« L’émérite Pr Aïvo » célèbre son 50è anniversaire en prison : attristé, Soglo appelle à poursuivre la « mobilisation »

Joël Aïvo a 50 ans ce mardi 18 juillet 2023. Un 50è anniversaire célébré, malheureusement, dans les locaux de la prison civile de Cotonou où il est détenu depuis 2021. Une situation qui fâche l’ancien président Nicéphore Soglo, qui tout en souhaitant joyeux anniversaire au Constitutionnaliste, invite le peuple béninois à poursuivre la « mobilisation » pour sa libération.

Joël Aïvo a 50 ans ce mardi 18 juillet 2023. Un 50è anniversaire célébré, malheureusement, dans les locaux de la prison civile de Cotonou où il est détenu depuis 2021. Une situation qui fâche l’ancien président Nicéphore Soglo, qui tout en souhaitant joyeux anniversaire au Constitutionnaliste, invite le peuple béninois à poursuivre la « mobilisation » pour sa libération. Ci-dessous son message.

« Anniversaire de notre professeur émérite Joël AÏVO

« Pour une 3ème fois, le professeur Joël AÏVO passe le 18 juillet, jour de son anniversaire, derrière les barreaux en tant que prisonnier, otage d’un système d’exclusion. Pourtant, il y a un an, j’avais espéré que cette tragédie prenne fin le plus rapidement possible en me fondant sur les assurances qui m’ont été données au plus haut sommet de l’État. Hélas !

Je voudrais donc me joindre à son épouse et ses enfants, à sa famille, à la communauté universitaire toute entière et à tout le peuple béninois pour lui souhaiter mes vœux les meilleurs, en ce jour spécial. Sa situation carcérale abjecte ne permet pas une célébration de joie et de gaieté, mais nous avons l’obligation de marquer, encore une fois, cette journée d’une pierre blanche…

…La mobilisation doit se poursuivre pour l’atteinte de ses objectifs majeurs pour l’émancipation de notre pays. La ruse et la rage érigées en mode de gouvernance ne saurait nous détourner de notre marche vers la victoire. »

Bon anniversaire à toi Joël »

NDS

Hervé Adéoumi renouvelle son soutien au Professeur Aïvo et appelle à sa libération

Dans un entretien accordé à la presse, ce mercredi 17 Juin 2023, Hervé Toyin ADEOUMI, élu local et jeune leader politique dans l’arrondissement d’Ekpè/Sèmè-Podji s’est  prononcé sur les implications de la détention du Professeur Joël AïVO.

Dans un entretien accordé à la presse, ce mercredi 17 Juin 2023, Hervé Toyin ADEOUMI, élu local et jeune leader politique dans l’arrondissement d’Ekpè/Sèmè-Podji s’est  prononcé sur les implications de la détention du Professeur Joël AïVO.

D’abord, M. ADEOUMI a rappelé que l’universitaire est un cadre dont les compétences sont reconnues dans le monde entier. Il soutient avec force et conviction que le Bénin a vraiment besoin de lui pour son développement.

L’élu local est ensuite revenu sur les ambitions du professeur AÏVO pour le Bénin. << Le Professeur AÏVO avait l’un des meilleurs projets de société pour le Bénin. Relancer l’économie nationale, Repositionner le pays à l’International, Redistribuer la richesse nationale, Restaurer la démocratie, Rassembler les Béninois afin d’apaiser la tension sociopolitique nationale étaient entre autres les points cardinaux de son programme pour renaître le Bénin que nous aimons….>>, a-t-il fait savoir.

Hervé Toyin ADEOUMI estime que le Professeur AÏVO n’a pas sa place en prison. C’est pourquoi il demande la clémence du chef de l’État son Excellence, Mr le Président Patrice TALON afin de trouver une décision politique pour la libération de cet éminent enseignant et des autres détenus politiques.

Il espère que sa libération serait un acte de grandeur d’esprit pour le développement national, l’alternance au sommet de l’Etat. Il a conseillé enfin l’unité d’actions dans la paix, et insiste sur le fait que la jeunesse béninoise sera toujours mobilisée derrière lui puisqu’à sa sortie de prison.

