5h heure française, ou plus tôt si Biden emporte nettement les quatre premiers Etats contestés. Sinon, cela dépendra des autres Etats clés, ce qui pourrait durer.

Dans l’Etat crucial de Pennsylvanie, les bureaux de vote ferment à 20h heure locale (2h heure de Paris). Mais les responsables locaux ont prévenu que le décompte des votes anticipés pourrait retarder le résultat jusqu’à mercredi ou plus tard encore.

La même chose pourrait se reproduire dans le Michigan, le Wisconsin et d’autres Etats clés. Et si les bulletins de vote doivent être vérifiés ou recomptés, il faudra peut-être attendre des jours, voire des semaines.

L’OBS

Les points à retenir de l’ultime débat présidentiel américain

Le président américain Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden se sont rencontrés pour la deuxième et dernière fois.

WASHINGTON — Le président américain Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden se sont rencontrés pour la deuxième et dernière fois.

© Fournis par La Presse Canadienne

Voici les principaux points à retenir de leur face-à-face de jeudi soir:

LA COVID-19, UN BOULET POUR LE PRÉSIDENT

La difficulté de M. Trump à défendre adéquatement sa gestion de la pandémie reste un frein à sa campagne.

Il était tout à fait prévisible que ce sujet ouvrirait le débat. M. Trump s’est fait poser plusieurs versions de cette même question lors de différentes entrevues et il a rarement pu y offrir une réponse claire.

Questionné sur ses plans pour contenir le virus à l’avenir, M. Trump a plutôt répondu que sa gestion antérieure de la crise était sans faute. D’un grand optimisme, il a même prédit que la COVID-19 disparaîtrait sous peu.

M. Biden s’était préparé. «Quiconque est responsable d’autant de morts ne devrait pas rester président des États-Unis d’Amérique», a-t-il asséné.

ENCORE UN ASSAUT CONTRE L’«OBAMACARE»

MM. Trump et Biden ont tous deux cherché à se positionner en tant que défenseurs de l’accès aux soins de santé, parfaitement conscients que cet enjeu figurait au coeur des préoccupations des Américains avant même l’avènement du nouveau coronavirus.

Mais les efforts de M. Trump pour abroger la loi sur les soins abordables de l’administration de Barack Obama lui ont été renvoyés au visage.

M. Biden, de son côté, a dû parer les attaques de M. Trump qui a assimilé son plan à du socialisme. Il s’est défendu en affirmant que ses opposants lors de la primaire démocrate étaient ceux qui proposaient des politiques plus à gauche.

«J’ai battu tous ces autres gens», a-t-il souligné, railleur.

UN TON MOINS HARGNEUX

Après s’être attiré des reproches bipartites pour ses interjections colériques lors du premier débat, il y a trois semaines, M. Trump a adopté un style moins agressif pour la majeure partie de la joute.

Il a souvent demandé à la modératrice Kristen Welker s’il pouvait répliquer, plutôt que de simplement couper la parole de son rival.

Le ton a bien sûr monté à quelques occasions, mais dans l’ensemble, les téléspectateurs ont finalement obtenu ce dont ils avaient été privés le 29 septembre: un débat digne de ce nom.

LES ATTAQUES PERSONNELLES DE M. TRUMP

Désireux de répéter l’expérience de la campagne présidentielle de 2016, M. Trump est revenu à une tactique qui l’avait selon lui propulsé jusqu’au Bureau ovale: une avalanche d’attaques personnelles.

Il a soulevé à plusieurs reprises des allégations non fondées contre M. Biden et son fils Hunter dans le but de brosser le portrait d’une famille corrompue.

M. Trump n’a offert aucune preuve tangible pour appuyer ses affirmations, et il a souvent fait des déclarations qui n’ont pas résisté à un examen minutieux par le passé.

HOMMES BLANCS ET JUSTICE RACIALE

Le fait qu’un homme blanc de 74 ans et un homme blanc de 77 ans se font concurrence pour diriger les États-Unis détonne avec une année marquée par des débats sur la justice raciale.

MM. Trump et Biden n’ont pas fait grand-chose pour dissiper cette dissonance, jeudi soir.

