Bénin: Jean-Baptiste Elias fait des confidences sur son assassinat manqué

C’est en répondant à l’une des questions d’un professionnel des médias que le président de l’Autorité nationale de lutte contre la  corruption (ANLC) a révélé son assassinat manqué en 2007…

Jean-Baptiste Elias a failli payer le lourd prix de son combat contre la corruption. En 2007, l’ancien porte-parole du Front des Organisations Nationales de Lutte contre la Corruption (Fonac) a échappé  à un assassinat. Il a lui-même donné l’information lors  de la conférence de presse donnée le lundi 18 juin 2018 en prélude à la tenue de la Journée nationale de la gouvernance (JNG).

Manassé AGBOSSAGA

C’est en répondant à l’une des questions d’un professionnel des médias que le président de l’Autorité nationale de lutte contre la  corruption (ANLC) a révélé son assassinat manqué en 2007. A en croire ses confidences, un plan pour mettre un terme à sa vie a été mis en œuvre avec des pourfendeurs qui devraient quitter le Togo. Cependant, Jean-Baptiste Elias confie que ce plan a échoué grâce à l’un des pourfendeurs recrutés pour la tache. Selon lui, ce  dernier qui est d’origine béninoise se sentant visiblement gêné a quitté la troupe pour  tenter d’entrer en contact avec lui et l’informer de ce qui se tramait contre sa personne.

« Il y avait un béninois dans le groupe.  On les a planqués  là-bas. Ils devraient  franchir la frontière la nuit et venir m’assassiner et repartir pour qu’il n’y ait pas de traces. Et puis, il y a un béninois là dedans,  il ne tenait pas. Il ne tenait pas. Il ne tenait pas. Il ne tenait pas.  Puis la veille du jour où il devait arriver,  il a quitté le groupe. Il est venu à Cotonou. Il est parti à golfe télévision. Il est parti à golfe pour dire,  donnez- moi le numéro de Monsieur Elias. Ils lui ont donne le numéro. Il m’a appelé.

J’étais à l’époque au Conseil économique et social (Ces). Il m’a appelé. Je veux vous voir c’est urgent. Je veux vous voir, c’est urgent », raconte avec émotion Jean-Baptiste Elias.

L’ancien porte-parole du Fonac, à l’époque membre du Ces confie que le contact noué, il a alors été informé du coup qui se préparait pour l’anéantir.

« Il est arrivé. Je l’ai mis dans mon bureau, puisque j’étais membre du Ces. Il était assis devant moi. Il me regardait.   Je dis,  mais qu’est ce que vous avez ? Il m’a répondu dans  48 heures, vous serez un cadavre. Il dit oui, dans  48 heures, vous serez un cadavre…

Il  s’est mis à table, il a tout raconté. Voilà ce qui va se passer. Il a dit tout le plan», révèle le président de l’ANLC.

Stupéfait, Jean-Baptiste Elias confie qu’il a, dans la précipitation,   alerté la police avec beaucoup d’ingéniosité.

«  Comme dans mon bureau le plus souvent,  il y a plusieurs sorties,  j’ai fait comme si j’allais dans un petit coin et je suis sorti pour téléphoner à la police  à l’ex direction  générale de la police pour dire d’envoyer des agents.  Ils ont envoyé deux commissaires et deux inspecteurs.

Je leur ai dis quad vous allez arriver,  tournez par ici, tournez, rentrez comme ça », explique t-il.

Une arrivée qui sera pourtant  fatale à  l’homme venu pour tenter de sauver la vie de Jean-Baptiste Elias.

« Quand ils sont rentrés,  il y avait un petit rideau.  Ils ont fait un petit déclique. J’ai repris la parole pour que la personne puisse expliquer à nouveau tout ce qu’il  m’avait dit.

Les agents ont entendu ça. Ils sont sortis, et  l’ont pris.