Source Externe

Aïvo : 02 ans après, entre commémoration d’un triste anniversaire et appel à sa libération

Le samedi 15 avril dernier marquait un triste anniversaire pour la famille biologique, les proches et sympathisants de Joël Aïvo. En effet, le 15 avril 2021, l’éminent constitutionnaliste se faisait arrêter comme un vulgaire individu sur le pont de Djonou.  Le 6 décembre de la même année, il sera finalement condamné à 10 ans de prison ferme pour complot contre la sûreté de l’Etat par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Le samedi 15 avril dernier marquait un triste anniversaire pour la famille biologique, les proches et sympathisants de Joël Aïvo. En effet, le 15 avril 2021, l’éminent constitutionnaliste se faisait arrêter comme un vulgaire individu sur le pont de Djonou.  Le 6 décembre de la même année, il sera finalement condamné à 10 ans de prison ferme pour complot contre la sûreté de l’Etat par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Des accusations rejetées par ses avocats et l’opposant,  qui deux ans plus tôt,  avait lancé un vaste mouvement baptisé le ‘‘dialogue itinérant’’ pour proposer aux populations une alternative au projet politique du président Patrice Talon.

Commémoration et appel à la libération de Joël Aïvo

02 ans après, ses proches et acteurs politiques, restés mobilisés, ont commémoré le triste anniversaire de sa détention. Sur toute l’étendue du territoire nationale, ils ont initié une vaste campagne d’affichage pour exiger sa libération.

D’Abomey à Bohicon en passant, par Nikki des affiches ont été dressées pour lui témoigner soutien, mais aussi et surtout pour signifier que le professeur n’a pas sa place en prison.

Sur la toile, plusieurs soutiens et sympathisants sont également allés dans ce sens.

« C’est pour bientôt professeur  Frédéric Joël Aïvo. Bon courage à vous !», a écrit Nadine Okoumassoun.

«  Joël Aïvo. Deux ans de détention. Triste anniversaire Il a été là présent, pour moi, pendant que j’étais en détention à la prison civile de Ouidah, alors que lui-même l’était, que dis-je il l’est toujours. Seigneur, fortifie le et fait que ton miracle s’opère, celui de sa libération.  Il nous manque à tous. Tant de douleurs dans le cœur des parents. Une pensée spéciale à sa maman, à sa tendre épouse et à ses enfants. Dieu vous garde sous sa protection. Oui! Ça passera plaise à Dieu »a, pour sa part, écrit Saka Garya

Le mois dernier, Joël Aïvo dénonçait, à travers une longue lettre adressée au garde des sceaux ; ses conditions de détention inhumaines et dégradantes. L’opposant se plaint de “recevoir son épouse et ses enfants debout, accroché à une barrière métallique à l’entrée de la prison en violation des engagements internationaux du Bénin”. Le Professeur dit également avoir été détenu dans les toilettes publiques et empêché à maintes reprises de voir ses étudiants en master et en doctorat.

Manassé AGBOSSAGA 

Joël Aïvo est « une étoile qui éclaire le ciel du Bénin entier », clame Tomèty qui appelle à sa libération

Simon narcisse Tomèty rend hommage à Frédéric Joël Aïvo dans le cadre du triste anniversaire de sa détention. Soutien du candidat recalé à la présidentielle 2021, il a, à nouveau, loué les mérites du Constitutionnaliste, incarcéré à la prison civile de Cotonou.

Simon narcisse Tomèty rend hommage à Frédéric Joël Aïvo dans le cadre du triste anniversaire de sa détention. Soutien du candidat recalé à la présidentielle 2021, il a, à nouveau, loué les mérites du Constitutionnaliste, incarcéré à la prison civile de Cotonou.

Pour lui, Joël Aïvo est « une étoile qui éclaire le ciel du Bénin entier ». Dithyrambique, Simon Narcisse Tomèty enchaîne « … le professeur Frédéric Joël AIVO se révèle à moi comme l’un des Plus Grands Hommes Exceptionnels du Bénin des indépendances nominales à nos jours. Je suis très fier de ce monsieur fort de ma petite expérience d’institutionnaliste. Un visionnaire remarquable. Un alerteur avisé. Un sage qui sait ouvrir son cœur et tendre ses bras ».