Même si Kristen Welker leur a offert plusieurs occasions de s’adresser directement aux Afro-Américains, les deux hommes ont tous deux dit comprendre les défis auxquels font face leurs concitoyens noirs… pour ensuite concentrer leurs énergies à se discréditer l’un l’autre.

M. Trump a pratiquement présenté M. Biden comme l’unique responsable de l’incarcération disproportionnée des «jeunes hommes noirs».

Le président s’est aussi autoproclamé «la personne la moins raciste dans la salle». «Personne n’en a fait autant que moi» pour les Afro-Américains «à l’exception d’Abraham Lincoln, peut-être», a-t-il avancé.

LE CLIMAT

La soirée de jeudi a été le théâtre d’une première discussion approfondie sur les changements climatiques en 20 ans de débats présidentiels.

Donald Trump s’est félicité d’avoir retiré les États-Unis de l’accord de Paris, affirmant qu’il essayait ainsi d’éviter des pertes d’emplois en sol américain.

Cela ne l’a pas empêché de s’arroger le mérite de l’amélioration substantielle la qualité de l’air et de l’eau au pays — pourtant en partie attribuable aux réglementations adoptées par son prédécesseur.

L’environnement revêt une importance particulière pour les partisans de M. Biden et ce dernier a appelé à des investissements massifs dans de nouvelles industries vertes. «Notre santé et nos emplois sont en jeu», a-t-il prévenu, en réclamant une transition énergétique.

M. Trump a saisi la balle au bond et a demandé aux électeurs du Texas et de Pennsylvanie s’ils étaient bien à l’écoute.

LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE SE POINTE LE BOUT DU NEZ

M. Biden a enfin eu l’occasion de discuter de politique étrangère — mais juste un peu.

Il s’agissait de l’un de ses sujets de prédilection avant que la pandémie et d’autres crises d’envergure nationale ne l’éclipsent.

M. Biden a reproché au président d’accorder de la légitimité au régime autoritaire de la Corée du Nord en rencontrant Kim Jong-un, «son copain, qui est un malfrat». M. Trump a dit entretenir une relation «différente», mais «très bonne», avec le dirigeant nord-coréen.

M. Biden a rétorqué que les pays «avaient de bonnes relations avec Hitler avant qu’il n’envahisse, en fait, le reste de l’Europe».

Ce n’était sans doute pas la discussion approfondie et nuancée que certains espéraient.

Bill Barrow et Zeke Miller, The Associated Press

Un homme arrêté pour avoir menacé de tuer Joe Biden et Kamala Harris

James Dale Reed, un habitant du Maryland âgé de 42 ans, a été arrêté et mis en examen pour avoir menacé, dans un courrier, une électrice de Joe Biden et de Kamala Harris, ainsi que les deux candidats.

James Dale Reed, un habitant du Maryland âgé de 42 ans, a été arrêté et mis en examen pour avoir menacé, dans un courrier, une électrice de Joe Biden et de Kamala Harris, ainsi que les deux candidats.

© DR

À moins de deux semaines de l’élection, le Secret Service prend toutes les précautions. Mercredi, James Dale Reed, un habitant du Maryland, a été arrêté et mis en examen pour menaces envers un candidat à la présidence ou la vice-présidence. Une accusation qui peut lui valoir jusqu’à 5 ans de prison. Après avoir initialement nié sa responsabilité, le suspect est passé aux aveux, confronté par les preuves matérielles, dont la présence de ses empreintes et une analyse graphologique. The Hill précise qu’il était déjà connu du Secret Service pour avoir menacé, en 2014, une personne sous leur protection.

Reconnu sur une caméra de surveillance

L’homme de 42 ans a, début octobre, déposé une lettre sur le pas de porte de Theresa Posthuma, dans laquelle il menace de s’en prendre à elle mais aussi aux deux démocrates. L’habitante de Frederick avait été ciblée car elle avait affiché, dans son jardin, un panneau de soutien à Joe Biden. «Ceci est un avertissement à quiconque lit cette lettre, si vous êtes un partisan d Biden/Harris, vous serez pris pour cible. Nous avons une liste de domiciles et d’adresses grâce à vos affiches électorales. Nous sommes ceux avec les armes menaçantes, nous sommes ceux dont vos enfants font des cauchemars…», avait écrit le quadragénaire, avant de raconter comment il comptait capturer Joe Biden et Kamala Harris avant de les exécuter en direct à la télévision, menaçant de battre à mort le premier et de violer la seconde.