Il dit,  mais je suis venu vous sauvez la vie et vous me faîtes arrêter. Je  dis non parce que quand vous me parlez,  vous ne m’avez pas encore dit,  ceux qui vous ont commandé le travail. Et puis la police l’a pris. Ils ont fait toute la procédure. Nous sommes partis au tribunal, il a été condamné. Il a fait la prison», confie t-il

Le président de l’ANLC poursuit et fait savoir  qu’à la sortie de prison de ce dernier, il a tenté de prendre contact avec lui pour l’informer cette fois-ci de ceux qui ont planifié sa mort. Mais, sans succès.

« Quand il est sorti de prison,  il a pris le téléphone, et  m’a appelé. Il a dit Monsieur Elias,  maintenant je vais venir vous dire ceux qui nous ont commandé  le travail. Je lui ai dit de venir. A ce moment,  nous étions déjà au rond point de l’étoile rouge. Mais comme je suis un tout petit peu malin. Je me suis dit  ce monsieur peut venir se venger et me tirer à bout portant dans mon bureau.

J’ai donc prévenu la police. La police est venue comme en civil comme en tenue pour encadrer tout le bâtiment. Il y en avait dans les escaliers. Quant  il est venu,  il s’y connait aussi. Il a vu les policiers en civil.  Il s’est retiré. Il m’a appelé, il m’a dit monsieur Elias,  je suis venu pour vous dire la chose et vous avez mis des policiers partout. Tout le monde est là. Non,  je ne reviendrai plus.

A ce jour,  je ne l’ai plus jamais revu .Il ne m’a pas dit le nom des personnes jusqu’à ce jour », confie le président  de l’ANLC avec un sentiment de regret.

Organisation réussie des JNG: Les remerciements de Jean-Baptiste Elias à tous les acteurs

A la cérémonie de clôture des Journées nationales de la gouvernance (JNG), Jean-Baptiste Elias s’est confondu en remerciement. Le président de l’ANLC  a témoigné toute sa gratitude à tous les acteurs qui ont contribué à la réussite des JNG…

Démarrée le jeudi 21 juin 2018 à Azalaï Hôtel de Cotonou, la 2ème édition des Journées nationales de la gouvernance (JNG) s’est achevée sur une note positive  ce vendredi 22 juin. Occasion pour Jean-Baptiste Elias de témoigner toute sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet évènement, organisé par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) et le Front des Organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac).

Manassé AGBOSSAGA

A la cérémonie de clôture des Journées nationales de la gouvernance (JNG), Jean-Baptiste Elias s’est confondu en remerciement. Le président de l’ANLC  a témoigné toute sa gratitude à tous les acteurs qui ont contribué à la réussite des JNG.

Jean-Baptiste Elias  a  d’abord semblé féliciter ceux qui ont joué les premiers rôles. « Si cette  organisation est un succès, voici les artisans, Madame Diallo, ancienne ministre des affaires étrangères, Monsieur Arifari Bako, ancien ministre des affaires étrangères et député à l’Assemblée nationale, Madame Pierrette, deuxième vice présidente du Fonac , Madame Fourn Elisabeth , rapporteur de l’ANLC. Voilà ceux qui ont contribué à l’organisation positive des JNG, édition 2018 », a reconnu Jean-Baptiste Elias.

Après quoi, le président de l’ANLC a enchainé les remerciements pour saluer le rôle des participants, des panélistes, du modérateur, du personnel  de l’ANLC, du Fonac.

« Je voudrais au nom de tous ceux qui ont participé à la préparation de cet évènement, vous remerciez d’avoir distrait  quelques minutes de votre précieux temps pour venir contribuer efficacement à l’enracinement de la bonne gouvernance en faisant de propositions concrètes…

Je voudrais également remercier tous les panelistes qui avec un élan remarquable ont présenté des communications de qualité démontrant ainsi leurs talents d’experts dans le domaine…

Je voudrais remercier le modérateur qui nous a aidé à faire ce travail et tous ceux que vous vous n’avez pas vu et qui sont dans l’ombre au niveau du secrétariat de l’ANLC et du Fonac»,

Dans ce discours parfumé de remerciement, le président de l’ANLC n’a pas oublié les hommes des médias, les partenaires techniques et financiers,  le président de la République.