L’auteur du Café africain des néo philosophes appelle alors à sa libération immédiate, ajoutant qu’« à force de faire l’éloge de l’injustice, on détruit le vivre-ensemble ».

Joël Aïvo a été arrêté à Godomey le 15 avril 20 alors qu’il revenait du campus.  Il a été condamné le 6 décembre à 10 ans de prison ferme pour complot contre la sûreté de l’Etat. Des accusations que ses avocats et lui ont toujours vivement rejetées, dénonçant un procès politique.

M.A

Lettre au garde des sceaux : Joël Aïvo dénonce sa « détention inhumaine » et prodigue 02 conseils à Séverin Quenum

 Joël Aïvo écrit au garde des sceaux. Dans une longue lettre adressée à Séverin Quenum, la semaine dernière, le Constitutionnaliste dénonce ses conditions de détention et l’accuse “personnellement de faire de la violation des droits de l’Homme », des adversaires politiques du régime, l’une « des finalités non dissimulées » de sa politique”. Le professeur conclut sa lettre par deux précieux conseils.

 Joël Aïvo écrit au garde des sceaux. Dans une longue lettre adressée à Séverin Quenum, la semaine dernière, le Constitutionnaliste dénonce ses conditions de détention et l’accuse “personnellement de faire de la violation des droits de l’Homme », des adversaires politiques du régime, l’une « des finalités non dissimulées » de sa politique”. Le professeur conclut sa lettre par deux précieux conseils.

La dernière visite manquée des députés de l’opposition semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase du ras-le-bol de l’initiateur du Dialogue Itinérant, recalé à l’élection présidentielle de 2021 pour défaut de parrainage. Dans une longue lettre,  Joël Aïvo n’a pas retenu ses coups au moment de pointer le caractère vicieux de l’action du ministère de la justice à l’encontre des adversaires du régime. Sévérin Quenum, qu’il accuse « personnellement de faire de la violation des droits de l’Homme », précisément des « adversaires politiques » du régime de la Rupture, « l’une des finalités non dissimulées » de la « politique » gouvernementale.

Une détention inhumaine

Revenant sur les détails du refoulement des députés de l’opposition aux portes de la prison, le professeur Aïvo a balayé tous les arguments avancés pour le justifier. Pour lui, les mesures barrières levées depuis avril 2022 par le gouvernement ne sauraient justifier cette interdiction, pas plus que le décret de 1973 abondamment utilisée par la communication gouvernementale pour expliquer le refoulement des élus aux portes de la prison civile de Cotonou. Ce décret, rappelle le professeur, avait été pris par un régime militaire, qui jetait en prison tous ses dissidents. Joël Aïvo est longuement revenu sur ses conditions de détention jugées inhumaines et dégradantes qu’il a plusieurs fois signalées à la chancellerie, sans suite. Le professeur Aïvo se plaint de “recevoir son épouse et ses enfants debout, accroché à une barrière métallique à l’entrée de la prison en violation des engagements internationaux du Bénin”. Il dit également avoir été détenu dans les toilettes publiques et empêché à maintes reprises de voir ses étudiants en master et en doctorat : « je voulais tout faire pour que ma détention, si arbitraire soit-elle, ne soit pas une entrave à leur carrière et que leur avenir ne soit pas hypothéqué par la situation que vous avez décidé de m’imposer », déplore-t-il face à l’intransigeance du ministère de la justice devant les besoins de ces étudiants.

Ses conseils au ministre 

S’inspirant de l’histoire politique du Bénin marquée par une longue série de law fair, le constitutionnaliste s’est permis de prodiguer deux conseils au ministre. Le premier, c’est “d’éviter d’ériger des règles inhumaines pour vos concitoyens. Évitez d’installer à la place de l’État de droit, un État de terreur, parce que vous y avez jeté quelques-uns de vos opposants”.

Le deuxième conseil, c’est de se souvenir comme l’a dit l’ancien ministre français Michel Debré à son fils Jean-Louis, “qu’on est plus souvent ancien ministre que ministre”. Une façon très pédagogique de dire au garde des sceaux et indirectement à toutes les personnes qu’il accuse de contribuer à son malheur, qu’ils cesseront sans doute un jour de bénéficier de l’immunité que leur confère aujourd’hui leur statut et qu’ils pourrait se retrouver à sa place un jour si par malheur les plus radicaux de leurs adversaires  décidaient “de se saisir à leur tour de l’épée de la vengeance politique”.