James Dale Reed a été identifié grâce à un témoignage anonyme, après avoir été reconnu sur une caméra de surveillance installée devant la maison de la famille Posthuma. «Nous l’avons pris au sérieux, espérant que rien n’arrive mais on ne sait jamais. La personne disait qu’elle était armée, donc c’était inquiétant», a déclaré à WJZ Mark Posthuma. Le procureur du Maryland a confirmé avoir pris au sérieux l’affaire : «De telles menaces de violence sont illégales et n’ont aucune place dans notre démocratie, et nous tiendrons pour responsables ceux qui les profèrent.

Paris Match

Quand Trump se moquait de Biden parce qu’il portait un masque

« Je n’ai pas de problème avec les masques, d’ailleurs j’en ai un sur moi que je mets que je pense que c’est utile », a d’abord assuré Donald Trump en réponse aux questions du journaliste sur les mesures prises pour enrayer l’épidémie. « Mais je ne porte pas le masque comme lui », a ensuite nuancé le chef d’Etat en montrant du doigt son opposant.

Le président américain vient d’annoncer avoir été testé positif au Covid-19, deux jours après son débat avec son adversaire démocrate.Donald Trump montre un masque, le soir du débat avec Joe Biden.© BFMTV Donald Trump montre un masque, le soir du débat avec Joe Biden.

Vivement critiqué pour sa gestion de l’épidémie, Donald Trump a annoncé avoir été testé positif au Covid-19 dans la nuit de jeudi à vendredi sur Twitter. Cette annonce intervient deux jours seulement après son débat houleux avec son adversaire démocrate Joe Biden dont le président américain a moqué mardi soir son port d’un masque lors de ses déplacements.

« Je n’ai pas de problème avec les masques, d’ailleurs j’en ai un sur moi que je mets que je pense que c’est utile », a d’abord assuré Donald Trump en réponse aux questions du journaliste sur les mesures prises pour enrayer l’épidémie. « Mais je ne porte pas le masque comme lui », a ensuite nuancé le chef d’Etat en montrant du doigt son opposant.

« Lui, à chaque fois que vous le voyez il porte un masque. Il pourrait être à 200 mètres de moi, il aurait quand même un masque énorme sur le visage », a ironisé Donald Trump.

Lors du débat, Donald Trump, Joe Biden et le journaliste Chris Wallace ne portaient pas de masque, tout comme les enfants du président américain qui l’ont enlevé lorsqu’ils se sont installés dans la salle, malgré les recommandations des scientifiques de l’université de Cleveland où était organisée la soirée.

Le masque, un « geste patriotique »

Depuis le début de l’épidémie, le locataire de la Maison Blanche a exprimé à plusieurs reprises ses doutes sur l’efficacité des masques contre le coronavirus. Début septembre, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, il avait par exemple demandé à un journaliste d’enlever son masque pour formuler sa question.

Début juillet, il avait pourtant estimé que le port du masque quand la distanciation sociale ne peut être respectée devait être considéré comme « un geste patriotique ». Pointant une dégradation de la situation sanitaire aux Etats-Unis au début de l’été, il avait appelé « tout le monde » à porter un masque et était apparu masqué pour la première fois en public le 11 juillet dans le cadre de la visite d’un hôpital militaire à Washington.

De son côté, Joe Biden milite pour un mandat national pour le port généralisé du masque « jusqu’à ce que la situation soit sous contrôle ».

BFM TV

Entre invectives et attaques personnelles, les cinq séquences fortes du débat Trump-Biden

À cinq semaines de la présidentielle, Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés pour la première fois mardi soir lors d’un duel télévisé qui a viré à la cacophonie.