« Je ne saurai jamais terminer sans remercier le président Talon pour avoir autorisé la tenue de nos assises d’une part, et pour  tous les conseils qu’il a donnés  pour la réussite de cette journée, d’autre part.

Je remercie les partenaires techniques et financiers qui nous ont accompagnés  tout au long de la préparation et de l’exécution des JNG, particulièrement la Banque mondiale, la Coopération allemande, la Sobemap, la Soneb, l’Anlc, le Fonac, le Pnud,..

A vous tous qui aviez contribué  au succès des JNG, merci », a-t-il lancé

Des propos qui confirment que l’objectif de réunir dans une même salle toutes les personnes qui n’ont pas la même compréhension, la même attitude vis-à-vis des problèmes de gouvernance a été atteint, ceci en attend 2019 pour la 3è édition.

Lutte contre la corruption : Jean-Baptiste Elias tire chapeau à Patrice Talon

La lutte contre la corruption ne stagne pas sous Patrice  Talon. Mieux, elle connait une avancée notoire. Invité de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de radio Bénin, hier dimanche 3 décembre 2017, Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a reconnu les mérites du gouvernement en la matière…

La lutte contre la corruption ne stagne pas sous Patrice  Talon. Mieux, elle connait une avancée notoire. Invité de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de radio Bénin, hier dimanche 3 décembre 2017, Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a reconnu les mérites du gouvernement en la matière.

Manassé AGBOSSAGA

C’est Jean-Baptiste Elias qui le dit. La lutte contre la corruption connait une avancée remarquable à l’ère du régime du Nouveau départ. De passage sur Radio Bénin hier dimanche, le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a, sans détour, reconnu les efforts du gouvernement de Patrice Talon en la matière. « Nous faisons un bilan assez important et assez intéressant. Depuis le 8 décembre 2016 à ce jour, il y a eu beaucoup de choses qu’on a pu mettre en place », se réjouit Jean-Baptiste Elias.

Revenant sur les raisons  de sa satisfaction, le président de l’ANLC  a, dans un premier temps, cité l’adoption en novembre 2016 du Système national d’intégrité par le gouvernement de la Rupture.

A en croire Jean-Baptiste Elias, ce système proposé par Transparency international repose sur 13 piliers pour un meilleur accompagnement des Partenaires techniques et financiers  au budget national.

Ensuite, Jean-Baptiste Elias a salué l’organisation de la Journée nationale de la gouvernance, les 15, 16 et 17 juin à Agoué.  Cette journée  qui  a connue  la participation de  146 délégués avec à la clé une forte présence du gouvernement a permis de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour réduire la corruption à défaut de l’éliminer, précise t-il.

Et là-dessus le président de l’ANLC se réjouit du respect par les membres du gouvernement de l’une des recommandations, notamment celle liée à la déclaration de patrimoine à l’entrée et à la sortie du gouvernement. De 16 ministres à avoir faits leur déclaration de patrimoine au 30 juin 2017,  tous les 21 se sont soumis à cette exigence, confie Jean-Baptiste Elias.

Outre l’adoption  du Système national d’intégrité et l’organisation de la Journée nationale de la gouvernance,  le président de l’ANLC  met  aussi dans la galerie des avancées, les différents audits et les dossiers Libercom, Cnss,…

Si cet aveu donnera  du sourire aux alliés du régime, il ne manquera pas, par contre,  de renforcer le désamour entre les détracteurs du régime et lui. Lui à qui on dit être « dans la sauce rupturienne » depuis son élection à la tête de l’ANLC.