Arrêté le 15 avril 2021 au lendemain de l’élection présidentielle à laquelle il n’a pas pu participer parce qu’il lui manquait les parrainages, le professeur Frédéric Joël Aïvo a été condamné le 6 décembre de la même année à 10 ans de prison ferme pour complot contre la sûreté de l’Etat. Des accusations qu’il a toujours vivement rejetées. Deux ans plus tôt, il avait lancé un vaste mouvement baptisé le dialogue itinérant pour proposer aux populations une alternative au projet politique du président Patrice Talon.

S.E

Prison civile de Cotonou : l’administration pénitentiaire s’oppose à une visite des députés Démocrates à Aïvo pour raison de « Covid », colère des proches de l’opposant

Les députés du parti d’opposition Les Démocrates étaient à la prison civile de Cotonou, ce mercredi 8 février 2023. Après l’étape Missérété avec Réckya Madougou, ils y étaient pour rencontrer l’opposant Joël Aïvo, incarcéré depuis avril 2021. Mais à l’arrivée, pas de rencontre pour raison de « Covid ». Détails …

Les députés du parti d’opposition Les Démocrates étaient à la prison civile de Cotonou, ce mercredi 8 février 2023. Après l’étape de Missérété avec Réckya Madougou, ils y étaient pour rencontrer l’opposant Joël Aïvo, incarcéré depuis avril 2021. Mais à l’arrivée, pas de rencontre pour raison de « Covid ». Détails …

 Les députés du parti Les Démocrates ont été refoulés à la prison civile de Cotonou ce mercredi 08 février. Alors qu’ils y étaient pour rencontrer l’opposant Joël Aïvo, ils ont été bloqués à l’entrée de la prison civile de Cotonou sans voir le Constitutionnaliste.

Informé, Aïvo dit oui et prend des dispositions

Selon nos sources, l’honorable Nourénou Atchadé a contacté, dimanche dernier, le cercle restreint du prisonnier politique le plus surveillé de la maison d’arrêt de Cotonou, pour annoncer leur arrivée afin notamment de lui témoigner le soutien des nouveaux élus du parti Les Démocrates après les législatives, mais également pour échanger avec lui sur l’actualité nationale.

L’opposant arrêté au lendemain des présidentielles de 2021 a dans la foulée donné son Ok, mais a pris soin d’informer le vice-président du parti Les Démocrates de son incapacité à recevoir tous les 28 députés. Et ce en raison des conditions strictes qui lui sont imposées depuis son incarcération en avril 2021. « Joël Aïvo reçoit ses visiteurs derrière une grille métallique à l’entrée de la prison, dans un espace qui ne dépasse guère 1 m2. C’est au même endroit qu’il reçoit son épouse, ses enfants ainsi que les membres de sa famille », a confié, à Kpakpato Medias, un proche de l’ancien président de l’Association béninoise de droit constitutionnel (ABDC).

Le Professeur a alors informé l’administration pénitentiaire de l’arrivée des députés du parti Les Démocrates à la prison civile de Cotonou. Joël Aïvo aurait alors sollicité du régisseur que des dispositions exceptionnelles soient prises  afin qu’il puisse recevoir des élus de la Nation  dans des conditions de visite optimales « pour quelques minutes ».

Non pour Covid

Mais, la requête du candidat à la présidentielle 2021 recevra un refus ferme et catégorique pour raison de Covid.

Le régisseur a souligné que la « visite ne pourra pas être autorisée pour la simple raison que depuis le 17 mars 2020, le ministère de la justice a suspendu pour cause de Covid 19, les visites dans tous les établissements pénitentiaires du Bénin ».

Colère des proches de l’opposant

Au-delà des interrogations sur la pertinence de la raison avancée avec la levée des mesures restrictives contre la Covid, la célébration du 01er  août, l’élection législative du 08 janvier dernier, des proches de Joël Aïvo assurent que c’est dans la nuit du 07 février que le professeur a été informé du refus du régisseur. Etant sans moyen de communication, il ne lui était plus possible d’informer à temps ses visiteurs que la rencontre n’aura plus lieu.