Le président Donald Trump et le candidat démocrate Joe Biden lors du premier débat présidentiel, le 29 septembre 2020 à Cleveland, dans l'Ohio.
Le président Donald Trump et le candidat démocrate Joe Biden lors du premier débat présidentiel, le 29 septembre 2020 à Cleveland, dans l’Ohio. Morry Gash-Pool/Getty Images/AFP

À cinq semaines de la présidentielle, Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés pour la première fois mardi soir lors d’un duel télévisé qui a viré à la cacophonie.

Un affrontement chaotique. À 35 jours de l’élection présidentielle, le premier débat ayant opposé Donald Trump et son adversaire Joe Biden a tourné au règlement de comptes, entre railleries, attaques ad hominem et invectives. Les candidats se sont affrontés sur six thèmes : leurs bilans politiques, l’intégrité du scrutin, les questions raciales, l’épidémie de Covid-19, la nomination de la nouvelle juge à la Cour suprême, et l’économie du pays. Voici les temps forts de ce face-à-face où les petites phrases ont parfois éclipsé le fond. 

« Allez-vous la fermer ? » : Biden s’emporte contre Trump

Fidèle à ses habitudes, le locataire de la Maison Blanche a interrompu, à de nombreuses reprises, le candidat démocrate. Agacé, ce dernier a fini par lâcher : « Allez-vous la fermer ? ». Est-ce là le futur slogan de la campagne ? L’équipe de Biden a déjà lancé un t-shirt arborant cette punchline. Un peu plus tard, le candidat démocrate a traité le président de « menteur » puis de « clown ».

« Il n’y a rien d’intelligent en vous », a de son côté lancé Donald Trump, en mauvaise posture dans les sondages. Il a accusé son rival d’être une marionnette de la « gauche radicale », que ce soit sur la santé, la sécurité ou le climat. « Êtes-vous pour la loi et l’ordre ? », a interrogé le président américain dans un échange particulièrement tendu, où il a accusé son rival d’être otage de ses soutiens au « sein de la gauche radicale ». « La loi et l’ordre avec la justice », a répondu son adversaire démocrate, 

Sur la gestion de la crise du Covid-19

Les deux candidats se sont écharpés sur le bilan de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec plus de 200 000 morts. « Vous n’auriez jamais pu faire le travail que nous avons fait, vous n’avez pas cela dans le sang », a attaqué Donald Trump, vantant son action et critiquant les « fake news » de la presse. « Je sais ce qu’il faut faire » tandis que « le président n’a aucun plan », a répondu Joe Biden, attaquant le président ainsi : « Vous devriez quitter votre parcours de golf et sauver des vies. »  

Sur les résultats de la présidentielle

Joe Biden s’est engagé à reconnaître le résultat de l’élection du 3 novembre. « J’accepterai » les résultats, a assuré l’ancien vice-président démocrate. « Si ce n’est pas moi, je reconnaîtrai le résultat ». Donald Trump, lui, a botté en touche. 

Les résultats de la présidentielle du 3 novembre pourraient ne pas être connus « avant des mois » en raison notamment du vote par correspondance, a martelé l’actuel président. « Il y aura des fraudes comme nous n’en avons jamais vu », a encore dit celui qui affirme depuis des semaines, sans preuves, que le vote par correspondance pourrait fausser le résultat.  

Sur les suprémacistes blancs

À la fin des discussions sur la poussée de tensions raciales dans le pays à la suite de la mort de George Floyd, le présentateur Chris Wallace, a demandé au président s’il était prêt à condamner les suprémacistes blancs. Sa réponse a été pour le moins trouble. Donald Trump s’est dit prêt à le faire, sans aller jusqu’à prononcer une condamnation claire.

Il a affirmé dans la foulée : « Mais je vais vous dire, on doit faire quelque chose au sujet des antifas », au sujet de groupuscules d’extrême gauche. Il a également appelé les Proud Boys, un groupe nationaliste prônant la supériorité de la race blanche, à « reculer et à se tenir prêt ». Comme l’écrit le New York Times, l’un des membres a affirmé que des demandes d’inscriptions ont eu lieu depuis cette déclaration du président.  

