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Aïvo : 02 ans après, entre commémoration d’un triste anniversaire et appel à sa libération

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Le samedi 15 avril dernier marquait un triste anniversaire pour la famille biologique, les proches et sympathisants de Joël Aïvo. En effet, le 15 avril 2021, l’éminent constitutionnaliste se faisait arrêter comme un vulgaire individu sur le pont de Djonou.  Le 6 décembre de la même année, il sera finalement condamné à 10 ans de prison ferme pour complot contre la sûreté de l’Etat par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Des accusations rejetées par ses avocats et l’opposant,  qui deux ans plus tôt,  avait lancé un vaste mouvement baptisé le ‘‘dialogue itinérant’’ pour proposer aux populations une alternative au projet politique du président Patrice Talon.

Commémoration et appel à la libération de Joël Aïvo

02 ans après, ses proches et acteurs politiques, restés mobilisés, ont commémoré le triste anniversaire de sa détention. Sur toute l’étendue du territoire nationale, ils ont initié une vaste campagne d’affichage pour exiger sa libération.

D’Abomey à Bohicon en passant, par Nikki des affiches ont été dressées pour lui témoigner soutien, mais aussi et surtout pour signifier que le professeur n’a pas sa place en prison.

Sur la toile, plusieurs soutiens et sympathisants sont également allés dans ce sens.

« C’est pour bientôt professeur  Frédéric Joël Aïvo. Bon courage à vous !», a écrit Nadine Okoumassoun.

«  Joël Aïvo. Deux ans de détention. Triste anniversaire Il a été là présent, pour moi, pendant que j’étais en détention à la prison civile de Ouidah, alors que lui-même l’était, que dis-je il l’est toujours. Seigneur, fortifie le et fait que ton miracle s’opère, celui de sa libération.  Il nous manque à tous. Tant de douleurs dans le cœur des parents. Une pensée spéciale à sa maman, à sa tendre épouse et à ses enfants. Dieu vous garde sous sa protection. Oui! Ça passera plaise à Dieu »a, pour sa part, écrit Saka Garya

Le mois dernier, Joël Aïvo dénonçait, à travers une longue lettre adressée au garde des sceaux ; ses conditions de détention inhumaines et dégradantes. L’opposant se plaint de “recevoir son épouse et ses enfants debout, accroché à une barrière métallique à l’entrée de la prison en violation des engagements internationaux du Bénin”. Le Professeur dit également avoir été détenu dans les toilettes publiques et empêché à maintes reprises de voir ses étudiants en master et en doctorat.

Manassé AGBOSSAGA 

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