Choqués et en courroux, l’heure est aux interrogations et à l’incompréhension générale chez les proches du Constitutionnaliste. « Les lois varient t- elles d’une prison à une autre au Bénin ? Que fait-on du droit du prisonnier ? Des élus du peuple n’ont-ils plus le droit d’échanger avec un détenu ? Sommes-nous toujours dans une République ? Pourquoi tout cet acharnement contre un Professeur qui même en prison continue d’encadrer ses étudiants ? »

Questions sans doute adressées au président de la République, Patrice Talon et son ministre de la Justice, Sévérin Quenum.

Manassé AGBOSSAGA

Joël Aïvo : un mental d’acier et un patriotisme intact malgré la prison

Mi- avril 2021, l’un des plus brillants Constitutionnalistes du Bénin, d’Afrique et du monde de sa génération, est arrêté au niveau du pont de Togoudo alors qu’il revenait de l’Université d’Abomey-Calavi.  Joël Aïvo  est ensuite gardé à vue, avant d’être jugé en décembre 2021 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Mi- avril 2021, l’un des plus brillants Constitutionnalistes du Bénin, d’Afrique et du monde, de sa génération, est arrêté au niveau du pont de Togoudo alors qu’il revenait de l’Université d’Abomey-Calavi.  Joël Aïvo  est ensuite gardé à vue, avant d’être jugé en décembre 2021 par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Au plan national comme à l’international, des voix s’élèvent pour dénoncer une arrestation politique contre l’universitaire, auteur de la phrase fétiche : ‘’5 ans, c’est 5 ans’’, en réponse à la prorogation du mandat présidentiel de Patrice Talon de 45 jours.

Mais la CRIET ne l’entend pas de cette oreille et condamne Joël Aïvo à 10 ans de prison  pour « atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux », en décembre 2021.

 La prison na pas sapé le moral de  Joël Aïvo 

 Preuve de sa sincérité, Joël Aïvo  n’a pas changé en prison. Malgré les dures réalités de son séjour carcéral, le Constitutionnaliste est resté constant dans ses idées et son amour pour le Bénin.

Confirmation avec les confidences de l’ancien député Guy Dossou Mitokpè. En effet, après une visite au Constitutionnaliste à la prison civile de Cotonou, il dit avoir vu un homme avec un mental d’acier malgré plus d’un an en prison loin de sa famille et ses proches.

« Dans l’après-midi de ce dimanche 9 octobre 2022, en compagnie de Monsieur Franck COFFI, anciennement conseiller municipal de la ville de Cotonou, j’ai rendu visite au Professeur Joël AÏVO, à la prison civile de Cotonou…Franck et moi avons été agréablement surpris de voir un Joël AÏVO pleine de force, constant dans ses précédentes convictions mais surtout, très confiant en l’avenir… nous étions très ravi de voir que le Professeur AÏVO conserve encore une force morale intacte… », a confié Guy Dossou Mitokpè.

Mais, ce n’est pas tout. Joël Aïvo  qui paie de sa liberté pour son engagement pour la restauration de la démocratie n’a aucune rancune contre sa patrie. Patriote hier, patriote aujourd’hui et patriote demain, l’universitaire a demandé à son hôte de toujours mettre le Bénin au centre de nos intérêts.

«   Cette visite a été l’occasion pour nous de lui annoncer la déclaration politique du 12 octobre 2022 au chant d’oiseau…Il a salué l’initiative et n’a pas manqué de souligner que seul le Bénin est éternel et seul l’intérêt suprême du Bénin devrait motiver toutes nos actions.. »