Sur les fils Biden

Les attaques personnelles ont aussi atteint les familles des deux candidats. Donald Trump a souvent essayé de présenter les affaires en Ukraine et en Chine de Hunter, un fils de Joe Biden, comme étant emblématiques d’une corruption supposée de la part de Joe Biden. « Votre fils arrive, et il prend des milliards de dollars », a-t-il dit mardi soir à son rival. Ce dernier a en retour laissé entendre qu’il pourrait « parler toute la nuit » de la famille Trump et de son « éthique ». 

Donald Trump a aussi assuré que Hunter Biden avait été « renvoyé » de l’armée pour consommation de drogue, provoquant une réaction outrée du démocrate. « Mon fils, comme beaucoup de gens, avait un problème de drogue. Il l’a dépassé. Il l’a réglé. Et je suis fier de lui », a-t-il martelé. Et il a mentionné son fils Beau, mort d’un cancer en 2015, pour attaquer des propos rapportés du président, selon lesquels il aurait qualifié des militaires de « losers ». Beau, qui a été réserviste, « n’était pas un loser. C’était un patriote », a dit Joe Biden. 

Par LEXPRESS.fr

Trump nie avoir minimisé la menace du coronavirus malgré l’enregistrement audio

Le président Donald Trump a nié mardi soir avoir minimisé la menace du coronavirus plus tôt cette année, malgré la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel il l’admet sans détour.

Le président Donald Trump a nié mardi soir avoir minimisé la menace du coronavirus plus tôt cette année, malgré la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel il l’admet sans détour.

Le candidat républicain participait à une discussion télévisée avec des électeurs non engagés organisée par le journaliste George Stephanopoulos d’ABC News, deux semaines avant d’affronter son rival démocrate Joe Biden lors du premier débat présidentiel. L’événement, enregistré au National Constitution Center de Philadelphie, a permis à Donald Trump de répondre aux questions d’un public restreint de 21 électeurs pour se conformer aux règles liées à la pandémie. C’était la première fois que M. Trump faisait face aux questions directes des électeurs depuis des mois, une occasion pour le républicain de tester son message avant les débats.

Dans un échange avec une électrice, M. Trump a tenté de contredire ce qu’il a admis au célèbre journaliste Bob Woodward, lorsqu’il lui a dit qu’il avait délibérément minimisé la menace que représentait la COVID-19 pour les Américains plus tôt cette année. Malgré la diffusion d’un enregistrement audio de cette discussion, M. Trump a déclaré à l’électrice: «Oui, eh bien, je ne l’ai pas minimisée. En fait, à bien des égards, je l’ai amplifiée, en termes d’action.»

«Mon action a été très forte», a ajouté M. Trump sur ABC.

Le républicain est inhabituellement silencieux en ce qui concerne sa préparation au premier débat du 29 septembre à Cleveland. Mardi, il a déclaré à Fox News qu’il pensait que son travail quotidien était la meilleure façon de se préparer pour ses trois confrontations prévues avec Joe Biden.

«Eh bien, je me prépare en quelque sorte chaque jour en faisant simplement ce que je fais», a lancé M. Trump. Il a noté qu’il était en Californie lundi et qu’il s’était rendu dans d’autres États auparavant pour montrer qu’il sort plus que son rival.

Dans la même entrevue avec Fox News, M. Trump a tenté de minimiser les attentes concernant la performance de son adversaire démocrate, affirmant que M. Biden avait été «un désastre» et «manifestement incompétent» dans les débats de la course à l’investiture démocrate.

La rhétorique de Donald Trump sur Joe Biden rompt avec la tradition des candidats à la présidence, qui ont généralement tendance à magnifier les capacités de leur adversaire avant les débats dans une tentative de créer des attentes auxquelles leur rival ne pourra pas répondre.

M. Biden aura lui aussi une chance de perfectionner ses compétences en répondant aux questions des électeurs jeudi, lorsqu’il participera à une discussion télévisée animée par CNN.

Zeke Miller et Kevin Freking, The Associated Press/La Presse Canadienne