Une attitude qui rappelle ses propos  lors de son procès en décembre. Extraits : «Depuis huit (08) mois, l’État m’a abandonné et livré à mes adversaires politiques. Depuis huit (08) mois, je n’ai rencontré sur mon chemin de croix aucun serviteur de l’État soucieux de mes droits. Madame la Présidente, l’État m’a abandonné aux mains de mes accusateurs qui ont eu le loisir de faire de moi ce qu’ils ont voulu et parfois en violant les lois de la République. En huit (08) mois, on m’a affligé toute forme d’humiliation : Me voici en gilet de prisonnier devant vous. J’en ai en bleu barré jaune fluor et en bleu barré rouge fluor. Je suis présenté devant le Procureur Spécial, je suis présenté au Juge d’Instruction, puis enfin en session criminelle. Comme un criminel. J’ai connu la sirène hurlante de la Police et de la voiture des prisonniers. J’ai même connu les menottes, oui les menottes, car figurez-vous, que le Capitaine Rodrigue RIDAGBA, Régisseur de la Prison Civile de Cotonou m’a posé les menottes pour quelques minutes sur un trajet de moins de dix (10) mètres à l’intérieur de la prison avant de me les enlever une fois dans la voiture. Evidemment, chacun savoure le trophée qu’il tient en main. Madame la Présidente, j’ai dit que l’État m’a livré à la vengeance et à la punition de mes adversaires et que la justice ne s’est jamais préoccupée de mes droits. Au contraire. En prison j’ai connu l’insalubrité de ma cellule, l’indignité, l’humiliation de recevoir mon épouse debout et parfois sous la pluie. Depuis huit (08) mois, je n’ai jamais pu m’asseoir avec ma femme pour régler les problèmes de nos enfants. Cette maltraitance que je subis depuis huit (08) mois sans avoir rien fait à personne, c’est mon chemin de croix. Je porte ma croix depuis huit (08) mois et je serai prêt, si c’est votre décision, à reprendre ma croix et à la porter de nouveau avec dignité et patriotisme. … Mais, je voudrais que vous sachiez que la prison qui m’est infligée n’est pas ce que j’ai le plus redoutée dans ce parcours. Pendant deux ans, sur les routes du Bénin, à la rencontre des béninois, de ville en ville, de village en village, j’ai vécu avec l’idée d’être assassiné sans trace, car je savais que mes idées dérangeaient. Madame, Messieurs les juges, l’Éternel ne l’a pas ainsi décidé. Me voici donc vivant devant votre Cour. Je ne suis pas mort, je peux donc porter sur mes épaules une croix. »

C’est ça, les kpakpatos ont appelé conviction en français soutenu.

Manassé AGBOSSAGA

Guy Mitokpè tient parole et rend visite à Joël Aïvo à la veille de sa déclaration politique

« Je n’ai pas encore pu aller vous rendre visite car je suis moi-même un prisonnier ambulant…Je m’acquitterai de cette responsabilité morale », écrivait Guy Mitokpè lors de l’anniversaire de Joël Aïvo, le 18 juillet dernier. Et bien, c’est chose faite.

« Je n’ai pas encore pu aller vous rendre visite car je suis moi-même un prisonnier ambulant…Je m’acquitterai de cette responsabilité morale », écrivait Guy Mitokpè lors de l’anniversaire de Joël Aïvo, le 18 juillet dernier. Et bien, c’est chose faite.

L’ancien député de la 7ème législature a tenu parole. Guy Mitokpè a rendu visite à Joël Aïvo. Accompagné de Franck Coffi, il était à la prison civile de Cotonou, le dimanche 09 octobre dernier, où il a pu rencontrer le Constitutionnaliste, incarcéré depuis avril 2021.

Guy Mitokpè dit avoir vu un homme « pleine de force, constant dans ses précédentes convictions mais surtout, très confiant en l’avenir ».

Cette visite de l’ancien secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir à l’ancien président de l’Association béninoise de droit constitutionnel (ABDC) intervient à quelques jours de sa déclaration politique où il annoncera son nouveau parti.

Et Guy Mitokpè n’a pas manqué de confier qu’il a évoqué ce sujet avec Joël Aïvo.

« Cette visite a été l’occasion pour nous de lui annoncer la déclaration politique du 12 octobre 2022 au chant d’oiseau », a-t-il déclaré, ajoutant que le Professeur a salué l’initiative.

En attendant ce jour, Guy Dossou Mitokpè dit espérer sa prochaine rencontre avec l’ancien candidat à la présidentielle de 2021 se fasse « hors des murs de la prison civile de Cotonou ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Joël Aïvo est « un vrai défenseur des libertés démocratiques », selon Narcisse Tomèty

Ce lundi 18 juillet 2022,   Joël Aïvo a soufflé ses 49 bougies. Un anniversaire célébré depuis la prison civile de Cotonou où il est incarcéré depuis sa condamnation, en décembre 2021, à 10 ans de prison  pour « atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux ».

Ce lundi 18 juillet 2022,   Joël Aïvo a soufflé ses 49 bougies. Un anniversaire célébré depuis la prison civile de Cotonou où il est incarcéré depuis sa condamnation, en décembre 2021, à 10 ans de prison  pour « atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux ».

A l’occasion de cet anniversaire, Simon Narcisse Tomèty a eu une pensée pour le Constitutionnaliste, dont la détention est jugée « arbitraire » et « politique ».

A travers un message sur son compte méta, l’Institutionnaliste a notamment mis en avant les qualités de Joël Aïvo.

Pour lui, l’ancien président de l’Association Béninoise de droit constitutionnel (ABDC) est un « vrai défenseur des libertés démocratiques », ajoutant qu’il est « Un homme fiable qui fait la différence et une nette démarcation avec cette classe politique pourrie de la tête au pied ».

Des qualités qui ont sans doute amené Simon Narcisse Tomèty à jeter son dévolu sur Joël Aïvo à la présidentielle de 2021, même si sa candidature a été recalée par la Commission électorale nationale autonome (Céna).

Manassé AGBOSSAGA

Grâce présidentielle pour Madougou et Aïvo ? Sévérin Quénum ne ferme pas totalement la porte, «…, peut-être, …Talon sera encore beaucoup plus magnanime »

Alors que le Bénin s’apprête à célébrer le 62è anniversaire de son indépendance le 01er août 2022, la question de la libération des prisonniers politiques est sur toutes les lèvres.  Et lors de son passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, initié dans le cadre de l’An 1 de Talon, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum a été interrogé  sur la question, notamment sur les cas Joel Aïvo et Réckya Madougou.

Alors que le Bénin s’apprête à célébrer le 62è anniversaire de son indépendance le 01er août 2022, la question de la libération des prisonniers politiques, est sur toutes les lèvres.  Et lors de son passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, initié dans le cadre de l’An 1 de Talon, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum a été interrogé  sur la question, notamment sur les cas Joel Aïvo et Réckya Madougou.

De passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, le ministre de la Justice a été interrogé sur une probable grâce présidentielle qui pourrait être accordée, à l’opposante Madougou, condamnée à 20 ans de prison et à l’opposant Joel Aïvo, condamné à 10 ans de prison, à l’occasion du 01er août.

Sur la question, Sévérin Quénum a d’abord clarifié le concept de grâce présidentielle, martelant au passage qu’il n’y a pas de détenus politiques au Bénin.

Le ministre de la Justice a expliqué que « la grâce présidentielle est une prérogative personnelle du président de la République  qu’il exerce avec l’assistance du conseil supérieur de la magistrature ».

Sévérin Quenum a ajouté que les personnes qui en sont bénéficiaires doivent d’abord être condamnées et faire l’objet d’une décision définitive.

Après cette clarification, le ministre de la Justice a semblé ouvrir une porte à une libération des deux opposants. Il a indiqué que Patrice Talon, ayant placé son second mandat sous le sceau du hautement social, pourrait se montrer « beaucoup plus magnanime ».

« Le président accorde la grâce à certains prisonniers. L’année dernière, contrairement aux usages,  il a fait par deux fois. Nous sommes dans une année hautement social, peut-être que sous ce rapport, il sera encore  beaucoup plus magnanime », a-t-il déclaré, avant de relativiser « Mais, je ne pense pas que ça s’adresserait particulièrement à telle ou telle catégorie d’individus qui ont commis des faits suffisamment graves ».

Sévérin Quénum a enfin précisé que le dernier mot revient à Patrice Talon.

« Maintenant libre au président de la République, libre au conseil supérieur de la magistrature d’aviser », a-t-il avisé.

Les regards sont donc tournés vers l’actuel locataire de la marina.

Manassé AGBOSSAGA